Salutations distinguées, chers lecteurs et lectrices, ou plutôt Zdravo l’EAQ !
Poursuivons aujourd’hui notre série de portraits des candidat.e.s de l’Evrovizijka Melodija avec Lina Kuduzović, Manca Berlec et Simon Vadnjal.
Lina Kuduzović
Voilà là un nom connu des eurofans, puisqu’à seulement dix-sept ans (bientôt dix-huit), Lina a déjà représenté la Slovénie au concours de l’Eurovision Junior en 2015 , où elle a terminé troisième derrière la grande Destiny Chukuyere avec Prva ljubezen. Rappel des faits :
C’est cependant cinq ans plus tôt que les slovènes la découvrent grâce à l’émission Slovenija Ima Talent (dix-huitième occurence dans les portraits), dont elle remporte la première saison à seulement sept ans. Elle y impressionnera tant les jurés que les téléspectateurs en interprétant notamment I Will Always Love You de Whitney Houston et The Power Of Love de Jennifer Rush.
C’est alors le début d’une grande aventure qui s’ouvre pour la petite Lina, qui devient très vite une enfant star. Fin 2011, elle sort son premier album, qui contient dix reprises, cinq versions karaoké et son premier single Verjamem. Il contient également les titres Zamrznil je cas et V Sanjah, tous deux composés par les incontournables Maraaya.
Elle est également l’interprète du nouveau titre phare du dessin animé Čebelica Maja (Maya l’abeille), ainsi que de ceux d’autres séries d’animation.
En 2012, elle déménage à Egerkingen en Suisse avec sa famille où, trois ans plus tard, elle fera découvrir son incroyable talent aux téléspectateurs suisses sur le plateau de Die grössten Schweizer Talente cette fois. Elle y impressionne une fois de plus, décrochant même le golden buzzer de Sven Epiney grâce à sa splendide interprétation de Footprints in the Sand de Leona Lewis.
Sa reprise de Clown d’Emeli Sandé lui ouvre grand les portes de la finale, où elle interprètera Skyscraper de Demi Levato. Elle ne parvient cependant pas à décrocher une deuxième victoire historique qui l’aurait faite rentrer dans le club très fermé des candidats vainqueurs d’Incroyable Talent dans deux pays différents.
C’est la même année qu’elle remporte l’EMA Junior face à Leni et porte haut les couleurs de son pays natal au concours junior à Sofia, décrochant ainsi le meilleur classement de l’histoire de la Slovénie concours junior et adulte confondus, avec un titre composé et arrangé par… Maaraya.
Lina n’en a pour autant pas fini avec les Talent Show puisqu’en 2017, c’est au tour de l’Allemagne de succomber à sa voix grâce à sa participation à The Voice Kids Germany. Elle conquiert trois des quatre coaches avec Hurt de Christina Aguilera – qu’elle réinterprètera aux sing-off – et choisit de poursuivre l’aventure avec Mark Foster.
Après avoir passé avec brio le cap des battles et du sing-off, elle se qualifie pour sa troisième finale de télé-crochet consécutive à seulement quinze ans, et y interprète If I Were a Boy de Beyoncé. Elle échoue toutefois à nouveau à décrocher un deuxième trophée.
Tout en poursuivant ses études, elle publie son premier single en 2018. Inspiré d’une expérience amère de l’amour, Ephemeral a été co-écrit avec Ray.
C’est avec son titre Man Like U qu’elle tentera de décrocher son ticket pour Rotterdam.
Manca Berlec
C’est avec celle qui se définit comme un « troubadour » que vous allez à présent faire connaissance. Manca Berlec est une jeune autrice-compositrice-interprète qui a démarré la musique au son de l’harmonica, avant de découvrir la guitare au lycée et d’apprendre par la suite un nouvel instrument chaque année (elle en joue à présent d’une douzaine). Tout cela en écrivant des textes (qu’elle considère comme des poèmes) depuis l’adolescence.
Mais c’est en 2014 que sa vie va prendre un tournant, puisqu’elle (aussi) va participer à Slovenija Ima Talent, quatrième saison du nom. Lors des auditions, elle y décroche le golden buzzer de Branko Cakarmis (directeur des programmes de Pro Plus) qui l’envoient directement en demi-finale sans passer par l’étape des délibérations. Elle y sera néanmoins éliminée après avoir interprété She Keeps Me Warm de Mary Lambert.
Cette expérience encouragera la jeune artiste à persévérer et à poursuivre son travail en proposant de nouveaux titres originaux, ainsi que des covers sur YouTube et SoundCloud. Elle en profitera également pour effectuer un voyage de neuf mois à travers le monde, avant de retrouver la quiétude des Alpes kamniques.
En 2018, alors en recherche d’un nouveau projet, Patrick Šimenc, un ancien camarade de lycée devenu producteur musical la contacte et elle accepte son invitation. C’est alors un véritable coup de coeur musical qui se noue entre les deux, et c’est ainsi qu’accompagnée de Patrick, elle créé son premier album en seulement quelques mois.
C’est à l’automne 2018 que sa carrière prend un nouveau tournant. Elle participe au festival Tobačni Akustiki et se fait remarquer par les plus grandes maisons de disques du pays, ainsi que par Val 202, l’une des principales radios slovènes. Premier titre extrait de l’album, Sama sera le onzième titre plus diffusé de l’année 2018 sur Val 202 et conquiert le coeur des auditeurs slovènes.
L’album Gola (Nue) paraît finalement en 2019 et comporte huit titres, parmi lesquels Kadilka, qui évoque la société et ses préjugés et Nežna. Evoquant les différentes étapes de l’amour, il est diffusé sur les plateformes de streaming et reçoit rapidement le soutien de la presse – qui offre une médiatisation croissante à l’artiste – et du public qui lui permettra d’être classé dans les charts ITunes.
Considérée comme l’une des révélations musicales de l’année 2019 en Slovénie, Manca propose des titres s’inscrivent à rebours de la musique commerciale qu’elle estime largement diffusée en radio et qui, selon elle, ne laisse que peu de place à d’autres univers sur la scène slovène. Plutôt que de céder à ces sirènes, elle préfère rester fidèle à elle-même et jouer sa propre partition, qu’elle n’inscrit dans aucun style musical en particulier, d’où le fait qu’elle se définisse comme un « troubadour ».
Manca Berlec défendra pour la première fois ses chances à l’EMA 2020 avec Večnost.
Simon Vadnjal
Le prochain candidat que nous vous dévoilons est loin d’être un nouveau venu sur la scène musicale slovène, tout la musique est loin d’être la seule corde à son arc.
C’est dans des groupes comme Superlizo – qu’il a confondé en 2007, Porko Trio et Dropped D que Simon commence sa carrière, sans réellement percer.
En 2011, il co-fonde le groupe de rock CoverLover avec Jure Golobic (guitare et chœurs), Niko Jug (basse et chœurs) et Aleš Uranjek (batterie) où il assure le rôle de chanteur et de premier guitariste. Leur premier titre, Na Kratko, paraît en 2012, suivi un an plus tard de Vse je v glavi, ce tout en proposant des reprises.
Le succès est vite au rendez-vous pour les quatre hommes déjà expérimentés, dont certains ont joué aux côtés de célèbres artistes slovènes tels qu’Alya ou Omar Naber (représentant du pays au concours en 2005 et 2017), quand Aleš Uranjek a également été juré de l’émission X-Faktor Slovenija. Ils enchaînent les concerts pendant que, de son côté, Simon continue de conjuguer ses deux casquettes.
En effet, il est avant tout un journaliste reconnu dans son pays et un présentateur TV. Après dix années passées à travailler chez RTV SLO, où il participe à la création des émissions Prava ideja et E+ (sur le plateau de laquelle il rencontre sa désormais ex-épouse Jelena, ancienne présentatrice télé et radio), il est débarqué de la chaîne en 2015 pour avoir participé à l’émission Znan Obraz ima svoj glas (Your Face Sounds Similar, adapté en France sous le nom Un air de star) sur une chaîne concurrente. Il y terminera à la septième place, après s’être notamment réincarné en Enrique Iglesias, Pearl Jam, Sting, The Weather Girl ou encore George Michael.
Qu’importe le limogeage qui fit la une des journaux, il sera recruté quelques semaines plus tard par la célèbre chaîne privée POP TV pour y co-présenter le magazine 24UR, très suivi en Slovénie, où il est chargé de la pop culture et des évènements.
2019 sera l’année du changement pour Simon puisqu’il décide de se tourner vers une carrière solo et sort à la fin de l’année Bim Bam Bom (et non Boum comme notre chère Carla), un titre pop aux sonorités vintage, dont il explique la genèse. Simon est depuis longtemps touché par la forte vague d’émigration que connaît son pays (15 000 slovènes quittent leur pays ch&que année). Il a décidé d’en tirer une mélodie pop colorée eighties, dédiée tant à ceux qui restent qu’à ceux qui décident de partir.
C’est avec le titre Nisi sam que Simon Vadnjal participera à la finale de l’EMA le 22 février prochain.
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