Être Eurofan est un état plaisant, une source de bonheurs et d’émerveillements renouvelés. Aucun ennui à l’horizon, juste des chansons, des rires, du divertissement et de la distraction, trois cent soixante-cinq jours par an. Le calendrier quotidien et annuel comporte ses rendez-vous et ses rituels. La croisière s’amuse…
Sans doute, la passion que suscite en vous l’Eurovision vous aura conduit à l’étape suivante, logique, de votre vie d’Eurofans : la partager. L’être humain, social par nature, est porté à rejoindre ses semblables. Les Eurofans se regroupent donc en associations, sites, comptes, plateformes, forums et autres espaces réels ou virtuels de rencontres, d’information et de discussions. Vous, amis et lecteurs francophones, avez choisi ce site, nous vous en remercions.
Mutualiser cette passion, comme nous l’entreprenons au quotidien, est source de grandes joies et de grandes satisfactions. Nous formons un cercle entendu, nous sommes unis par des références et des valeurs communes. Notre dialogue et nos échanges enrichissent notre parcours eurovisionesque. Nos liens deviennent d’amitié et d’estime profonde, jusqu’à définir une communauté d’esprit, à défaut de corps. Car c’est là le bonheur d’être Eurofans au XXIe siècle : nous avons à notre disposition tous les outils informatiques et numériques pour nous rejoindre, nous informer et communiquer entre nous.
Certains d’entre vous se souviennent du monde d’avant, où l’Eurovision ne durait qu’une soirée. Le restant de l’année était un vide intersidéral, au point de se demander s’il existait d’autres Eurofans ailleurs sur la planète. L’avènement d’Internet, puis la démocratisation et la simplification extrême des créateurs de sites, suivies par l’explosion des réseaux sociaux, auront accouché de l’ère nouvelle dans laquelle nous baignons.
Notre site est un exemple éclairant : d’abord blog, hébergé sur Overblog, il a migré sur WordPress, hébergé par un fournisseur français en trois lettres. Au fil de la décennie écoulée, il s’est développé, enrichi, a multiplié les articles, les contenus et les présences. Nous avons acquis un logo et une identité visuelle propre, nous nous sommes lancés sur les réseaux sociaux, nous avons noué des partenariats durables avec d’autres sites et portails francophones, nous avons accru nos interactions avec nos lecteurs et avec l’Euromonde.
Nous ne manquons pas d’idées pour l’avenir et notre liste de projets collectifs s’allonge chaque mois un peu plus. Et si nous enregistrions des podcasts ? Et si nous écrivions des livres ? Et si nous décernions des prix ? Et si nous commercialisions des produits dérivés ? Et si nous soutenions de jeunes artistes ? Et si nous fondions un musée virtuel de l’Eurovision ? Vous le voyez : il y a là de quoi remplir plusieurs vies d’Eurofans. Heureusement, nos rédacteurs sont nombreux et enthousiastes. Chacun d’entre eux met ses talents et ses qualités au service du site et vit ainsi le meilleur de ses loisirs.
Justement : tout ceci n’est que loisirs. Dans le monde réel, nos rédacteurs travaillent ou étudient. Leurs vies personnelles et professionnelles sont bien remplies. L’Eurovision au Quotidien demeure pour tous une occupation bénévole et volontaire. Une occupation pour laquelle peu d’entre nous ont suivi une formation professionnelle ad hoc. Or, apporter une information de qualité, sous une forme plaisante et lisible, par le biais d’Internet et de WordPress nécessite des compétences aussi diverses qu’insoupçonnées : maîtrise du français, capacités d’analyse et de synthèse, notions de critique littéraire et historique, maîtrise du traitement de texte et de l’édition en ligne, compréhension des débats sociétaux, connaissances historiques et musicales, maîtrise de logiciels de création assistée, notions de droit et de propriété intellectuelle, sensibilité à la communication, maîtrise des outils propres à la dite communication, gestion des conflits et des ressources humaines et j’en passe…
Ainsi, sur le plan technique, insérer une image dans un article nécessite cinq étapes précises et deux procédures de vérification supplémentaires. Créer un sondage requiert quinze paramétrages spécifiques. Un tableau pour les Loreen implique parfois une heure de création numérique, avant d’obtenir un résultat satisfaisant. Quant à l’insertion d’un cadre à onglets pour les interviews des concurrents suédois, nous avons dû nous y mettre à deux et y consacrer une soirée entière pour élaborer une procédure simple. Notez qu’une fois la piste tracée et les mécanismes acquis, les choses se simplifient et qu’en cas de problèmes, les rédacteurs plus expérimentés possèdent souvent la réponse.
Vous le voyez : être Eurofans et partager votre passion activement, impliquent de vous transformer en couteaux suisses. Rédacteurs, informaticiens, humoristes, YouTubeurs, graphistes, critiques musicaux, historiens, juristes, intervieweurs, gestionnaires de ressources humaines, communicants, vous serez tout cela à la fois. Vous jonglerez avec les langages informatiques et les langues vernaculaires. Vous passerez d’Instagram à Discord, en rebondissant sur Twitch et Twitter. Divi, Caneva, WhatsApp ou encore FotoJet deviendront vos nouveaux meilleurs amis. Vous apprendrez l’art subtil de l’interview, vous passerez experts dans la réalisation de tutoriel WordPress, vous vous sentirez un être humain accompli quand enfin vous parviendrez à insérer une vidéo Facebook dans vos articles sans devoir vous y reprendre à trois fois. Vous serez fiers de vous et heureux.
Ou presque. Car votre bonne volonté et votre enthousiaste se heurteront régulièrement à deux obstacles difficilement franchissables : le bug de la base de données et le bug du serveur. Vous le savez : ce site est la façade visuelle d’une suite de codes informatiques regroupés dans une base de données. Cette base de données est hébergée sur un serveur, celui d’un fournisseur français en trois lettres. Il y a deux ans, en janvier 2019, une erreur était apparue dans la base de données, qui avait rendu le site inaccessible pour ses rédacteurs. Impossible d’y publier le moindre nouvel article. Nous avions alors créé un site de secours et appelé à l’aide un webmaster professionnel.
Les membres de la rédaction savent que l’heure est particulièrement grave quand est prononcé son nom sur le groupe WhatsApp. Cette fois-là, il nous avait sorti du pétrin et remis le site sur pied. Depuis, la base de données, époussetées par ses soins, ronronne comme un moteur bien rodé. Hélas, cette semaine, mardi précisément, c’est notre serveur qui s’est planté. Notre site, sans doute l’avez vous constaté, est demeuré difficilement accessible durant vingt-quatre heures. Un drame doublé par notre impuissance totale : seul notre hébergeur en trois lettres était susceptible d’agir. Ce qu’il a fait avec un lenteur d’escargot arthritique, à notre grande frustration.
Dans ce malheur, nous avons encore eu de la chance : ce mardi était une journée calme et sans nouvelle particulière. Imaginez cependant que tout cela se soit produit le samedi de la finale de l’Eurovision. Impensable. Seule solution pour parer à cette funeste éventualité : changer d’hébergeur. Sauf que, sur ces entrefaites, notre maîtrise des codes et des serveurs n’a pas progressé d’un pouce. Il n’est pas encore dans nos possibilités et nos intentions de reprendre des études en informatique. Conséquence, tremblez sur WhatsApp : nous avons rappelé le webmaster. Il a accepté de procéder à l’opération de migration. Nous avons déjà choisi notre futur nouvel hébergeur. Il sera suisse, avec tous les sous-entendus élogieux que renferme cette nationalité.
Ainsi progresse l’Eurovision au Quotidien. Par petites étapes, par résolutions de problèmes et de crises, par consensus et par souci sincère d’amélioration. Toujours avec l’espoir de vous offrir quelques instants de distraction et d’amusement quotidien. Ainsi avancent ses rédacteurs, à chaque marche, meilleurs et plus capables. Le chemin à parcourir demeure encore long. Mais il sera riche et passionnant. Merci à vous de le partager avec nous !
Tout à fait, trois mots me viennent à l’esprit : s’organiser, s’adapter et progresser en permanence.
Et puis je rajouterai que c’est beaucoup de travail mais ne dit-on pas : quand on aime, on ne compte pas.
– En fait, le fonctionnement interne de l’EAQ, c’est comme toutes les entreprises : quand on entre dans les coulisses, on n’imagine pas un instant tout ce qui doit être fait et respecté pour obtenir le résultat final lisible directement par le lecteur.
– C’est tout un rouage plus ou moins complexe, mais quand un seul mécanisme se bloque, tout peut s’arrêter net d’un seul coup…
– C’est pourquoi, même si depuis quelques moi je suis rédacteur sur le site, je me considère comme une toute petite fourmi ouvrière qui contribue à son très modeste niveau à la marche du site au milieu d’une gigantesque machinerie dont je ne connais connais aucune technique pour la faire fonctionner.
– Merci pour cet article qui incite à beaucoup de modestie et à méditer sur l’envers du décor quelque soit la profession qu’on exerce.