Vous les attendiez avec impatience. Après non pas 1, 2, 3, ni même quatre, mais cinq, oui, CINQ INTERMINABLES ANNÉES D’ABSENCE Doodjez, elles signent leur grand retour cette année …

LES MOUSTACHES !

En accord avec le service communication et nos avocats, nous ne répondrons à aucune question concernant la trop longue absence de ces précieux Awards qui, rappelons-le, forment le plus grand des hommages à la période bénie de la France à l’Eurovision. Namasté, allez.

Bonjour, bonjour, bonjour et bienvenue à la 6ème cérémonie des Moustaches, la seule, la vraie, l’unique récompense #MadeInEAQ et le plus décalé des Awards que l’euromonde n’ait jamais connu avec le feu Prix Barbara Dex, si ce n’est avant la célèbre interprète flamande elle-même (rappelons qu’il ne fait jamais bon utiliser un rideau pour élaborer sa tenue de scène). Et parce que, comme le disait la célèbre maxime « Je veux ci, je veux ça, y en a jamais assez pour moi », ce ne sont pas 4 jouissives heures d’Eurovision ou une interminable nuit des Césars (moments de gênance inclus) que nous vous offrons cette année, mais quinze jours, oui, quinze jours de cérémonie pour départager les moments cultes d’une saison riche en la matière.

Quit dit Moustaches 2023 dit Moustaches nouvelle génération. Autrement dit : on garde le ton, mais avec les nouveautés qui vont avec et parmi elles, une de taille : désormais, c’est à vous de choisir et uniquement à vous seuls (à quelques hackers russes près) ! Entre le 27 décembre 2023 et le 7 janvier 2024, rendez-vous du mercredi au dimanche (car le lundi, c’est décuve du réveillon c’est ravioli, et le mardi … bah c’est ravioli aussi parce Black Friday oblige) pour voter dans 18 catégories qui célèbreront les plus iconiques des performances, accessoires, instants ou tout simplement personnalités de la planète Eurovision 2023, qui n’en manque décidément pas.

Promis, juré, craché et clashé, il y en aura pour tous les goûts, toutes les délégations et tout simplement toutes et tous, car ainsi est le Twin Twin Praeceptum (érigé de la sorte sous le règne de Jon Ola Sand) : nulla salus sine dignitate tua (« point de salut sans en prendre pour ton grade » selon Google Traduction).

N.S.S.D.T.

Le « L.E.V.O.N » du riche en somme.

France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Monaco, Andorre et autres territoires francophones du reste du monde, ARE YOU READY JUST FOR THE SHOOOOOW ? Avec la bénédiction de l’impétueuse Davidna Lamburosco en guise de maîtresse de cérémonie (parce qu’il fallait bien lui trouver un job à celle-là après tant d’années d’abnégation et dix-mois d’inquiétant silence), je déclare ouverte la sixième cérémonie des Moustaches, nouvelle génération !!!!

On commence avec la première catégorie et non des moindres, puisqu’il s’agit de …

Rien de tel pour sabrer le champagne que de démarrer avec la plus gaie et la plus fière des Moustaches, et vous savez bien qu’avec son message d’égalité, de tolérance et d’inclusion, l’Eurovision n’est pas en reste ! Pour célébrer 2023 aux couleurs du drapeau LGBTQIA+, les nommés pour la Moustache Queer sont …

Marco Mengoni

Dans un pays où ils sont plus que jamais fragilisés, la star italienne s’est toujours fait l’allié de la famille LGBTQIA+. Des couleurs des fiertés que Marco décida d’arborer haut et fort d’un pas décidé lors du défilé des drapeaux à Liverpool. Un drapeau qu’il n’hésite plus à soulever fièrement lors de ses concerts, comme il l’a fait au Zénith de Paris en octobre dernier.

Gustaph

Le très eurodance Because Of You parle de l’acceptation de soi et de cette famille choisie si précieuse qui nous permet d’être nous-mêmes en tant que personnes queer. Quoi de mieux pour Gustaph que d’illustrer son titre avec une scénographie qui a mis en valeur l’ensemble de la famille LGBTQIA+ et portée par la présence divine du danseur PussCee West, « cygne du voque » ?

Agoney (Benidorm Fest)

Qui n’a pas voulu brûler avec Agoney ? Tout de cuir rouge vêtu, le charismatique chanteur espagnol – devenu une icône LGBT dans son pays et l’un des crieurs de la Pride LGBTI+ de Madrid en 2018 – a fait brûler sa flamme, tel un beau diable trônant sur scène aux côtés de ses danseurs dans une atmosphère muy caliente. Alors, prêts à jouer avec le feu Agoney ?

Megara (Benidorm Fest)

Considérée comme l’une des icônes LGBTQIA+ du heavy metal, Kenzy, la chanteuse du groupe Megara, mariée avec l’actrice Aria Bedmar, a coloré l’atmosphère so punk de la performance du groupe de sa touche queer, embrasant la public lorsqu’elle approcha sa bouche de celle de la danseuse tout droit sortie du Cinquième élément de Luc Besson …

Käärija

Large vainqueur de l’applaudimètre et du télévote, le rappeur finlandais a décidé d’en finir avec les codes du genre et de la masculinité d’ordinaire adjoints à son style musical. Danseurs vêtus de rose, chenille lé-gen-dai-re, et surtout, une prestation qui se conclut par une explosion de lumières aux couleurs du drapeau des fiertés. Pas mal niveau queerness, non ?

Émancipation et affirmation de soi : telle est l’essence de la culture drag, dont les queens & kings sont des actrices et acteurs majeurs de la lutte pour les combats de la communauté LGBTQIA+. Nul hasard de retrouver nos amies drags en nombre dans la catégorie !

Miss Demeanour, Tamara Thomas & Will Peaco – entracte de la deuxième demi-finale

Si Ru Paul’s Drag Race et ses adaptations (parmi lesquelles Drag Race France) a mis plus que jamais la famille drag sous la lumière des projecteurs, l’Eurovision a mis cette année sur le devant de la scène le trio de reines Miss Demeanour, Tamara Thomas & Will Peaco pour un medley lé-gen-dai-re. Be Who You Wanna Be : soyez qui vous souhaitez être. Tout simplement, et avec fierté s’il vous plaît.

Sharonne (Benidorm Fest)

Vainqueure de la seconde saison de Drag Race España, c’est tout naturellement avec un titre sur l’affirmation de soi et la fierté de s’assumer telle qu’elle est que la star de la scène drag ibérique est montée sur la scène du Benidorm Fest avec ses mille et une tenues d’apparat. Histoire de faire souffler un vent de liberté et de mieux toucher les étoiles, avec un décoiffé de légende.

Skrellex (Melodi Grand Prix)

Première drag à participer au Melodi Grand Prix depuis Queentastic en 2006, Skrellex a décidé d’apporter un message d’amour avec un titre dance pop tout droit inspiré de l’univers musical de Mama Ru. Amour, boas et paillettes : un véritable tsunami de gayté a déferlé sur la sélection norvégienne en 2023 !

Du rainbow flag, on passe à …

Vous savez, celles qui ont touché leur rêve d’Eurovision du bout du doigt, au point de croire un instant ce dernier devenir réalité en 2023. Dommage pour elles : à quelques millimètres (ou plus prosaïquement quelques points) près, leur doigt ne s’est pas révélé assez long pour parvenir à atteindre le ciel eurovisionesque – n’a pas la plateforme Made in Canada de Viva La Diva, Viva La Zarra qui veut. Une prochaine fois peut-être ? En attendant, les nommés pour la Moustache de la presque eurostar sont …

Marcus & Martinus (Melodifestivalen)

Ils sont à peine majeurs (et encore) mais les deux frères jumeaux (il vaut mieux être deux pour cela en même temps …) sont les nouvelles stars de la Scandinavie. De quoi les laisser croire qu’ils pouvaient détrôner la Reine Loreen en respirant sans air. Mais dommage : non seulement respirer sans air est impossible (c’est la science qui le dit), mais la Reine est la Reine …

Madame (Sanremo)

Après une première remarquée au Festival de Sanremo en 2021, Madame s’avançait deux ans plus tard parmi les favorites à l’albo d’oro avec l’entêtant et délicieusement scandaleux Il bene nel male. Mais la concurrence avait pourtant bien été prévenue au départ : avec Mengoni dans les parages, difficile de prétendre à autre chose que de la figuration … et une place hors du top 5 final.

Agoney (Benidorm Fest)

Deuxième catégorie et déjà une deuxième nomination pour le chouchou des eurofans, vainqueur proclamé du Benidorm Fest avant même le début du générique du journal télévisé de Telediario-2 du 31 décembre 2022. Mais avant de s’avancer le Trophée en main, mieux vaut-il d’abord jauger la concurrence à sa juste valeur, et lorsqu’une blanche colombe se dresse sur votre chemin …

Ollie (Eesti Laul)

C’est la fleur au fusil que le jeune rockeur s’est présenté sur la scène de la sélection estonienne avec un titre rock tout droit sorti des années 90. Mais quatre choristes et un déferlement de pyrotechnie ne suffisent pas à décrocher un ticket pour l’Eurovision, et à ce jeu-là, la sensibilité et l’émotion d’Alika ont eu vite fait d’éteindre les flammes et les ardeurs d’Ollie …

Jerry Heil (Vidbir)

D’aucuns annonçaient déjà une seconde victoire ukrainienne consécutive grâce à celle qui, rappelons-le, nous avait fait subir son titre Vegan trois ans plus tôt (cliquer ici pour raviver le trauma). Mais si Dieu semble avoir frappé à la porte de Jerry Heil (selon ses dires), il semblerait que public et jury ukrainiens, eux, aient préféré lui claquer la leur au nez au profit du « Coeur d’acier » concurrent.

Chérine (Eurosong)

Instantanément devenue Chérie, chérie des eurofans, Chérine était comme la cerise sur le gâteau francophone d’eurofans prêts à danser sur de délicieuses sonorités eighties. Mais si « Raconte moi n’importe quoi, j’te promets ça m’ennuie pas » semble être la maxime de la jeune belge, faire n’importe quoi avec des figurants déguisés en oeil et en fleurs, bah ça a visiblement ennuyé ses compatriotes.

Gabrielius Vagelis (Pabandom is Naujo)

Vainqueur annoncé rapidement éconduit en 2020 (la faute à un pyjama malvenu et mal taillé), passé inaperçu en 2021 dans une sélection exclusivement taillée pour la victoire annoncée de The Roop, Gabrielius pensait son heure venue en 2023. Mais The Game is On Again, le jeune artiste n’avait ni la tenue orange, ni les patins à roulette requis pour viser la première place …

Markus Riva (Supernova)

Deux mains pleines de leurs doigts suffisent-elles à compter le nombre de tentatives de Markus Riva d’accéder au Graal eurovisionesque ? Probablement pas, mais je n’ai pas le foie de compter entre deux repas de fêtes. Mais les années se suivent et se ressemblent pour le beau Markus, dont le sort persiste à le laisser abandonné sur le quai letton. À moins que ce ne fut l’objectivité …

À VOS VOTES

Qui obtiendra la Moustache queer et la Moustache de la (presque) eurostar ? À vous de décider avant le mercredi 10 janvier 2024 à 23h59 (et pas un dixième de seconde plus !). Attention : seul un nombre record de vote sera déclaré digne d’intérêt, of course !

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Comme le dirait philosophiquement l’inénarrable Jean-Marc, partenaire de Jeff Panacloc, et plagieur non-assumé de la désinvolture de Davidna Lamburosco : « ciao les moches » et à demain pour deux nouvelles Moustaches plus luisantes de cire Lidl que jamais.