Comme vous avez pu le suivre depuis début juin, Eurovision au Quotidien a fêté ses dix ans d’existence. Cet anniversaire est pour moi l’occasion de revêtir ma veste de journaliste et de poser dix mêmes questions aux rédacteurs d’EAQ mais aussi à des invités en relation avec le monde de l’Eurovision. Aujourd’hui, pour notre antépénultième entretien, c’est Jérôme, membre d’EFR12 Radio que vous avez la possiblité d’écouter sans modération sur EAQ. Il vous suffit juste de cliquer dans l’encadré à droite.

Le profil de Jérôme

Jérôme est membre de l’équipe d’EFR12 Radio, 1ere radio francophone 100% Eurovision, depuis 2014. Le Concours a toujours été un moment solennel familial depuis son plus jeune âge. Entouré d’une famille de musiciens, le Concours lui a fait découvrir des styles musicaux et des traditions qu’il ne connaissait pas, et qui étaient différents de ce qu’on pouvait écouter en France. Par le biais du forum du site Eurovision-fr.net, il a rencontré beaucoup de personnes ayant la même passion que lui, et c’est tout naturellement qu’il a fait la connaissance de l’équipe d’EFR12 Radio au début des années 2010. C’est en 2015 à Vienne qu’il vit son 1er Eurovision de l’intérieur comme réalisateur des émissions que la radio réalise, sur place, durant la semaine du concours. Il a également été présent à Kiev, Lisbonne et Tel Aviv. Sa passion pour le Concours remonte en 2005, année de la victoire grecque d’Helena Paparizou à Kiev.

Bonjour Jérôme !

1) Quelle est ton édition du concours préférée de ces dix dernières années ?

L’édition 2016 a été un bon cru pour beaucoup de pays participants, dont la France. Je n’avais pas pu me rendre sur place, mais à la télévision cela semblait être un moment magique.

2) Quel est l’entracte qui t’a le plus plu ?

L’entracte avec Justin Timberlake en 2016 toujours, avec tous les candidats dansant ensemble dans la Green Room, cela restera un excellent souvenir pour moi.

3) Quel est le pays que tu aimerais revoir au concours eurovision ?

La Turquie. Ils ont eu beaucoup de bonnes chansons dans leurs dernières années, avec des bons classements. Leur retour ferait sûrement grimper la cote de popularité de la compétition.

4) Quelle est ta sélection nationale préférée ?

Le Melodifestivalen de la Suède est très bien fait. Malgré la barrière de la langue, le format est très divertissant et ce format d’émission de variétés manque cruellement en France.

5) Sachant que l’EAQ est un site franco-belgo-suisse, quelles sont tes chansons française, belge et suisse préférées du concours des dix dernières années ?

Ma chanson française préférée de ces dix dernières années, Amir avec J’ai cherché, en 2016. Amir avait compris comment fonctionnait l’Eurovision, et cela s’est traduit par le meilleur score du pays depuis 2002.

La chanson belge, je dirai Loïc Nottet avec Rhythm Inside, en 2015. Nous l’avons rencontré avec la radio, à Vienne, avant la notoriété qu’on lui connaît. Quelqu’un de très accessible, répondant à tout le monde, avec une gentillesse sans faille.

Pour la chanson suisse, j’ai deux préférences avec Timebelle – Apollo en 2017 d’un côté, et Luca Hänni – She got me en 2019 de l’autre. Je salue encore la dernière prestation et le classement de nos amis suisses à Tel Aviv.

6) Quelle est l’édition de cette décennie dont les votes t’ont apporté le plus de stress ?

Il est vrai que le nouveau système mis en place depuis 2016, apporte un suspense jusqu’au bout des votes, et c’est très bien ! C’est d’ailleurs cette année là que le plus gros suspense a eu lieu à mon sens. Tout le monde voyait une victoire russe (Sergey Lazarev) ou australienne (Dami Im), mais l’Ukraine (Jamala) qui coiffe tout le monde au poteau, cela a été une grande surprise.

7) Quelle est ta chanson gagnante préférée de ces dix dernières années ?

Toy interprétée par Netta restera ma chanson gagnante de cette décennie. Euphoria de Loreen a également résonné dans tous les esprits, mais la chanson israélienne a eu une dimension internationale, pile au moment du mouvement de l’égalité des sexes, qui concerne tout le monde. Pour moi gagner l’Eurovision, c’est un ensemble d’évènements : une bonne chanson, un buzz sur internet, une mise en scène et un rythme entêtants. Et ce n’est pas facile de réunir tous ces éléments en même temps.

8) Quel pays aimerais-tu voir gagner l’eurovision ?

La France évidemment ! J’aimerais savoir ce qu’on ressent après une victoire à l’Eurovision, la dernière fois que la France a gagné je n’étais pas né, et je pense que Marie Myriam aimerait bien passer le flambeau.

9) Si on te demandait de participer un jour au concours, qu’aimerais-tu faire ?

Pour mon premier Eurovision sur place, nous avons été formidablement accueilli par les autrichiens en 2015, qui nous ont couvert de générosité et de bienveillance. J’aimerais en faire de même, pour que l’organisation du Concours et l’accueil des délégations en France soit la meilleure !

10) Au concours, quel est le rêve que tu aimerais voir se réaliser ?

Une victoire française, pour réconcilier les français et le Concours, car je pense qu’en France le Concours est pris au premier degré comme une compétition, et non comme une fête internationale du partage et de la musique. Pendant le Concours, on oublie les clivages et les différences entre pays, nous sommes réunis le temps d’une semaine autour de la musique, et ça nous sommes les seuls au monde à le faire !

Merci Jérôme d’avoir répondu à mes questions.

Rendez-vous mercredi 23 septembre pour le dernier entretien.