Comme vous avez pu le suivre depuis début juin, Eurovision au Quotidien a fêté ses dix ans d’existence. C’est l’occasion pour moi de poursuivre cet anniversaire et de revêtir ma veste de journaliste et de poser dix questions aux rédacteurs qui font vivre ce site avec passion et qui se concertent, discutent, partagent leurs idées afin de vous proposer des articles intéressants avec une touche de second degré et de vous tenir informés de l’actualité eurovisionesque. Aujourd’hui, c’est Nico, notre rédacteur suisse qui vous tient au courant des nouveautés musicales de son pays depuis Genève.
Le profil de Nico
Passionné de musique depuis sa tendre enfance, Nico est très vite devenu un fan assidu de l’Eurovsion. Il est présent sur EAQ depuis 2010 à travers ses diverses rubriques qui mettent avant tout en exergue, les talents suisses mais pas uniquement. L’Eurovision représente pour lui un grand événement incontournable qui fait partie de ses passions et qui marque la diversité musicale mais aussi culturelle de tous les pays participants.
Bonjour Nico !
1) Quelle est ton édition du concours préférée de ces dix dernières années ?
J’ai regardé toutes les éditions de ces dix dernières années, chacune était différente mais si je dois donner une préférence, je vais dire l’édition de 2016 à Stockholm. J’ai adoré la présentation de Petra et de Mans, enfin un peu tout dans l’ensemble y compris le choix des chansons et des artistes et l’organisation en général.
2) Quel est l’entracte qui t’a le plus plu ?
Justement celui de 2016.
3) Quel est le pays que tu aimerais revoir au concours eurovision ?
J’attends le grand retour de la Turquie qui boude le concours depuis plusieurs années, pourtant, ce pays aurait selon moi, un très gros potentiel pour revenir en force et viser une future victoire. Après j’ai pensé au Luxembourg qui me manque beaucoup mais je n’y crois plus vraiment.
4) Quelle est ta sélection nationale préférée ?
J’aimais beaucoup la sélection suisse, notamment la fameuse plateforme de la SRF, il y avait à boire et à manger, j’ai beaucoup rigolé. On passait du meilleur au pire ! Cependant, heureusement que mon pays est revenu à une sélection interne . C’est une recette qui fonctionne désormais et qui nous a enfin permis de revenir dans la course. Mais en règle générale, la sélection que je préfère est celle de nos amis suédois, « Le fameux Melodifestivalen ». C’est un grand moment !
5) Sachant que l’EAQ est un site franco-belgo-suisse, quelles sont tes chansons française, belge et suisse préférées du concours des dix dernières années ?
Ma chanson française préférée est N’oubliez pas interprétée magistralement par Lisa Angell (2015). C’est vrai qu’il s’agissait d’un titre qui n’a pas fait l’unanimité, une chanson plutôt partisane et injustement jugée ringarde mais pour moi, cela reste un petite chef d’oeuvre que cette belle artiste a réalisé cette année-là. Je pense que la France pouvait être fière d’elle et qu’elle ne méritait en aucun cas de subir de ce que le destin lui a réservé depuis, c’est à dire, l’éviction et l’indifférence totale.
En ce qui concerne la Suisse, c’est sans aucune hésitation Répondez moi de Gjon’s Tears qui n’a pas eu la chance de pouvoir défendre son titre cette année à cause de ce fichu virus, Il restera mon grand gagnant parmi les candidats suisses de ces dix dernières années, juste devant Luca Hänni. Heureusement que ce bel artiste très complet reviendra l’année prochaine et j’attends beaucoup de lui !
Pour la Belgique, mon coup de coeur va pour Loïc Nottet, pour son titre Rhythm Inside en 2015, un régal pour les yeux et pour les oreilles, une belle ouverture et un très bel accueil mérité pour une des chansons les plus contemporaines à l’ESC de ces dix dernières années.
6) Quelle est l’édition de cette décennie dont les votes t’ont apporté le plus de stress ?
Je n’ai jamais vraiment été stressé lorsque je regarde l’ESC, sauf peut-être au moment des votes. J’ai surtout été très heureux et soulagé quand Luca Hänni a été retenu pour défendre la Suisse, j’y croyais, c’était mon petit protégé depuis plusieurs années, par contre, j’ai éprouvé beaucoup de joie, de fierté et d’émotion quand il s’est qualifié en finale en 2019 et surtout quand il est parvenu à atteindre le TOP 4 lors de la grande finale. Un très bel exploit réalisé par la Suisse après plusieurs années de galère.
7) Quelle est ta chanson gagnante préférée de ces dix dernières années ?
Rise Like A Phoenix de Conchita Wurst (2014), une Diva qui se révèle au firmament et cela, fort heureusement, au détriment de tous les préjugés !
8) Quel pays aimerais-tu voir gagner l’eurovision ?
Cela peut vous sembler évident si je réponds mon pays la Suisse, bien sûr ce serait merveilleux mais pour être honnête, j’aimerais beaucoup aussi que la France ou la Belgique réalisent cet exploit ces prochaines années.
9) Si on te demandait de participer un jour au concours, qu’aimerais-tu faire ?
Je participerais en tant que spectateur, enfin, cela fut déjà le cas mais il y a fort longtemps en 1989 à Lausanne. Je vais vous paraître sans doute un peu prétentieux, mais c’est sincère et sans prétention, j’avoue que je me verrai bien dans la peau d’un chef de délégation.
10) Au concours, quel est le rêve que tu aimerais voir se réaliser ?
Mon rêve, oh là là, j’en ai beaucoup, certains se sont réalisés mais d’autres me semblent souvent totalement utopiques. Cependant, si je garde les pieds sur terre et que je souhaite me projeter au niveau de mes attentes par rapport à ce merveilleux concours qu’est l’ESC, je crois que ce serait que la Suisse gagne le concours prochainement et que je puisse contribuer personnellement à l’organisation de cet événement. Nul n’est prophète dans son propre pays mais je crois qu’il est important de pouvoir s’identifier à une passion, une cause à des valeurs qui nous sont propres ou à quoi que ce soit, pour parvenir à s’épanouir dans sa propre vie. C’est pourquoi, ce serait un véritable défi pour moi, un challenge que j’aurai à coeur de réaliser.
Merci Nico d’avoir répondu à mes questions.
Rendez-vous samedi 29 août pour la suite de ces entretiens.
Cher Nico
Quel bel échange entre toi et Marie ! Tu soutiens corps et âme la Suisse. C’est un très joli pays avec beaucoup de valeurs et des artistes hyper talentueux.
Bien que tu ne cites que Luca HANNI et Gjon’s Tears, de mon côté, mon artiste suisse préféré est SEBALTER. J’aimerais si possible savoir où tu le places.
Comme ça, sans voir les autres contributions, ma contribution préférée suisse dans les années 60, c’est FRANCA DI RIENZO, que j’ai mis bien sûr deuxième de la rétrospective 1961 après mon idole. Dans les années 1970, j’aime bien la joie de Patrick JUVET même s’il l’a dit dans le feu magazine « Platine » que la Suisse ne trouvait aucun candidat pour représenter le pays, alors il a été forcé à y aller. Heureusement, il a chanté avec gaieté ce titre joyeux et à propos, un jour EFR 12 a diffusé « Je vais me marier, Marie » juste avant Marry me de Krista SIEGFRIDS ! J’aime aussi beaucoup la contribution antérieure, celle de Véronique MULLER et Carole VINCI. Vraiment, très belle chanson. Mais mon préféré est Henri DES « RETOUR ».
Dans les années 80, Paola se place devant Daniela SIMONS.
Dans les années 90, Peter, Sue et Marc précèdent pour moi Annie COTTON.
Dans les années 2000, j’ai aimé que Jane BOGAERT se fasse accompagner dans les choeurs d’AL BANO. On n’a toujours pas compris l’insuccès de Paolo MENEGUZZI.
Dans les années 2010, SEBALTER devant Luca HANNI.
J’espère que je ne t’ai pas fatigué. Et tu fais plaisir à ma nièce en choisissant et Gjon’s Tears et Loïc NOTTET désormais classé premier au hit EFR 12, ses chouchous.
Je te souhaite d’être toujours ardent et s’il y a une chanson que je pourrais te dédicacer c’est PASSION de MISTER ROD STEWART.
J’aime bien en général les chansons suisses de cette décennie. Mes préférées sont celles de Luca Hänni et de Gjon’Tears. Malheureusement ce dernier n’a pas eu la chance de défendre sa chanson. J’ai hâte de découvrir la chanson qu’il chantera l’année prochaine.
Dans les années 80 1 Paola 2 Peter Sue et Marc 3 Daniela SIMONS.
Et Annie COTTON est la meilleure pour les années 90.
Pour Lisa Angell, j’avoue détester sa chanson, parce qu’elle représente pour moi le contraire exact de ce qu’il faut proposer pour l’Eurovision – et presque sur la scène musicale – en 2020. Pas une question de style, non, parce que j’aime tous les styles, et tous ont leur place. Juste une question de temporalité. « N’oubliez pas » aurait pu à mon sens très bien fonctionner vingt-cinq ans auparavant, mais pas en 2015. Là où je rejoins Nico complètement par contre, c’est que Lisa Angell ne méritait pas une telle ostracisation post-concours, parce que quoiqu’on pense du titre, on ne peut nier que c’est une très grande professionnelle et que c’est l’une des plus belles voix qu’on ait envoyé au concours sur les vingt dernières années, si ce n’est la plus belle. Sa prestation était très réussie, sans fausse note et la marque d’une grande artiste, de quelqu’un qui maîtrise la scène et sait faire le show. Dommage que sa participation au concours ait ruiné sa carrière (parce que soyons honnêtes, c’est ce qu’il s’est passé), parce que c’est La Voix que chantait Malena Ernmann ou The Voice d’Eimearr Quinn.
J’aime la Suisse au concours sur la décennie, et certains de ses flops me semblent terriblement injustes, particulièrement ceux de 2012, 2015 (Mélanie René, dernière de sa demie, un scandale) et 2018. L’arrivée de Luca Hänni au concours m’a enthousiasmé au plus haut point, dans bien des sens.
Dommage que le Luxembourg ne revienne pas, car la Francophonie et les eurofans attendent son retour. Je pense qu’il y aurait un engouement et un potentiel, mais ni la télé nationale ni le gouvernement ne veulent. Dommage, parce qu’on ne peut pas dire que le pays manque de moyens, mais sa télé nationale si, faute d’investissement public de la part du gouvernement. Espérons qu’un éventuel concours en Francophonie fasse réfléchir ce petit pays.
– Absolument d’accord avec la réponse N°7. Pour le reste, tous les pays me manquent du moment qu’ils sont absents : mon rêve serait que tous ceux qui ont déjà participé plus quelques petits nouveaux (Liechtenstein, Kosovo, Kazakhstan, Vatican (!) ) participent absolument tous la même année (je sais, c’est une utopie » Zipoesque » ! )
– Si un des trois pays francophones gagne durant la nouvelle décennie, j’en serai très heureux. La Suisse fait partie des pays parfois « snobés » malgré de bonnes performances (Je cite moi aussi Mélanie René mais aussi Zibbz) et c’est bien dommage…
– Enfin, je ne me verrai pas du tout en chef de délégation : beaucoup trop ambitieux pour moi !