Ce mercredi, prenons la direction de l’Islande. Depuis de nombreuses années, c’est une sélection nationale, en l’occurrence le Söngvakeppnin qui détermine le choix de la chanson pour le pays. L’an dernier, c’est DILJA avec le titre « Power » qui avait obtenu le précieux sésame pour Liverpool.

Cette année, c’est une autre candidate qui avait déjà concouru pour l’Islande en 2010, HERA BJÖRK avec la chanson « Scared Of Heights » qui retournera défendre les chances islandaises une 2e fois, cette fois-ci à Malmö.

En 2023, « Power » avait terminé au pied de la qualification en finale ayant terminé 11e lors de la 2e demi-finale : pensez-vous que la chanson d’Hera Björk réussira au minimum à se qualifier pour la finale ? Voici les impressions des rédacteurs à ce sujet :

Juliette : 3

Comme je l’avais dit dans mes Loreens du Songvakeppnin… Si c’était pour revenir avec ça, autant ne pas revenir du tout, parce que ce n’est pas valorisant, ni pour Hera, ni pour l’Islande. Quand on revient à l’Eurovision, c’est pour faire mieux, pour décrocher une deuxième victoire, pour arracher une qualification précédemment manquée ! Pas pour passer d’une 19ème place en finale (ce qui est ma foi assez honorable) à une NQ quasi-assurée ! C’est contre-productif ! Le morceau a autant d’impact que de l’eau tiède. Ce n’est pas désagréable, mais pas exceptionnel non plus. C’est daté, formaté, prévisible… Loin de la qualité à laquelle l’Islande m’avait habituée depuis HATARI jusqu’à Systurr. De toute façon, la Terre de Glace m’avait pas grandes chances de se qualifier cette année (le pays semble avoir inexplicablement baissé les bras)… Mais quitte à NQ avec panache, autant envoyer Bashar ; c’eût été un choix plus remarquable, plus clivant aussi… Parfois, se fondre dans la masse n’est pas une si bonne chose.

Marie : 3

Chanson qui aurait pu marquer les esprits il y a une vingtaine d’années mais pas maintenant. Je crois bien que son chemin s’arrêtera en demi-finale.

Michael : 4

Quelqu’un a fait la remarque que cette chanson a un refrain qui ressemble à Embers du Royaume-Uni 2021 (0 points). Maintenant, je n’entends plus que ça. Même si j’ai énormément apprécié « Je ne sais quoi » à l’époque, là, l’élimination en demi-finale est évidente.

Lolotte : 5

Bienvenu en 2001. Ah, on me dit dans l’oreillette que l’on est en 2024. Une proposition gentillette mais totalement surannée, voilà ce qu’est Scared of Heights. Quand on pense qu’en 2020 et 2021 le pays envoyait Dady Freyr, on est quand même sur un gros, gros, gros glow down. Le point positif c’est que Hera assure en live. Revenir (au concours) c’est bien. Mais revenir avec quelque chose de plus actuel… C’est Mieux !

Rémi : 5

Le retour de la reine Hera Björk aurait pu faire grand bruit sur la scène de la Malmö Arena, tellement son « Je ne sais quoi » s’est imposé comme un eurotube par excellence qui tourne toujours sur les playlists des soirées Eurovision quatorze ans après Oslo-Baerum. Il aurait fallu pour cela une proposition aussi forte et impactante que le titre islandais de 2010, et pas sûr qu’Hera l’ait trouvé avec un « Scared of Heights » certes pas déplaisant et au délicieux goût vintage … mais justement trop vintage. Si elle est loin d’être catastrophique, la proposition islandaise de l’année manque malheureusement de modernité et de percutant dans une édition riche d’intérêt. Là où dans une version plus contemporaine, le titre aurait pu mettre le feu au dancefloor, il laisse malheureusement assez impassible. Dommage, car Hera est une artiste généreuse et surtout quelle voix !

Zipo : 5

Une chanson bien sympathique mais j’ai l’impression de l’avoir entendue des dizaines et des dizaines de fois autant au concours de l’Eurovision que sur les ondes des radios. Je ne vois vraiment pas ce qu’elle apporte de neuf ou de marquant pour qu’elle puisse se placer aux avant-postes dans sa demi-finale, d’autant plus qu’à titre personnel, je trouve cette 2e participation d’Hera Björk au concours beaucoup plus fade que la première en 2010. Alors même si cette chanson est loin d’être désagréable et qu’elle est même plutôt réussie vocalement et musicalement, elle reste largement en retrait de la plupart des autres propositions faute d’une touche d’originalité.

Betty : 5,5

Clairement, je préfère l’iconique Je ne sais quoi. Scared of Heights est une chanson pop joyeuse et très générique, c’est mémorable mais elle est datée et absolument pas compétitive. Dommage, l’Islande avait tellement de bonnes options à prendre comme Anita, Sigga Ózk, Bashar Murad ou encore VÆB et le pays a pris la moins bonne parmi les finalistes. Mais bon, Hera Björk est de retour, je suis contente pour elle mais ce sera très difficile de se qualifier en finale cette année.

Maxence : 4

Kris : 5

Cette 19e chanson obtient 39,5 points soit une moyenne de 4,38 /10 ; elle se classe à la dernière place de ce classement provisoire et assez largement.

  1. Croatie : 8,5
  2. Autriche : 7,33
  3. Slovénie: 7,27
  4. Irlande : 7,16
  5. Luxembourg : 7,16
  6. Pologne : 7,11
  7. Danemark : 6,94
  8. Tchéquie : 6,61
  9. Pays-Bas : 6,55
  10. St Marin : 6,44
  11. Lettonie : 6,33
  12. Azerbaïdjan : 6,27
  13. Australie : 6,16
  14. Géorgie : 6,11
  15. Chypre : 5,88
  16. Malte : 5,55
  17. Allemagne : 5,27
  18. Albanie : 5,22
  19. Islande : 4,38

Pour mémoire, l’an dernier, la rédaction de l’EAQ avait attribué une moyenne de 6,5 /10 à « Power » et l’avait classée 22e sur les 36 chansons notées, soit une qualification en finale, or, cette chanson a fait moins bien que prévu puisqu’elle ne s’est pas qualifiée en finale en terminant à la 11e place lors de la 2e demi-finale.

Signalons que depuis le début de la décennie 2020, les trois participations islandaises se sont soldées par deux qualifications en finale avec deux classements opposés (en 2021 en haut du tableau et en 2022 en bas) et une élimination lors de la demi-finale en 2023. Était-ce un accident de parcours qui sera corrigé cette année avec un retour en finale ?

Demain, nous allons dans un pays dont la capitale est très connue pour ses bus rouges à double étage qui sillonnent toute la ville et la périphérie.

Image rubrique créée par Kris B.