Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2020 avec Efendi (AZERBAÏDJAN) qui n’a pas pu défendre ses chances car le concours a été annulé pour cause de pandémie.

C’est un détail très particulier qui m’a interpellé dans cette chanson et d’ailleurs, je ne sais toujours pas définir si ce fameux détail est un plus ou un moins pour cette chanson mais il est très marquant.

Cette particularité, c’est la façon dont la chanteuse prononce le titre dans le refrain : c’est très appuyé comme dans un roulement de tambour, mais là, c’est la lettre « R » qui est roulée à l’extrême comme pour insister lourdement sur l’importance non seulement du titre mais du personnage évoqué, Cléopâtre. On peut considérer que c’est une nécessité pour mettre en avant l’essence même de la chanson mais ça peut aussi être perçu comme particulièrement agaçant car trop souvent répété sans la moindre nuance dans l’intonation, comme si Efendi nous imposait le contenu moderne de la chanson à travers son titre d’une célébrité d’un lointain passé. Autant dire que ça fonctionne en grande partie car les sonorités orientales et les couplets de la chanson plus conventionnels adoucissent cette « dureté » du refrain qui peut à la fois faire sourire ou rire jaune, c’est selon.

On ne pourra jamais dire quel aurait été le classement final de cette chanson mais comme l’année suivante, la même interprète a présenté un titre avec quasiment les mêmes ingrédients que celui-ci, certains diront même un copié-collé en changeant seulement le titre et le personnage, je m’engage à dire qu’en 2020 où le concept était nouveau, « Cleopatra » aurait certainement fait mieux que « Mata-Hari ».

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons par l’avis explicatif de Michael :

« Cleopatra fut d’abord une légende avant d’être une chanson : elle avait leaké avant d’être confirmée, dans des versions inachevées, la rumeur disant que Senhit pourrait la chanter pour Saint-marin… Finalement elle fut révélée avec son clip, et quel potentiel ! Les paroles du refrain sont certes simplistes, mais la frappe électronique sur celui-ci est diablement efficace… Mais voilà, le concours est annulé, et Efendi reviens l’année suivante avec Mata Hari. Un titre qui ressemble à son prédécesseur, mais avec un tempo plus rapide, et encore moins de paroles. Je préférais bien évidemment Cleopatra, dont Mata Hari semble être une version moins bien, mais une fois le concours 2021 terminé, je suis outré de voir les gens comparer les deux titres, et déclarer qu’ils préfèrent Mata Hari. Evidemment, Cleopatra n’a pas eu la chance d’être défendue sur l’immense scène de l’Eurovision. Dommage… »

Continuons avec l’avis assez partagé de Marie :

« Chanson qui a son charme et très bien avec une chorégraphie dansante. Le point positif est le clip car c’est une chanson qui s’écoute en regardant. Le négatif, c’est qu’il y a beaucoup de chansons de ce genre. La preuve, Mata Hari, l’année d’après est de la même veine. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous lundi pour un nouveau titre à la une qui sera un duo masculin du début des années 60.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)