Ou plutôt 9 puisque la décennie italienne est celle d’un retour gagnant, pour un pays qui prouve qu’on peut être dans le big 5 et aux avant-postes tous les ans.
Avant 2010… l’Italie avait disparu de la carte de l’Eurovision. Retirée faute d’intérêt du concours en 1997, on imagine tout au long des années 2000 que l’Italie ne reviendra jamais à l’Eurovision. C’est d’ailleurs ce que la RAI laisse entendre.
Et finalement, les tractions entre la RAI et l’UER aboutissent au retour de l’Italie en 2011, comme qualifié automatique. En plus, il fut révélé que le représentant italien serait choisi parmi un jury spécial parmi les candidats du mythique festival de Sanremo. C’est finalement le vainqueur de la section « Giovani » qui est choisi, le chanteur de jazz Raphael Gualazzi. Le vainqueur du concours fut cette année Roberto Vecchioni.
Le choix italien, assez inattendu, s’avère gagnant : Raphael gagne le vote des jurys, sans doute heureux aussi du retour de l’Italie, et termine 2ème du concours. De quoi être motivés à rester au concours ! On décide aussi de choisir le représentant à Bakou de la même façon qu’en 2011. Mais cette fois-ci c’est une candidate de la sélection « Big Artists » qui est choisie : Nina Zilli, 7ème de la soirée avec « Per Sempre ». C’est Emma Marone qui gagne Sanremo. Nina devait chanter « Per Sempre » à Bakou, mais finalement au dernier moment, la RAI annonce qu’elle interprétera une autre chanson, intitulée « L’amore è femmina » et composée par des suédois.
C’est encore un top 10 pour l’Italie. Toujours le même processus de sélection donc en 2013, mais cette fois-ci, le comité de sélection choisit ni plus ni moins que le vainqueur du festival, Marco Mengoni, avec « L’essenziale », qui terminera 7ème à Malmö. La 2ème place du festival fut à Elio e le Storie Tese.
Changement de cap en 2014 avec une sélection en interne et déconnectée de Sanremo. La RAI sélectionne Emma Marone avec « La mia citta ». Mais ce choix s’avéra terrible : c’est un flop avec une petite 21ème place, le classement le plus bas de l’histoire de l’Italie…
Retour donc à Sanremo en 2015 avec une nouvelle approche, vu la popularité grandissante du concours et vu le précédent de Marco Mengoni : la vainqueur de Sanremo aura le droit de participer à l’Eurovision. C’est le défi relevé par le célèbre groupe Il Volo qui l’emporte devant le non moins célèbre Nek.
Favoris du public, Il Volo ne termine que 3ème du concours : c’est donc un deuxième podium en 5 ans. Le défi relevé par Il Volo n’est pas relevé par le groupe Stadio, vainqueur de Sanremo 2016. C’est leur dauphine Francesca Michielin qui part à Stockholm et ne termine que 16ème avec « No Degree of Separation ».
Toutefois, les trois gagnants suivants acceptent d’aller à l’Eurovision et avec succès : Francesco Gabbani est 6ème, Ermal Meta & Fabrizio Moro sont 5ème, et Mahmood encore 2ème. Et chaque année l’Italie est favorite à la victoire.
Fiorella Mannoia, Lo Stato Sociale et Ultimo sont leurs dauphins.
Bref, à quand un Eurovision à Rome ? Ou Milan ? Ou Naples ? Ou…
L’Italie est 2ème de la décennie avec 1979 points en finale.
Le top : la 2ème place de Mahmood avec 472 points en 2019.
Le flop : la 21ème place d’Emma en 2014.
L’Italie est indéniablement l’un de mes favoris au concours, puisque c’est bien simple, j’aime d’une manière ou d’une autre chacune de ses propositions sur la décennie. C’est bien simple, depuis le grand retour, nos voisins transalpins ont le don de nous abreuver tant d’excellents interprètes que de très bonnes chansons, et je vous rejoins tous, l’Italie est promise à une victoire très prochaine qui a manqué de survenir cette année à un cheveu près. À vrai dire, le seul titre que j’ai trouvé un peu en dessous est Nessun grado di separazione de Francesca Michielin, certes joli et touchant, mais auquel il manque une force, et la seule presta médiocre – et de très loin – est celle d’Emma Marone en 2014 qui a complètement loupé son live malgré un titre assez redoutable et dynamique. Difficile de désigner des favoris sur la période 2010-2019 vu l’incroyable densité italienne tant au concours qu’au mythique festival de San Remo, mais pour ma part, tout en appréciant les autres titres (avec toutefois beaucoup de mal à écouter Non vi avete fatto niente pour la dureté de son texte), c’est Madness of Love de Raphael Gualazzi (une prestation et un titre bien singuliers pour le concours et très incarnés), L’essenziale de Marco Mengoni, Occidentali’s Karma de Francesco Gabbani (que j’aurais rêvé de voir vainqueur à Kiev, mais la presta de la finale était en dessous de celle de San Remo) et – évidemment, ÉVIDEMMENT, É-V-I-D-E-M-M-E-N-T, mon très-très-très-très cher Mahmood, dont je suis tombé en amour avant tout musical grâce à son percutant Soldi. D’ailleurs, en repensant à San Remo 2019, il n’était pas de prime abord mon favori et était tombé dans une année dense, notamment face à la Bertè, mais je suis ravi que ce ne fut pas Ultimo qui ait représenté le pays au concours, j’avoue que je n’ai jamais compris pourquoi il a suscité un tel engouement.
Alors la seule question qui nous brûle les lèvres: à quand un voyage printanier en Italie pour aller déguster la pasta devant le concours??
– L’Italie va gagner incessamment sous peu surtout qu’elle a compris qu’il fallait innover pour avoir ses chances depuis cette décennie.
– J’ai beaucoup de mal à faire un TOP 3, car j’aime beaucoup de titres mais il y a aussi une partie des chansons que j’ai peu aimées voire pas du tout : c’est le cas de Raphael Gualazzi ( la fin d la chanson est inaudible même l’idée du jazz était bonne ) ; Emma Marone ( Bon titre mais interprétation plutôt ratée ) ; Francesca Michielin ( Trop enfantin et quelconque ) et enfin Marco Mengoni ( exactement le type de chanson qui m’ennuie et m’endort…)
Mon TOP 3 ( exceptionnellement à 4 ! ) sera le suivant :
1) IL VOLO ( C’était mes vainqueurs cette année là )
2) NINA ZILI ( j’adore sa chanson : un petit bijou ! Je viens d’écouter Per sempre que je déteste ! )
3) MAHMOOD et FRANCESCO GABBANI : deux chansons que j’aime énormément dans un style totalement différent )
– Enfin la seule chanson inclassable et en marge restera celle de FABRIZIO et ERMAL.
Je suis un inconditionnel de l’Italie. C’est sans doute le pays dont j’attends chaque année le titre avec le plus d’impatience … Il me faut avouer qu’entendre parler italien me met dans le même état que Jamie Lee Curtis dans Un poisson nommé Wanda !!! Du coup, je crois que je n’ai jamais omis de donner des points à l’Italie depuis 1975 que je regarde le Concours Eurovision de la Chanson en direct ! Et depuis 2011, l’Italie était sur mon podium chaque année sauf en 2014 et 2018 !
La victoire est proche pour l’Italie , je le sens bien… Je suis même plus optimiste pour elle que pour la Suède qui a un problème de televote à régler.
Concernant les 9 derniers candidats, c’est Nina Zilli ma préférée. J’écoute en boucle ses titres , sauf ses expérimentations reggae.
J’aime aussi beaucoup Emma Marrone (mais pas en live …) et le titre de Francesco Gabbani aurait fait un beau vainqueur.
Mahmood n était pas mon préféré à San Remo 2019 (Loredana ….) mais il a un magnétisme rare. « Soldi » est d’ailleurs devenu hier le second titre le plus écouté de l’histoire du concours derrière « Euphoria », « Heroes » est troisième.
Per sempre est fabuleux en effet…
Certains te diraient que l’Italie a eu peur de gagner…
oups !!!ou sont passé mes points d ‘exclamations? De magnifiques chansons dans l ‘ensemble!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
De magnifiques chansons dans l ensemble? des injustices avec la non victoire de IL VOLO ou DE MAHMOOD.Allez ITALIA la victoire est proche
Cher Antoine
Il y a beaucoup d’artistes que j’apprécie. 1958 « Volare » est un titre intemporel.
Emilio PERICOLI et Gigliola CINQUETTI dans les années 70, Gianni MORANDI et Massimo RANIERI dans les années 70. En 1973, nous sommes allées dans un magasin d’electro ménager et la musique mise dans la boutique c’était « Chi sala con te ». Souvenir inoubliable.
Dans les années 80, Franco BATTIATO et Alice et Luca BARBAROSSA. J’espérais pour lui un meilleur classement.
Dans les années 90, mon préféré est sans conteste Toto CUTUGNO.
Sur les dernières participations, iL Volo et Francesca MICHIELIN.
Et bien sûr Mahmood et Raphaël GUALAZZI.
Alors grazie Italia et le festival de San Remo va encore nous révéler plein d’artistes.
Et bravo à CHRISTER BJORKMAN.