Les répétitions individuelles de l’Eurovision 2021 se poursuivent. Voici l’horaire de ce lundi 10 mai :

  • 10h – 10h30 : Saint-Marin
  • 10h40 – 11h10 : Estonie
  • 11h20 – 11h50 : République Tchèque
  • 12h – 12h30 : Grèce
  • 12h30 – 13h30 : pause
  • 13h40 – 14h10 : Autriche
  • 14h20 – 14h50 : Pologne
  • 15h – 15h30 : Moldavie
  • 15h30 – 15h50 : pause
  • 16h – 16h30 : Islande
  • 16h40 – 17h10 : Serbie

À nouveau, cet article sera mis à jour, au fil des répétitions et des publications. Vous y retrouverez descriptions, photos et vidéos des prestations, ainsi que mes commentaires personnels (qui n’engagent que moi). Vous nous retrouverez également en direct, sur notre fil Twitter.

Nous vous souhaitons déjà une excellente journée. Profitez-en bien et surtout, faites-nous part de vos impressions et de vos commentaires !

SAINT-MARIN

  • Visuel : chargé. Des extraits du vidéoclip, des photos de Senhit, des couleurs vives, marquées, criardes. Bien dans l’esprit de la chanson. En conclusion, SENHIT et ADRENALINA apparaissent en caractères géants. Aucune subtilité, mais attendu, au fond. 7/10
  • Mise en scène : complexe. Senhit débute seule, déguisée en icône catholique de Madone larmoyante. Un premier costume qui lui est ôté. Elle apparait alors comme dans son vidéoclip : vêtue de noir, une sobriété qui lui convient mieux. Elle se tient sur une plateforme tournante en forme de losange, identique à celle de son vidéoclip. Elle est rejointe par quatre danseurs, curieusement habillés de costumes blanc cassé, de bottines rouges vernies et de cagoules de catch. Après quelques mouvements sur la plateforme, puis sur la scène, avec des angles de caméra rapides et tourbillonnants (accrochez-vous à vos canapés), Senhit est rejointe par un rappeur habillé de noir. Il ne s’agit pas de Flo Rida. Son nom reste à confirmer, tout comme sa présence à l’avenir. Bilan : vous ne vous ennuierez pas. Le tout est bien rodé et éminemment eurovisionesque. 8/10
  • Prestation vocale : lors de son premier passage diffusé, Senhit s’est ménagée. Mais lors du deuxième, elle a réalisé un sans-faute. Elle a prouvé une nouvelle fois qu’elle était la grande chanteuse que nous aimons. 9/10
  • Chanson : la transposition d’Adrenalina sur la scène et dans les conditions du direct est excellente. La chanson conserve son potentiel d’attractivité et ses aspects mémorables. Une excellente ouverture de demi-finale et l’une des meilleures propositions saint-marinaises jusqu’ici. 8/10
  • Moyenne : 8/10. Senhit et Saint-Marin brillent. La qualification leur tend les bras. Nous passerons ensemble trois excellentes minutes et un résultat inédit sera la récompense de tant d’investissement. À titre personnel, je modifierais le déguisement de Madone pour le rendre plus sobre. Imaginez en l’état la collision entre une Vierge rococo et un miroir Louis XV. Les costumes des danseurs devraient également être simplifiés. Imaginez une collision entre un combat de catch et le cirque Bouglione. Une bonne chose serait de leur ôter ces masques perturbants, puis de remplacer leurs shorts par des pantalons. En l’état, l’on aurait envie d’appeler la police de la mode pour procéder à une arrestation immédiate.

ESTONIE

  • Visuel : sobre et beau, mais mettant surtout en relief la scène elle-même. Des fonds d’orage, des tempêtes d’eau, des éclairs, des nuages, des tonalités sombres qui passent au rouge. De la neige carbonique, une pleine lune symbolique au début, qui s’efface, avant de revenir pour le final. Adapté, dirons-nous. 7/10
  • Mise en scène : inexistante. Uku se tient seul sur la scène du début à la fin. Il est agenouillé au début, se relève, reste debout, puis se ragenouille pour la conclusion. Tout repose sur le visuel et les angles de caméra. Il porte le même costume qu’à l’Eesti Laul. L’ensemble voisine le monacal, bien qu’il colle à la chanson. Du moins, il évite l’écueil kitsch des chaînes de la sélection estonienne. 7/10
  • Prestation vocale : bonne, sans plus. Uku n’a pas déployé l’étendue de ses capacités. Il a mis de côté les notes les plus complexes. Il a atteint les autres sans anicroche. À confirmer. 6/10
  • Chanson : tout repose sur la chanson, puisque visuel et mise en scène sont réduits à leur plus simple expression. L’on en revient à la maxime des goûts et des couleurs. En ce qui me concerne, je trouve cela convenu, sans audace, ni intérêt. Le direct n’y change rien. 6/10
  • Moyenne : 6,5/10. Petite moyenne pour une petite chanson. Fatalement : la délégation a tout misé sur son morceau et son représentant. Or, TLO reste oubliable. Je doute d’ailleurs que les téléspectateurs s’en souviennent au moment du vote. Mon avis personnel est qu’Uku ne déplaira à personne, mais ne convaincra pas non plus grand monde de voter pour sa chanson. Sans compter un passage après Saint-Marin qui lui fera de l’ombre… À confirmer au fil des répétitions et au vu des prestations de la concurrence. Pour l’heure, je le verrais atterrir à la onzième ou douzième place de sa demi-finale. Mon avis valant ce qu’il vaut…

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

  • Visuel : inspiré du vidéoclip. Les images en arrière-plan sont des jeux géométriques noir et blanc, alternant avec des projections colorées et psychédéliques. Cela reste contenu et n’agresse pas l’œil. Un visuel qui sert d’habillage adapté, mettant en avant Benny sans l’écraser. 7/10
  • Mise en scène : Benny débute sa prestation en fond de scène, entouré de tubes lumineux. Deux danseurs le rejoignent et ils s’avancent jusqu’au milieu de la scène. Les danseurs s’éclipsent, sont remplacés par deux danseuses, puis reviennent au refrain. Pour le final, Benny, accompagné des quatre danseurs, vont jusqu’à l’avant-scène. La prestation se conclut par un plan rapproché de Benny accroupi. À mon avis, aucun des cinq ne portait son costume final. Les danseurs m’ont semblé économiser leur geste. Mais la chorégraphie sert elle-aussi à créer un dynamique mettant Benny en valeur. À confirmer lors des secondes répétitions. 7/10
  • Prestation vocale : Benny a fait montre d’une certaine désinvolture sur ce plan. Il n’a poussé ni sa voix, ni ses effets, laissant passer certaines notes, et avait surtout l’air concentré sur ses déplacements et ses regards caméra.. Cela ne m’a guère impressionné. Seul le final a été chanté avec conviction. Difficile donc d’apporter une note définitive. 5/10
  • Chanson : Omaga converse son intérêt ainsi transposé. Un morceau dynamique, innovant, qui chasse l’ennui et donnera envie aux téléspectateurs de se trémousser en rythme sur leur divan. Une excellente proposition musicale. 8/10
  • Moyenne : 6,75/10. J’ai eu l’impression d’assister à une répétition technique plus qu’à une prestation de l’Eurovision. Vous me direz : il s’agit bien d’une répétition. Certes, mais certains concurrents se sont montrés prêts. Ce n’est pas encore le cas de Benny. Il semble devoir fournir des efforts pour apprivoiser la scène et les caméras. Je lui concède, mais ses deux passages m’ont laissé une impression mitigée : de bonnes idées, un excellent potentiel, mais pas entièrement réalisés. À suivre…

GRÈCE

  • Visuel : époustouflant et difficile à décrire tant il est complexe. Imaginez la prestation 2016 de Sergey Lazarev revue et corrigée par l’Homme Invisible. Des effets spéciaux inédits et qui marqueront les annales du Concours. Une prouesse technologique qui repousse les limites de la télévision. L’Eurovision comme marqueur technologique. 10/10
  • Mise en scène : classique en somme, mais avec ces effets spéciaux… Stefania débute seule sur scène. Elle est habillée d’un body mauve à paillettes, dont la couleur fait écho à celle de l’arrière-plan. Au refrain, elle est rejointe par deux danseurs, mais dont seuls les vêtements blancs sont visibles à l’écran. Ils effectuent quelques acrobaties à ses côtés dans un monde de réalité virtuelle. Bref retour à la réalité, puis Stefania monte les marches d’un podium invisible. La caméra tourne et elle donne l’impression de s’envoler dans un univers numérique parallèle. Quatre danseurs, dont les corps demeurent invisibles, la rejoignent sur le dit podium. Ils l’en font ensuite descendre. Retour à la réalité, tandis que le podium est évacué. Les danseurs, partis un instant, reviennent pour un final sans effets spéciaux. Surprise et tiroirs au programme, tout ce que j’adore à l’Eurovision. 9/10
  • Prestation vocale : Stefania a fait montre de quelques hésitations durant les premières secondes de la première diffusion. Elle s’est vite repris et a ébloui. Elle chante comme jamais et la note finale soulève le plafond de l’Ahoy. Une réussite complète. 9/10
  • Chanson : Last Dance est un morceau très bien produit et dans l’air du temps. En version studio, il manque un peu d’âme. Mais en direct, il prend vie, grâce à Stefania. Elle lui insuffle une vigueur et une âme qui étonnent. Chapeau bas. 8/10
  • Moyenne : 9/10. Vous compterez avec la Grèce, cette année. Certainement la meilleure proposition offerte par le pays dans la décennie écoulée. Un sommet de cette édition 2021 qui s’annonce à nous. Un sommet haut comme l’Olympe ! Je suis épaté comme jamais et je n’ai qu’une hâte : revoir cela encore et encore !

AUTRICHE

  • Visuel : inexistant. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune image, ni aucune couleur en arrière-fond. Tout repose sur des jeux de lumière et de spots. Ces effets sont réussis et créent une judicieuse ambiance dramatique. 8/10
  • Mise en scène : inexistante elle-aussi. Vincent se tient debout sur un podium. Il porte un costume pailleté (la grande tendance mode de cette édition 2021). Dans son dos, une haute colonne de spots lumineux. Vincent ne bouge pas. Les caméras naviguent autour de lui. De plans rapprochés, elles passent à des plans éloignés. Les spots lumineux créent des haies d’honneur autour de lui. Les lumières, froides à l’origine, deviennent progressivement dorées. Simple, efficace, porteur. 8/10
  • Prestation vocale : remarquable. Vincent se joue des difficultés vocales de sa chanson. Plus encore : tandis qu’il parcourt les notes les plus ardues avec aisance, il insuffle émotion, passion et douleur à sa prestation. L’on sent qu’il pense et qu’il chante pour ses proches décédés. De quoi tirer une larme aux plus sévères des jurés albanais. 9/10
  • Chanson : Amen est une belle chanson qui, en version studio, se laissait écouter, sans renverser la table. Mais ici, dans les conditions du direct, Vincent la porte au sommet de l’émotion. Remarquable et bouleversant. Vincent termine d’ailleurs sa prestation au bord des larmes. 8/10
  • Moyenne : 8,25/10. Vincent rebat les cartes en sa faveur. De légèrement négligé, il devient incontournable. Vous verserez peut-être une larme sur votre canapé. Vous ne l’oublierez pas au moment du vote. Une répétition réussie et une prestation superbe.

POLOGNE

  • Visuel : repris du vidéoclip et inspiré par les années 80 et le film « Tron ». Des lignes droites, des grilles, des néons, des couleurs vertes, bleues, roses, des noms de villes polonaises. Rien de tourneboulant, mais cela crée une belle dynamique visuelle. En final, RAFAL et THE RIDE apparaissent sur l’écran de fond. 7/10
  • Mise en scène : en concordance de phase. Rafal est habillé en noir. Il débute avec ses fameuses lunettes, les enlève, puis les remet pour le final. Il est accompagné de quatre danseurs, habillés en blanc et portant des lumières LED dans leurs paumes. La chorégraphie est inspirée elle-aussi du vidéoclip. Cela s’avère efficient. Le quintet se déplace jusqu’à l’avant-scène, puis en revient pour le final. Attendu, mais dynamique. 7/10
  • Prestation vocale : loupée. Loupée de chez loupée. Complètement loupée. Loupée du niveau d’une casserole domotique. L’on dirait moi chantant un recalé du Melodifestivalen sous la douche. Trois minutes de supplice auditif. Petite horreur supplémentaire : une désynchronisation partielle avec les chœurs préenregistrés qui rabaisse l’ensemble au niveau d’un karaoké. 3/10
  • Chanson : The Ride ne se transcende pas sur scène et reste le morceau commercial sans âme qu’il a toujours été. Une chanson d’une complète vacuité musicale et émotionnelle. De la muzak d’ascenseur pour centre commercial un dernier jour de soldes. 5/10
  • Moyenne : 5,5/10. Déjà que The Ride n’était guère enthousiasmante en soi… Mais alors avec ce genre de prestation vocale… La délégation polonaise aurait pu s’économiser le trajet… De deux choses l’une : soit Rafal se reprend. Et il repartira la tête haute à Varsovie, le soir de la demi-finale. Soit pas. Et il repartira pour Varsovie avec la certitude de figurer dans tous les bêtisiers du Concours, entre XXL et Ping Pong.

MOLDAVIE

  • Visuel : assez basique. Des carrés et des grilles roses et blancs qui se combinent et tournoient pour donner des effets tridimensionnels. Rien n’est repris du vidéoclip. Le rendu à l’écran s’apparente à un satisfecit, sans plus. 6/10
  • Mise en scène : idem. Natalia est habillée d’une robe de cristaux. Elle est accompagnée de quatre danseurs en noir et torse nu sous leur veste. Elle débute sa prestation assise sur l’un des danseurs. Elle se relève et l’on découvre qu’ils sont tous les cinq sur une plateforme carrée blanche. Les danseurs effectuent leur chorégraphie, descendent et montent de la plateforme, tandis que Natalie y reste de bout en bout. Quand elle est seule sur la dite plateforme, celle-ci tourne. À nouveau, assez plat et littéral. La chorégraphie est une reprise des prestations télévisées antérieures. 6/10
  • Prestation vocale : impossible à évaluer correctement. Natalia a ménagé ses cordes vocales. Elle a chanté sur un souffle, réalisant l’exercice essentiellement avec ses poumons. Par conséquent, l’on a surtout entendu les chœurs préenregistrés. Quant à la note finale, longue et exigeante, elle l’a tenu pulmonairement. Mais sans actionner ses cordes vocales. Nous n’en saurons rien quant à la justesse attendue. 5/10
  • Chanson : Sugar reste un plaisir coupable assez coupable. Sa version en direct ne le transcende nullement. Trois minutes d’efficacité mécanique qui plairont aux amateurs du genre. 7/10
  • Moyenne : 6/10. L’enrobage demeure basique. Philipp Kirkorov ne s’est pas foulé, si je puis me permettre. La mise en scène s’avère une déception. Quant à la prestation vocale, elle nous laisse en suspens. Une moyenne très provisoire, à réévaluer lors des secondes répétitions.

ISLANDE

  • Visuel : inspiré du jeu vidéo, une première dans son genre. La prestation débute par un fond mauve, qui se transforme en ciel étoilé. Des carrés tridimensionnels mauve et jaune cèdent la place à des figures de licorne et des mots animés. Les personnages du jeu envahissent l’écran, avant que les carrés ne reprennent leurs droits, pour un effet 3D final assez réussi. Cela laisse cependant une impression légèrement brouillonne. 7/10
  • Mise en scène : Dadi est accompagné des cinq membres de Gagnamagnid. Ils portent tous un pull vert à leur effigie, mais avec des rehauts noirs et dorés sur leurs épaules. Les membres de Gagnamagnid ont ici des instruments nouveaux en arc-de-cercle. Ceux-ci s’assemblent ensuite pour former un piano circulaire. En entame, ils se tiennent en arrière-scène, puis avancent jusqu’au bout de la scène principale, où les attendent des pieds de micro. Ils effectuent une petite chorégraphie attendue, à base de déhanchements et de mouvements de poignets. Sans surprise et légèrement brouillon encore. 7/10
  • Prestation vocale : un peu inconsistante à la première diffusion. Plus assurée à la seconde. Dadi n’a jamais prétendu être le roi du contre-ut. Il n’a manqué ici aucune note. Pourtant, cela laisse une impression de dilettantisme. A contrario, il s’est concentré sur ses regards caméra, assez périlleux à enchaîner. À réévaluer également. 7/10
  • Chanson : 10 Years semble ici remisée à l’arrière-plan de la prestation. Une sorte de prétexte musical pour aligner les gimmicks et les clins d’œil à l’univers visuel de Dadi. Par instant, cela tient même de la bande-son publicitaire pour le jeu vidéo. Curieusement moins fort qu’en version studio. 7/10
  • Moyenne : 7/10. Les fans de Dadi seront aux anges. Les autres regarderont passer le train islandais. Quant à moi, je reste perplexe. Le résultat n’est pas renversant. Il n’est même pas particulièrement drôle. Les mots m’échappent, hormis deux : « ventre mou ».

SERBIE

  • Visuel : étonnamment sobre. Du rouge, du noir, du blanc par aplats alternés. Les paroles de la chanson et dans un second temps, quelques lumières colorées mesurées. Les spots se déchaînent dans la dernière minute, pour un effet discothèque réussi. Du bel ouvrage justement pensé pour la télévision. 8/10
  • Mise en scène : tout aussi sobre. Sanja, Ivana et Ksenija portent des ensembles noirs, rebrodés de perles et de cristaux. Seyant et sans faute de goût. Elles arborent fièrement des crinières savamment mises en pli. Leur chorégraphie est simple, mais efficace. Après une première partie sur la scène, elles gagnent l’avant-scène pour le final. Énergique et appréciable. 8/10
  • Prestation vocale : impeccable. Nos trois comparses tiennent la note de bout en bout. Léger avantage à Sanja, comme d’habitude, qui en impose. Nos trois comparses marqueront les esprits et même les jurés albanais devront en convenir. 9/10
  • Chanson : Loco Loco n’est pas une chanson intellectuelle. Elle a vocation à distraire, amuser et pousser les plus récalcitrants sur la piste de danse. Mission accomplie, spécialement avec cette prestation endiablée qui ne laisse aucun répit au téléspectateur. 7/10
  • Moyenne : 8/10. Un bravo sans réserve pour nos amies serbes, qui réussissent haut la main ces premières répétitions. Leur prestation a été justement pensée pour l’Eurovision. Du travail d’expert porté par trois professionnelles. De quoi obtenir une qualification et une belle place en finale.

CONCLUSION

Voici mon classement personnel au terme de cette troisième journée :

  • Grèce – 9
  • Autriche – 8,25
  • Saint-Marin / Serbie – 8
  • Islande – 7
  • République Tchèque – 6,75
  • Estonie – 6,5
  • Moldavie – 6
  • Pologne – 5,5
  • Stefania s’impose de par sa mise en scène renversante et sa prestation vocale éblouissante. Une grande carrière s’ouvre à elle, tout comme une place en finale, où elle brillera sans nul doute.
  • Vincent Bueno aura été ma révélation du jour. Il nous a transmis une incroyable émotion et s’est montré bouleversant de sincérité. Sa prestation vocale a été magistrale, elle aussi. Comptez désormais avec lui.
  • Senhit se sera affranchie des limites vestimentaires. Mais attention : l’ensemble est bien plus réussi que murmuré. Tout est dans l’excès visuel et la démesure. La prestation demeure cependant solide et cohérente.
  • Sanja, Ivana et Ksenija sont parfaitement là où on les attendait. Elles nous offrent trois minutes de danse et de joie et feront bouger l’Europe entière. Propre, net, efficace, réussi.
  • Dadi me plonge dans des abîmes de perplexité. Ses trois minutes ne m’ont pas emballé, bien qu’elles s’avèrent conformes à son univers. Un côté champagne éventé causé par une absence totale de surprise.
  • Benny aussi aura été rien moins que convaincant. Ses répétitions n’étaient pas plus que ça : des répétitions. Le chanteur n’est pas encore prêt. Cela s’est vu et entendu. À réévaluer… Mais le temps presse !
  • Uku, lui, est prêt. Aucun reproche à lui adresser, ni à sa mise en scène. Hélas, tout ceci repose sur un morceau sans intérêt. Une occasion manquée, ce qui est dommage car Uku est grand chanteur.
  • Natalia nous offre trois minutes paresseuses et dispensables. Tout ce qui faisait l’originalité du vidéoclip a disparu au profit d’une mise en scène banale. Vocalement, c’est terne. Kiki avait la tête ailleurs…
  • Lanterne rouge pour Rafal, qui transforme un morceau mécanique en accident de la route. Vocalement indigne. Une épave musicale. Les contribuables polonais mériteraient d’être remboursés…

Le cas de Benny Cristo est le plus interpellant et nous pose question : que sont ces répétitions ? Doivent-elles être aussi concluantes qu’un passage devant les téléspectateurs ? Les artistes doivent-ils arriver prêts ? Ou disposent-ils d’une marge de manœuvre ? Le débat est ouvert. Ce lundi aura démontré de manière plus claire encore que certains sont d’aplomb, tandis que d’autres cherchent leurs marques. Parfois fort littéralement.

Vous plus que tout autre savez que seules les trois minutes en direct lors de la demi-finale importent. Ces répétitions nous dressent essentiellement des perspectives pour le grand soir et nous assurent dans nos choix finaux. Certains artistes s’amélioreront et brilleront. D’autres cèderont sous la pression et se prendront les pieds dans le tapis vocal. Justement : appréciez cette imprévisibilité persistante. Embrassez-la et aimez-la. Elle fait de ces journées, une étape supplémentaire haletante vers le couronnement tant attendu du 22 mai.

SONDAGE

Sur ce, à votre tour de vous exprimer !

Selon vous, qui a réalisé la meilleure répétition de ce lundi 10 mai ?
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Nous vous fixons rendez-vous demain, pour la quatrième journée des répétitions. Passez une belle soirée !

Crédits photographiques – UER