Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2016 avec Jamala (UKRAINE) qui a gagné le concours cette année-là.

Voilà la chanson qui m’a totalement sidéré quand elle a remporté le concours ; je dois l’avouer, je n’ai jamais pu m’habituer à cette victoire…

Je pourrais aborder le volet du sens des paroles de cette chanson et de la controverse qu’elles ont suscité mais ça ne sera pas mon propos : rien que la chanson en elle-même suffit amplement pour démontrer mon aversion pour celle-ci. Dès les premières notes, la musique m’a déplu fortement : un espèce de son d’outre-tombe assez effrayant pour mes oreilles, ce qui se confirmera dès que Jamala élève la voix. En effet, je trouve sa voix très désagréable et quand elle commence un peu avant la fin de la chanson à émettre des sortes de « hurlements plaintifs », j’ai été carrément K.O debout ! En réalité, ça ne ressemble pas du tout à une chanson pour moi : c’est plutôt une succession de bruits et de cris qui rendent sa prestation désastreuse à mes yeux. J’avais même l’impression que l’interprète était hypnotisée et pas réelle ; en fait, j’ai été mortifié par cette victoire.

Mes mots sont sans doute cruels et beaucoup d’entre-vous ne les partageront pas, mais c’est mon ressenti scrupuleux, tout en ajoutant que si elle a gagné, c’est certainement qu’il y avait beaucoup de points positifs dans cette chanson, mais personnellement, je n’ai pas su (ou pas voulu…) les voir.

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous débuterons avec l’avis à la fois détaillé et finalement positif de Chris :

« Cette chanson faisait partie de ma bande son en 2016. Je l’écoutais régulièrement, mais loin de penser qu’elle remporterait le concours. Même si je préférais « You Are The Only One » de Serguey Lazarev, ce fût une surprise. « 1944 » est une chanson risquée avec un sujet plombant. L’Eurovision est un concours plutôt festif, où les chansons à message ne sont pas toujours les bienvenues. Soit on y adhére, soit on s’indiffère. C’est à double tranchant ! J’aime beaucoup : l’instrumentation minimaliste, où tout repose sur la magnifique interprétation de Jamala qui se suffit à elle-même. Le fil dramatique avec ce beat moderne de départ. La pause bien amenée qui montre toute la puissance vocale de l’interprète en fin de titre. L’avis général demeure en demi-teinte, mais selon moi Jamala n’a pas volé sa victoire… »

Nous poursuivrons avec l’avis de Maxence :

« Jamala a posé un univers, une ambiance, un moment émouvant qui touche les générations à travers des thématiques de guerre d’après une histoire personnelle. En cela, je comprends l’attrait de la chanson. Mais je n’ai jamais pleinement apprécié la chanson. Un mélange déconcertant pour moi dans les styles. Au final une lassitude qui me fait dire « et c’est quand que ca décolle ? ». Au final, 1944 reste l’une des chansons victorieuses que j’ai le moins bien classée de toutes les éditions : je ne la qualifie même pas en finale… c’est dire.. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous lundi pour un nouveau titre à la une, une chanson danoise interprétée par une chanteuse qui a eu le privilège de participer deux fois lors des toutes premières années de l’existence du concours de l’Eurovision.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)