Votre attention s’il vous plaît, un incident technique nous conduit à dévier temporairement du conducteur de la cérémonie des Moustaches 2024 et, pour une fois, la Société Nationale de Chemins de Fer n’y est strictement pour rien, et pour cause : nous sommes en Grèce.
Générique.
« 20 de tension sur la planète Eurovision »
« L’EAQ en cellule de crise »
« Baston à la rédaction »
Les titres des journaux et des brèves faisaient rage dans l’euromonde francophone depuis que la nouvelle de la dernière conférence de rédaction électrique avait fuité par l’un des rédacteurs. La sélection monténégrine avait-elle à ce point échauffé les esprits alors même que l’Albanie s’apprêtait à sortir les boules de Noël (pendant que le rédac’ chef s’empiffrait de boules au praliné) ? Si seulement. Car l’actualité qui agitait la rédaction était bien plus chaude que cela et manqua de conduire au retrait de votre maîtresse de cérémonie, à laquelle le média n’avait de surcroît pas fait le moindre cadeau depuis des années (on se rappelle encore de la violence du conseil de classe de Love In The Tropico…). Trop en était trop : on ne m’empêchera pas de me taire et je ferai monter les décibels quoiqu’il en coûte, tel un écho de ma génération.
La raison ? Les Davidna boys. Non, pas les Bratisla, que ceux-là se cantonnent à la sélection biélorusse à laquelle ils ont été trop innocents de ne pas participer vu la qualité de leur œuvre (ils auraient sans conteste pu finir sur le devant de la scène de l’Eurovision avec Stach Stach, comme Moustache). Je parle bien des Davidna Boys. Comment ça, voulez-vous m’empêcher de les mettre à l’honneur dans leurs appareils les plus simples ? Croyez-vous sincèrement que je vais conserver dans le placard de tels Apollons, moi qui ne suis jamais timorée à l’idée de faire étalage de ma richesse la plus immodeste ? Ne pensez-vous pas sérieusement qu’il serait temps de faire monter la température, qui plus est avec un tel froid sibérien ? Non ? Perfetto. Le dilemme est donc simple : soit on fait grimper le thermomètre et on part à Athènes, soit vous organisez les Moustaches dans la salle polyvalente d’Audun-le-Tiche et je me casse aux Galapagos avec mes hommes. Avis au rédacteur en chef : j’embarque Marco Mengoni dans les bagages (alerte rédacteur en chef paniqué prêt à embarquer pour Rome en Twingo de 2006 sans le frein à main) et pour le reste, rendez-vous sur Mister Eurovision Bonsoir Paris pour apprécier le harem masculin dont l’euromonde nous gratifie chaque année. Puis-je avoir un amen (et pas celui de Vincent Bueno ou d’Ana Soklič s’il vous plaît) ? Oui, plutôt Ah men, pourvu qu’il pleuve des hommes.

À défaut d’obtenir gain de cause complet, et après d’âpres négociations, je réussisais quand même à faire valoir mes droits les plus élémentaires. Ainsi, les Davidna Boys auraient non seulement droit de cité sur la scène du Christmas Theatre – où sont présentement organisées les Moustaches -, mais ils se présenteront également à vous dans leurs plus belles tenues, écologiques et surtout fort économiques en tissu (rappelons que la planète et le système économique vont mal), et qu’ainsi puisse Athènes dépasser les 86 degrés Farenheit en janvier. La Zarra disait « Je suis nue devant vous, donnez-moi donc une chance » et croyez que j’aurais préféré appliquer cet adage aux Davidna Boys : cela ne m’a malheureusement pas été permis. Mais dit-on qu’il vaut mieux voir parfois le verre à moitié plein qu’à moitié vide, car « la vie tu l’aimes ou l’abîme », et moi, comme Sandra Kim, je préfère l’aimer dans toute sa splendeur et surtout… sa chaleur. Farid ! Qu’on vienne m’éventer je vous prie, et avec vos petits copains du Benidorm Fest 2023, je vous prie, car les eurofans sont aussi émotionnés que moi. Quiero Arder.
Ainsi sois-je, ainsi sois-tu, ainsi qu’on fasse place à une NOUVELLE CATÉGORIE (alerte tchou tchou de Marine)
La Moustache caliente
Ay, Madre mía, qué calor. Bonne Mère, qu’il fait chaud. Je ne savais pas qu’Athènes en plein hiver était la Floride de l’Europe, Mar-a-Lago en moins (merci, de rien). Surtout, je ne savais pas la planète Eurovision aussi… caliente. Enfin, pardonnez-moi de jouer la carte de la fausse innocence : je le savais en réalité déjà, et puis vous me connaissez bien, ainsi que les Davidna Boys. L’interrogation principale se trouve ailleurs : comment diable les Moustaches nouvelle génération ont-elles pu passer à côté de la catégorie l’année dernière ? D’où a-t-on trouvé davantage d’intérêt à célébrer les euroclichés et les remontadas alors même que certains redressements n’y sont pas productifs ? Là aussi, une nouvelle incongruité des auteurs de la cérémonie, bref, je n’en rajouterai pas à présent que nos différends sont réglés.
Surtout que dans son histoire, le concours n’a pas été avare en moments caliente, vous savez, ces minutes où tout bascule et où votre déesse intérieure s’enflamme autant que celle d’Anastasia Steele devant Christian Grey ? La liste est longue, et il suffit parfois de peu. La chemise ouverte de Dima Bilan en 2008, probablement pas étrangère à sa victoire là où sa chanson virait plutôt à la soupe à la guimauve qu’à une réelle croyance. Le craquage de polo désormais mythique de Sakis Rouvas en 2009, pile au parfait centrimétrage, objet d’une longue lettre de votre auteur au moment de la crise sanitaire (à relire ici). Le numéro d’Oscar Loya et de Dita Von Teese sur la scène du palais olympique de Moscou la même année. Le fameux et désormais légendaire Chanelazo, évidemment en slo-mo-mo-mo-mo-mo… Le fuego d’Eleni Foureira, ô combien inimitable par essence. Le feu ardent d’Agoney. La combinaison de Zoli Ádok, qui eut en plus la bonne idée de nous inviter à danser. Le Ja sam ti sam d’Andrea Demirovic en finale nationale monténégrine de 2019 (injustement perdue face aux D-Moll, nous ne nous permettrons aucun jeu de mot malavisé). Mans Zelmerlöw débarquant sur la scène de l’Eurovision 2016 à peine couvert. Que la liste est longue, ah « putain de vie d’artiste ». Bref, tous ces moments qui ont mis nos « moi » intérieur en feu, à moins qu’ils n’aient mis le feu à nos « moi » intérieur. À y réfléchir à nouveau : 2009, mais quelle édition…
… Tiens, cela me donne l’envie la plus discrétionnaire de décerner une Moustache d’honneur.
La Moustache caliente d’honneur est attribuée à Sakis Rouvas et son polo (au centimètre près, vingt dieux grecs)
Qu’on ne s’y méprenne pas : l’objectif de la catégorie n’est pas de couronner la Miss ou le Mister Eurovision (rendez-vous chez nos amis d’Eurovision Bonsoir Paris pour apprécier la beauté de la gent masculine qui navigue dans l’euromonde). L’enjeu se trouve ici dans la chaleur, dans ces moments qui ont fait brûler votre flamme et qui ont fait brûler le feu eurovisionesque. Ay, Madre mía, qué calor. Qu’il fait décidément chaud à Athènes en ce début de mois de janvier. Et ces éventails qui n’arrivent toujours pas alors que je transpire à pores dilatés et que les Davidna Boys font le chaud show sur la scène du Théâtre de Noël pour la remise de la Moustache…
Les nommés pour la Moustache caliente sont…
Kaleen
We ram-di-dam-dam-dam. Qu’il a fait chaud sur Vienne en cette année 2024. Si chaud que même toute l’eau déversée sur l’Eurovision 2015 n’aurait pas suffi à éteindre le brasier de cette rave dans laquelle nous a embarqué Kaleen. Une véritable immersion rétro-futuriste aussi sexy qu’un cinquième élément sur la scène de l’Eurovision, à moins que ce ne fut dans un hangar désaffecté de la capitale autrichienne, devenu euroclub ouvert aux amateurs des chaudes nuits eurovisionesques. Oui, c’est le clip que nous nommons ici, la prestation scénique ayant été beaucoup plus froide et habillée afin de ne pas trop jouer sur le pouvoir d’attraction de l’interprète et de ses danseurs. Plutôt honnête en somme, habile, c’est moins certain. Il n’en reste pas moins qu’en termes de caliente, l’Autriche nous a offert quelques sensations fortes avec Kaleen… et ses danseurs (oui, j’insiste bien sur les danseurs).
Jorge Gonzalez
Ay, Madre mía, qué calor. Qu’il a fait chaud sur Benidorm en ce 30 janvier. La communauté valencienne nous avait, certes, fait la promesse de douces journées d’hiver au bord de la Méditerranéee… Mais c’était sans compter les chaudes nuits avec J., comme Jorge Gonzalez, que la maîtresse de cérémonie avait déjà repéré il y a quelques années, au moment de son premier passage (anonyme) par la sélection nationale espagnole. Au-delà de la musique (dont la qualité première n’était pas si évidente à la première écoute de Caliente), Jorge a un mérite : celui de savoir parler à son public. Inutile de dire à quel point la salle du palais des sports de Benidorm s’est enflammée au moment de son passage sur scène, à tel point qu’il s’en ait fallu de peu pour une intervention des pompiers locaux. Vous l’aurez compris : les images se suffisent à elle-même…
Nebulossa
Qu’il a décidément fait chaud sur l’Espagne en cette année Eurovision 2024 ! On savait la péninsule ibérique prompte à nous offrir parmi les températures les plus chaudes d’Europe, mais là, ce fut une véritable vague de canicule qui s’est abattue sur l’euromonde. En la matière, Nebulossa ne s’est pas foncièrement montré des plus nébuleux, pour ne pas dire des plus opaques. Ne dit-on pas qu’il s’agit parfois d’un « q » (la dix-septième lettre de l’alphabet, bien entendu) pour changer la face du monde ? Ici, il en a fallu en l’occurrence deux pour enflammer les eurofans au-delà d’une performance déjà fort caliente dans l’esprit. Cesar, Iosu, louange à vous et puisse ce moment s’inscrire en lettres majuscules dans les annales de l’Eurovision. Voilà encore une raison d’être plus que jamais « más zorra todavía« .
Olly Alexander
Étions-nous psychologiquement prêt à cette performance de l’espace de la part d’Olly Alexander, l’inoubliable Ritchie de la poignante série It’s A Sin (véritable coup de couteau dans le coeur à voir et à diffuser au plus grand monde) ? Objectivement, non, et pour cause : le représentant britannique et ses danseurs-boxeurs (ils savent parler à l’auteur de l’article, ces petits malins) ont poussé la capsule spatio-temporelle (si ce n’est le bouchon) au plus loin. C’est peu de dire qu’ils n’y sont pas allés de main morte : ni tabou, ni complexe sur la planète du l’Eurovision made in Olly, avec une performance parmi les plus sexys – et surtout les plus équivoques – de l’histoire du concours. À quelques morceaux de tissus près, les bases d’un scénario de film pour adultes sont posées, et il s’en est fallu de peu pour voir ce dernier mis en images (et sans filtre) sur la scène de la Malmö Arena.
Sarah Bonnici et ses danseurs
Qu’il a fait chaud sur Malte… et surtout sur le turquoise carpet (l’heure de l’anecdote a sonnéééééééééé). Voilà votre auteur du jour seul au bord du tapis turquoise (Kris et Marie ayant été éconduits par l’organisation – sans aucun doute un complot), à attendre sagement – et en sueur – nos eurostars de l’année. C’était sans compter sur la présence des danseurs de Sarah Bonnici, que votre auteur n’avait d’ailleurs pas reconnu sur le moment, particulièrement émotionné par les danseurs maltais et leur musculature transparaissant sous leurs hauts fort transparents. Interview, regard vers le danseur, regard vers le torse du danseur, regard vers le danseur, sourire du danseur (qui s’est évidemment rendu compte du flagrant matage), le rédacteur redoublant de sueur et de gênance, le danseur qui rit et qui raconte à son collègue aussi physiquement agréable que lui que le rédacteur le regarde, puis retour vers Sarah, toujours interviewée par le dit rédacteur. Oui, la scène semble difficile à mettre en image, et c’est pour cela que nous ne pouvons pas la nommer. Mais la performance sur la scène de la Malmö Arena ayant été à la hauteur des attentes en matière de caliente, il convenait bien entendu de lui apporter sa nomination dans la catégorie. What a looping. (À l’endroit du danseur : +33 6X XX XX XX, numéro français). Bref, qu’il a fait chaud sur la scène de la Malmö Arena avec la délégation maltaise.
Kaleen, Jorge Gonzalez, Nebulossa, Olly Alexander, Sarah Bonnici et ses danseurs : 5 nommés caliente décidés à s’inscrire dans l’histoire de la sexy attitude eurovisionesque et à imprimer leur empreinte durable sur les déesses intérieures des eurofans. Point de moustache au casting, quand bien même son coefficient de sexy est en forte hausse depuis plusieurs années, mais bel et bien une Moustache au rendez-vous. Qui se verra récompensé du trophée caliente ? À vous de choisir via le sondage ci-dessous, jusqu’au dimanche 12 janvier à midi !
Rendez-vous demain à 8h pour découvrir une nouvelle catégorie des Moustaches 2024… et vous prononcer sur les moments les plus iconiques de cette année Eurovision !
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