Aujourd’hui, septième étape des entretiens de l’EAQ, et nous nous rendons cette fois-ci en direction du sud-est de la France, au coeur d’un petit coin de territoire engoncé dans des rochers qui participent à sa célébrité. Vous l’aurez compris, c’est une artiste qui a représenté la principauté de Monaco (plus petit État à avoir jamais remporté le concours de l’Eurovision en 1971) dont vous lirez aujourd’hui le témoignage.
Dans les Jardins de Monaco Chaplin aurait pu rencontrer Garbo Vadim a peut-être embrassé Bardot Comme toi et moi ...
Nous sommes en 1978, et Monaco est à deux ans de son retrait du concours pour vingt-cinq ans. Afin de porter les couleurs rouges et blanches pour ce qui fut le dernier concours organisé en France à ce jour, la télévision publique monégasque décida d’envoyer un duo et un titre évoquant les jardins du Rocher (au demeurant fort beaux si vous avez l’occasion d’y aller).
Lui s’appelle Olivier Toussaint. Elle s’appelait Caline, mais se présente depuis sous son véritable nom, Corinne Sauvage, et nous avons eu la chance d’échanger avec elle pour L’Eurovision Au Quotidien.
La prestation en images :
Classement : 4ème en finale (107 points)
C’est par téléphone que Corinne Sauvage a accepté de nous accorder cet entretien depuis sa Petite Camargue d’origine, où elle s’est établie aujourd’hui entre deux séjours à l’étranger.
Comment vous êtes-vous retrouvée à participer à l’Eurovision et pour Monaco ?
Ça s’est fait tout à fait par hasard. J’ai beaucoup travaillé en tant que choriste à Paris en parallèle de ma carrière de chanteuse – enfin, carrière, je n’aime pas ce mot. J’ai été appelée pour une séance d’enregistrement comme je le faisais très souvent. Je suis arrivée au Studio Delphine, et il y avait Paul de Senneville (compositeur du titre N.D.L.R.) et Olivier Toussaint. Nous avons fait les chœurs de la chanson, et quand nous avons terminé, Paul de Senneville m’a demandé si je voulais faire un essai sur la chanson qui était un duo. J’ai dit pourquoi pas. J’ai fait l’essai, il a été concluant et ils m’ont demandé si ça me ferait plaisir de participer à l’Eurovision pour Monaco. Je ne sais pas de quelle manière, je n’ai pas compris comment ça se passait exactement, mais ils étaient branchés avec la délégation de Monaco. La chanson était réservée au pays. Je leur ai répondu que ça me ferait plaisir, mais que j’étais sous contrat avec une maison de disques, Phonogram à l’époque (Universal maintenant) et qu’il fallait que j’obtienne l’autorisation. Je ne savais pas comment ça pouvait se passer, mais ils m’ont répondu qu’ils s’en occupaient. À l’époque, j’avais signé le contrat qu’il ne faut jamais signer, sept ans et deux ans d’option. C’est-à-dire pieds et mains liés pendant neuf ans avec une maison de disques qui vous garde dans les tiroirs, c’est l’horreur ! J’ai vu dans cette aventure une opportunité de me séparer de cette maison de disques. Ils se sont arrangés avec la maison de disques, ils ont payé, j’ai signé un contrat avec eux juste pour l’Eurovision. Si on gagnait, il y aurait un contrat plus long. Si on ne gagnait pas, on discuterait à ce moment-là d’une éventuelle continuation. L’Eurovision m’a permis d’acheter ma liberté avec ma maison de disques et de gagner en plus un piano, que j’ai toujours. Quand je vois mon piano, je me dis qu’il représente ma liberté avec ma maison de disques. L’Eurovision, ce n’est vraiment pas quelque chose que j’ai cherché, c’est tombé sur moi par hasard.
Si je me souviens bien, vous aviez déjà essayé de représenter la France au concours en 1977.
Oui ! C’était ma maison de disques qui m’avait fait participer en changeant mon nom, mon look, … Ils ne m’ont fait faire que des erreurs. Avec le recul, je pense qu’ils m’ont vraiment scié pour me détruire. J’avais fait la pré-sélection de l’Eurovision. Marie Myriam était arrivée première, et tant mieux, parce qu’elle a réussi, elle a gagné ! Je suis arrivée deuxième, et ma copine Delphine, alias Catherine Bonnevay, du groupe les Fléchettes (et représentante au concours 1986 avec Cocktail Chic N.D.L.R.), est arrivée troisième.
Ça a failli se faire !
Ça aurait pu se faire, mais Marie Myriam était vraiment en avance sur nous, parce que la chanson était vraiment énorme. Et à l’Eurovision, il ne faut pas oublier que c’est la chanson qu’on juge, pas l’artiste.
À l’époque, quel rapport aviez-vous au concours ?
C’était quelque chose d’important, l’Eurovision, beaucoup plus que maintenant. Le concours était retransmis dans de nombreux pays, on chantait devant des millions de téléspectateurs. On le prenait au sérieux. Maintenant, on le prend un peu par-dessus la jambe, on plaisante beaucoup dessus … Mais bon, on évolue.
Vous êtes une chanteuse française et vous représentez Monaco … en France !
C’est vrai ! Je ne sais pas pourquoi, c’est parce que la chanson avait été choisie par la délégation monégasque. Ce sont les chansons qui priment. Elle avait été composée par Paul de Senneville et Olivier Toussaint, et le texte avait été écrit par Didier Barbelivien. Elle avait été retenue par l’équipe de Monaco et il leur manquait la chanteuse pour faire un duo.
Qu’est-ce que ça fait de représenter un pays qui n’est pas le sien ?
Vous savez, Monaco, pour moi, c’est comme si c’était la France. J’y étais régulièrement. Je passais toutes mes vacances à Monaco. J’y ai beaucoup d’amis. Je n’étais pas dépaysée, au contraire, j’étais contente, parce qu’à l’époque, je passais beaucoup de temps à Monaco, mais là aussi, c’est un hasard.
Vous avez notamment joué au Sporting Club.
Oui, j’y ai joué avec le groupe Dallas (les musiciens de Johnny) et j’y ai rencontré Madame Ella Fitzgerald, et ça a été la plus belle rencontre de ma vie. Cette femme a été fabuleuse avec moi. Je ne l’oublierai jamais.
Je vais vous raconter l’anecdote, parce qu’elle est magnifique et c’est pour moi la plus belle de toute ma carrière. J’étais sur la scène en train de chanter une chanson de Stevie Wonder, All is fair in love. A ce moment-là, Ella Fitzgerald est arrivée. Elle était dans les coulisses. On l’a vue, elle a prêté attention à l’orchestre, elle a écouté avec beaucoup d’intérêt. J’étais un peu intimidée. Lorsque la chanson était terminée, je suis sortie de scène. Le régisseur m’a dit « Corinne, va dans la loge d’Ella Fitzgerald, elle veut te voir ». J’ai cru qu’il plaisantait, j’ai dit « Ouais, c’est ça ! » et je suis allée dans ma loge, au lieu d’aller dans celle de Madame Fitzgerald. Il est venu me chercher, il m’a pris par la main et m’a dit « Madame Fitzgerald t’attend, on ne fait pas attendre Madame Ella Fitzgerald ! ». Je lui ai répondu « Arrête tes conneries ! » Et non, c’était vrai. Il m’a poussé dans sa loge et quand elle m’a vue, elle m’a dit « Hi ! How are you ? ». J’étais très impressionnée et elle m’a demandé quelle était la chanson que j’avais chanté. Je lui explique et elle me dit qu’elle trouve la chanson très belle, qu’elle ne la connaissait pas. Elle m’a parlé de ma voix, de ma façon de chanter, de m’exprimer et elle m’a fait beaucoup de compliments. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. Ensuite, elle a fait son tour de chant sur la scène du Sporting et nous, les musiciens, sommes remontés sur scène pour la seconde partie de soirée. Elle était invitée à la table princière avec la Princesse Grace et le Prince Rainier. Nous avons continué notre spectacle et là, mon chef d’orchestre m’invite à refaire la sublime chanson de Stevie Wonder. J’ai vu Ella Fitzgerald qui demandait à la Princesse Grace d’écouter cette chanson en lui disant qu’elle était magnifique. Elle a arrêté de parler, puis tour à tour le Prince Rainier, la table princière, la table voisine … et il y a eu un silence absolument général dans cette salle du Sporting, uniquement réservée aux grands artistes. Tout le monde a écouté la chanson, et quand j’ai terminé, Ella Fitzgerald s’est levée et a applaudi. J’ai eu une standing ovation grâce à elle (rires) et ça, c’est extraordinaire. C’était la première fois que le Sporting était debout pour une chanteuse d’orchestre, c’était hallucinant !
Une telle rencontre marque une vie et une carrière.
Totalement, et elle m’a quand même dit une chose. « Si quelqu’un met un jour en doute tes capacités vocales ou ton talent d’artiste, ne l’écoute pas. Continue »
Et vous avez continué.
Et je continue toujours (rires). Bon, il serait temps que j’arrête, vu mon âge, mais non, j’ai toujours cette petite flamme qui fait que je fais des choses, et je continue voilà !
Que faites-vous ?
J’ai passé quatre mois au Mexique l’année dernière, où j’ai enregistré un album entièrement en espagnol avec des mariachis. J’attends que les problèmes de coronavirus soient arrêtés pour pouvoir reprendre l’avion en direction du Mexique et enregistrer un deuxième album avec Armando Mansanero, un compositeur extraordinaire, qui compose des boléros notamment pour Luis Miguel, qui est le plus grand chanteur du Mexique et d’Amérique du Sud. C’est un projet qui me tient vraiment à cœur, et pour la suite, je verrai après.
Votre parcours est fait de rencontres et de collaborations avec les plus grands.
C’est vrai, j’ai eu la chance de rencontrer des gens importants dans le métier.
Michel Sardou, Yves Montand, Nana Mouskouri, Johnny …
J’ai appris beaucoup de choses avec certains, avec tous d’ailleurs. Avec certains, on apprend ce qu’il faut faire, avec d’autres, ce qu’il ne faut pas faire (rires). C’est toujours une grande leçon.
Vous travaillez eux avec en tant que choriste ?
En général, oui, mais parfois, je passais en première partie ou lorsque c’était possible, je chantais deux ou trois chansons pendant le spectacle, tout dépendait de l’artiste avec lequel je travaillais et s’il m’accordait de l’intérêt ou pas.
C’était avant l’Eurovision ?
Avant et après. Parce qu’une fois que l’Eurovision est terminée, vous passez à autre chose. J’ai changé de maison de disques et je suis partie sur un style musical plus adapté à ce que j’aimais. Parce que lorsque j’étais chez Phonogram, on ne m’a jamais demandé ce que je voulais faire. On m’imposait des chansons, des auteurs, des compositeurs, moi je voulais travailler avec certaines personnes et on me l’a toujours refusé.
Avec qui par exemple ?
Avec Alec Constantinos, un super compositeur avec lequel je m’entendais très bien. J’ai fais un disque avec lui, Comme un rêve et Celle qui n’a pas voulu de toi. J’ai adoré collaborer avec lui. Il voulait s’occuper de moi en tant que chanteuse, être mon directeur artistique. Mais la maison de disques n’a jamais voulu. Il avait même proposé de le faire gracieusement, mais il n’en était pas question. Je garde de très mauvais souvenirs avec cette maison de disques. Ils m’ont fait faire n’importe quoi. Cela a vraiment été une épreuve. À l’époque, plein de maisons de disques voulaient me signer. Jacques Revaux voulait s’occuper de moi et me mettre chez Tréma. On a essayé de sortir de cette galère, mais ils n’ont rien voulu savoir. Quand Claude François a fait le duo, il aurait bien aimé me produire, mais c’était impossible. Ce n’était même pas la peine qu’il demande à Phonogram, parce qu’ils allaient lui demander une fortune. J’ai eu beaucoup de bâtons dans les roues au début de ma carrière.
Pour quelles raisons ont-ils voulu pour retenir à ce pont selon vous ?
À l’époque, je faisais du tort à quelqu’un. Je devais gêner certaines artistes qui étaient déjà en place.
Quand de telles propositions s’offrent à vous …
On ne peut pas aller jusqu’au bout, parce que la maison de disques bloque.
Vous êtes Corinne Sauvage, mais à l’époque, vous étiez Caline.
C’est Lee Hallyday, mon directeur artistique, qui m’a fait signer ce contrat chez Phonogram. Je voulais garder mon nom mais on m’a dit non, parce qu’il y avait Catherine Sauvage. J’ai répondu que ce n’était pas son véritable nom, au contraire du mien, mais on m’a dit non. Lee Hallyday a donc trouvé ce nom de Caline, le contraire de Sauvage, qui ne me correspond pas. Je suis plus sauvage que câline … (rires). Moitié gitane … Mais à l’époque c’était bien, il y avait le parfum de Jean Patou, puis après il y a eu les couche-culotte et là ils se sont dits qu’il fallait changer de nom parce que ce n’était pas possible (rires). Alors là, ils m’ont trouvé des noms à la noix à n’en plus finir, Corinne Sanders, Corinne Colbert, …
Vous vous produisez pourtant au concours sous le nom de Caline.
Parce que Caline et Olivier Toussaint, c’était joli pour l’Eurovision.
Revenons à l’Eurovision 1978, au Palais des Congrès de Paris. Vous avez eu la chance d’être l’une des dernières artistes françaises à vous produire à domicile pour l’Eurovision. Quel souvenir gardez-vous du concours ?
C’était vraiment un concours, quoi. (Elle réfléchit) On juge peut-être moins la prestation que la chanson. Après, il faut la vendre … Pour moi, c’était vraiment un concours. (Silence) Mais je ne me sentais pas très impliquée quand même dans la façon dont ça s’est fait. J’ai été traitée comme une employée.
Dans quel sens ?
On m’a dit de faire ça, il y aura un contrat comme ci comme ça, et à la fin de l’Eurovision … Ils m’ont mis une belle robe et de belles chaussures de chez Loris Azzaro, un beau bijou, et quand la prestation a été terminée le soir de l’Eurovision, on m’a tout repris, on m’a payé un taxi, on m’a dit au revoir et merci.
Sympa...
J’avais rempli ma mission. Donc quand on me parle de l’Eurovision, c’est égal à liberté. J’ai racheté ma liberté discographique. Ma liberté d’artiste.
Par la suite, vous diriez que votre participation a eu un effet sur votre carrière ?
Franchement non. Je me suis complètement faite par moi-même. Je n’avais pas de producteur, je n’avais rien du tout. J’ai continué mes chœurs, j’ai travaillé avec des artistes, j’ai gagné ma vie. J’étais très échaudée des maisons des disques, parce que quand il vous arrive quelque chose comme ça, on n’a pas envie de resigner. Il fallait qu’on me laisse respirer un petit peu (rires). Après, je suis repartie avec Francis Dreyfus. C’était carrément le Paradis par rapport à Universel. C’était vraiment quelqu’un d’humain, de gentil, de généreux, très respectueux. Il y a eu ce trio avec Didier Barbelivien et Félix Gray. Pareil, j’étais une employée. On m’a proposé de faire un essai de voix, et j’ai enregistré cette chanson, E Vado via. Une fois enregistrée, on m’a fait comprendre que j’avais la voix, mais pas le physique. Il était hors de question que je fasse les télévisions avec eux, parce que j’étais trop vieille et moche. Ce sont exactement les termes qui ont été utilisés. À cette époque, Francis Dreyfus, qui représentait ma maison de disques, a appelé le producteur en disant « C’est mon artiste qui chante, si vous mettez quelqu’un d’autre à la télévision, vous reprenez les disques que vous avez mis dans le commerce, vous les cassez et vous faites chanter quelqu’un d’autre. Ce sera l’artiste qui fera les télévisions. » La promo est alors partie dans une ambiance épouvantable (rires). Barbelivien et Félix Gray ne me voulaient pas.
Barbelivien, avec qui vous aviez travaillé en 78 …
Vous savez, la mémoire de ces gens-là … Ça, c’est le show-business à la parisienne (rires).
Il y a eu d’autres collaborations, des titres pour des dessins animés, des duos, mais c’est par la suite que vous reprenez complètement votre liberté ?
Complètement. Après cette épreuve-là, je me suis dit que le show-business avait eu raison de moi et que j’allais me casser. Je les ai laissés, parce que c’était horrible. La promotion de E vado via a été horrible. J’ai vraiment été mal traitée (rires). Il a fallu que des gens de télé disent à Barbelivien et Félix Gray « Heureusement qu’il y a Corinne Sauvage avec vous parce que c’est elle qui relève le niveau et qui fait vendre la chanson ». Ils ne voulaient pas l’accepter. Dès que j’avais un gros plan, c’étaient des scènes de jalousie … J’ai vraiment subi des choses épouvantables. Bref. C’est du passé.
Des souvenirs, des moments, vous-ont-ils plus particulièrement marqué lors de votre participation au concours ?
Tout s’est déroulé normalement, dans un timing bien réglé. On connaissait nos heures de répétition, tout était réglé comme une horloge. Je n’ai pas de souvenir particulier … Il y avait cette grande salle où tous les pays attendaient ensemble les résultats. J’étais contente, parce que mes copines des Fléchettes m’accompagnaient, ainsi que la chanteuse de l’Allemagne. Heureusement qu’on était ensemble avec mes collègues de travail. Elles m’ont un peu soutenu, parce que de la part des producteurs et des collaborateurs, je n’ai pas eu de témoignage d’affection particulier. Je me rappelle qu’à l’époque, sur les tables de chaque pays, il y avait des bouquets de fleurs, plein de choses, et sur la mienne il n’y avait rien du tout ! Pas une seule fleur ! Je me rappelle que Martine Latorre (chanteuse des Fléchettes) et les filles des Fléchettes s’étaient dit « Quand même, on va acheter une boîte de chocolats pour Caline ». Je n’avais que cette magnifique boîte de chocolats et un membre de la délégation monégasque leur a dit que c’était très gentil de me l’avoir achetée. Martine lui a rétorqué « Heureusement qu’on est là, parce que vous, vous manquez vraiment de classe. Vous auriez pu lui envoyer ne serait-ce que des fleurs. ». Ils lui ont répondu que pour que j’ai des fleurs sur la fable, il aurait fallu que je l’indique dans le contrat.
Vous plaisantez ?
(Rires) Je vous jure que c’est vrai ! J’ai été traitée comme une employée, ni plus ni moins, c’est tout. En plus, quand le concours a été terminé, j’ai pris l’ascenseur pour remonter dans la loge et nous nous sommes retrouvés dans les deux avec Michel Drucker. Il m’a dit « Caline, vraiment, je vous félicite, parce que vous auriez été seule, vous auriez pu gagner le concours. Je pense qu’Olivier vous a un peu bloquée tellement il était mort de trac. Vous auriez été seule, la chanson aurait pu arriver numéro un ». Je ne sais pas, et je ne le saurai jamais. À la limite, c’est le seul mot un peu gentil que j’ai eu de la part de tout ce marasme Eurovision. Était-il sincère ou pas ? Je ne me pose pas la question, mais en tout cas, il l’a dit.
C’est un titre que j’aime beaucoup personnellement, et vous êtes d’ailleurs arrivés sixièmes de notre rétrospective, derrière notre vainqueur qui était également celui de l’époque, Israël …
Israël, c’était la première fois qu’ils gagnaient. La chanson était bien. A-ba-ni-bi, c’était sympa. Après, c’est un concours, avec tout ce que cela comporte. À l’époque, on avait évoqué des raisons politiques, il peut y avoir des polémiques, mais bon, ça s’est passé ainsi.
La délégation et vous aviez des attentes particulières concernant votre résultat ? Comment avez-vous-accueilli cette quatrième place ?
Moi, j’y croyais, parce que je trouvais la chanson très bien, vraiment super. Les jardins de Monaco était une très bonne chanson et je pensais que nous avions nos chances. Après, je n’avais pas trop de contacts avec la délégation monégasque. Ils avaient surtout des contacts avec Olivier Toussaint, qui était également le producteur de la chanson. Moi, j’étais vraiment envahie par un grand sentiment de solitude. A la limite, j’étais là pour faire joli, pour être la plante verte, je ne sais même pas comment me situer dans cet évènement. J’ai donné ce que je devais donner. Si j’avais été seule, j’aurais pu donner plus, aller davantage devant les gens et la caméra, alors que j’étais face à lui, qui avait peur et qui ne voulait pas bouger, donc on était un peu bloqué. C’est comme ça. J’ai été engagée pour faire ça, et je l’ai fait comme on m’a demandé de le faire.
Quand j’ai lu votre biographie sur votre site Internet, j’ai vu que vous ne parliez pas de l’Eurovision et ça m’avait surpris, parce que d’habitude, les artistes mettent leur participation quasi-systématiquement en avant. Est-ce dû à la manière dont vous avez vécu le concours ?
C’est peut-être un oubli de ma part, parce que vous savez, pour moi, l’Eurovision n’a pas été un bon souvenir, comme je vous l’explique à présent. Ça a été un grand moment de solitude, et la seule chose qui compte, c’est que je me suis libéré de ma maison de disques. Et puis j’ai mon piano Yamaha à la maison. (Rires)
Par contre, les gens vous en parlent-ils ou pas ?
(Elle réfléchit) Non, pas vraiment. Je suis plutôt du genre à regarder devant et pas derrière, parce que je n’aime pas les rétroviseurs en fait. En plus des souvenirs comme ça, je préfère les oublier et avancer.
Désolé de vous les faire revivre …
Non ! Ce n’est pas grave. De toutes façons, c’est du vécu. Après, c’est peut-être pour ça que je continue de chanter et que j’ai encore beaucoup de choses à exprimer, parce qu’il y a tellement de cicatrices … Il y a une sincérité et une émotion qui s’expriment dans les chansons. On a chacun notre parcours.
La musique, l’art, sont des moyens d’exprimer tout ça…
Bien sûr. Tout ressort quand on chante. Le parcours est ce qu’il est, et puis c’est comme ça.
C’est une émission que vous suivez toujours ?
Quand je suis là, oui, mais je suis souvent à l’étranger et je ne peux pas le visionner, notamment au Mexique, mais quand je peux, je le regarde. Cependant, je ne retrouve pas ce qu’était l’Eurovision. On ne sait pas si les chanteurs chantent en direct. On avait un orchestre, on chantait en direct avec les musiciens, le son était ce qu’il était, et le chanteur donnait ce qu’il avait dans ses tripes. Aujourd’hui, je ne retrouve pas le concours que j’ai connu. J’ai l’impression que chaque artiste vient proposer un clip ou un concept, il y a beaucoup de danseurs qui ne servent à rien, on ne les voit pas. Il y a beaucoup de costumes, et pas de chansons (rires). On met de la parade pour cacher ce qu’il manque vraiment, et c’est assez synonyme de notre société actuelle.
Dans quel sens ?
On ne montre pas la vérité. On met beaucoup d’apparats autour pour embellir le fait qu’il manque l’essentiel.
Parmi les titres de l’Eurovision actuelle, certains vous-ont-ils marqué particulièrement ?
(Elle réfléchit) Je n’ai pas trop de souvenirs. Je ne sais plus en quelle année c’était, mais j’avais beaucoup aimé le petit norvégien, ce jeune garçon avec le violon. Je l’avais trouvé mignon ! Il était très bien. Je crois que c’est la seule prestation que j’ai dû retenir ces dernières années. Je n’ai pas regardé le concours les dernières années. Ou alors j’ai zappé, j’ai dû regarder deux-trois prestations, mais sans regarder l’intégralité du concours. Je ne suis pas souvent là non plus… Sur Madame Monsieur, qu’est-ce qu’on peut dire ? Merci, quoi … Angunn n’avait même pas eu un gros plan, la pauvre. Ce n’est plus un concours. Tout est fait d’avance. c‘est bizarre. C’est devenu un truc sans âme, alors qu’avant, on tremblait pour le chanteur qui allait chanter, on était avec lui quoi. Maintenant, on vient montrer un concept, les hommes s’habillent en femmes, les femmes s’habillent en hommes, on peut en faire des choses, mais bon … alors qu’au départ, c’est un concours de chanson, il ne faut pas l’oublier (rires). Des chansons interprétées par un chanteur.
Depuis quelques années pour la France, l’Eurovision rime avec difficulté, à quelques exceptions près, quelles solutions verriez-vous pour nous sortir de cette phase ?
Il faut chercher une belle voix avec une belle chanson. De l’émotion. De la sincérité. Il faut de la vérité. Parce qu’il y a un côté trop superficiel à mon humble avis.
Vous auriez des artistes en tête pour relever ce défi ?
Je ne sais pas. Il faudrait demander à Lara Fabian. Elle chante merveilleusement bien.
Avec le recul, dans le contexte de l’époque et avec cette expérience-là …
Pour faire simple, ça a été un grand moment de solitude (rires)
À l’avoir su, vous n’y seriez pas allée ?
Ah si ! J’y serai allée quand même pour pouvoir racheter ma liberté discographique après.
***
L’actualité des artistes :
Corinne Sauvage s’est illustrée dans un spectacle musical dédié à Dalida, dont sont issus trois albums. Le dernier, 30 ans déjà ! Corinne Sauvage chante Dalida, année où paraît également Parlez-moi d’amour.
Elle a enregistré un album en espagnol l’année dernière au Mexique, en compagnie de mariachis, et devrait en enregistrer un deuxième avec le compositeur Armando Mansanero, dès lors que la crise sanitaire le permettra.
Corinne Sauvage continue de se produire sur scène.
Un grand merci à Corinne Sauvage d’avoir accepté de rouvrir pour nos lectrices et lecteurs cet album souvenir de son Eurovision.
Crédits photographiques : extrait du concert de Corinne Sauvage à la tournée La Marseillaise – Le Rove (You Tube)
Je n’en rajouterai pas sur l’incroyable valeur de cet interview. Je l’ai relu deux fois. Je ne connaissais pas l’incroyable parcours de Corinne encore moins les revers et les humiliations du métier. Merci Rémi pour nous offrir de telles émotions et des témoignages aussi précieux. Tout mon respect à Corinne Sauvage.
Une interview passionnante et tellement révélatrice. C’est ce que j’apprécie particulièrement dans cette série : découvrir la vérité toute nue derrière les strass et les paillettes. Mais que de cruauté parfois pour trois minutes d’Eurovision…
C’est vrai. On voit pléthore d’expériences dans ces interviews, de la plus heureuse et lumineuse à la plus sombre, ou fort mitigée a minima. Le tout est qu’il y a à chaque fois un respect de cette expérience, une absence de regrets, pas forcément l’envie de remettre le couvert a posteriori, mais l’érection du concours en ce moment mythique qu’il est, reste et restera. Et entendre tant de vérité et de sincérité est assez incroyable. Cela fait partie des surprises de l’aventure des entretiens, qui ne fait que commencer.
Je tire mon chapeau à Corinne Sauvage pour le courage qu’elle a eu d’affronter ce milieu de requins assoiffé de fric et de suffisance, et surtout de s’en extirper. Elle a su parfaitement dépeindre un milieu glauque qui offre en pâture médiatique des artistes dont ils exploitent l’énergie et parfois la naïveté pour mieux les casser ensuite. Affligeant ! Et c’est un grand réconfort que de la voir désormais rétablie et tournée vers l’avenir, malgré ses cicatrices. Concernant le Concours le revers de la médaille qu’elle décrit est hélas assez conforme à ce que j’en pense. Je regrette aussi l’abandon du direct et le trop de paillettes quand elles sont destinées à compenser l’indigence des prestations. D’autre part, je ne suis pas du tout certain que les sourires de circonstance adressés aux caméras et aux spectateurs perdurent après le spectacle. Parce les projecteurs éteints, chaque candidat est livré à sa jungle personnelle laquelle débouchera, mais dans un très faible quota, sur une carrière nationale ou internationale. L’indifférence puis l’oubli guette chacun d’entre eux, surtout s’ils sont mal accompagnés, comme l’expérience vécue par Corinne le confirme. Heureusement, grâce à ses talentueux rédacteurs, « notre » site nous permet de revivre, dans la sérénité, ces moments éphémères et suivre la carrière de ceux qui n’ont pas pu accéder, dans la durée et la reconnaissance, aux feux de la rampe! Merci à eux.
Je suis heureux que ces retours d’expériences et ces moments partagés avec les « ancien.ne.s » plaisent parce que je trouve que la France (je parle côté français du moins) ne les mets pas assez en avant, exception faite de Marie Myriam et de deux-trois récents. L’Eurovision est synonyme d’espoir, d’opportunité, de visibilité, mais le revers de la médaille peut être compliqué à gérer, ce fut le cas pour pas mal d’entre eux. Toutefois, dans le cas de Corinne Sauvage, il a plus agi comme une libération, même si son déroulement au sein de la délégation n’a pas été optimal et que, clairement, elle a été traitée comme elle le dit elle même telle une employée, en dépit de son investissement et de son talent. Le tout est qu’elle continue son chemin, reste active dans ses projets et semble satisfaite de ce parcours qu’elle poursuit peut-être loin de la lumière des projecteurs, mais qui lui permet d’enregistrer des disques d’une belle diversité, de se produire sur scène et de mettre en avant son talent, sa voix.
Tu parles des sourires de circonstance devant les caméras et je pense à l’anecdote racontée par Nina Morato dans l’entretien #2 quant aux autres candidat.e.s qui tiraient la gueule une fois les caméras éloignées d’elles et d’eux !
Cher Rem Coconuts
L’arbitre hier a dit Avantage FEDERER, alors qu’il parlait de NOVAK, ce qui l’a bien sûr irrité mais il a gagné. Par contre, Rafaël NADAL a été éliminé par Diego SCHWARZMAN en deux sets.
Il y a un mot que j’ai oublié de citer :
piano Je te transmets le lien https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=798683A486AC104AAA46798683A486AC104AAA46&shtp=GetUrl&shid=fe79d4cf-f3a7-45cc-a3ed-f94eb8faef0b&shtk=TGVzIENoYXJsb3RzIC0gQ2FjaGUgdG9uIHBpYW5vICggU2kgdHUgbid2ZXV4IHBhcyBwYXllciBkJ2ltcMO0dHMgKQ%3D%3D&shdk=TGVzIGNoYXJsb3RzICggZ2VyYXJkIFJpbmFsZGkgSmVhbiBTYXJydXMgR8OpcmFyZCBGaWxpcGVsbGkgSmVhbi1HdXkgRmVjaG5lciBsdWlzIHJlZ28gKQ%3D%3D&shhk=vmlg7vijfENpx0e7dgadEGO84E9O0QHHWVIlI97TsYE%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.YD%252BQ3mmI7TOxUYWUx2OwhA
Très bonne interview mettant en valeur une artiste que je connais que très peu.
Et ravi que tu en sois satisfait ! C’est vrai que ces interviews permettent de mettre en lumière des artistes qui se sont éloignées de notre mémoire, voire de la mémoire collective, alors même que leurs prestations furent belles, comme c’est à mon sens le cas de celle de Corinne Sauvage et Olivier Toussaint avec ce titre que j’adore, les jardins de Monaco, et que j’ai eu fortement en tête au moment de découvrir la principauté pour la première fois cet été. Moralité : les jardins sont très beaux. Le reste par contre …
Cher Rem Coconuts
Il y a deux choses que je voudrais absolument te dire :
Je n’arrive pas à insérer JALOUSIE de RICHARD BERRY, L’AVENTURE de Jacques BREL et JOEL BATS qui a chanté Soli, solitude.
Et deuxième chose et pas des moindres et je m’arrêterai là ;
Je connais personnellement la maman de Gaël puisqu’elle travaille au tribunal. où je travaille. On n’est pas dans le même service. Lundi, je lui dirai tout le bien que tu dis de son fils.
Je m’arrête là.
N’hésite surtout pas à lui dire tout le bien que je pense du talent et de l’oeuvre de son fils. Il mérite les louanges qu’il reçoit, et ce très largement.
C’est ce qui m’a marqué dans cet entretien : si cette expérience a été difficile à vivre pour Corinne Sauvage, à aucun moment elle ne crache dans la soupe et elle assume tout (ce qu’elle m’a dit à plusieurs reprises). Eurovision rime quand même pour elle avec liberté, telle l’âme sauvage qu’elle se revendique d’être et qui lui sied à merveille je pense. Et je te le confirme Francis, Corinne est loin d’être aigrie : c’est quelqu’un qui regarde devant et qui continue, toujours, et je trouve ça assez remarquable.
Mon cher Rem C’est un plaisir de lire tes interviews et j’ avoue je connaissais cette charmante chanteuse et son repertoire musical a eurovision
j’ ai commence l’Eurovision avec Gina G donc pour moi tout le reste demeure un mystère mais je trouve cette artiste a travers son discours hyper attachante et encore merci de cette chronique qui est super bien faite et ton travail de journaliste tellement sympathique et agreable a lire …..
Hate de suivre la prochaine et encore merci pour cette article
Bon week end
Merci pour ta fidélité Sakis ! Corinne est très sympathique et elle a joué le jeu à fond malgré ses souvenirs.
Ah Gina G ! Kris si tu nous lis …
Cher Rem Coconuts
Je n’ai pas fini de dire ce que je pensais d’elle. Peut-être a t’elle été victime de https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=B2B4147830199D8A2203B2B4147830199D8A2203&shtp=GetUrl&shid=42223df0-029c-4901-b422-c1183c850f35&shtk=UmljaGFyZCBCRVJSWSBqYWxvdXNpZQ%3D%3D&shdk=UmljaGFyZCBCRVJSWSBqYWxvdXNpZQ%3D%3D&shhk=7AWH8irt21tYIncrNjOM9a5pQsz7SjIXlSnkueYU1OA%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.FvJkxy4N9lmf8ORaZKNfkg
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=F49E6C5554C0B92109E3F49E6C5554C0B92109E3&shtp=GetUrl&shid=670d3cac-5108-42ac-b913-a817cf2324e9&shtk=Sm%2FDq2wgQmF0cyAtIFNvbGkgU29saXR1ZGU%3D&shdk=Sm%2FDq2wgQmF0cyBpbnRlcnByw6h0ZSAiU29saSBTb2xpdHVkZSIgc3VyIGxlIHBsYXRlYXUgZGUgQ2hhbXBzIMOJbHlzw6llIGRldmFudCBsJ8OpcXVpcGUgZGUgRnJhbmNlIGRlIGZvb3RiYWxsIHBvdXIgbGUgbW9uZGlhbCBkZSBNZXhpY28uIE1vbmRpYWwgcXVlIGxhIEZyYW5jZSBhIHBlcmRyYSBlbiBkZW1pLWZpbmFsZSBmYWNlIMOgIGxhIFJGQS4uLiBEZSBsw6Agw6AgcGVuc2VyIHF1ZSBjZXMgw6l2w6huZW1lbnQgc29udCBsacOpcy4uLg%3D%3D&shhk=XkjXf%2Bg6Xv3QDEUgKoHjEgWpKtGOzDPnj%2BrtPn71Tu0%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.M5Ojjp2TfCbKiZbT59eL9Q
En tout cas, je lui souhaite de continuer son https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=7D49A26AFA0B3FC661227D49A26AFA0B3FC66122&shtp=GetUrl&shid=18d843e6-7a1b-45ef-9daa-f5e598f94432&shtk=SmFjcXVlcyBCcmVsIC0gTCBBdmVudHVyZQ%3D%3D&shdk=U29uZyBpbml0aWFsZW1lbnQgcHVibGnDqSBlbiAxOTU4LiBTb25nIG9yaWdpbmFsbHkgcmVsZWFzZWQgaW4gMTk1OC4%3D&shhk=bVQ7rDI9GfAbf9eMnemuRqRHDR6C7h5fg6m%2BpcPAZy8%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.%252F3s2XZwNjeOjuMRj8EnYjg
Là, j’ai entièrement fini et merci de m’avoir lue jusqu’au bout.
ou de
Un uppercut.
L’envers du chaud buze nesse….. presque cauchemardesque pour des artistes, pas tous heureusement, mais l’enfer est constitué de démons en tout genres….. pour certains irrécupérables…. et le salut pour les autres est particulièrement jonché de cailloux !
Un mot que j’ai lu souvent : producteur ! Être épaulé, guidé, dirigé, embarqué, conduit par celui-ci est souvent mis en valeur par les artistes. Cette fois, c’est plutôt un (vrai ?) visage du métier qui nous est donné ce matin. En pleine face.
Encore une itw que je n’aurais jamais cru pouvoir lire sur ce site. Courageux et intéressant. Cela reflète les années 70 qui se terminent et les années 80 qui ont fait « sauter la banque » des hauts et des bas de la musicalité facile et sans âme que j’entendais et adorais à l’époque. Fan des années 80 ça veut TOUJOURS dire quelque chose !!
Une réponse de l’artiste qui confirme ma pensée actuelle du concours : « On ne montre pas la vérité. On met beaucoup d’apparats autour pour embellir le fait qu’il manque l’essentiel ». C’est l’idée que je me fais de ces satanés suédois et de leur vision du concours qu’ils en font aujourd’hui. J’espère qu’un jour prochain, un électrochoc les invitera à revoir leur vision de notre show bien aimé qui commence sérieusement à m’effrayer…
Avec la vidéo jointe à l’échange de cette conversation proposée ce matin, je me souviens effectivement de cette prestation à Sacrée Soirée et Foucault en maître de cérémonie. Je n’ai jamais acheté un album de barbelivien et Cie… des hits, certes mais dans mes souvenirs, le duo n’avait pas bonne presse.. estampillés racoleurs et dragueurs impenitents. Je me revois ado regarder tranquillement la soirée et me dire qu’elle était rudement belle la dame qui chantait !! D’écouter l’échange entre Foucault et Barbelivien qui annonce lui-même qu’elle est……. une amie, ouch ! Aïe aïe aïe ! Synthol en massage ?!
Pour terminer, son passage à l’Eurovision restera comme un cauchemar pour elle. Je peux la comprendre, son regard d’artiste nous fait dire qu’une carrière peut se jouer sur pas grand chose…. et qu’il est drôlement important d’être accompagné d’un entourage motivé, bienveillant, et disposer d’une Mélodie. Une Merveille. Comme le proposait si bien Seemone à DE2.
Un Revival de 1978 qui fait drôlement penser que, selon moi, les retraits de Monaco et voir plus loin celle du Luxembourg sont à mon avis, dûs à un, voir 2 producteurs qui décident « de la pluie et du beau temps » pour une délégation et tout cela me semble bien regrettable.
Avec ce week-end pluvieux, si je me matais un Disney ? Une histoire qui parlerait d’un carosse qui se transforme en citrouille… après une fête !?!?!! Toute ressemblance avec……
Je suis d’accord avec toi Jean-Michel : jamais je n’aurai cru lire de tels propos sur le site, aussi cash et sincères à la fois. Corinne Sauvage dit tout et elle livre une expérience du concours loin de l’image idéalisée qu’on s’en fait.
J’ai vu cette vidéo de E vado via après l’interview et j’ai été sidéré de voir qu’elle est conforme en tous points à ce que raconte l’artiste : elle a servi de faire-valoir à deux mecs qui ont voulu tirer la couverture à eux, alors qu’à mes oreilles, elle a clairement la partie la plus belle de la chanson et elle l’assure à la perfection. J’aime beaucoup sa voix et sa technique, qui ressortent complètement dans les vidéos de ses concerts actuels. Elle interprète Dalida à merveille notamment. On voit les deux côte à côté papoter avec Foucault pendant que Corinne est à l’autre bout de la piscine, et Foucault ne lui sort même pas un mot. C’est terrible. Mais Corinne Sauvage reste droite, la tête haute et peut se regarder dans un miroir sans problèmes.
Elle me fait penser à France Gall, qui elle non plus n’avait pas gardé un bon souvenir de l’Eurovision à cause de ce qui se passait dans leur vie à ce moment là.
Elle n’a pas dû voir la victoire de Salvator Sobral, je pense qu’elle correspond à sa définition d’une bonne prestation ( voir sa réponse solutions pour la France)
C’est vrai que l’Eurovision avait été terrible pour France Gall malgré sa victoire, avec des coulisses bien plus sombres que les lumières de la scène. Beaucoup d’artistes m’ont parlé de Salvador Sobral : c’est une prestation qui a énormément marqué de par sa poésie et sa simplicité, ce qui a fait florès chez les jurys et le public lors du concours 2017.
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=05D1CD407420D502D63805D1CD407420D502D638&shtp=GetUrl&shid=52334a87-8b81-4a9b-9694-5f036c79bc5a&shtk=UmluZ28gLSBSZW1ldCBjZSBkaXNxdWUgKCBNZWxvZHkgKQ%3D%3D&shdk=UmVnYXJkZXogUmluZ28gLSBSZW1ldCBjZSBkaXNxdWUgKCBNZWxvZHkgKSAtIFZpZMOpbyBkYWlseW1vdGlvbiAtIHN0ZWZhcGFwYSBzdXIgZGFpbHltb3Rpb24%3D&shhk=eWChsQZQMplETKzXrYlrBzrK1oeaIfsaxs97gaXtGp8%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.w7Yv7n8yK0nJ6Md1h3hEzw
Liens en dessous
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=7D49A26AFA0B3FC661227D49A26AFA0B3FC66122&shtp=GetUrl&shid=d62548f8-c3aa-41f2-9024-883be5b19afc&shtk=SmFjcXVlcyBCcmVsIC0gTCBBdmVudHVyZQ%3D%3D&shdk=U29uZyBpbml0aWFsZW1lbnQgcHVibGnDqSBlbiAxOTU4LiBTb25nIG9yaWdpbmFsbHkgcmVsZWFzZWQgaW4gMTk1OC4%3D&shhk=bVQ7rDI9GfAbf9eMnemuRqRHDR6C7h5fg6m%2BpcPAZy8%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.tUT4sm4Oxe21gH0MCiXd%252Bg
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=B2B4147830199D8A2203B2B4147830199D8A2203&shtp=GetUrl&shid=3fa7f582-9fc7-4ed2-9bd8-912985d5d55f&shtk=UmljaGFyZCBCRVJSWSBqYWxvdXNpZQ%3D%3D&shdk=UmljaGFyZCBCRVJSWSBqYWxvdXNpZQ%3D%3D&shhk=7AWH8irt21tYIncrNjOM9a5pQsz7SjIXlSnkueYU1OA%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.PToBvIarMgq42sGYcCZCZA
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=F49E6C5554C0B92109E3F49E6C5554C0B92109E3&shtp=GetUrl&shid=302810ef-8c83-4b39-9e14-f4884b027bef&shtk=Sm%2FDq2wgQmF0cyAtIFNvbGkgU29saXR1ZGU%3D&shdk=Sm%2FDq2wgQmF0cyBpbnRlcnByw6h0ZSAiU29saSBTb2xpdHVkZSIgc3VyIGxlIHBsYXRlYXUgZGUgQ2hhbXBzIMOJbHlzw6llIGRldmFudCBsJ8OpcXVpcGUgZGUgRnJhbmNlIGRlIGZvb3RiYWxsIHBvdXIgbGUgbW9uZGlhbCBkZSBNZXhpY28uIE1vbmRpYWwgcXVlIGxhIEZyYW5jZSBhIHBlcmRyYSBlbiBkZW1pLWZpbmFsZSBmYWNlIMOgIGxhIFJGQS4uLiBEZSBsw6Agw6AgcGVuc2VyIHF1ZSBjZXMgw6l2w6huZW1lbnQgc29udCBsacOpcy4uLg%3D%3D&shhk=XkjXf%2Bg6Xv3QDEUgKoHjEgWpKtGOzDPnj%2BrtPn71Tu0%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.aWNntfogPd4u20izeoIK3A
J’espère que ces liens marcheront. Je m’arrête là.
Cher Rem
Je m’excuse platement mais j’ai oublié de dire pour qui je votais en 1977, sans savoir qu’il allait collaborer avec JEAN-CLAUDE PASCAL quelques années plus tard.
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=6D2049C0AFFDA1CC7FB36D2049C0AFFDA1CC7FB3&shtp=GetUrl&shid=bcdd54f3-5487-4489-8c61-d77ae84324db&shtk=Y29saW4gdmVyZGllciBsYSB2aWUgdHUgc2Fpcw%3D%3D&shdk=Y29saW4gdmVyZGllciBsYSB2aWUgdHUgc2Fpcw%3D%3D&shhk=qjzAdg2vsnGcm67TVjjCrCmz9QrPB2Ta65HUqM3Ci8o%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.o%252Bgk%252FztLqOmHMG1dZdP8Hw
Et pour l’orchestre, j’aurais dit le film « L’homme-orchestre » mais ce n’est pas la même chose.
Je préfère encore CAROL RICH.
Deux liens qui n’ont pas marché :
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=EADFA5A35B426688E7A9EADFA5A35B426688E7A9&shtp=GetUrl&shid=0694afff-042c-4b69-b4f5-772890494522&shtk=UmluZ28gLSBSZW1ldHMgQ2UgRGlzcXVlIC0gMTk3NA%3D%3D&shdk=UmluZ28gLSBSZW1ldHMgQ2UgRGlzcXVlIC0gMTk3NA%3D%3D&shhk=fvV7CeP87s5d216GeMfChbjsx9YOQFvhDg7gVV%2BOIWU%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.Fz%252Bi91VZ5TI7Nry4zEk3CA
et
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=ADB2CAC9418D9D0BF142ADB2CAC9418D9D0BF142&shtp=GetUrl&shid=de1e52c0-4c1b-47db-a082-60c5334bdf3c&shtk=UmljaGFyZCBCZXJyeSAtSmFsb3VzaWUgKDE5ODQp&shdk=UmljaGFyZCBCZXJyeSBkYW5zICJKYWxvdXNpZSIgc29ydGkgZW4gMTk4NA%3D%3D&shhk=cbVPMbPipqWDGFZiakYKSXB1tPm7oPTuRjtazDvCkxQ%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.CNsalVsBldTt0uj3q45%252BYg
Cher Rem Coconuts
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=7D49A26AFA0B3FC661227D49A26AFA0B3FC66122&shtp=GetUrl&shid=741d998c-505d-42e2-8749-fe220170683b&shtk=SmFjcXVlcyBCcmVsIC0gTCBBdmVudHVyZQ%3D%3D&shdk=U29uZyBpbml0aWFsZW1lbnQgcHVibGnDqSBlbiAxOTU4LiBTb25nIG9yaWdpbmFsbHkgcmVsZWFzZWQgaW4gMTk1OC4%3D&shhk=bVQ7rDI9GfAbf9eMnemuRqRHDR6C7h5fg6m%2BpcPAZy8%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.wU5Z8hKOzOMvBH9kA4QNcg
https://youtu.be/vYOtMf_FxA8https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=F49E6C5554C0B92109E3F49E6C5554C0B92109E3&shtp=GetUrl&shid=94e7adc5-d55c-4c8b-bdbf-1ff4fc4015f4&shtk=Sm%2FDq2wgQmF0cyAtIFNvbGkgU29saXR1ZGU%3D&shdk=Sm%2FDq2wgQmF0cyBpbnRlcnByw6h0ZSAiU29saSBTb2xpdHVkZSIgc3VyIGxlIHBsYXRlYXUgZGUgQ2hhbXBzIMOJbHlzw6llIGRldmFudCBsJ8OpcXVpcGUgZGUgRnJhbmNlIGRlIGZvb3RiYWxsIHBvdXIgbGUgbW9uZGlhbCBkZSBNZXhpY28uIE1vbmRpYWwgcXVlIGxhIEZyYW5jZSBhIHBlcmRyYSBlbiBkZW1pLWZpbmFsZSBmYWNlIMOgIGxhIFJGQS4uLiBEZSBsw6Agw6AgcGVuc2VyIHF1ZSBjZXMgw6l2w6huZW1lbnQgc29udCBsacOpcy4uLg%3D%3D&shhk=XkjXf%2Bg6Xv3QDEUgKoHjEgWpKtGOzDPnj%2BrtPn71Tu0%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.P9Qhc1%252B5thRHTx2dYGO1iw
https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=ADB2CAC9418D9D0BF142ADB2CAC9418D9D0BF142&shtp=GetUrl&shid=216f77c6-4d0f-4b38-8f00-5b171cdd0b00&shtk=UmljaGFyZCBCZXJyeSAtSmFsb3VzaWUgKDE5ODQp&shdk=UmljaGFyZCBCZXJyeSBkYW5zICJKYWxvdXNpZSIgc29ydGkgZW4gMTk4NA%3D%3D&shhk=cbVPMbPipqWDGFZiakYKSXB1tPm7oPTuRjtazDvCkxQ%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.Zz7JspZh0gsjsoR1uyuJgA
Cher Rem Coconuts
Je n’ai plus envie de commenter le mot chanson qui revient chaque semaine. D’autres aussi. Je sélectionne.
Corinne fait penser à la chanteuse du même prénom et Corine MARIENNEAU. Elle aussi a été blessée en s’étant disputée avec les membres du groupe TELEPHONE.https://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=94F27C63051B78CA650594F27C63051B78CA6505&shtp=GetUrl&shid=c4372cea-a3e9-4aea-b2b4-55350d0a6d10&shtk=UGhpbGlwcGUgTGF2aWwsIFNhdXZhZ2UsIDE5ODM%3D&shdk=UGhpbGlwcGUgTGF2aWwsIFNhdXZhZ2UsIDE5ODM%3D&shhk=xm2BZj0lY8jOnJ%2BMwNf4X9sfezBvWLAcemeK683blmU%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.6JFMPlIp8ZHvAwcRrQu0BQ
Elle a sa liberté de penser (Chanson de Florent PAGNY), elle défend « ma liberté » (Chanson de Serge REGGIANI/ Georges MOUSTAKI) et parle toujours de sa maison (On va choisir arbitrairement Ma maison au bord de l’eau de Nicole RIEU) de disqueshttps://www.bing.com/videos/search?view=detail&mid=05D1CD407420D502D63805D1CD407420D502D638&shtp=GetUrl&shid=5f26fb32-125b-40fe-88c5-73d480ad08be&shtk=UmluZ28gLSBSZW1ldCBjZSBkaXNxdWUgKCBNZWxvZHkgKQ%3D%3D&shdk=UmVnYXJkZXogUmluZ28gLSBSZW1ldCBjZSBkaXNxdWUgKCBNZWxvZHkgKSAtIFZpZMOpbyBkYWlseW1vdGlvbiAtIHN0ZWZhcGFwYSBzdXIgZGFpbHltb3Rpb24%3D&shhk=eWChsQZQMplETKzXrYlrBzrK1oeaIfsaxs97gaXtGp8%3D&form=VDSHOT&shth=OSH.Tg3inY75pa9xS9Hhbo%252B3XQ
Elle a beaucoup souffert, une femme-objet. Quelle horreur (4000 ANNEES D’HORREUR chanson d’ETIENNE DAHO).
Elle n’a pas commis de crime, l’épisode des fleurs est épouvantable. Et moi qui aimais bien DIDIER BARBELIVIEN, il vient de descendre dans mon estime.
Felix GRAY ne l’a pas détendue non plus.
Ce que je vois d’elle, ce sont des reprises. J’aurais voulu qu’elle parle de JEAN VALLEE.
Rocher Comme Joêl ROCHER, le chef d’orchestre de JEAN-CLAUDE PASCAL en 1981
Par hasard Est-ce par hasard ? de Dave
Séance La dernière séance d’EDDY MITCHELL Parait-il qu’il n’aime plus personne ? Tout l’inverse de toi
Delphine est ma cousine et la mère du fils qui m’a initié à l’insertion.
Plaisir Pour le plaisir d’Herbert Léonard
Le plaisir de perdre d’ETIENNE DAHO
Pays Petit pays de Gaël FAYE
J’ai déjà parlé de pied, je n’en parle plus
Par contre, main Ta main de Claudio CAPEO
Aventure J’ai choisi arbitrairement un mot qui viendra dans les liens
Piano Pareil
Tombé TOMBE POUR LA FRANCE encore d’ETIENNE et Tombé de GERALD DE PALMAS
A la finale 1977, ce n’est pas elle qui avait mes suffrages. Voir également en dessous
MEXIQUE Un mexicain basané de Marcel AMONT
Problème J’AI UN PROBLEME de JOHNNY et SYLVIE VARTAN
Coronavirus CORRONO BACI CORRONO de SEBALTER
Si tu as un moment, regarde Les Goguettes sur You Tube Ils ont fait des parodies sur cette peste.
Amérique C’EST PEUT-ETRE PAS L’AMERIQUE, L’AMERIQUE
Chance Plus envie de détailler ce mot
Universal et pas universel
La parisienne de Marie-Paule Belle, de Louise Attaque
Particulier Partenaire Particulier de Partenaire Particulier
Gens Déjà dit
Jalousie de JEAN-PIERRE MADER et un lien en dessous
Solitude La solitude ca n’existe pas,
La solitude c’est après de CLAUDE FRANCOIS, Solitudine de Laura PAUSINI
Elle a souffert, il faut absolument qu’elle remonte la pente.
SAUVAGE fait penser à
À croire que tu as cerné mes goûts Pauline, car figurent dans ta liste un titre que j’aime beaucoup, La Parisienne, de Marie-Paule Belle, et un roman que j’ai adoré, Petit Pays, de Gaël Faye, que je considère comme un coup de poing, qui m’a pris aux tripes comme rarement un roman l’a fait jusqu’à présent chez moi. Je tends d’ailleurs le dos quant au film, que je compte aller voir. Et évidemment, musicalement, Gaël Faye a énormément de talent.
Isabelle Kabano , qui n’était pas professionnelle avant cette expérience..
Je te suis, ami Francis.
Dérangeant par les souvenirs que j’avais à l’époque mais…. une piqûre de rappel nécessaire pour moi. Malheureusement, non co-produit par le service public…. chose étonnante.
Et l’actrice qui m’a bou-le-ver-sé. Et c’est rien de le dire.
– En lisant cet interview, je pense que Corinne Sauvage a dû un peu souffrir en l’accordant. J’avoue avoir eu de la peine en la lisant et c’est une des premières fois que je vois réellement les aspects négatifs du concours côté participants.
– Sa participation me fait penser à un employé intérimaire qu’on embauche quelques jours et on se débarrasse sans vergogne dès qu’on a plus besoin : je comprends tout à fait le goût amer qu’elle a pu garder du concours.
– Pour elle le concours n’a pas été un tremplin : il valait mieux l’oublier pour pouvoir lancer sa carrière ( plutôt internationale) sinon, je pense que ça l’aurait desservie.
– D’ailleurs à travers ses réponses, on sent bien que c’est douloureux même si les réponses restent aimables sous un sourire de façade.
– Enfin, je constate qu’elle n’a guère de souvenir sur les Eurovisions récents ou alors, elle semble plutôt se moquer gentiment des tenues ou des chansons présentées qui semblent avoir bien peu d’intérêt pour elle. Je retiendrai quand même qu’elle a aimé « le petit norvégien au violon » comme moi !!
C’est ce dont j’ai eu peur Zipo, puisque ce sont vraiment des souvenirs assez négatifs et que Corinne regarde toujours droit devant. Je lui ai d’ailleurs dit que j’étais désolé de lui refaire vivre ça (parce que je ne m’en doutais pas au début de l’interview), mais très gentiment, elle a répondu comme tu l’as lu que c’était du vécu et qu’il existait. Pour le off, elle s’est même excusée de ne pas avoir donné une image très positive du concours, mais ce n’est pas ce que je recherche dans ces interviews. Ce que je recherche, c’est le vécu de l’artiste, ses sentiments, son expérience, quelle qu’elle soit, et ce avec respect.
C’est toujours douloureux, oui, mais elle continue et avance, et c’est le signe d’une force de caractère admirable. Surtout que dans les faits, je pense que Corinne Sauvage gagnerait largement à être connue de par son talent et sa voix. Elle ne mérite pas d’être le faire-valoir des uns et des autres, non seulement parce que c’est fort désagréable, mais parce qu’elle a le talent. Je lui souhaite le meilleur pour la suite !
Sacrée expérience que nous raconte Corinne Sauvage !
Pour une fois je rejoins Michel Drucker : sans Olivier Toussaint, elle aurait pu viser mieux. La victoire, cette année là, me paraît quand même hors de portée.
Au-delà de son expérience au concours qui ne représente que quelques bribes de sa carrière, Caline nous montre l’envers du décor, pas joli joli, et semble blessée par toutes les épreuves qu’elle a traversé. Mais elle continue à tourner et à faire ce qu’elle aime, c’est le principal.
Je suis aussi d’accord avec Drucker : la force du duo, c’est Corinne.
Gagner cette année là contre A-ba-ni-bi m’aurait semblé compliqué, mais ils réalisent une superbe 4ème place au final, qui masque toutefois une drôle d’ambiance … et surtout de drôles de remerciements pour Corinne Sauvage.
Ella Fitzegarld lui a dit de continuer et elle continue : la marque de la persévérance et de l’envie.