Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1994 avec Edyta Górniak (POLOGNE) qui a fini 2e du concours.

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître pour la Pologne ! Le résultat est sans appel : une seconde place obtenue lors de sa première participation. Si je salue ce résultat respectueusement, de mon côté, ce résultat ne m’a jamais satisfait.

En fait, un seul aspect de cette chanson mérite à mes yeux qu’on s’y attarde : la prestation vocale de l’interprète absolument éblouissante et sans faille. Seule sa voix mérite des félicitations nourries, c’est une vocaliste hors pair ; pour le « reste », c’est loin de sortir de l’ordinaire ! La mise en scène est inexistante, la tenue est minimaliste et des plus simpliste et la chanson dans sa globalité n’est ni plus ni moins qu’une ballade ultra-classique qui n’avait pas éveillé en moi un enthousiasme débordant. Mais, étant donné que de mon point de vue, cette année 1994 était assez faible au niveau de la concurrence, cette deuxième place n’est pas spécialement injuste ; je vais même aller plus loin en affirmant que la victoire était possible face aux vainqueurs irlandais qui ne m’avaient guère convaincu non plus…

C’est ainsi qu’une chanson que je n’apprécie pas spécialement, j’aurais accepté qu’elle l’emporte : le paradoxe de cette année 1994.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons avec l’avis positif mais aussi critique de Maxence :

« To nie ja reste et restera l’une des meilleures performances de la Pologne a l’Eurovision. La voix d’Edyta Gorniak est impressionnante, la chanson ne souffre d’aucun temps mort et soutient la prestation habitée de la chanteuse. Je regrette néanmoins un nombre trop impressionnant d’envolées, comme une volonté d’en prouver toujours plus. Raison pour laquelle je préfère la simplicité et la douceur de la Hongrie cette même année. Cela n’enlève pas la 2nde place absolument méritée et la Pologne de 1994 reste dans mon top 4 ! »

Nous poursuivons avec l’avis en demi-teinte de Kris :

« Une modeste ballade offerte par la Pologne en 1994. Dans les canons du genre qui plaisait tant à l’époque. À titre personnel, « To nie ja ! » est une jolie chanson mais un peu trop guimauve à mon goût. Une proposition sublimée par la voix d’Edyta Gorniak. Une interprétation sans faille, pour un excellent résultat. Néanmoins, je garde davantage en mémoire la chanson qui lui a succédé sur scène : Nina Morato (accompagnée de Mathieu Chedid à la guitare). « Je suis un vrai garçon » détonnait à Dublin et aurait méritait mieux qu’une septième place au passage… »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, un titre vainqueur du concours au début des années 2000.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)