Voilà une drôle de décennie pour le Portugal. Pays attendant depuis le plus longtemps une première victoire, depuis que la Finlande s’est débarrassé de cette infamie en 2006, il a finalement accueilli le concours après avoir été absent de la finale pendant 7 ans…
Avant 2010… le Portugal a connu un court retour au succès avec la qualification de Vania Fernandes… qui succédait à quatre échecs depuis l’arrivée des demi-finales. Et même avant cela, avec une 6ème place comme meilleure performance, le Portugal est un des pires concurrents du concours…
Tous les représentants du Portugal (sauf entre 2003 et 2005) sont issus du Festival da Canção. En 2010, celui-ci démarre par une sélection internet éliminant 5 chansons et qualifiant les 24 demi-finalistes. La favorite des fans est Catarina Pereira avec une chanson écrite par les auteurs de la participation de 2008. Mais celle-ci bien que largement en tête du télévote, doit s’incliner derrière Filipa Azevedo, favorite du jury et seulement 4ème du télévote.
Les fans sont furieux mais Filipa se qualifie et termine 18ème. Ce qu’on ignore, c’est qu’il faudra attendre 2017 pour revoir le Portugal en finale. La sélection 2011 reprend donc les mêmes principes mais avec une seule finale dont les 12 membres sont déterminés par le vote en ligne. Encore une favorite, celle dont la chanson est signée Babic/Coelho, Carla Morena avec « Sobrevivo ». Mais elle est loin du compte : c’est Homens da Luta, un groupe comique qui rafle le télévote. Le second est Nuno Norte, le favori du jury. Les fans sont encore furieux, mais à juste titre : la chanson ne fait pas rire les Européens et termine avant-dernière de la demi-finale.
Après cet échec, et dans un contexte économiquement difficile, le Portugal songe à se retirer du concours. Mais elle s’inscrit finalement à Bakou et organise une seule finale nationale de 12 chansons mettant à l’honneur le fado. C’est Filipa Sousa qui l’emporte avec une chanson d’Andrej Babic et Carlos Coelho, « Vida Minha », devant le duo Cumplices.
Mais Filipa ne parvient pas à se qualifier. Le Portugal se retire alors une première fois pour des raisons financières. Elle est de retour en 2014 avec un nouveau Festival da Canção composée d’une demi-finale à 10 et une finale à 5. Des compositeurs sont invités par le diffuseur RTP, et très vite, les fans retiennent leur souffle car Catarina Pereira est de retour ! Mais c’est la flamboyante blonde Suzy qui remporte le FdC avec « Eu quero ser tua » devant Catarina Pereira.
Suzy est battue d’un point seulement par Valentina Monetta en demi-finale et ne peut qualifier le Portugal… Deux demi-finales en 2015 et deux anciennes candidates du concours : Adelaide Ferreira qui est allée à l’Eurovision à Göteborg, en 1985, et Simone de Oliveira qui elle est allée à Madrid en 1969 et à Naples en 1965 ! Simone fêtait les 50 ans de sa première participation ! Elle parvient en finale, mais n’est que 4ème : la victoire revient à la jeune Leonor Andrade, et la deuxième place à Teresa Radamanto.
Mais c’est encore un échec. Le Portugal se retire alors encore une année, pour économiser et réfléchir à de nouvelles stratégies. Cela a payé, car si en 2007 rien ne semblait véritablement changé en apparence, avec 16 compositeurs invités, le vivier musical change énormément, ainsi que les compositions, plus modernes, et ouvertes à l’anglais. Dès la première des deux demi-finales, un chanteur retient l’attention, Salvador Sobral, même s’il n’est que 2ème. Mais en finale, Salvador s’impose grâce aux jurys devant les favoris du public, Viva La Diva. Salvador offrira la première victoire au Portugal, après 53 ans d’attente, et le record de points à l’Eurovision, qui sera dur à battre…
Pour choisir un interprète à domicile, le Portugal ouvre un grand Festival da Canção, avec 26 chansons et 2 anciens candidats : José Cid (1980,1998) et Anabela (1993). Dans une finale très éclectique, Claudia Pascoal l’emporte devant la favorite du jury, Catarina Miranda.
Mais l’audace portugaise ne paye pas : Claudia Pascoal et Isaura sont dernières de la finale lisboète. Et les Portugais ont pu s’en rendre compte également en 2019 : la sensation de l’année s’appelle Conan Osiris. Artiste musical et visuel, son concept enflamme le Portugal et survole la finale, devant NBC. Mais au concours, c’est un terrible flop inattendu. Le Portugal est déjàde nouveau écarté de la finale.
Avec sa victoire record, le Portugal est 17ème de la décennie, avec 840 points en finale.
Le top : la victoire de Salvador en 2017.
Le flop : la 18ème place d’Homens da Luta en 2011.
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Le Portugal à l’Eurovision a été une révélation 8 ans après celle du Melodifestivalen dont je ne raccourcirai pas l’appellation en Mello ou MF afin de lui montrer toute mon admiration, tout mon respect, ma gratitude.
Le déclencheur a été Salvador Sobral. Il a représenté la fragilité dans le vacarme, il a osé, il a représenté l’ « être », il ne s’est pas fondu dans la masse et moi et d’autres ça nous a parlé peut-être parce qu’on est gavé du « commercial », de l’artificiel. Je crois qu’on a été touché par la sincérité et tant pis pour les oreilles atrophiées qui ne peuvent pas entendre la qualité.
J’ai adoré la chanson de Catarina Miranda mais elle fut une piètre interprète. J’ai fondu pour cette mélodie composée par Julio Resende que j’ai découvert parce qu’il est le pianiste de Salvador Sobral, je devrais dire claviériste parce qu’il a de ces instruments aux sonorités vintage qui font climaxer mes oreilles. Je suis sa carrière solo.
Conan Osiris….. bon c’est clair qu’il ne fallait pas se présenter en format Wally Gator, il fut trop trop trop avant-gardiste Conan. Ça ne me perturbe pas plus que ça, je suis née et vis dans une ville rouge qui propose une culture très bo-bo et nourrit les pauvres, je prends sans broncher et vote stratégiquement pour maintenir sinon on serait extrêmement de droite.
Chaque matin, tôt, je longe ma plage pour que mes muscles endoloris ne s’atrophient pas et mes moteurs audio viennent du Portugal avec Salvador Sobral et son « Pressagio » qui me donne la niaque, Julio Resende et son « ana(grama) » qui m’apaise et fait lever mon regard de mes pieds vers ma mer, ma Manche qui contient son tumulte en été, Conan Osiris et son « Celulitite », rhaaa les sons qu’offre Conan Osiris, hors sujet : de l’Italie avec Francesco Gabbani et l’entraînant, le porteur « I dischi non si suonano », de l’Albanie avec Eugent Bushpepa, je pratique la marche afghane merveilleusement bien avec le « Pavasari » de Laika suns – 4-4-2 – refrain du 3-1 / 3-1, merci le Quoro, « Pavasari » en plus d’être une chanson que j’adore est le tempo idéal pour ma marche. Encore plus hors sujet : s’immiscent le « Boys & girls » de Deluxe, la banane de Philipe Katerine, la grenade de la future grande Clara Luciani… Me font avancer les « I do » d’Arvingarna et « Fuldans » de Rolandz, pulsations stimulantes 😉
Oups… toutes mes excuses, je ne voulais pas te vexer. Peut-être qu’ « Amar Pelos Dois » est de piètre qualité et que je ne m’en rends pas compte. Désolée si je t’ai blessé.
– Je vais être sans doute très catégorique, mais pour moi, le Portugal est dans la majorité des cas une catastrophe à l’Eurovision ! Et malgré la victoire de Salvador ( que je n’ai toujours pas comprise…), je l’inclus parmi les catastrophes absolues des trois dernières années.
– D’ailleurs, c’est bien simple : une seule chanson du Portugal a obtenu ma bénédiction pour cette décennie : celle de SUZY. Pour le reste, » circulez, il n’y a rien à voir ! »
– Et depuis deux ans que j’écoute la sélection nationale grâce à Pauly, c’est plus un supplice qu’un plaisir…
J’ai adoré la version en finale du FdC de Conan Osiris, mais ai été ensuite (comme beaucoup) tellement déçu par ce costume d’iguane épileptique en satin vert !
Sinon, j’avais dû donner quelques points à Vânia Fernandes en 2008 … Le Portugal n’est pas un pays que j’attends en général !
Le Portugal et l’Eurovision c’est une longue histoire avec beaucoup d’échecs malheureusement mais qui proviennent souvent de mauvais choix , Pour Salvador, c’était un pari osé et qui a été gagnant. Alors je me demande pourquoi ce petit pays ne tenterait pas d’envoyer des artistes brésiliens en effectuant un simple choix interne. Je pense à ce duo brésilien que j’aime beaucoup
Zé Neto e Cristiano – FERIDA CURADA
Voici leur nouveau single qui figure parmi les tubes de cet été.
Le Portugal et moi ça ne « match » pas en règle générale.
Mais comme j aime voir les pays qui galèrent au concours connaître des embellies, la victoire de Salvador Sobral, même si j’étais hermétique à sa chanson, ne m’a pas dérangé.
Le FdC est un ovni auquel j étais rétif mais je me laisse de plus en plus apprivoiser, pas au point d’en être fan quand même.
Sur la décennie, c’est « O Jardim » que je préfère. « Vida minha » en 2 (j aime beaucoup le fado) ET « Telemoveis » en 3.
Drôle de destinée que le Portugal à l’Eurovision, avec l’inespérée victoire de 2017 après tant d’années d’échec. Avant, le pays m’avait rarement emballé au concours, sauf en 2008 avec Vania Fernandes et Senhora do mar qui aurait largement mérité un top 10 voire un top 5 dans ce cru très faible, et l’année suivante avec Flor de lis. Par la suite, nos amis m’auront souvent laissé de marbre, avec de jolies chansons inspirées du fado local (2012), voire carrément laissé sur la touche (2015 et surtout 2011 avec Homens da luta, que j’ai trouvé d’un grotesque sans nom tant musicalement que scéniquement parlant!). Seule la chanson de Suzy m’a réellement été sympathique, mais sans plus également.
Par contre, depuis trois ans, je suis ravi de constater le réveil musical du pays. Pour ma part, dès sa victoire au FdC, je trouvais que Salvador Sobral et son Amar pelos dois avaient un truc en plus, une poésie, un inexplicable charme suranné, qui s´est transformé en magie sur la scène du concours. Une victoire méritée à mon sens, même s´il n’était pas mon favori. Depuis, le pays est sorti de sa zone de confort, propose des choses, ose, nous a offert un FdC de haut niveau, l’une des plus belles sélections nationales de 2019 à mon sens, et surtout l’an plus diversifiée. Dommage que ça n’ait pas payé sur les deux dernières années, ce qui me fait craindre que cette victoire reste sans lendemain…
À voir les commentaires j’ai l’impression que rares sont ceux à avoir apprécié Salvador Sobral. Pourtant il a quand même gagné le televote ET le vote de jurys, ce que seuls la moitié des gagnants de la décennie ont réussi . Pour ma part, dès le début je clamais à qui voulait l’entendre qu’il gagnerait. J’ai eu le nez fin visiblement
Nous sommes 2 Joh 😉 !
C’était impossible pour moi qu’il ne gagne pas le concours.
Cher Antoine
J’ai quelques affinités avec le Portugal. D’ailleurs, les jurys français donnent souvent douze points au PORTUGAL.
Cela me rappelle que mon gardien de résidence est d’origine portugaise et pendant les vacances d’été, il va là-bas.
Et ça me rappelle la chanson « LES LAVANDIERES DU PORTUGAL » devenu ensuite un film avec dans le premier rôle, mon idole JEAN-CLAUDE PASCAL dans le personnage de Jean-François, même s’il n’a pas aimé tourner ce film.
Ce que je retiens du Portugal : PORTUGAL 1995 assez fantaisiste, HOMENS DA LUTA pour leur côté provocateur, bien sûr SALVADOR et LUISA SOBRAL et deux chansons que j’adore surtout ; MANUELA BRAVO en 1979 et ANABELA en 1993. Bien qu’elles se sont classées dans le Top 10.
Dommage que SUZY n’ait échoué que d’un point.
Pour la victoire de 2017 reste et restera un grand mystère .Un navet de plus à mettre aux vainqueurs inattendus du concours.La Meilleure et l une des plus belles chansons du Portugal reste MADAME FERNANDES!!!!!!!C est cette année lâ que le Portugal aurait dû raflé le trophée!!!!!
Un navet magnifique, rempli d’émotion, avec un texte superbement bien écrit et qui a gagné le televote je le rappelle… J’appellerais pas ça un navet