Raphael+GualazziQui dit programmation estivale dit retour de notre série « What’s up ? » qui revient sur le parcours de nos Eurostars et comment l’Eurovision a changé leur vie ! L’an dernier, si vous n’aviez pas encore rejoint l’Eurovision au Quotidien (il faut dire que nous avons multiplié par 3 notre nombre de lecteurs par rapport à l’an dernier grâce à votre fidélité), l’an dernier nous avions évoqué A friend in London, Tom Dice, Didrik Solli-Tangen, Alexander Rybak (article qui nous a valu les faveurs de ses fans russes !), Lena, Eric Saade, Anna Rossinelli, Elena Paparizou, Anna Bergendahl et Kristina Peláková. N’hésitez pas aller lire ces articles (très intéressants, on vous le jure !) en cliquant sur chaque nom !

On commence cette année avec le dauphin surprise d’Ell & Nikki (qui tentent de revenir d’ailleurs…) Raphael Gualazzi.

Raphael est d’ailleurs une Eurostar particulièrement intéressante, car sa carrière a été lancée indirectement par l’Eurovision, sans que qui que ce soit se doute qu’il y ait jamais participé… Revenons sur son parcours !

Raphael+Gualazzi+happy+mistakeRaphael est né le 11 novembre 1981 à Urbino dans les Marches, pas très loin d’ailleurs de San Marino. Avant d’imaginer un jour se présenter à Sanremo, il prend des cours de piano au conservatoire de Pesaro où il découvre le jazz, le blues et le jazz-fusion. Mais il faut dire qu’il n’a pas grandi dans un milieu étranger à la musique car son propre père, Velio Gualazzi, fut membre d’un groupe pop qui a eu son succès dans les années 60, Anonima Sound.

Sa carrière musicale débute en 2005, lorsqu’il sort son premier album, « Love outside the window », dans lequel les créations de Raphael sont mêlées aux grands classiques du jazz comme « Summertime », « Besame mucho » ou « Georgia on my mind ». Ce premier opus a un succès très discret mais lui permet d’être remarqué auprès des amateurs de jazz, et est invité à jouer dans des festivals de jazz du monde entier. C’est ainsi que le pays où il connaîtra le plus de succès, la France, lui donne sa première marque de reconnaissance, puisque son interprétation personnelle de « Georgia on my mind » est publiée sur une compilation en 2008, « Piano Jazz » aux côtés des plus grands artistes de jazz. Mais tout cela ne lance pas franchement Gualazzi non plus.

C’est en 2010 que la carrière de Gualazzi prend vraiment un tournant. Il publie un EP, intitulé « Raphael Gualazzi » sur lequel figurent 4 chansons, dont « Reality & Fantasy », qui va être son premier succès grâce à un remix du DJ Gilles Peterson qui va figurer sur la compil de l’Hôtel Costes… En tout cas, c’est ce qui va mettre réellement à Gualazzi le pied à l’étrier et lui permettre d’être invité à participer à la section Newcomers (à 30 ans !) du festival de Sanremo avec « Follia d’amore », lui assurant une notoriété nationale immédiate. Gagnant haut la main le prix de la Révélation, il est invité à représenter l’Italie à l’Eurovision, qui célébrait son retour après 13 ans d’absence, lui offrant une notoriété mondiale…

Raphael+Gualazzi+raphMais avant même l’Eurovision, les choses vont s’accélérer. « Madness of love » est diffusé en France sur France Inter, et intègre la BO du film italien « L’amour a ses raisons » avec Robert de Niro et Monica Bellucci. Et puis, on s’en souvient, la chanson remporte avec 69 points d’avance le vote du jury et termine 2ème du concours, lui assurant de bonnes ventes pour son single dans plusieurs pays et la promotion de son deuxième album, « Reality & Fantasy ».

Il revient en 2013 au Festival de Sanremo avec « Sai (ci basta un signo) » pour promouvoir son album « Happy mistake », sorti en février. Gualazzi maintient sa position en Italie puisque l’album atteint la 5ème place des ventes, alors que « Reality and Fantasy » avait terminé 4ème. Surtout, Raphael se trouve un deuxième pays d’accueil, où l’album, quoiqu’il ne fasse pas des ventes incroyables, est largement promu et acclamé par les spécialistes. Raphael fait de nombreux concerts et a même été reçu chez Alessandra Sublet. Il était justement à l’Olympia le soir de la Fête de la musique, ce qui lui a valu les faveurs de la presse :

Gualazzi n’a que dix doigts, son piano droit a 88 touches, mais il le fait sonner comme s’ils étaient deux à en jouer. Gualazzi est un prodige qui swingue. (L’Express).

Au final, c’est surtout Sanremo qui a lancé la carrière de Gualazzi, mais Gualazzi a lui considérablement relancé l’Eurovision, en faisant monter sur scène un artiste de grande qualité et d’un genre qu’on n’associe pas à l’Eurovision. Pourvu que ça dure !

On vous laisse avec les deux extraits de « Happy mistake », la ballade « Sai (ci basta un sogno) » et le très enlevé « Don’t call my name ».