Chaque jour, je vous fais partager un coup de cœur ou un coup de griffe et aujourd’hui, je vous emmène en 1980 avec Paola (SUISSE) qui a terminé à la 4e place du concours.

Une ode au cinéma qui apporte du rêve, ce n’est pas fréquent en chanson, d’autant plus que la talentueuse interprète joue son propre court métrage sur scène.

Cette année 1980 est décidément un bon cru du concours à mon humble avis, et cette chanson en est une nouvelle preuve : une chanson sans prétention qui fait son effet grâce à une interprète qui joue parfaitement son rôle. D’ailleurs le premier rôle car les choristes sont nettement relégués à l’arrière comme second rôle aussi bien dans le sens propre que dans le sens figuré car on les entend peu, la voix de Paola se suffisant à elle-même. Pour nous convaincre que le cinéma apporte du rêve et de la fantaisie, Paola nous gratifie avant la finale de la chanson d’un petit numéro digne des stars du cinéma avec les éléments du bord, c’est à dire son micro et sa présence, ce qui crédibilise encore davantage le sujet abordé dans la chanson, Et si je conclue en disant qu’elle évoque quelques personnages mythiques du monde de Walt Disney, moi le fan absolu, je ne pouvais être que conquis par ce titre.

Dans un concours aussi qualitatif que celui de 1980, une 4e place est une très belle performance car la concurrence était rude en matière de chansons joyeuses et lumineuses.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commençons par l’avis très positif de Juliette :

« J’ai toujours eu beaucoup de tendresse pour l’édition 1980 (« Papa Pingouin » forever! »). Et « Cinéma » est, avec « Theater », « Otostop » et consorts, une de ces propositions que je réécoute toujours avec plaisir. Rétro, un peu passé de mode, le titre est catchy et nostalgique… Et joue sur un de mes points faibles: les références culturelles! Si vous commencez à citer Fred Astaire ou Charlie Chapplin, il y a une chance sur une que j’accroche à la proposition… Et ce fut le cas avec Paola! »

Nous continuons avec l’avis de Rémi très « cinématographique » dans le bon sens du terme :

« A lui seul le titre pose le décor. « Cinema », ou une déclaration d’amour à la magie du 7ème art, tel un « Cinema Paradiso » dans lequel « Chaplin a rencontré Garbo » et « Vadim a embrassé Bardot ». Nous ne sommes peut-être ici dans les jardins de Monaco, mais bel et bien au pays de Mickey, Peter Pan, Alice au Pays des Merveilles ou encore en plein dans l’univers de Fred Astaire, à moins que ce ne soit celui de Buster Keaton. Cinéma, cinéma, ou la beauté de ton art délicieusement célébrée sur la scène de La Haye, là où, vingt-cinq ans plus tard, Paul Verhoeven tournera « Black Book », tandis que le Filmhuis Den Haag y accueillera le festival Movies That Matter. Cinéma, cinéma. « Comme un carrousel de rêves », que tes bobines tournent et tournent à l’infini, tout simplement. Qui plus est dans une chanson aussi délicieuse que celle que t’a consacré Paola. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une datant de la fin des années 2000.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)