Après deux demi-finales qui n’ont pas fait de vagues (comme d’habitude, dirait-on ; le Söngvakeppnin n’est pas Sanremo !), l’Islande s’apprête à prendre sa décision.
Parmi les cinq chansons encore en lice, qui décrochera son ticket pour la Suède ? Que pense votre Loreen du jour de ce quintet musical ? Et vous, qui voulez-vous voir gagner ? Ne faisons pas durer le suspense, et lançons-nous à l’assaut de la Terre de Glace ! Hauts les coeurs !!!
Avis général
Loreen fait grise mine. L’Islande est discrète, mais propose pourtant toujours un line-up de qualité dans sa sélection sans prétention. Cette année, pourtant, on dirait que le pays a baissé les bras, en proposant une sélection très uniformisée, où les filles se ressemblent et où les garçons triomphent musicalement. Car l’autrice de ces lignes a malgré tout trouvé deux perles, dont un coup de coeur qui fait beaucoup parler. Voyons tout cela en détail.
Vaeb – Bíómynd/Movie Scene
Une pop funk positive et fraîche, et une petite vibe à la Citi Zeni. Voilà ce que nous propose Vaed avec ce morceau. Le refrain m’a attrapé l’oreille et ne l’a plus lâchée depuis. On sait que les morceaux de ce genre (Dance (Our Own Party), Eat your salad …) ne font pas grand effet à l’Eurovision. Mais quitte à envoyer quelque chose dans cette triste sélection, autant qu’on s’amuse ! Le choix est donc à tenter.
Anita – Stingum af/Downfall
Pop 90′s qui n’est pas de la première jeunesse. Dans la première demi-finale, il y aura déjà Chypre et le Luxembourg, dont les chansons, du même style, me paraissent plus mémorable. L’Islande aurait tôt fait de rester sur le carreau. À éviter.
Sigga Ozk – Um allan alheiminn/Into The Atmosphere
À nouveau, on ne nage pas dans la plus grande modernité. Le morceau est très mignon en soi, mais à part le refrain, le reste s’oublie vite. Entre Jerry Heil et Raiven, il y a de quoi ne plus s’en souvenir. À oublier, à moins de vouloir répéter le résultat de la non moins talentueuse Dilja.
Bashar Murad – Vestrið villt/Wild West
Mettons les choses au clair tout de suite. Bashar pourrait venir de Palestine, de Reykjavik, de Crouy-sur-Ourcq, que je m’en cognerais comme de la dernière pluie ! Le fait est que cette chanson, c’est comme poser un plat de noisettes devant une famille d’écureuils ! Il y a tout pour que je fonde, musicalement ! Une ambiance indie-pop, des couplets qui vous mettent dans l’ambiance baroudeuse du Wild West, et puis un refrain addictif (en tout cas, selon mes standards d’addictivité) au possible ! Évidemment que j’allais céder ! Est-ce que l’Islande pourrait se qualifier avec ça ? Aucune idée ! Probablement pas ! Mais, comme avec Vaed, quitte à envoyer quelque chose, autant que ça se démarque ! La performance live n’est pas si mal, en plus, avec une bonne énergie. Quoiqu’il en soit, ce morceau s’est installé dans ma playlist, et n’en bougera plus !
Hera Björk – Við förum hærra/Scared Of Heights
Et on repart dans la pop cliché made in 2010 ! Déjà que Je ne sais quoi n’avait pas fait mieux que 19ème en finale, ce n’est pas ainsi que miss Bjork pourra espérer s’en sortir dans la relevée DF 1 ! Comme le disait un grand sage : « FBI, Fausse Bonne Idée » !
Conclusion
Pour l’Islande, ça va être coton, cette année ! Dans une demi-finale qui se transforme jour après jour en bain de sang, l’Islande n’a pratiquement aucune chance de s’en sortir, à moins d’un miracle. C’est bien décevant de voir une telle baisse de qualité, de la part d’un pays pourtant constant à l’ordinaire. Qu’est-ce qui a bien pu leur mettre à ce point du plomb dans l’aile ? La non-qualification de Dilja ? Le conflit actuel et la possibilité d’un retrait ? Mystère et boule de pétanque …
Une chose est sûre. Quitte à NQ, autant NQ avec panache. Aussi, Vaed et Bashar me paraissent les options les plus appropriées pour ne pas avoir l’air trop ridicules cette année.
Et vous, quel est votre choix pour l’Islande ? Exprimez-vous dans le sondage juste ici.
Sur ces entrefaites, je vous souhaite un joyeux Söngvakeppnin, et bonne chance à l’Islande … Ils vont en avoir besoin !
Musicalement,
Juliette.
Pour moi, Anita, sinon Sigga.
Sigga Ozk pour moi