Cela fait deux ans que je subis sans rien dire, que je souffre en silence ! Deux ans que je déteste la contribution que l’on envoie à l’Eurovision ! Deux ans que l’on a un beau message, de bonnes intentions, mais une chanson plate, oubliable, sans saveur et sans intérêt ! Deux ans qu’on avait tellement mieux dans notre sélection nationale et qu’on a laissé passer de belles opportunités de cartonner (MALO’ et Seemone, je ne vous oublierai jamais).
Je suis fatiguée de jouer sans cesse la rabat-joie antipatriotique, alors j’ai décidé d’employer les grands moyens ! « La scène française ne manque pas de talents, bien au contraire ! » me suis-je dit.
Partant de ce constat, j’ai rédigé une liste regroupant les pépites les plus prometteuses, puis j’ai choisi, parmi mes multiples coups de cœur, les quatre propositions qui me semblaient les plus cohérentes. Comme ils sont quatre, je leur ai attribué un petit surnom: « Les Quatre Saisons ».
Les heureux élus sont donc Videoclub, Broken Back, Mathieu Saïkaly et Silly Boy Blue, et je vais me faire une joie de vous les présenter. Dites-vous que vous avez échappé à bien plus d’exubérance: je vous ai épargné le détonnant mélange des genres de Johan Papaconstantino, la folie psychédélique de Feu ! Chatterton ou encore la provocation décomplexée de Thérapie Taxi ; l’Eurovision n’est pas encore prêt pour ça !
Sans plus tarder, commençons les présentations de ces musiciens, aussi éclectiques et poétiques que les « Quatre Saisons » de Vivaldi !
Le printemps avec Videoclub

Le printemps arrive, le soleil pointe le bout de ses rayons, la nature se réveille petit à petit, et les romances fleurissent. Qui de mieux, à part The Pirouettes bien sûr, que Videoclub pour représenter cette saison insouciante et joyeuse ?
Qui sont-ils ?
Videoclub est un duo français, formé tout récemment par la vidéaste, chanteuse et actrice Adèle Castillon, et par le compositeur-interprète Matthieu Reynaud. Leur premier single « Amour Plastique » est sorti en septembre dernier, et accumule déjà plusieurs millions de vues. Leur style semble séduire à l’étranger, vu le nombre faramineux de commentaires en anglais que l’on peut trouver sous la vidéo. Leurs singles suivants, « Roi » et « En Nuit » sont tout aussi bien accueillis, et l’on attend maintenant avec impatience de nouvelles chansons…
Et pourquoi pas un album !
Quel est leur univers ?
Le style de Videoclub évoque un peu celui de Zala Kralj et Gasper Santl, mais auquel on aurait ajouté la touche rétro de Lake Malawi. Leur électro-pop pleine de soleil et de douceur se caractérise par une esthétique résolument vintage ; on se croirait retombés dans les années 80. Leurs élégants textes écrits en français évoquent l’amour et les passions adolescentes avec autant d’espoir que de mélancolie. Les mots sont tantôt récités, tantôt chantés, et les jolies voix d’Adèle et Matthieu s’entremêlent à la perfection.
Leurs points forts
Leurs chansons sont entraînantes et entêtantes. Leur côté vintage ravira les plus nostalgiques, leur adorable complicité séduira les plus romantiques.
Leurs points faibles
Leur univers est peut-être un peu trop indie, et pas assez accessible. Il n’est pas sûr qu’un téléspectateur lambda y accrocherait à la première écoute.
Chanson à écouter d’urgence
Autres titres à découvrir
Alors, que pensez-vous de Videoclub ? Les trouvez-vous adorables et originaux, ou alors bien trop indie pour l’Eurovision ? À vous de me le dire !
Passons à l’artiste suivant.
L’été avec Broken Back

Ah, l’été et ses plages de sable blanc… L’Océan à perte de vue, les vacances, les soirées beaucoup trop chaudes. Qui dit été dit danse et bronzage, et c’est là qu’intervient Broken Back.
Qui est-il ?
Broken Back, de son vrai nom Jérôme Fagnet, est un auteur-compositeur-interprète originaire de Saint-Malo en Bretagne. Il a choisi son pseudonyme, qui signifie « dos cassé » en anglais, parce qu’il s’est littéralement cassé le dos. Pendant sa convalescence, à la suite d’un déplacement vertébral, il se met à la guitare, et commence à composer ses propres morceaux qu’il poste sur Internet.
Le succès est au rendez-vous, et c’est en souvenir de cette période de sa vie que Jérôme choisit son nom de scène: Broken Back. Après un EP prometteur sorti en 2015 (« Dear Misfortune, Mother of Joy »), il publie son premier album, baptisé Broken Back, en novembre 2016. L’album est très bien accueilli, et lui vaudra une longue tournée à travers le monde, ainsi qu’une nomination aux Victoires de la musique 2017, dans la catégorie « Victoire du Groupe ou artiste Révélation Scène de l’année ».
Il prépare actuellement son second album, qui devrait sortir en 2020, et on l’a vu arpenter les festivals cet été. Il était notamment à l’affiche des prestigieuses Francofolies de La Rochelle.
Quel est son univers ?
Broken Back décrit lui-même sa musique comme étant de l’électro-folk. Ses morceaux, chantés en anglais, racontent des histoires; je pense notamment au diptyque « Better Run/Got to Go », que l’on retrouve sur son album, et qui conte l’aventure d’un garçon qui en a assez d’être toujours gentil et bien élevé, et va voir le Diable pour essayer de devenir un bad boy. Mais personne ne le prend au sérieux une fois revenu des Enfers ; il aura beau essayer d’être un voyou, il n’en sera jamais un. Son style se caractérise aussi par son côté aigre-doux ; Broken Back se plaît à mélanger des paroles mélancoliques et parfois sombres sur des rythmes joyeux et dansants. Les jolies mélodies de ses chansons, parsemées de petites pointes exotiques, sont rehaussées par sa voix éraillée que l’on reconnaît entre mille.
Ses points forts
Une voix belle et originale, un style accessible à tous sans être bateau, des textes intégralement en anglais (les amateurs de la francophonie vont encore tempêter, mais si on peut être compris par une plus large majorité, autant tenter le coup), des chansons rythmées qui feront danser l’Europe.
De plus, ayant eu l’occasion de le voir en concert, je peux vous assurer que sur scène, il est impeccable, débordant d’énergie et de charisme.
Ses points faibles
Certains auront tendance à trouver sa musique trop générique, trop radio-friendly. D’autres risquent de ne pas apprécier sa voix. Et, comme dit plus haut, le fait qu’il chante intégralement en anglais pourraient froisser les amateurs de la langue française.
Titre à découvrir d’urgence
Autres titres à écouter
Alors, quel est votre avis sur Broken Back ? Fera-t-il danser l’Europe ou subira-t-il le même sort que Victor Crone ? Sa voix éraillée charmera-t-elle le public ou le déstabilisera-t-elle ? J’attends vos réponses avec grande impatience.
Changeons radicalement d’ambiance avec le troisième artiste de ma sélection.
L’automne avec Mathieu Saïkaly

« Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone », disait Verlaine. Et il n’avait pas tort. L’automne et sa belle mélancolie, l’automne, cette saison d’entre-deux qui porte en elle la douceur de l’été et la tristesse de l’hiver, sera parfaite pour parler de Mathieu Saïkaly.
Qui est-il ?
Mathieu Saïkaly s’est fait connaître en 2014, en remportant le télécrochet « La Nouvelle Star ». Cependant, il postait déjà des covers sur sa chaîne YouTube depuis 2010. Il a déjà à son actif un EP (« Mathieu Saïkaly »), et un album (« A Million Particles »), tous deux sortis en 2015.
Actuellement, il prépare son second opus, qui devrait vraisemblablement sortir à la fin de l’année, ou peut-être début 2020. Quoiqu’il en soit, Mathieu Saïkaly a déjà dévoilé deux singles pour nous aider à patienter: « Jeux d’ombres » et « Je ne me souviens de rien ».
Quel est son univers ?
L’univers de Mathieu Saïkaly pourrait être décrit comme de la pop-folk, quoique l’on puisse aussi y dénicher quelques soupçons de rock, notamment dans le titre « Jeux d’ombres ». Sa voix de cristal est d’une profonde douceur, et pourrait évoquer MALO’ mais aussi l’envoûtant Tamino. Si on devait le comparer à d’autres Eurostars, je dirai qu’il me rappelle un peu Tom Dice, mais aussi et surtout Duncan Laurence. Une indéniable sensibilité, et surtout une touchante authenticité, émanent de ses chansons, qui sont de petits diamants à écouter, encore et encore, jusqu’à l’obsession.
Ses points forts
La sensibilité, la sincérité, des textes subtils et mélancoliques, un style unique, une voix d’ange.
Ses points faibles
Un univers peut-être un peu trop planant ou mélancolique qui pourrait décourager le spectateur lambda ; il risque d’être jugé trop « déprimant » ou trop peu accessible.
Le titre à écouter d’urgence
Autres titres à découvrir
Allez aussi découvrir, sur son compte Instagram, les covers qu’il y a posté pendant tout l’été, elles sont aussi belles que bluffantes.
À votre avis, la sensibilité exacerbée et la voix d’or de Mathieu Saïkaly toucheront-t-elle l’Europe entière ? Ou son style est-il un peu trop artistique pour le concours ? Vous seuls pouvez me le dire !
Et maintenant, je vous propose de terminer cette chronique en beauté, avec la quatrième et dernière artiste de cette sélection.
L’hiver avec Sillý Boy Blue

L’hiver arrive, avec ses flocons de neige, ses festivités, sa froideur, et la bonne vieille grippe qui va avec! Bien que paraissant glacial et morne, l’hiver n’en reste pas moins fascinant, et c’est ce contraste qui définit à merveille Silly Boy Blue.
Qui est Silly Boy Blue ?
Silly Boy Blue, de son vrai nom Ana Benabdelkarim, emprunte son pseudonyme au génie qu’était David Bowie. La demoiselle a de jolies références, c’est indéniable !
Elle s’est d’abord fait connaître en 2016, en posant sa voix vaporeuse sur l’album « Another World » du groupe nantais Pégase. (Notez au passage que le groupe en question sait bien s’entourer, puisque l’artiste Voyou, dont je prévois de parler dans une prochaine chronique, en fit également partie avant de démarrer son projet solo).
En 2018, elle publie son premier EP, « But You Will », qui intrigue les médias et fait sensation.
Cette année, elle a remporté le tremplin « Les Inouïs » organisé par « Le Printemps de Bourges », et l’on a pu la voir à l’affiche de nombreux festivals très cool, notamment « Rock en Seine ».
En dehors de la musique, Silly Boy Blue est aussi journaliste.
Quel est son univers ?
Les chansons de Silly Boy Blue sont aussi élégantes que mélancoliques, mettant parfaitement en valeur la grande beauté de sa voix douce, calme, mais empreinte d’émotion et de sensibilité. Elle chante en anglais, et son style me rappelle un peu celui du groupe écossais CHVRCHES.
Du côté des Eurostars, elle m’évoque Blanche, mais aussi les troublantes Barbora Mochowa et Lilly Among Clouds que l’on a pu croiser au détour des finales nationales tchèques et allemandes cette année.
Ses points forts
Un univers hypnotique, une voix intense sans en faire trop, un certain charisme qui fascinera sans doute l’Europe.
Les amateurs d’indie-pop vont l’adorer, c’est sûr !
Ses points faibles
Un style peut-être trop froid, trop sombre, trop mélancolique.
Elle pourrait risquer de subir l’injuste traitement que les Eurofans réservèrent à la pauvre PAENDA cette année.
Le titre à écouter d’urgence
Autres titres à découvrir
Que penser de Silly Boy Blue ? Hypnotisera-t-elle le public comme le fit Blanche en 2017 ? Ou est-elle trop mélancolique pour cette grande fête musicale ? Je vous laisse seuls juges sur cette question.
Et voilà !
Vous avez découvert tous les artistes que je souhaitais vous présenter… Enfin, pour le moment !
Il est fort possible que je revienne vous tourmenter avec d’autres propositions.
En tous les cas, au travers de mes choix, je voulais vous montrer ceci :
Si la France veut espérer approcher un top 10, il faut qu’elle démontre toute la beauté et la richesse de sa scène musicale, aussi unique et originale soit-elle.
Un seul pays l’a bien compris dans le Big 5: c’est l’Italie, et nous devrions suivre son exemple !
Sur ce constat, je file à l’anglaise : je retourne écouter les meilleurs gagnants de l’Eurovision Junior. Il faut bien que je sois prête pour le 24 novembre !
Musicalement,
Juliette
Merci de nous faire connaître des artistes avec beau de talents. Très agréable.
Merci beaucoup à vous. Je suis ravie que mon article et ces artistes vous aient plu.
J’avoue que j’ai mis oui pour tout le monde, surtout pour proposer un bel éventail de la scène française à Destination Eurovision, mais pas forcément parce que je voterai pour qu’ils nous représente en mai. Il y en a 2 sur les quatre qui m’ont motivé à le faire néanmoins.
J’ai perçu le parallèle avec MALO’ pour Mathieu Saïkaly, et j’avoue que c’est un artiste que j’aimerai bien soutenir (avec la bonne chanson, of course). Aussi, l’effet Silly Boy Blue a parfaitement marché sur moi, et gagner en mai avec une de ses chansons ne me dérangerait par, à un détail près… l’anglais. En fait, j’ai pas de problème concret à voir la France faire un top 10 en mai avec une chanson en anglais, juste une tristesse symbolique, comme avec tous les autres pays. Si l’Italie gagnait (enfin) mais avec une chanson en anglais, il y aurait un côté doux-amer à cette victoire, comme si c’était la seule langue pour réussir, en dehors de micro-exception (Portugal 2017, et Serbie 2007, oui, il n’y a rien entre les deux). Mais c’est peut-être, effectivement, la seule langue pour gagner et que je dois me faire une raison. Après tout, j’ai pas l’impression de faire partie de la majorité, surtout quand je dis que l’allemand sonne très bien en musique, ou que je me passe des chansons en ukrainien en boucle (merci le Quorovision).
Néanmoins le mélange anglais-français, si c’est bien fait comme dans « J’ai cherché », ne me pose pas de soucis. Donc, ouep, sur les quatre saisons, j’enfile un manteau, et reste en automne-hiver !
P.-S. : comment ça Feu!Chartterton c’est pas possible ? « Oh, Ginger ! La montagne vacille… »
Dans les vainqueurs entre 2007 et 2017, il y a aussi Jamala avec le tatar de Crimée (c’est bilingue mais de toute façon une grande partie des chansons en langues nationales sont bilingues).
Et puis Italie 2015 (1er du public), Portugal 2017 (1er jury/public), Italie 2019 (2e en général à quelques points de la victoire + plus gros succès commercial derrière). Tout les deux ans, une chanson ne contenant pas d’anglais est sur le podium (1/6, et le pourcentage de chanson sans anglais est égal voir plus faible vers 1/10 de 2015 à 2017). Après, l’allemand n’est pas la langue la plus adaptée à de la pop d’un point de vue sonorité, je trouve que c’est plus adapté pour le metal par exemple.
Personnellement, une chanson en anglais pour représenter notre pays ne me dérangera pas si et seulement si c’est une spécificité de l’artiste (même si je préfère une chanson en français). Si c’est rajouté comme pour Alma, c’est de la merde. Après je ne suis pas fan de ce qui est présenté dans cet article, pour certains c’est même proche de ce que je hais. Mais pourquoi pas un Broken Back.
Je n’ai pas oublié Jamala, mais justement, c’est une chanson bilingue avec les couplets entiers en anglais.
Et je préfère sincèrement la pop en allemand que le métal, mais j’avoue que je n’ai pas encore trouvé une langue où je me suis dit qu’en chanson ça passe pas. Vraiment aucune, je suis peut-être trop laxiste sur ce terrain…
Sinon, pour information si ça intéresse (calcul effectuée par moi-même si des gens cherchent ma source, c’est mes petites mains et un tableur) :
De 2007 à 2019,
12% des chansons du top 10 étaient multilingues (anglais + autres) (en vainqueur : 2016)
19% des chansons du top 10 étaient uniquement dans une langue non anglaise (en vainqueur : 2007, 2017)
69% des chansons du top 10 étaient uniquement en anglais (en vainqueur : 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2018, 2019, avec ni l’Irlande, ni le Royaume-Uni, ni Malte)
(niveau d’incertitude dans les calculs : 1%, correspondant à l’éventualité de 10ème ex-æquo non pris en compte dans ce calcul sur 13 ans)
Pour un top 10 il n’y a pas de soucis sur la langue, je suis d’accord qu’on peut faire un très bon top 10 en étant premier du public ou du jury séparément. Après, si on veut réfléchir à la langue en terme de stratégie de victoire (la première place finale), et non en terme de choix musical-artistique-émotionnel, comme j’en ai l’impression dans certains commentaires qui suggère à la France d’oser la chanson entièrement en anglais, on peut dire qu’ils ont plutôt raison et que Serbie 2007, Portugal 2017, et les cas plus rare de multilinguismes comme Ukraine 2016, sont des exceptions. Ensuite, c’est de l’opinion de chacun. Je préfère qu’on gagne avec une chanson en français/occitan/corse/créole/basque/etc., avec une touche d’anglais si ça marche bien dans la mélodie, plutôt qu’avec un morceau entièrement en anglais, même si ce n’est pas statistiquement la réflexion la plus logique.
Je suis si heureuse que vous aimiez Silly Boy Blue, et surtout Mathieu Saïkaly. Je l’ai découvert il y a assez peu de temps, mais il me fascine tant, et je n’étais pas sûre que les gens accrocheraient à son univers. Je suis enchantée de voir qu’il est parvenu à vous séduire.
Si la chanson choisie est vraiment excellente, peu importe la langue! Il faut que l’artiste transmette son message et des milliers d’émotions en brisant toutes les frontières: c’est le propre d’une bonne contribution!
Je ne pense pas que vous fassiez partie de la minorité: j’aime beaucoup l’allemand en musique moi aussi, mais surtout j’écoute des chansons Ukrainiennes en boucle, grâce au VIDBIR. BAHROMA, LETAY et KHAYAT sont mes artistes ukrainiens favoris.
J’aimerais vraiment qu’un jour on envoie Feu! Chatterton; c’est un groupe excellent, et Ginger est une petite tuerie! J’attends juste que la France ait plus d’audace musicale, et alors, peut-être, j’en parlerai dans un article…
Bonjour Juliette !!
Ravi je suis de débuter mon week-end par de belles mélodies……
J’apprécie beaucoup l’automne !!!!! Aussi bien la saison que l’artiste présenté sur ton article !!
Son univers présenté à la fois sur les vidéos et la la 1ere écoute m emmène vers un enchantement délicieux…
A travailler prudemment sur une sélection française mais cette voix reste dans ma tête et que j’ai haussé dès les 1eres secondes… c’est bon signe !!! Et le second clip est recherché mais le style et la tessiture de voix est reconnaissable…. merci pour cette découverte !!!
Pour l’hiver c’est extrêmement simple : il faut se réchauffer… se lover auprès d’un feu et profiter d’instants ennivrants… et c’est bien le cas de cette belle artiste que tu nous propose !! Univers très hypnotique et je suis tombé dedans sans problèmes…. motivé je suis à en découvrir plus… peut-être casse gueule aux sélections DE mais attendre de découvrir le titre qui pourrait être proposé par l’artiste… je serais ravi de l’applaudir sur scène quelle que soit l’endroit d’ailleurs !!
Pour le printemps qui nous est présenté ici: c’est pas original mais différent et la mélodie pas assez entêtante…. je ne suis pas tombé dans l’univers du duo pop électro… et pourtant j’apprécie grandement cette catégorie de zic… j’ai répondu non pour DE 2020… trop à part et pas assez fédérateur selon moi !
Pour finir avec l’été qui ferme ses portes…. la voix rocailleuse de brocken back est travaillée sur le live radio mais je trouve extrêmement voir trop produite sur les vidéos officielles… je crains une déculottée propre et sèche à Paname et Rotterdam si l’artiste était choisi pour nous représenter….
Voili voilà pour mes commentaires à vif dès l’écoute et le visionnage des vidéos !
Encore merci de m’avoir fait passer un bon moment avec ces artistes que je ne connaissais pas pour la plupart…
Merci, vraiment, pour votre commentaire plein de pertinence. J’apprécie grandement l’objectivité de vos opinions, qui rejoignent parfaitement ce que j’écrivais dans mon article, autant sur les points forts que sur les points faibles de chaque artiste.
Bonsoir Juliette,
– Déjà, bienvenue en tant que nouvelle chroniqueuse du site EAQ et j’ai été ravi de faire ces découvertes musicales car je ne connaissais pas ces artistes.
– Maintenant, j’espère qu’on ne se fâchera pas mais si tu as déjà lu mes commentaires, tu dois savoir que je dis ce que je pense sans détour et là, je le dis franchement je n’aime absolument rien ! Aucun de ces quatre artistes ne me plait et j’imagine très mal l’un des quatre représenter la France à Rotterdam ! Ce n’est que mon avis personnel évidemment, et il ne représente bien peu de chose, mais avec de tels artistes, on va droit vers un FLOP 5…
– VIDEOCLUB : c’est lancinant, monotone et vocalement plutôt désagréable à écouter.
– BROKEN BACK : ce n’est pas les chansons en anglais qui me gênent mais plutôt sa voix assez spéciales qui rendent ses chansons sinistres…
– MATHIEU SAÏKALY : vraiment un univers que je ne supporte pas ; je m’ennuie à mourir en l’écoutant. Ce n’est pas du tout ce que je recherche quand j’écoute de la musique…
– SILLY BOY BLUE : une musique qui couvre trop sa voix déjà peu engageante et assez faible même si les chansons seraient les moins pires des quatre artistes proposés.
– Aucun n’obtiendra la moyenne ce soir : désolé. J’espère que la prochaine fois je serai plus favorable dans mes commentaires.
Bonsoir à vous.
Je vais être honnête: parmi les commentateurs réguliers du site, vous êtes celui que je redoutais le plus, car, j’en ai bien peur, je semble adorer tout ce que vous détestez, sans chercher à le faire exprès.
Mais après tout, chacun a ses opinions, et il est bon d’être confrontée aux critiques, même les plus négatives.
Alors, comme disent les anglais: Let’s agree to disagree.
Merci de la decouverte de ses quatre artistes et je vais vote pour le chanteur broken back pour ma préférence je le connaissais un peu et j’adore….sa voix et il a un super charisme…
Merci de cette article et bienvenue dans le magnifique blog de eurovision au quotidien
Et hâte de lire tes prochains articles..
Bonne soirée….
Merci beaucoup à vous, je suis ravie que l’article vous ait plu.
Broken Back est un excellent choix.
Je prépare actuellement mon second article. Même si j’hésite entre deux sujets, j’espère qu’il vous plaira tout autant que celui-ci.
Pour un coup d’essai c’est un coup de maître ! Bravo Juliette, sois la bienvenue au sein de l’EAQ.
J’aime beaucoup Silly Boy Blue c’est une belle découverte pour moi. Je m’interroge toutefois sur la transcription en live de son univers.
Broken Back je connaissais déjà, j’adore sa voix , moins ses titres.
Videoclub ça m’amuse assez et c’est dans la ligne droite de The Pirouettes mais je ne les imagine pas se prêter à une sélection eurovision.
Par contre Mathieu Saikali, comme la majorité des votants de ton sondage, ne me séduit pas des masses.
Merci infiniment pour votre commentaire.
Silly Boy Blue se débrouille très bien en live, du moins, de ce que j’ai pu en entendre.
Je savais bien que Mathieu Saïkaly ne plairait pas à tout le monde, et cependant je n’en suis pas déçue. Car au travers des commentaires postés ici, j’ai vu qu’il a tout de même trouvé son public et a séduit quelques lecteurs. C’était là mon unique objectif: le faire découvrir à une plus large majorité, et sur ce plan-là, c’est réussi.
Merci pour ces propositions.
Pour ma part, ce sont des chansons que je pourrais être amené à écouter dans la voiture mais pas le soir de l’Eurovision. Ces chansons ne sont pas assez accrocheuses pour captiver une audience européenne pendant 3 minutes. Personnellement, c’est le genre de chanson dont je me sers pour une pause pipi.
Il faut soit être festif pour faire danser les téléspectateurs, soit être dans la mélancolie mais la voix se doit d’être envoutante. Dans ces présentations, toutes les voix jouent sur un concept à la mode que je déteste, le côté monocorde et erraillé. Pour moi, c’est le meilleur moyen de finir dans les bas fonds du classement.
Cette année, Dunkan n’avait pas une chanson festive, mais pour autant, sa chanson avait du relief et un panel vocal incroyable. Les téléspectateurs veulent être embarqués dans la chanson.
Je tiens à préciser que ce message n’est pas une critique de ta démarche, juste mon avis personnel sur ces propositions. 🙂
Je comprends et respecte votre avis, même si je ne le partage pas.
Je n’ai pas le sentiment que la voix monocorde et éraillée soit un « concept »,ni qu’il soit si à la mode. (Après, c’est peut-être moi qui suis déconnectée de la réalité; j’ai arrêté d’écouter la radio, à part France Inter, depuis bien longtemps tant ce qui y est diffusé m’insupporte).
Rien ne dit que l’un des quatre artistes proposés participerait avec une chanson pareille à celles présentés dans l’article. 🙂
Quant au côté festif ou mélancolique que doit avoir une bonne contribution, je pense que deux artistes en particulier peuvent se démarquer dans ces domaines-là. À mon sens, Broken Back a le potentiel de faire danser le public, tandis que Mathieu Saïkaly a cette voix angélique qui peut embarquer les foules. Il faut juste leur trouver LA bonne chanson.
Cependant, j’apprécie votre honnêteté; j’aime avoir différents point de vue.
Merci Juliette pour ces belles découvertes. Pour ma part, ce sont des styles que, dans leur diversité, j’aimerai retrouver à Destination Eurovision (encore faudrait-il qu’ils officialisent la reconduction du format ou non, nous sommes déjà en septembre), voire au concours. Parce que l’essentiel au concours ne repose pas tant sur le style que sur l’efficacité du titre. L’enjeu est de marquer le téléspectateur et le juré quelque soit l’univers dans lequel s’inscrivent l’artiste et son titre. Aimant beaucoup The Pirouettes, j’ai évidemment accroché à Videoclub dès l’écoute de Roi, et j’ai un petit faible pour Silly Boy Blue. Par contre, j’accroche beaucoup à Mathieu Saïkaly, contrairement à la majorité des votants, et on sent en effet le petit cousinage avec Malo, dont je n’ai toujours pas compris le rejet par les jurys internationaux à DE 2018.
Une petite réserve cependant sur l’envoi d’une chanson intégralement en anglais. Déjà, ce n’est en aucun cas un gage de réussite, d’autant plus que je ne suis pas certain que la plupart des votants ait une maîtrise parfaite de la langue de Shakespeare (à commencer par les téléspectateurs français). Par ailleurs, le français est l’une des langues officielles du concours, et surtout l’une des langues les plus parlées au monde: je pense qu’il est important d’en défendre l’usage. Je suis toutefois très favorable au bilinguisme, qui me semble un bon compromis. Après, le truc, c’est que beaucoup de titres initialement écrits en anglais n’auraient pas forcément le même charme en français, et vice-versa, et pour certains artistes, l’écriture est beaucoup plus fluide en anglais que dans notre langue..
Merci beaucoup pour votre commentaire qui m’a fait très plaisir.
Mon Dieu, ne m’en parlez pas: je ne me suis toujours pas remise de la défaite de MALO. Je reste persuadée que les jurés internationaux ont vu qu’il avait un potentiel incroyable et ont eu peur de lui. Je suis profondément convaincue qu’il nous aurait emmené tellement plus haut que « Mercy » ; un top 10 était clairement envisageable avec « Ciao ». Heureusement que le télévote l’a sauvé (seule bonne décision du public dans cette émission toutes années confondues), et lui a offert une belle place sur le podium. C’est déjà ça.
Le bilinguisme en musique est un exercice très périlleux. Ça passe (« J’ai Cherché ») ou ça casse (« Requiem »). Comme je l’écrivais en réponse à un précédent commentaire, si l’artiste arrive à transmettre ses émotions et que la chanson est bonne, peu importe la langue.