Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1978 avec Caline et Olivier Toussaint (MONACO) qui ont obtenu la 4e place au concours.

Comment ne pas évoquer mes voisins monégasques dont je regrette l’absence prolongée ? Cette chanson reste à tout jamais ma préférée parmi toutes celles proposées par la principauté.

Comme je n’avais que deux ans lors du passage de cette chanson, je l’ai découverte beaucoup plus tard et j’ai été immédiatement sous le charme : je trouve que c’est l’un des meilleurs duos jamais présenté au concours. Ils avaient tous les atouts pour eux : l’harmonie vocale parfaite, la complicité, l’élégance mais aussi la simplicité. La chanson leur allait à la perfection avec une musique taillée sur mesure qui la rendait délicieuse comme un gâteau : peut-être la prestation la plus réussie de Monaco qui associait la séduction à l’italienne et le charme à la française. C’était ma chanson favorite inconditionnelle pour cette année 1978 mais mes encouragements et mon soutien « virtuels » n’auront pas été suffisants…

Je terminerai en disant que le titre de cette chanson évoque chez moi tous les lieux que j’admire dans ce minuscule état voisin de ma ville natale, Nice.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons par l’avis extraordinaire de Rémi :

« Dans les jardins de Monaco, Chaplin aurait pu rencontrer Garbo … »

« Cette douce chanson de Caline (alias Corinne Sauvage, avec qui j’avais eu la chance d’échanger pour l’EAQ) et Olivier Toussaint est probablement l’une de mes préférées de l’histoire du concours catégorie francophone. Pourquoi ? Parce qu’elle m’est à la fois simple, entraînante, mélodieuse, ensoleillée, lumineuse. Autant d’ingrédients parfois indispensables à l’Eurovision que ces Jardins de Monaco réunissent à merveille. Quand je l’écoute, je n’ai même pas à fermer les yeux pour me retrouver déambulant à flanc de coteau dans les Jardins Saint-Marin. Je n’ai à convoquer qu’à peine mon imaginaire pour flâner dans les allées du Jardin Exotique ou celui, japonais, qui fleurissent la principauté. Un petit écrin dans lequel je n’attends plus que de croiser Chaplin, Garbo, Vadim ou Bardot. Comme dans ces si beaux Jardins de Monaco, Paris 1978, en somme, qui continuent de parsemer mes yeux et mes oreilles de rayons de soleil, et de me bercer de la beauté de la Méditerranée. »

Nous poursuivons avec l’avis positif mais aussi nuancé de Juliette :

« Ah, « Les Jardins de Monaco ». À la fois c’est un classique, une des chansons les plus iconiques de l’Eurovision 1978⋯ Et en même temps, on ne peut pas dire qu’elle ait si bien résisté que ça à l’épreuve du temps… En gros c’est un peu kitsch… Et pourtant on s’y attache. Le refrain vous reste bien en tête, si bien que vous ne pouvez pas l’oublier, et au Diable la « kitscherie », vous finissez inévitablement par bien l’aimer. Aussi, j’apprécie beaucoup les petites références aux légendes passées du cinéma. (Par contre, on passera sur l’incohérence de Roméo et Juliette se rencontrant à Monaco et non à Vérone… Fallait bien que ça rime!). En somme, une chanson qui aurait tout d’un plaisir coupable, et qui au final se savoure au premier degré. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)