
C’est le marronnier de l’Eurovision, mais n’attendons pas l’automne pour en profiter. Posons-nous déjà la question : de nouveau pays feront-ils leurs débuts au prochain Concours ? Vu les derniers développements, rien n’est moins sûr…
Comme chaque année, trois noms reviennent avec insistance : Liechtenstein, Kazakhstan et Kosovo. Concernant le Liechtenstein, vous le savez, la situation demeure dans l’impasse. Le diffuseur 1FLTV, suite au décès l’an dernier de son directeur, Peter Kölbel, a décidé de reporter sine die ses projets d’adhésion à l’UER.
Concernant le Kazakhstan, le diffuseur Khabar Agency demeure dans l’antichambre du Concours. KA reste membre associé de l’UER ; sa participation dépend donc d’une invitation spéciale. Celle-ci lui a été accordée pour le Junior 2018. Elle reste en attente pour le Junior 2019 et partant pour le Senior 2020. Sur ces entrefaites, le diffuseur, soutenu par le gouvernement kazakh, continue de négocier avec l’UER pour obtenir le statut de membre actif.
Enfin, concernant le Kosovo, le diffuseur public RTK a subi un revers. Lors de l’Assemblée Générale de l’UER qui s’est tenue à Oslo la semaine dernière, les membres actifs ont rejeté toute modification des règles d’adhésion. Une proposition avait été introduite par le Monténégro, la Slovénie, la Croatie et la Macédoine du Nord : supprimer le prérequis d’une adhésion à l’Union Internationale des Télécommunications. Le Kosovo, qui n’est pas membre des Nations-Unies, ne peut en effet adhérer non plus à l’UIT.
Malheureusement pour la RTK, les membres actifs de l’UER ont rejeté cette proposition à 673 voix contre 400, 113 s’étant abstenus. Parmi les opposants au projet, l’on retrouve sans surprise la Serbie, qui a jugé cette manœuvre « politique » et susceptible de politiser l’UER. La RTK n’accédera donc pas cette année au statut de membre associé et ne pourra participer au Concours 2020. Son directeur général, M. Kastrati, a exprimé sa profonde déception, tout en remerciant les instances de l’UER d’avoir pris cette demande en considération.
Conclusion : ni Liechtenstein, ni Kosovo en 2020, c’est assuré. Reste le cas fluctuant du Kazakhstan. Affaire à suivre…
(avec la collaboration de Pauly)
Pour le Kosovo ça va être très compliqué même en 2021, 2022…
La Serbie et ses alliés de circonstance (Espagne, Royaume Uni…) qui ne veulent pas créer de précédents vont bloquer le dossier autant qu’ils le pourront.
Je crois beaucoup plus au Kazakhstan. La jeune demoiselle du JESC 2018 était particulièrement douée et on s’est rendu compte que Khabar Agency ne venait pas pour faire de la figuration. J’ai forcément des réserves sur certains aspects liés aux libertés individuelles ou à la géographie mais , si je les mets de côté pour ne penser qu’à l’apport du pays sur le niveau de la compétition, c’est un grand OUI pour moi.
Pour le Kosovo, ça me semble mort de chez mort vu que 1- Ce n’est pas un État indépendant au sens reconnu par l’ONU 2- Pour la Serbie, accepter sa participation reviendrait à plier face à son « ennemi », donc elle lui mettra des bâtons dans les roues. Le Liechtenstein aurait pu avoir une marge de manoeuvre pour intégrer le concours, dommage. Reste en effet le Kazakhstan, mais ça traîne, ça traîne… Par contre, une pétition citoyenne a été mise en ligne sur le site de la chambre des députés luxembourgeois pour un retour du Grand-Duché au concours, énième tentative de retour du petit pays qui dit ne pas avoir les moyens d’une participation, ce qui me fait sourire dans son cas, mais ce serait un beau retour que celui de ce pays historique de l’Eurovision si, un jour, il survenait.
– Le Kosovo est le plus mal loti des trois mais ça devrait se faire dans quelques années.
– Le Kazakhstan, maintenant qu’on a ouvert la porte au concours junior, il serait illogique de refuser sa participation au senior ! Et pour démarrer une nouvelle décennie, ça ne serait pas une mauvaise idée…
– Pour le Liechtenstein, j’y ai toujours cru : je pensais que c’était le pays le plus proche d’intégrer le concours il y a déjà quelques années et pourtant… Mais pour moi, c’est sûr, il y sera incessamment sous peu.