Vous connaissez le synonyme d’eurostars ? Icônes, avec un « I » majuscule. Et à Icônes en majuscule, des Moustaches en majuscule pour les célébrer comme il se doit.
Tiens, tiens, tiens, étrange : nous n’avons toujours pas reçu le colis avec les Moustaches promis par notre fournisseur. Il n’y a pourtant pas de grève du courrier à ce que je sache. Espérons que ce ne soit pas une entourloupe de plus (quoiqu’en la matière, je suis plutôt fort aise habibi). Au pire, on fera appel au barbier du coin, qui fera toujours l’affaire d’une manière ou d’une autre …

Mais pour le moment, concentrons-nous sur l’essentiel, pour ne pas dire la base même : nos Moustaches. Tu veux ci, tu veux ça et oui, il y en aura assez pour toi, puisqu’il nous reste encore trois jours de récompenses à accorder à nos valeureuses eurostars, qui ont fait briller la marque Eurovision à l’international, ou pas d’ailleurs. Quoiqu’il en soit, rien de tel pour clôturer l’année 2023 juste après l’heure – et sapés comme jamais par Romain Thévenin – que de tailler des Moustaches de toutes formes. Chevron, Dali, Fu Manchu, Guidon, Petit Guidon même, crayons, brosse à dents, morse et même coquillages et crustacés : n’est-ce pas dingue ?

Aujourd’hui, la grande barbière Davidna Lamburosco (maîtresse de cérémonie dont on commence à se demander sincèrement ce qu’elle fiche dans le dispositif) vous propose de vous initier deux nouvelles tailles de Moustaches – ou plus prosaïquement de voter dans deux nouvelles catégories. Vous connaissez la suite : les formulaires de vote en fin d’article, etc. etc. etc.
SO EUROPE, ARE YOU READY FOR THE MOUSTACHES TIME ?

(Bonjour Marko ici à droite. Davidna, enchantée, et jeune demoiselle recherchant bon parti)
Ça tombe bien, parce que nous, on est prêt à vous en faire tailler des costards, oups pardon des Moustaches ! Quoiqu’aujourd’hui, on a été relativement sympa, comme vous allez le découvrir avec notre première catégorie.
La Moustache de la (non) Poker Face
« Can’t read my, can’t read my, no he can’t read my poker face » … Ces paroles, vous les connaissez probablement, parce qu’il s’agit ni plus ni moins que celles du premier tube de la Reine Lady Gaga (et si vous ne connaissez pas, Minima Gesté vous shadera en plein bingo, et vous serez reniés, foie de Coconuts – le « e » est placé exprès. Car Gaga est à la base de tout juste après Madonna).
Bref, si selon Sainte Gaga, patronne de la cause queer, de l’art-pop et d’elle-même, certains n’arrivent pas à lire les poker faces (ce qui, soit dit en passant, est très ennuyant pour qui veut s’adonner au poker), du côté des eurofans, on décrypte parfaitement les réactions de nos eurostars. Il faut dire que ces dernières ne sont pas de la discrétion la plus absolue en matière de Poker Face, concept exotique pour l’écrasante majorité de l’euromonde, exception faite de rares flegmatiques tels une Barbara Schöneberger jouant au ping-pong avec Vaidotas. Moustache d’honneur à elle et c’est mon droit le plus absolu, mais sans récompense statuaire (c’est trop cher) et avec un bon Cadhoc. Les nommés pour la Moustache de la (non) Poker Face – et sans commentaires s’il vous plaît – sont …
Monika Linkyté
« ką ? C’est moi qui ai gagné ? »
Tout à fait Thierry Monika. Et même que tu peux dire merci au télévote, qui a permis de départager l’égalité avec la grande favorite Ruta Mür, non sans la surprise des eurofans au moins comparable à la tienne.

Gustaph
Quasi la même que Monika Linkyté, mais pour un seul point devant les grands favoris The Starlings. Et oui, ta surprise générale fut aussi la nôtre mon Gustaph.
(Vous prendrez bien une ginger beer ?)

Käärija
De l’art inimitable du tirage de langue.

Joker Out
Faire l’amour à la caméra, définition.

Sidorela Kelmendi
KREEEEEJT TU I PAS’ ! … Ah non, c’est plus loin en fait.
La porte-parole irlandaise à l’Eurovision Junior
« FRANCE ! » #couragefuyons

La danseuse de Mimicat
« Pas contente, pas contente, pas contente … » des 16 points obtenus par le Portugal au télévote en finale à Liverpool. « Pas contente, pas contente, pas contente, … »

Marco Mengoni
UFFA de soulagement pour notre bel italien, qui a tout donné sur la scène de la grande finale de l’Eurovision.

Si vous avez pu admirez les réactions plus légendaires les unes que les autres de nos eurostars et de leurs acolytes, certains, eux aussi, ont vu. Peut-être pas Berlin, Bucarest et Pékin comme s’ils y étaient. Et encore moins Liverpool. Attendez. Mais on les connait déjà !!!
La Moustache « je suis revenu, j’ai vu, mais je n’ai pas vaincu »
Ainsi le disaient nos très philosophes amis de Twin Twin :
Je veux ci, je veux ça
Y en a jamais assez pour moi
C’est comme ci, c’est comme ça
Y a toujours un truc que j’ai pas
Plus profonde que « viser la lune, ça ne me fait pas peur » , cette philosophie twintwinienne siérait à merveille à nombre de nos eurostars. Car à chaque saison Eurovision, son déluge de revenants, jamais rassasiés d’aventures eurovisionesques et décidés à retenter le tout pour le tout, destination Liverpool pour l’édition 2023. À ce jeu-là, certains tirent bien entendu leur épingle du jeu et on pense ici à l’ami Mengoni, à l’ami Parfeni ou encore à l’amé Linkyté (il fallait que ça rime, ne me jugez pas). Il en est même une qui a su faire de son retour à l’Eurovision une inscription dans sa Légende : vous connaissez bien entendu l’histoire qui tient en six lettres, aka L-O-R-E-E-N. Mais qui dit revenir et voir ne dit pas forcément vaincre, et beaucoup plus nombreuses sont les eurostars à rester sur le carreau d’une sélection nationale destinée à célébrer en grande pompe leur retour à l’Eurovision. De celleux là, saluons le courage, la volonté, l’abnégation, et surtout la défaite, parfois aussi dure à avaler qu’une pilule dans un pot de yaourt grec. Les nommés sont …
Alfred Garcia (Benidorm Fest)
Finaliste d’Operacion Triunfo en 2017, Alfred avait gagné le droit de représenter l’Espagne à l’Eurovision l’année suivante en duo avec Amaia, gagnante de l’aventure et accessoirement sa petite amie de l’époque. Quoi de mieux qu’un duo sur Tu cancion pour célébrer leur amour … et leur désunion par la musique avec un bottom 5 logique ? C’est donc décidé à prendre sa revanche que notre ami s’avance au casting du Benidorm Fest six ans plus tard, espérant signer son grand retour au concours. Las ! En dépit d’une belle prestation à l’esprit mélancolique, Desde que tú estás lui a fait raté la finale pour 3 micro-points …
Ulrikke (Melodi Grand Prix)
Vainqueure à l’arraché du MGP 2020, Ulrikke avait tout pour accrocher un top 5 sur la scène de l’Ahoy Rotterdam avec Attention. Une pandémie en ayant décidé autrement – et après avoir refusé un billet direct pour la finale du MGP 2021, c’est conquérante et honnête que l’eurostar revint en sélection norvégienne cette année, s’imposant d’emblée comme l’une des grandes favorites à la victoire avec Honestly. C’était sans compter sur une Reine des Rois nommée Alessandra, qui allait tout rafler sur son passage, et priver ainsi Ulrikke d’un retour tant espéré au concours. Pourquoi croyez-vous qu’il faut tenir bien ferme sa couronne ?
Sunstroke Project (Etapa Nationala)
En deux participations, Sunstroke Project a réussi à se construire une légende eurovionesque grâce à son Epic Saxo Guy et ses tout aussi légendaires solo de saxophone (logique quand on s’appelle Saxo). Surtout, la troisième place surprise du groupe à Kiev en 2017 (meilleur classement moldave de l’histoire) donnait de sérieux espoirs aux trois deux garçons dans le vent (le troisième est toujours porté disparu à ce jour), dont le Yummy Mommy avait tout pour leur garantir une troisième fois à l’Eurovision. Mais dans la bataille des revenants, jurys et public moldaves ont préféré une autre eurostar nommée Pasha Parfeni.
Aliona Moon (Etapa Nationala)
Puisqu’on parle de la Moldavie, Sunstroke Project n’étaient pas les seuls à se confronter à Pasha dans la bataille des revenants, puisqu’une certaine Aliona Moon comptait elle aussi viser la lune eurovisionesque dix ans après sa première et unique participation à ce jour avec O mie (11ème place en 2013). C’est en toute logique que l’eurostar débarquait ainsi parmi les grands favoris à l’Etapa Nationala. Mais les Hunger « Eurovision Moldova » Games furent impitoyables et la très belle troisième place d’Aliona ne lui suffit malheureusement pas à obtenir un nouveau billet pour le concours. Et ce n’est pas son retrait précoce et très mystérieux de la sélection 2024 qui risque de l’envoyer à Malmö.
Robin Jukhental (Eesti Laul)
Il était une fois un jeune chanteur estonien qui, accompagné d’un bassiste, montait sur la scène de la Telenor Arena d’Oslo-Baerum sous le nom de Malcolm Lincoln. Accompagné de Manpower 4, son titre Siren ne lui permit alors pas d’entrer dans la liste des finalistes, échouant largement en demi-finale – ce qui s’est à l’époque parfaitement compris. Treize ans après, c’est sous sa réelle identité – alias Robin Jukhental – que notre eurostar revint à l’Eesti Laul avec Kurbuse matused, histoire de jouer la revanche d’une première aventure eurovisionesque traversée telle une sirène sans eau. Sauf que l’Estonie en décida autrement, et pire encore, destination la dernière place de sa demi-finale … Espérons au moins que l’hôtel était pris en charge.
The Starlings (Eurosong)
On reste à Oslo en 2010 où, à l’époque, un tout jeune chanteur à la guitare réussit à séduire l’Europe avec la magie d’un Me and My Guitar, une sixième place à la clé. Depuis, Tom Dice a fait du chemin, et son nom suscitait régulièrement le désir parmi les eurofans. Le retour de l’Eurosong était une occasion trop belle pour l’eurostar, désormais en duo avec son épouse Kato et alias The Starlings, avec laquelle il pouvait enfin rêver d’un retour glorieux – et amoureux – à l’Eurovision. Tout était écrit : un duel des grands favoris avec Chérine (sans aucun doute plié grâce au télévote néerlandophone), un duo qui cartonne en Flandres, … Mais de trois pieds et demi à Liverpool, Tom et Kato furent finalement privés du voyage pour un dixième d’orteil, soit un seul et unique point, la faute au jury. De quoi faire laisser le duo très amer, et surtout Tom sur la touche d’un retour à l’Eurovision.
Justs (Supernova)
Bien des cœurs avaient battu devant la prestation de Justs sur la scène de l’Eurovision 2016. Seize, comme le résultat au final obtenu par le représentant letton, dont on pensait alors qu’il s’inscrivait dans l’euro renaissance (à chaque jour son nouveau concept) du pays post-Aminata. Sept ans après, c’est pourtant un pays au bord du gouffre eurovisionesque (à moins qu’il ne soit déjà en plein dedans) que Justs tenta à nouveau de représenter à l’Eurovision. De quoi susciter la grande attention des eurofans … et surtout caler dès les demi-finales de manière aussi anonyme que son Stranger. On appelle cela un dur retour à la réalité. D’ailleurs, paraît-il qu’Eden Alena cherche un collègue serveur dans le restaurant où elle fait des extras …
Ronela Hajati (Una Voce per San Marino)
Le retour de la Reine Ronela, visiblement encore traumatisée par son tonitruant (et scandaleux) échec en demi-finale à Turin (traumatisme dont l’auteur ne s’est jamais remis lui non plus), ou l’obstination dans son incarnation la plus pure. Quitte à être une star en Albanie, et qui plus est en bisbille avec les organisateurs du Festivali i Kengës (c’était moins le cas lorsqu’elle l’a gagné rassurez-vous), rien de plus logique que de sortir de sa zone de confort et de foncer tout droit vers la mythique sélection de Saint-Marin, toujours prompte à dérouler son tapis bleu et blanc à quelques eurostars ou aspirants déçus (ou déchus ?) au national. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, et là où Ronela Hajati aurait du plier l’affaire, il semblerait surtout que ce soit l’affaire qui l’ait pliée.
(On a franchement et sérieusement hésité entre Claudia Pascoal et Ronela pour la dernière nomination. Mais la perche de la tentative désespérée de notre chevalière albanaise était trop belle pour ne pas la saisir)
À VOS VOTES
Qui obtiendra la Moustache de la (non) Poker Face et la Moustache « je suis revenu, j’ai vu, mais je n’ai pas vaincu » ? À vous de choisir avant le mercredi 10 janvier 2024 à 23h59 (et pas une minute de plus !).
Vous pouvez continuer à voter pour les :
- Moustaches Queer et de la presque eurostar
- Moustaches de l’accessoire le plus, le plus, le plus … et Disunited by music
- Moustaches qui défrise et des Rois et Reines
- Moustaches de la Looking HIGH HIGH HIGH note et à raser
- Moustache de la Marco Mengoni Fashion Week
- Moustache de la aïe-aïe-aïe-aïe-aïe note et la Moustache de la remontada
- Moustache Swag et la Moustache qui flope
(Cliquez sur le nom de la catégorie pour accéder à l’article et au formulaire de vote)
Votez ci, votez ça, et puisqu’il y en a jamais assez pour toi, rendez-vous demain pour les avant-dernières Moustaches, tandis que la cérémonie de clôture (prévue le dimanche 14 janvier) approche (déjà ???) à très grands pas ! Namasté, allez, Tusen täck, et schluss !

Très contente de voir Robin Jukhental ici ! Siren fait parti de mes classiques Eurovision et j’aime bien ce morceau de 2023 que je découvre à la lumière (ou à l’ombre ?) de ces moustaches (je parle de la sélection eaquienne pas de sa moustache à lui et les musiciens). Je pense que peu seront à voter pour lui vu les nominés en face mais il a mon vote !
Pour la non poker face, c’est aussi sympa de célébrer la joie des candidats. Entre Gustaph et Monika, j’ai beaucoup hésité…
Allez, je pars réécouter Siren, petit bijou de 2010…