Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui, c’est Betty qui nous ramène en 1997 avec «One Step» interprété par Bettina Soriat pour l’Autriche à Dublin.

https://youtu.be/czuCZXIzaJg

Je vais vous faire une confidence, en vrai je m’appelle Bettina. Un prénom qu’on retrouve souvent dans les pays germaniques, scandinaves et même en Italie, mais c’est un prénom rare en France (et j’imagine au Portugal), si rare que depuis mon enfance je me fais appeler Betty par mes amis et c’est devenu mon surnom et mon pseudo. C’est pourquoi, j’ai décidé de consacrer ce numéro de 1 Jour, 1 Chanson à la seule Eurostar qui porte le même prénom que moi : Bettina Soriat, représentante autrichienne à l’Eurovision 1997 à Dublin.

One Step est une chanson sympathique qui se laisse écouter, c’est accrocheur, j’aime beaucoup le solo du saxophone. On sent bien une ambiance années 90. Bon après, ce n’est pas une chanson révolutionnaire et mémorable (il y a eu mieux venant de l’Autriche) mais ce n’est pas mauvais du tout.

La performance de Bettina est divertissante, honnête et amusante, on sent qu’il y a de la volonté venant de la délégation autrichienne. J’avoue que j’aime beaucoup le manteau long bleu en velours de l’artiste. Ce n’est pas parfait vocalement mais c’est correct et compte tenu la difficulté de chanter et de danser en même temps, la chanteuse a fait du bon boulot.

Mais malgré les bonnes volontés, cette proposition n’est pas très puissante, originale et pertinente comparée aux autres chansons de l’édition Dublin 1997, du coup sa 21ème place est logique et compréhensible. Mais il y a eu de l’effort et l’ensemble est tout sauf ennuyant. Ce n’est pas le pire titre de l’année mais ce n’est pas le meilleur non plus. Est-ce que cette chanson est sous-cotée ? Pour ma part, j’aime bien le titre, juste assez pour le mettre dans mon top 10 de cette édition, mais ça c’est juste mon goût musical qui parle, peut-être que vous avez un avis bien différent.

Maintenant, je vais laisser mes collègues rédacteurs, Juliette et Zipo, donner leurs opinions sur ce titre.

Nous commençons par l’avis enthousiaste de Juliette :

« Je suis assez peu famillière avec 1997 (à part la contribution gagnante du Royaume-Uni, celle de la France, le classique « Dinle », et la glaçante performance islandaise dont j’aurais préféré ignorer l’existence).

Je n’avais donc jamais entendu la contribution autrichienne de cette année-là, et l’ai découverte grâce à cette chronique.

Ce fut une excellente surprise. Le morceau, à mi-chemin entre soul-funk et pop-rock, bénéficie d’une interprétation plutôt convaincante, de chœurs harmonieux, d’un refrain accrocheur, et la langue allemande s’y marie de façon tout à fait à propos.

Un très bon moment musical, et une chanson que je ne regrette pas d’avoir écouté. »

Nous continuons avec l’avis un peu plus nuancé de Zipo :

« Ecouter cette chanson n’a pas procuré chez moi un enthousiasme débordant : c’est très répétitif, en grande partie linéaire et la musique est réduite à sa plus simple expression. Pourtant, je ne peux pas dire que je ne l’aime pas car le visuel rehausse considérablement le niveau de la prestation générale. En effet, je suis très sensible à la couleur bleue qui domine sur scène et donne une impression de sérénité au milieu d’un océan agité par des flots de paroles trop souvent répétés, mais surtout à la chorégraphie qui emporte mon adhésion totale : l’homogénéité de la chanteuse avec ses deux danseuses est incroyable et pendant qu’on regarde religieusement leur mouvements coordonnés, on oublie complètement les imperfections de la chanson. »

Et vous, qu’en pensez-vous de cette chanson ?

A jeudi pour une nouvelle chanson !

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)