MERCREDI 18 NOVEMBRE
L’UER et la production néerlandaise du Concours ont décidé d’une solution générale pour assurer la tenue de cet Eurovision 2021, quelle que soit la situation sanitaire mondiale en mai prochain : un enregistrement préalable de toutes les prestations.
Sur le modèle de l’Eurovision Junior 2020, tous les diffuseurs participants enregistreront une prestation de leur représentant. Cet enregistrement sera diffusé si le dit représentant n’est pas en mesure de se rendre à Rotterdam ou est empêché au dernier moment de monter sur la scène, notamment pour cause de quarantaine.
La production transmettra à chaque délégation un ensemble de règles à respecter, de sorte que l’équité et l’honnêteté de la compétition soient respectées. Les diffuseurs auront le choix : soit opter pour une scène aux dimensions et possibilités équivalentes à celle de Rotterdam ; soit opter pour une scène plus modeste. Il leur sera formellement interdit de recourir à de l’autotune, de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée, des images superposées, des confettis, des drones, de l’eau, des écrans verts ou des incrustations. En dehors de ces règles, liberté complète leur sera laissée. Ils pourront ainsi recourir à des écrans LED, des projections visuelles, de la pyrotechnie, des accessoires, de la fumée et des ventilateurs.
Les enregistrements auront lieu dans les studios des dits diffuseurs participants et se dérouleront dans les conditions du direct. Aucun public ne sera autorisé in situ. La session d’enregistrement sera limitée à une heure et seules trois prises seront autorisées. Par la suite, il sera interdit de modifier la prestation vocale, ainsi que la mise en scène et la présentation visuelle. Seule une remasterisation éventuelle sera permise. L’enregistrement doit demeurer unique et surtout, secret. Aucune diffusion ne sera autorisée. Tous les enregistrements devront être remis à l’UER et à la production pour le vendredi 26 mars 2021.
En outre, chaque diffuseur recevra la visite d’un coordinateur néerlandais et devra lui soumettre un planning de l’enregistrement, un plan du studio et un déroulé des prises de vue. Les chefs de délégation devront être présents durant toute la durée de l’enregistrement. Ils décideront seuls ou avec une autre personne mandatée, de la prise à conserver.
La session d’enregistrement sera surveillée en direct par le Superviseur exécutif du Concours, un représentant du diffuseur-hôte, ainsi que par un observateur indépendant. Tous s’assureront que le règlement est respecté et si cela est nécessaire, fourniront aide et conseils aux délégations.
À noter que les prestations enregistrées lors des finales nationales ne seront pas acceptées. En revanche, les enregistrements pour l’Eurovision 2021 pourront avoir lieu sur leur scène. Enfin, les répétitions ne seront limitées ni en temps, ni en nombre.
DIMANCHE 17 JANVIER
Dans une interview accordée à Jan Bors, le producteur de l’Eurovision 2021, M. Sietse Bakker, a révélé de nouveaux détails quant à ces prestations de secours. Selon lui, les diffuseurs se verront accorder plus de flexibilité quant à leur enregistrement. Ils ne devront pas tous recourir à un décor identique, comme à l’Eurovision Junior 2020.
Ce qui signifie qu’en-dehors des règles énoncées ci-dessus, ils auront tout loisir d’imagination et de créativité. La production a estimé que le rendu serait meilleur à l’écran et que les quarante-et-une prestations seraient ainsi moins ennuyeuses visuellement. Elle espère que cela renforcera la diversité et l’identité de cet Eurovision 2021.
Voici l’interview dans son intégralité :
MARDI 19 JANVIER
La production néerlandaise a procédé au recrutement de vingt-quatre doublures pour les répétitions techniques de l’Eurovision 2021, qui débuteront en avril prochain. Il s’agit de quatorze étudiants en danse et dix étudiants en chant des collèges Codarts et Albeda de Rotterdam, qui effectueront ainsi un stage professionnel.
Ces doublures prépareront les prestations des quarante-et-un concurrents, permettant ainsi de meilleures répétitions pour les délégations qui feront le déplacement.
Crédits photographiques – UER
Espérons que ces prestations de secours restent à l’état de secours et soit offerte à tous les participants la possibilité de participer en direct au concours 2021 ! Sur le règlement, j’ai l’impression qu’on est le cul entre deux chaises, entre d’un côté une liberté artistique qui me semble normale tout en étant encadrée pour limiter les inégalités et d’un autre des absurdités, comme l’interdiction de l’eau et des confettis. Pour les incrustations en réalité augmentée, elles avaient été pratiquées en 2018, mais pas en 2019 de souvenir : si la ligne du concours 2021 est de ne pas y faire appel, ainsi soit-il. Par contre, c’est toujours bien de signaler l’évidence : le contrôle de la performance par une équipe d’observateurs … qu’il y a également eu au Junior, je pense et je l’espère.
Cette liberté crée des inégalités car tous les pays n’ont pas les mêmes moyens techniques et financiers pour réaliser ces vidéos.
J’espère qu’elles ne seront pas utilisées pour la simple raison que je souhaite fortement que tous les artistes aillent à Rotterdam pour interpréter leur chanson dans les mêmes conditions.
Je partage ton avis Marie et le même espoir.
Aussi, l’idée d’éviter l’ennui me parait étrange : tous les artistes ne partagent-ils pas la même scène en temps normal ? On n’imaginerait pas un Eurovision avec une quarantaine de plateaux différents pour éviter un ennui visuel…
Ce que j’ai apprécié au Junior 2020 c’est justement le partage d’un univers commun. Tous les candidats n’étaient pas tous ensemble, mais ils partageaient une même édition et cela se voient aussi grâce à la scène.
Deux précautions valent mieux qu’une, mais j’espère moi aussi que ces enregistrements seront inutiles.
Ceci dit, j’espère aussi qu’ils seront publiés après le Concours. Ce serait très intéressant de les découvrir tous les 41.
Ça me rassure sur le côté : on aura un eurovision quoi qu’il arrive dans chacun des pays. S’il y des observateurs « Eurovision » en dehors de la délégations qui suivront ces enregistrements, ça assure un minimum que les règles seront respectées.
Par contre : pas d’eau ? En gros, des prestations comme celle de Ruth Lorenzo ou des Jedward seraient interdites ?
Il y a déjà eu des incrustations vidéos également. Bon, je peux comprendre qu’il y a aussi une volonté de ne pas pénaliser les chaînes TV qui auraient peu de moyen. Et les confettis, pour éviter de se la jouer vainqueur pendant sa prestation (si c’est ça la raison ?…)
Pas contre, pour l’eau, je ne comprends pas. Pour des raisons de sécurité ? Mais dans ce cas, la pyrotechnique, c’est pas ce qu’il y a de plus sûre également… M’enfin, vous avez compris, je buggue sur l’eau^^
J’avoue que je tique aussi sur l’eau !!
Pour le reste, la décision d’imposer un pré-enregistrement me paraît être la plus raisonnable. Pourvu qu’ on n’ait pas besoin de se servir de ces prestations…
– Les Pays-Bas, en prenant cette décision, ont voulu assurer la tenue du concours quelque soit les circonstances mais ils concèdent une partie de leur pessimisme car ils sont loin d’être certains de pouvoir organiser le concours dans des conditions normales. Il vaut mieux prévenir que guérir…
Mon dieux quelle horreur !
Je trouve qu’avec cela l’esprit du concours en prends un sacré coup !
Enfin bon on verra avec le junior ce que ça donne… mais bon vraiment pas convaincu pour l’instant !!
Cela semble une décision raisonnable, au cas où…!
Les garanties d’équité me paraissent convenables, j’espère que tout le monde jouera le jeu.
On pourra regretter que cette solution ait été qualifiée d’impossible pour l’édition 2020…! Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre et s’adapter ! 🙂
Bon, c’est pas plus mal en un sens, mais c’est vrai que ça implique ce protocole très strict. J’ai un doute sur la possibilité matérielle de s’assurer du respect du « 1h maximum » et des trois prises, j’ai peur que certains pays ne prennent pas ça au sérieux…