Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1977 avec Pascalis, Marianna, Robert & Bessy (GRECE) qui ont terminé 5e de cette édition du concours.

Jamais une chanson du concours ne m’aura fait autant penser à un générique d’une série télévisée et jamais une chanson n’aura comporté autant d’éléments différents dans sa composition, pour le meilleur et pour le pire.

Cette chanson grecque est une des premières qui ne contient pas de sonorités typiquement locales, ce qui m’avait surpris. Mais une fois cette surprise passée, j’ai été épaté par de nombreux détails qui font de cette chanson un exemple de l’harmonie totale dans un groupe de chanteurs : la tenue de couleur identique pour les femmes et les hommes ; le refrain simplissime et pourtant impossible à oublier grâce à une mélodie savamment orchestrée et interprétée par le quatuor en parfaite synchronisation. Il en est de même pour la chorégraphie assez limitée et là encore, parfaitement exécutée. Et que dire du couplet avec les interprétations individuelles qui nous font découvrir quatre excellent chanteurs chacun dans un registre vocal très différent. Très sérieusement, en l’écoutant et en les regardant, j’ai eu à la fois envie de rire tout en les admirant pour une performance de haut niveau avec une chanson de niveau plus que moyen.

Pour moi, cette cinquième place récompense davantage un travail d’équipe sur scène qu’une belle chanson mais ce n’est pas immérité.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous allons commencer avec l’avis très favorable de Lolotte :

« 1977, une belle année pour la France à l’Eurovision ! Et il faut l’avouer une édition de belle facture. Parmi les chansons-pépites de ce 22ème concours, il y a la Grèce. Mathema Solfege a cette idée originale de faire mimer au groupe les mouvements d’un métronome. Et même si les couplets sont oubliables, je défie quiconque de ne pas remuer la tête au son du refrain, un must dans cette époque dorée ! En résumé, j’adore ce titre qui fait parti de ma décennie préférée du concours ! »

Nous poursuivons avec l’avis plutôt dubitatif de Juliette :

« Drôle de chanson que cette proposition grecque. Le début ressemble à la musique d’accueil d’un logiciel d’ordinateur. Puis commence la mélodie, monocorde et hésitante. Et comble du comble: le refrain (où, plutôt que d’écrire des paroles, on s’est dit que ce serait une merveilleuse idée de chanter les notes de la mélodie. Toi aussi, écris ton propre tube en chantant « Do la mi sol, ré sol fa si »!). C’est dommage, car la chanson, pleine de défaut, dispose pourtant d’une instrumentale que l’orchestre met en valeur. Bref: une proposition qui me laisse perplexe. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson française de cette décennie en cours qui n’a pas pu défendre ses chances.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)