Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1984 avec les frères Herreys (SUEDE) qui ont été vainqueurs de ce concours.

Je ne déteste pas cette chanson, loin de là. Mais de là à gagner le concours, il y a un pas que je n’aurais jamais franchi pour plusieurs raisons.

A l’entendre, cette chanson n’est pas désagréable du tout : elle est même très dynamique et elle se laisse écouter sans déplaisir. Cependant, elle est loin d’être un modèle du genre : vocalement, seul le chanteur principal assure une bonne prestation car ses deux frères ne sont pas toujours au diapason lors du refrain où ils chantent tous ensemble. Au niveau de la chorégraphie, même si elle est bien exécutée en parfaite harmonie, ça reste très « primaire » voire enfantin et ça m’a plutôt amusé qu’impressionné. Quant à la chanson, il n’est pas question de la dénigrer, mais c’est plutôt très standard pour l’époque, plutôt située dans le bas de l’échelle : ça manque cruellement d’originalité et de profondeur. Mais à sa décharge, dans cette année 1984 qui, selon moi, était assez faible au niveau des chansons proposées, Diggi-loo Diggi-ley a su se frayer un passage vers le sommet.

Une nouvelle fois, une chanson très ordinaire parvient à l’emporter par défaut faute de chansons évidentes qui dominaient ce concours 1984.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous allons débuter par l’avis intransigeant de Lolotte :

« Et bien, tu parles d’un cadeau pour mes 40 ans. Le hasard a voulu qu’une des pires chansons gagnantes (de mon propre avis) tombe le jour de mon anniversaire. Qu’est ce que Diggi loo Diggi ley est gnan gnan. Notez déjà le titre, on n’est pas sur du Molière. Mais la mise en scène en rajoute une couche. Les 3 frères Herrey clones de Ken (pas le survivant, le copain de Barbie), sourires ultra bright, coupes de cheveux-pas une mèche qui dépasse, ça me… Dépasse. La chanson en elle-même est du sous-Disney dont la sous-traitance a été confiée à la Corée du Nord (si vous connaissez le Joueur du Grenier, vous connaissez Mondo Cinéma). Bref, vous l’avez compris je déteste cette chanson. Encore une preuve que la Suède est un pays surcoté. Dont certaines victoires (1984, 1999 et… 2023, oui je le dis haut et fort et vous ne pouvez pas me contredire aujourd’hui car j’ai le totem d’immunité, NA !) me laissent et me laisseront pantoise. »

Nous poursuivons avec l’avis élogieux de Rémi :

« Diggiloo Diggiley ou l’une des chansons les plus emblématiques de l’histoire du concours, dont la musicalité du titre sonne immédiatement à l’oreille, autant qu’une Puppet on a string, un A-Ba-nibi ou encore un Ding-a-Dong ! Rien de tel pour mettre mon eurofan de déesse intérieure (et même extérieure, hallelooo !) en feu et m’enjailler au son de cet eurotube enjoué, énergique, enjaillant. Peut-être même le titre le plus marquant de la décennie 1980 me concernant. Enfin, non pas peut-être : assurément. Pour ne pas dire évidemment »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, et à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, il s’agira d’une chanson hexagonale datant du début des années 2010.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)