Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2003 avec Alf Poier (AUTRICHE) qui a terminé 6e de ce concours.

Cette chanson est absolument invraisemblable et de mon côté, j’ai été hypnotisé en l’écoutant et en la voyant en direct, mais je comprends tout à fait qu’elle ait pu être très mal perçue par une grande partie du public.

Dès que j’ai aperçu l’interprète, j’ai été fasciné par ses yeux perçant qui semblaient implorer mon attention. Après ce chanteur sort totalement de l’ordinaire : sa gestuelle est fascinante, et pourtant, elle est tellement désordonnée que j’avais carrément peur qu’il se blesse gravement sur scène. Si nous évoquons le décor, là aussi c’est très « illuminé » mais conforme avec l’esprit et la personnalité totalement atypiques du chanteur ; d’ailleurs, il éclipse totalement ses choristes par sa présence très influente sur la scène. Quant à la chanson, une sorte de slam rappé au début de couplet, elle se transforme lors du refrain en une comptine rythmée bien rodée et suffisamment efficace qui m’a fait penser dans certains aspects à la célèbre chanson française « A la pêche aux moules ».

En conclusion, cette 6e place au classement peut paraître totalement incongrue pour beaucoup de téléspectateurs, mais en ce qui me concerne, je ne la trouve pas du tout imméritée.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous débuterons avec l’avis à double tranchant de Michael :

« Ah il est arrivé 6e ? En passant en numéro 2 ? Eh ben, tout arrive…. C’est un sacré cas que cette chanson autrichienne de 2003, on dirait une parodie de comptine en allemand… Ah, et on dirait que c’est effectivement le cas, vu les paroles (que je n’ai pas comprises) et l’instrumental qui devient tout à coup du rock. Je suis partagé, d’un côté je suis content que des propositions un peu hors normes soient validées par le public, et de l’autre… Ben je ne vois pas le talent dans cette prestation, Alf ne chante pas bien, ses choristes non plus (!) , il se contente de faire le fou sur scène pour ambiancer la salle. Du coup, sixième, ça me paraît vraiment trop cher payé. »

Nous continuerons avec l’avis analytique de Kris :

« Weil der mensch zählt » (Parce les gens comptent en VF) est une « joke song » à prendre au dixième degré, mais derrière laquelle se cacherait un message important sur l’espèce vivante. Voilà, comment je l’interprète ! Les paroles valent leur pesant de cacahuètes. Toute la biodiversité y passe. « Parce que la musique compte aussi » dirais-je ! Musicalement, c’est au ras des pâquerettes. Une proposition qui fait penser que le concours actuel se dirige dans le bon sens et QUE DE CHEMIN PARCOURU depuis 20 ans. Tant mieux, si cela a plu avec une sixième place à l’arrivée. Un titre qui me donne des envies de Foire à la Käsekrainer pour ma part… »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une, un titre vainqueur lors des années 80 par une très jeune fille d’un de nos voisins frontaliers francophone.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)