MISE À JOUR
Cette édition 2019 de la sélection nationale hongroise nous aura apporté son lot de surprises, de drames et de rebondissements. Dernier en date : la disqualification de Petruska à cinq jours de la finale. Le chanteur a été convaincu de plagiat. Son morceau, Help Me Out Of Here, a été examiné par un comité d’experts mandatés par la MTVA. Ceux-ci l’ont jugé trop similaire au White Sky de Vampire Weekend.
Par conséquent, MTVA a décidé de disqualifier Petruska. Il est remplacé par le demi-finaliste non qualifié ayant obtenu le meilleur score, en l’occurence, Gergő Oláh.
Ce samedi, A Dal connaîtra donc son dénouement. Dans l’attente, repassons en revue ses huit nouveaux finalistes et confrontons nos opinions à leur endroit.
LES LOREEN
Commençons par mon avis personnel sur la question. Bien entendu, cela n’est que mon opinion subjective. Si vous différez en la matière, exprimez-vous dans les commentaires.
Loreen n’est pas surprise par cette édition 2019 d’A Dal. Et c’est bien tout le problème… Elle aurait voulu être étonnée et ravie, porter un regard neuf sur la scène musicale hongroise, s’enthousiasmer pour une révélation subite. Sauf que non. Néanmoins, de belles propositions sont au menu.
Acoustic Planet – Nyári zápor
Beau petit morceau sorti d’une faille temporelle reliant 2019 aux années 90. Évoque Sixpence None The Richer. Léger, ensoleillé, agréable à l’oreille. Porté par chanteuse professionnelle. Manque cependant de punch et de percutant. Pas de nature à affronter la rude compétition de l’Eurovision. Certes, apporte de la diversité musicale, mais reste délicatement désuet. Gentil et poétique, très bien pour dimanche après-midi tranquille de juillet à la campagne. À éviter pour samedi soir épique de mai à Tel Aviv.

Bence Vavra – Szótlanság
Trois minutes de pure pop hongroise. Coche toutes les cases du genre. Très emblématique d’A Dal. Ensemble bien construit, bien produit, porté par interprète excellent dans les conditions du direct. Solide, crédible, professionnel. Revers de la médaille : laisse froid pour qui n’est pas hongrois. De plus, ni follement innovant, ni follement original. Attendu, sans surprise. Manque d’un facteur X, d’un germe particulier pour marquer les esprits et se démarquer au sein d’une sélection forte. Bien pour finale d’A Dal. Mais n’apporterait rien à la Hongrie si partait pour Tel Aviv.

The Middletonz – Roses
Nouvel avatar d’András. Bien exécuté et professionnel, comme toujours. Voix d’András, magnétique et prenante. On ne se lasse pas de l’écouter… Sa partie est très réussie. Puis débarque Farshad… et patatras. Personnellement allergique au rap, donc m’a donné envie de couper le son. Impossible de surmonter cette impression. Morceau bon en soi et original. Les amateurs de fusion aimeront. Les amateurs de rap apprécieront. Les autres, comme moi, passeront leur chemin. Rap et Eurovision faisant aussi bon ménage que jazz et java, plutôt à mettre de côté et à réserver pour une intégrale András dans une chronique de l’été.

Gergő Oláh – Hozzád bújnék
Voilà notre ami Gergő de retour dans le jeu. Personne n’y perd au change. Belle chanson, prenante et émouvante. Ballade réussie interprétée avec force et conviction par un interprète talentueux. Parle au coeur, même si l’on ne comprend rien au hongrois. Mise en scène sobre. Costume à revoir, car donne l’impression d’avoir été ramassé dans une benne à ordures. Quintessence hongroise sobre et de bon goût. Ne fissure pas l’écran et reste assez linéaire, mais plaisant.

Gergő Szekér – Madár, repülj!
Autre proposition très (très) hongroise. Mais qui curieusement, passe fort bien la rampe. Mélange réussi entre ballades traditionnelle et contemporaine. Surmonte la barrière de la langue et fait écho sur le plan émotionnel. Final en crescendo, ajoutant une pincée bienvenue d’Eurovision. Tout aussi excellent dans les conditions du direct. Porté par interprète talentueux et charismatique. Belle mise en scène. Seul reproche possible : reste formellement classique. Mais du bois dont on taille les solides contributions hongroises à l’Eurovision.

Bogi Nagy – Holnap
Belle petite ballade, douce, sobre, classique. Émouvant et de bon goût. Porté par une interprète touchante et parfaite dans les conditions du direct. Permet à A Dal de joliment respecter le quota obligatoire de ballades à une sélection nationale. Beau visuel, belle mise en scène. Mais loin d’inventer l’eau chaude eurovisionesque. Déjà entendu des centaines de fois depuis le 24 mai 1956. Degré zéro de la surprise musicale. À réserver pour une finale nationale réussie et pour les moments de nostalgie post-Saison.

Joci Pápai – Az én apám
On touche encore ici le problème de cette sélection hongroise : les mêmes artistes y reviennent avec des propositions quasi identiques. Finit par tourner en rond. Joci fait du Joci. D’accord, le fait très bien. Beau morceau, bien produit, qui ravira les aficionados de musique hongroise et de couleur locale. Joci, toujours aussi professionnel et magistral dans les conditions du direct. Grâce à lui, avons découvert nouveau pan de scène musicale hongroise. Néanmoins, rien de nouveau sous le soleil ; rien de nouveau depuis 2017 et Origo. Effet de surprise et de nouveauté passé.

Fatal Error – Kulcs
Chanson anti-mélodieuse au possible. Pas du tout ma tasse de thé. Sélection hongroise dans ce qu’elle a de pire et de plus rebutant. À réserver aux nostalgiques d’AWS, que j’avais tant aimé haïr l’an dernier. Notez qu’encore passable en version studio. Mais insupportable en direct. Comprends pas qu’ils soient arrivés en finale. Comprends pas que les téléspectateurs hongrois les aient sauvés… À oublier au plus vite…

Exit donc Petruska… En ce qui me concerne, j’hésite à présent entre Gergő et… Gergő. Ce sont les deux propositions qui auront le plus retenu mon attention à première écoute. Malgré tout, Gergő S. conserve un léger avantage dans mon coeur sur Gergő A. La raison en est indéfinissable… Gergő S. résonne plus en moi…
Quant au reste, des vieilles formules éprouvées qui ne condamneront pas le pays si elles sont choisies, mais qui ne l’avanceront pas à grand chose. A Dal a atteint ses limites sur le plan musical. Il est temps pour la télévision hongroise de revoir sa formule et d’ouvrir la porte à des propositions plus novatrices, plus atypiques et pour le dire franchement, moins connotées magyaro-hongroises. Car cela en devient lassant à la longue…
LE SONDAGE
À votre tour à présent de vous exprimer, les compteurs du sondage ayant été remis à zéro ! Donnez-nous votre avis.
Sur ce, rendez-vous samedi pour la grande finale !
– Comme promis, j’ai écouté avec plaisir les huit finalistes hongrois et sur 8 chansons, deux sont exceptionnelles, deux excellentes, deux de très bonne qualité et deux vraiment médiocres voire nulles. En tout cas, certaines chansons pourraient faire le bonheur de nombreux pays et c’est même dommage de devoir les éliminer. Au final très bonne sélection. Voici mon TOP 3 :
1) GERGÖ SZEKER : une voix magnifique au service d’une chanson avec un style inimitable et même la présence de rap ne me dérange pas car il est chanté à la perfection. Le chanteur est très charismatique et on sent l’énergie qu’il met pour porter une chanson atypique avec talent.
2) GERGÖ OLAH : dans un autre style, une autre chanson magnifique interprétée par un chanteur aussi formidable. C’est une chanson puissante qui de bout en bout ne faiblit jamais et on sent un message important dans cette chanson. Le 2e bijou de cette sélection.
3) BENCE VAVRA : cette chanson est plus traditionnelle et moins innovante que les deux précédentes mais elle est aussi remarquablement interprétée et pour ceux qui se sentent un peu déphasés par trop de modernisme, cette chanson serait une alternative non négligeable.
* En JOKER, je mets JOCI PAPAÏ : lui aussi nous présente une belle chanson très bien chantée même si je trouve cette chanson un peu en dessous de celle de 2017.
– Je n’oublie pas ACOUSTIC PLANET et NAGY BOGI qui présentent deux belles chansons vocalement parfaites et très agréables à l’écoute mais dans cette sélection de haut niveau elles sont hélas reléguées au second plan…
– Vous l’aurez compris : mon FLOP 2 sera composé de FATAL ERROR ( un rock bazar sans intérêt même si c’est moins moche que AWS l’an dernier ) et surtout THE MIDDLETONZ ( voix bizarre, refrain hystérique, des » euh » déconcertants et le rap en plein milieu qui vient enlaidir déjà une chanson lamentable : c’est vraiment le sommet de l’horreur ! )
« ROSES » pour moi car le reste est très très en dessous…J’espère que la Hongrie enverra ce morceau à Tel Aviv car avec cette chanson la Hongrie aura de grandes chances d’acceder en finale et avec du rap en plus… d’aileurs il serait grand temps que le rap soit mieux représenté dans ce concours c’est accessoirement ce qui est écouté par 90% des 15-25 ans quand même.
Le jour où le rap aura complètement infecté ce concours, quand les mauvais transfuges de « The Voice » seront majoritaires parmi les candidats en lice , il sera temps pour moi de relire les « Pensées de Pascal » au fond de mon lit et de revisionner quelques émissions d’un autre Pascal, Sevran celui-là !… Je m’y prépare doucement, et je pense que je ne suis pas le seul.
Il ne faut pas brusquer les vieux, tu sais ! 🙂
Bah il faut le juste équilibre entre les différents styles perso j’ecoute du rap mais pas que j’aime des trucs plus classiques aussi…par exemple j’adore la musique de Michel Legrand, Claude Nougaro aussi ou encore les vieux Polnareff et un des mes albums préférés c l’histoire de Mélody Nelson de Gainsbourg donc tu vois 😉 la chanson chantée avec de belles mélodies existera toujours car l’homme a besoin de musicalité et le rap n’offre pas tjs cela.
Cadeau j’écoute en boucle cette chanson je l’adore lui il est français jeune talentueux et ce n’est pas du rap
https://youtu.be/341dIwo4Qbk
Intéressant. Mais pas mon truc non plus . Désolé …
En revanche, pour les autres interprètes que tu cites, je partage tes goûts !.
Tu as pris le temps d’écouter c’est déjà super gentil.
Bien à toi.
Le rap est certes le style de chanson le moins représenté au regard de sa popularité. De ce que je me souvienne, il n’y a que les monténégrins de Who See ! et le bosniaque Jala Brat (dans une moindre mesure Mikolas Josef) qui se sont lancés à l’Eurovision … sans succès (je parle des rappeurs établis dans leur pays, pas des Daz Sampson, Trackshittaz et autres Jenifer Brening). Toutefois, la pop urbaine dérivant sur le rap commence à devenir un élément récurrent du concours (cf Papai Joci justement) ce qui présage des artistes rap, il faut juste ce déclic, cette réussite d’un artiste comme Lordi pour le hard-rock/metal, et tout se développera.
Et n’oublions pas que cette année, le producteur/compositeur de rap italien le plus en vue en ce moment, Charlie Charles, qui a fait émerger la nouvelle scène rap/trap milanaise (Ghali, Sfera Ebbasta entre autres), est le compositeur de « Soldi » de Mahmood.
Tu as raison c’est une question de temps et en effet le choix de l’Italie avec Charlie Charles est en ce sens très intéressant et qui pourrait se révéler payant (je vois l’Italie, la Russie ou les pays bas gagner cette année simple intuition haha). J’étais content aussi que destination Eurovision ait choisi un rap dans sa sélection même si Tracy de Sa n’a pas réussi à aller en finale et que sa chanson manquait du truc nécessaire c’est une première incursion…. C’est comme Conan Osiris dans un autre style s’il gagne le Canção et qu’il fait un top 5 à Tel Aviv cela encouragera d’autres pays à sortir des zones de confort et à tenter des chansons plus surprenantes que ces sempiternelles ballades ou pop édulcorées suédoises.
Gergo Olah et Petruska ont un peu le même profil pour la finale. Probables qualifiés dans le top 4 des jurés mais battus ensuite.
Le changement n aura sans doute que peu de conséquences sur le résultat final.
The Middletonz – Roses–
pour moi c’est une évidence!
Je ne suis pas pour les retours des artistes au concours donc tant pis pour Joci même si j’aime bcp son titre.
Pour moi ce sera The Middletonz et leur Roses. Un titre pointu et maîtrisé en live, légèrement sophistiqué etc. Un seul choix 😉 j’assume !
Pour moi, c’est Joci papai depuis le depart, meme si c’est different d’Origo, et qu’il a deja participé
Pour moi Roses est la seul possibilité que la Hongrie a pour se qualifier en finale. C’est moderne et le rap est très tendance 🙂
Vraiment dommage pour Petruska…
Difficile de faire un choix parmi les finalistes. Hormis Fatal Error et The middletonz que j’éliminerais direct, pour le reste il y a du pour et du contre.
Mes favoris restent Joci Papai , Petruska (hors course à présent) et Gergö Szekér.
La version du titre de Joci Papai en demi finale est très intéressante. A la fois proche et différente d’Origo. Avec ce choix, la Hongrie s’assurerait des points aux télé-votes roumains, serbes et croates.
Szekér est la bonne surprise de la saison 2019. Je n’en attendais rien au départ, une vidéo très passe partout. Mais deux vraiment bonnes prestations en live délivrées par un jeune artiste assez charismatique qui envoie sans hurler et qui pourrait compter sur quelques voix des midinettes européennes.
Bref, si ils font 1er et 2ème aux votes cumulés des jurés et que l’un des deux remporte le vote du public, je serai heureux.
Petruska a effectivement fait une grosse bêtise (cf mon commentaire précédent.. ).
C est son titre qui est accusé de plagiat.
Et en Hongrie la sanction tombe illico : disqualification !!
Du coup c est Gergo Olah qui passe en finale !
C’est officiel! Pour info la chanson dont il est convaincu de plagiat: https://youtu.be/_frFxha7Ceg
Première fois que j’ai suivi A Dal en entier, et j’ai aimé la selection hongroise 2019. Peut-être pas la plus diversifiée et hétéroclite en effet, mais il y a quand même de quoi faire, et offrir un joli résultat à TLV pour ce pays qui reste sur huit finales consécutives après une décennie 2000 très down à l’exception du beau titre de Magdi Rusza en 2007.
Mon favori perso est Roses de The Middletonz porté par le beau Anders KS. J’aime la construction musicale de ce titre, tout en variations, très bien produit et bien porté en live, moderne, accrocheur.
Après, les deux autres ne sont pas loin derrière: Gergo Szeker avec un titre alliant couplets classiques et refrains modernes teintés de rap, en langue hongroise, qui fonctionne très bien sur scène, notamment avec l’appui des danseurs. Pour Joci Papai, j’étais initialement déçu du manque d’originalité et d’ambition après l’atypique Origo, bien que son titre soit très sympa et agréable, et bien porté en live. Je suis plus convaincu du revamp de la demie, avec plus de sonorités ethniques qui faisaient sa marque en 2017. Ces trois feraient pour moi de très bons candidats pour TLV.
En n°4, la surprise des séries, Acoustic Planet, avec un joli titre poétique, bucolique, cristallin, une ballade douce, fraîche et agréable, mais pas assez forte pour l’Eurovision à mon sens.
Pour les autres, rien à jeter, si ce n’est Fatal Error: AWS version rock, bis repetita, non merci, même si ce n’est pas détestable. Petruska, Bence Vavra, Bogi Nagy: des titres agréables et sympas, que j’apprécie et dont les lives ont été bien exécutés (je conseillerais juste à Petruska d’avoir moins le regard dans le vide) ne seraient pas des choix indignes, loin de là, mais qui risqueraient de passer un peu inaperçus à TLV.
En bref? Pas de vainqueur potentiel de l’Eurovision chez les hongrois, certes, mais quelques titres qui peuvent emmener la Hongrie vers un joli résultat. Le favori des pronos se trouve dans le trio Joci Papai-Acoustic Planet-Gergo Szeker, la quatrième place qualificative pour la super-finale étant ouverte. À A Dal, on n’est cependant jamais à l’abri d’une surprise…
Je vais être limite j’ecouterais pas les autres je soutiens depuis le début…. Le beau szeker…est sa chanson….je veux sa candidature au concours….même si je sais que c’est très limite pour lui….je voterais lui et personne d’autre…le reste ….non…désolé…il a une voix qui me touche …même si sa chanson n’emportera pas un grand nombre de fans au concours…
Les garçons sont toujours présents en nombre en finale du A Dal (sans doute en partie à cause de leur jury, lui aussi très masculin). Du coup le choix des qualifiés s en ressent..
Après le jeu de massacre des séries, le A Dal a donné des résultats plus logiques en demi.
Pour moi le meilleur est Gergo Szeker. Présence, voix , originalité, c est lui que je veux voir à Tel Aviv.
Désolé pour Joci Papai mon numéro 2 . Un grand talent mais il a déjà eu sa chance , place à d’autres…
Je complète mon podium perso avec Petruschka. J aime son morceau qui est assez malin . C est sur scène que ça pèche. Il est assez statique et se renfrogne comme s il avait fait une grosse bêtise.
Les autres titres me plaisent aussi à l exception de Fatal Errors. Autant j ai adore voir AWS l’année dernière autant là je n ai pas envie de « Kulcs ».
Sur le A Dal en général je rejoins Pauly en partie . Le renouvellement est limité, tant dans les styles que dans les artistes. Mais arriver à faire chaque année une solide sélection de 30 dans un pays faiblement peuplé est un tour de force.
En plus il n y a pas de remplissage avec des auteurs multirécidivistes scandinaves , c est du 100 % local, Jean Pierre Coffe apprécierait.
Pour ma part, de mes favoris du début ne reste qu’Acoustic Planet, The Middletonz et Gergo Szeker, avec joker pour Fatal Error et Papai Joci. J’espère donc ne pas être déçu. Pour Acoustic Planet, c’est meilleur en version studio selon moi (je ne supporte pas le live). Pour The Middletonz, je n’aime pas la partie rap en version studio mais tout prend sens lors de la version live (meilleure voix, meilleur accent, plus d’énergie), et j’aime bien la petite danse de l’homme soul. Pour Gergo Szeker, les deux sont très bien, et c’est pour lui que j’ai voté sur le sondage.