… Oui, le titre peut paraître saugrenu vu que l’Eurovision 2023 s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche et que nous avons foulé à nouveau le sol français dans la foulée. Mais nous n’allions pas vous planter comme ça, sans vous compter la suite et fin de nos aventures liverpuldiennes.
Vendredi 12 mai
Le rythme s’accélère de plus en plus. Dès le lever, sous un soleil radieux, Kris et Marie visitent la cathédrale anglicane de Liverpool, certes construite au XXème siècle et de style néogothique, mais qui paraît avoir été érigée plusieurs siècles plus tôt. Elle est si grande qu’on s’y perdrait.
Nos deux acolytes n’ont cependant pas le temps de la visiter en profondeur, car pressés par le temps à l’approche de la première répétition générale de la grande finale, qu’on appelle la Dress Rehearsal, prévue pour 12 heures. Après avoir rejoint Rémi au centre médias, nos trois rédacteurs se dirigent vers la M&S Bank Arena où, trois heures durant, ils ont assisté à de très belles prestations, dont celle de la France, qui était nettement meilleure que les précédentes tant du point de vue de l’EAQ que de l’avis général. Sans parler des sublimes entractes concoctés par l’organisation, à grand renforts d’eurostars cette fois.
Retour en salle de presse pour la préparation des articles, et faire un petit tour de promotion pour notre représentante grâce aux disques et aux éventails offerts par la délégation française, mais aussi aux cartes postales de l’EAQ.
18 heures. Direction la salle de conférences pour assister à la conférence de presse des représentants du BIG 5 (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni) et de l’Ukraine. Voilà donc en piste La Zarra, élégante comme à son habitude, Lord Of The Lost, en costume de scène, Marco Mengoni en Versace (avec lequel Rémi encore tout émoustillé venait tout juste de prendre une photo), Blanca Paloma de blanc vêtue et Mae Muller en tenue décontractée. Priorité aux médias nationaux oblige, c’est l’occasion pour l’EAQ de poser une question à La Zarra quant à sa prestation.
On croise ensuite Victor Vernicos, le jeune grec éliminé la veille en demi-finale, en salle de presse, entouré de sa délégation et des médias locaux qui, tour à tour, ne cessaient de le réconforter. Dans la foulée, et accompagnée d’une impressionnante nuée de caméras et de micros, Noa Kirel arrive à son tour au centre médias, telle la sérieuse outsider qu’elle est devenue depuis le dévoilement de sa performance au public.
La journée est passée à une vitesse folle, à tel point qu’il est déjà vingt heures et que nous n’avons pas mis le nez dehors depuis midi. Vient l’heure du Jury Show. Toujours dans la salle de presse et entouré de nombreux médias, nos yeux sont rivés sur l’écran géant sur lequel est inscrit « prohibited to film the screen » (interdit de filmer l’écran), du fait de l’interdiction de filmer à l’avance les prestations que vous découvrirez quelques heures plus tard.
L’atmosphère est sérieuse, et si journalistes et fan médias applaudissent les prestations des candidats, les applaudissements sont relativement brefs, exception faite et rare de solides applaudimètres pour la Suède, la Finlande, l’Espagne, l’Italie et Israël, que nous voyons alors de manière assurée dans le top 10, si ce n’est le top 5. Gros raté pour la Norvège (dont le son était coupé au tout début de la prestation), avec un second couplet et surtout une note haute complètement foirée, ce que les jurys ne pardonneront pas le lendemain, mais dans l’ensemble, les feux sont plutôt au vert. Les favoris ont été au rendez-vous, de même que les futures surprises du lendemain que nous ne soupçonnions alors pas. Quant à la France …
… Alors que La Zarra nous avait ébloui plus tôt dans l’après-midi, force est de constater que la représentante française était nerveuse sur son pylône lors du Jury Show. Si le refrain a semblé faire son petit effet en salle de presse à coups de tapage dans les mains sur les « Evidemment« , la prestation vocale était hélas sur le fil tout du long, quand bien même les notes clés de la chanson sont passées. Stressée, La Zarra a livré une prestation parfois étranglée susceptible de coûter de précieux points chez les jurys. Les retours Twitter, notamment auprès des eurofans étrangers, étaient toutefois tout autres.
Suite et fin de la soirée à l’appartement pour Kris et Marie, et à l’Euroclub pour Rémi, où ce fut l’occasion pour lui de retrouver sur la piste de danse les copains français et belges rencontrés à Turin l’année dernière, jusqu’au petit matin liverpuldien, soit 4 heures auxquelles se lève peu à peu le jour. Une soirée magique au son de Gemini, Cornelia Jakobs et Charlotte Perrelli, têtes d’affiche du vendredi, et des eurotubes, la France ayant même eu droit à Fullenn et à Moustache, tandis que Cha cha cha imposait très largement son feu sacré en termes d’ambiance. Pendant que Tural ou Turan achevait sa soirée dans le carré VIP.
Samedi 13 mai
Comme un drôle d’air dans les rues de Liverpool en ce dernier jour de Semaine Sainte mais, surtout, le plus attendu de l’année !
Cette année, comme nous l’avons déjà raconté dans ce journal de bord, Liverpool est une vraie capitale de l’Eurovision. L’air de la ville et de ses habitants respire le concours comme jamais, et aux antipodes turinoises. De la gare aux magasins, des librairies aux lieux culturels, des bars aux clubs, des écoles aux associations, tous vibrent au son de l’Eurovision. Inutile de vous dire la joie et l’excitation qui règnent dans la ville en ce samedi !
Un samedi de tourisme pour notre part avant la dernière ligne droite. Car vivre l’Eurovision de l’intérieur, c’est aussi essayer de se ménager du temps pour découvrir sa ville hôte. Direction donc l’embarcadère du célèbre Pier Head afin d’embarquer pour une croisière sur le Mersey, qui sépare Liverpool du Wirral, ou quand l’énergie de la ville fait face à la quiétude du vert. L’occasion d’une rencontre avec une française installée du côté du Wirral depuis quarante ans, et ravie de pouvoir échanger avec ses compatriotes.
Passage ensuite par le Museum of Liverpool, où nous tombons sur une impressionnante chorale de femmes dans le cadre de l’Eurofestival (du nom des festivités dédiées au concours de l’Eurovision), avant une visite des lieux qui retracent l’histoire de Liverpool. Baigné de soleil, l’extérieur grouille de monde, locaux et eurofans (dont une colonie d’espagnols parés des couleurs de Blanca Paloma et chantant EaEa), auquel nous nous mêlons ensuite, le temps d’un fish and chips sur le Canning Dock, lunettes de soleil et tee-shirts estampillés EAQ sur les épaules.
Tandis que Marie tombe sur Eldar Qasimov (vainqueur azéri de 2011) en train d’acheter des magnets pendant sa virée shopping, Kris et Rémi partent à l’assaut des deux cathédrales avant de s’aventurer dans le Chinese Quarter et le Georgian Quarter (à l’allure d’un Notting Hill liverpuldien). Tandis que l’Université de Liverpool a rebaptisé temporairement l’un de ses squares du nom d’ABBA, rues et pubs grouillent encore plus de monde à l’approche du concours (diffusé partout dans la ville), ainsi que les abords de la M&S Bank Arena, où nous rejoignons la M&S Bank Arena les sacs remplis de bières et de vivres « à la française ».
20 heures. Alignés sur la table France, où nous avons rejoint nos collègues fan médias et les journalistes français, c’est dans une ambiance somme toute assez studieuse que nous suivons la grande finale sur les écrans d’un centre médias pour l’occasion plein à craquer. Tandis qu’Évidemment fait taper des mains aux journalistes et que les français donnent de la voix devant la magnifique prestation en finale de La Zarra, nos voisins espagnols font au moins tout autant de bruit pour Blanca Paloma, dont la côte s’effondre depuis quelques heures chez les bookmakers.
Mais le temps fort, c’est le passage de la Finlande, qui fait se lever toute la salle et incite même un groupe à reproduire la chorégraphie de Käärija dans le centre médias, sous le regard de dizaines de téléphones. À l’applaudimètre, la Finlande tue le jeu de l’Eurovision 2023 sans aucune mesure, tandis que la Suède essuie quelques huées pendant le défilé des drapeaux et que Let3 fait à nouveau se lever certains pour danser. Bien dur de passer après notre rappeur finlandais, les treize pays suivants n’essuyant au mieux que des réactions polies.
23 heures. Une clope plus tard avec un journaliste français et la co-présentatrice ukrainienne des conférences de presse, place aux votes des jurys dans la tension toujours inhérente à ce moment phare du concours. Tandis que Rémi commente les points au micro de France Info (la radio), nous sommes tous interloqués par l’avance spectaculaire et irrattrapable prise par la Suède aux votes des jurys, qui prive d’emblée tout autre pays du moindre rêve de victoire. Même si le télévote offre un bel espoir à la Finlande et son score impressionnant (376 points, soit 10,16 points par pays – reste du monde inclus !), l’issue de l’Eurovision 2023 est actée. Au plus grand bonheur de certains, à l’amertume d’autres qui, comme la salle, auraient préféré la victoire du finlandais, bref à la discrétion de la réaction de chacun.
Pour la France, c’est une nouvelle douche froide, certes un soupçon sévère d’un point de vue comptable, mais qui dissimule sans doute bien d’autres raisons qui dépassent la qualité du titre et de la chanson. Choc également pour les 5 minuscules points de Blanca Paloma au télévote.
Dimanche 14 mai
1 heure locale. Tandis que La Zarra vient s’expliquer en centre médias, direction la salle de conférence de presse pour celle de la grande vainqueure, Loreen, acclamée et très sympathique avec les journalistes et les fan médias. Une conférence qu’elle conclut par une reprise a cappella de Tattoo.
Retour à l’appartement pour une dernière et courte nuit de sommeil, la tête dans les valises, le départ et le guidon.
8 heures. Tandis que Marie est partie depuis 5 heures, Kris et Rémi sont dans le train, direction Manchester Airport. Un incident nous laisse finalement sur le quai de la gare centrale mancunienne, le temps de prendre un tramway à destination de l’aéroport, où la fatigue et la lassitude de contrôles de sécurité zélés font s’énerver un soupçon Rémi !
Dans l’avion, nous avons la surprise de retrouver la délégation française dans son intégralité sous l’égide d’Alexandra Redde-Amiel (cheffe de délégation) mais aussi Delphine Ernotte (PDG de France Télé), Stéphane Bern et Laurence Boccolini, et évidemment La Zarra et ses équipes. L’occasion d’échanger quelques brefs mots avec certains.
15h20 heure française. Notre avion se pose sur le tarmac de Roissy Charles-de-Gaulle, la tête encore pleine de rêves eurovisionesques desquels il ne sera pas facile de descendre.
Merci à tous d’avoir suivi nos aventures durant cette semaine à Liverpool, Royaume-Uni !
Crédits photos : Marie et Rémi
« Gros raté pour la Norvège (dont le son était coupé au tout début de la prestation), avec un second couplet et surtout une note haute complètement foirée, ce que les jurys ne pardonneront pas le lendemain »
Un très bon élément d’explication aux différences de vote entre le jury (qui vote durant le Jury Show) et le télévote (qui vote le soir S), que la plupart des fans ont du mal à se l’intégrer dans le crâne et préfèrent inventer eux-mêmes des théories du complot sur les jurés qui seraient soudoyés (notamment par la Suède) et se transformer ironiquement en détracteurs de l’Eurovision (comme s’il n’y en avait pas assez chez les non-fans). Ce que je veux rappeler ici : le jury ne note pas et n’assiste pas aux mêmes prestations que le public pour la grande finale. Ce qui explique que si l’une d’elles est foirée lors du Jury Show mais qu’elle est au point la soirée S (comme avec Alessandra), les écarts de votes sont justifiés et ne sont pas « truqués », comme on peut le lire ici et là ainsi que sur les réseaux sociaux. L’inverse est également valable. Je n’ai pas d’exemple flagrant à évoquer pour 2023, mais le cas de l’Australie 2017 en DF1 en est un parfait exemple. Isaiah Firebrace avait célèbrement écorché la note haute de « Don’t Come Easy » lors de la DF1 à Kiev, en décrochant une 15ème place sur 18 participants méritée chez le public alors que le jury l’avait »de manière incompréhensible » classé 2ème. Tout cela à cause de quoi : une prestation impeccable la veille lors du Jury Show 😉
Pour le cas de Loreen, je pense que si elle a distancé tout le monde au vote du jury, c’est qu’elle a dû livrer une prestaton supérieure à leurs yeux de professionnels du monde musical par rapport à tous les autres candidats lors du Jury Show (et notamment à celle qu’elle a livré lors de la GF, personnellement). Elle avait le package complet pour plaire aux jurés (voix au top, très bonne chanson, visuel marquant) et ses poursuivants chez les jurés péchaient sur leurs propres packages (pour Israël, j’aurais dit que ça péchait à la minute finale durant laquelle Noa ne chantait plus et se reposait en grande partie sur l’enregistrement des voix de « Unicorn » ; pour l’Italie, j’aurais dit que ça péchait au niveau de « Due Vite » qui était très classique et de son visuel simpliste ; pour la Finlande, ça ne péchait malheureusement qu’à la partie chantée de « Cha Cha Cha », ce qui est dommage, les voix trafiquées assistées par les enregistrements de la bande-son semblaient être un »non » chez le jury ; pour l’Estonie, ça péchait au niveau du visuel qui n’était pas marquant contrairement à la prestation vocale d’Alika, qui je pense a grignoté des points à Käärijä chez les jurys ; l’Australie était par contre bonne sur tous les fronts, je pense que c’est son ordre de passage après la Finlande et le peu d’alliés géopolitiques qu’elle a qui l’ont défavorisé et ne l’ont pas fait se classer plus haut chez les jurés etc.). Je pense que ce sont tous ces »petits défauts » et circonstances qui auraient mis la performance de « Tattoo » plus en lumière par rapport aux autres et l’aurait fait récolter tous les points qu’elle a reçu. Après ça ne reste que mon avis, la réalité pourrrait être totalement différente, ou un peu, ou proche, de ce que j’avance. Cependant, on ne le saura probablement jamais.
« […] tandis que la Suède essuie quelques huées pendant le défilé des drapeaux […] ».
Le respect, le fair-play et les bonnes manières chez les eurofans, ce n’est toujours pas ça du tout. Pas étonnant que Loreen soit destabilisée en finale quand elle a des personnes qui lui font clairement ressentir qu’ils ne veulent pas la voir réussir. Y en a qui manquent clairement d’éducation, ou qui ont décidé de la balancer aux ordures…
Pour finir sur une note positive, j’aimerais bien expérimenter ce que Kris, Marie et Rémi ont vécu ! J’espère pouvoir le faire l’an prochain 🙂
J’ai pu me réserver provisoirement une chambre d’hôtel dans le district de Bromma à Stockholm du 6 au 14 mai 2024. Mais encore faut-il que l’édition 2024 soit bien organisée à Stockholm à ces dates là (XD)
Je croise les doigts pour que ce soit bien le cas, sinon ma petite »Swedish escapade fantasy » tombera à l’eau et je serai obligé de choisir une autre destination de voyage pour 2024 : Sydney (pour la 9ème fois), la Nouvelle-Zélande (pour la 4ème fois) ou me lancer dans la découverte d’Osaka 😀
Le respect, le fair-play et les bonnes manières chez les eurofans, ce n’est toujours pas ça du tout. Tout à fait d’accord et c’est de pire en pire ! Et…Oh tu es allé plusieurs fois en Nouvelle Zélande ! Je t’envie tellement !
C’est vrai que tu es une grande fan du Seigneur des Anneaux ! (^^)
Oui, du coup, en vivant en Nouvelle-Calédonie, j’ai l’avantage de pouvoir me rendre en Nouvelle-Zélande en avion en seulement 2 h 30 et quelques. Le pays est l’un de nos voisins avec l’Australie et le Vanuatu 🙂
J’espère que tu pourras t’y rendre un jour car le pays est superbe et ses habitants sont des crèmes. Tu as également la possibilité de faire une tournée des lieux de tournage du Seigneur des anneaux (de Matamata à Auckland). Je ne l’ai pas encore fait. Je me garde ce plaisir pour une fois prochaine 😉
Aller en Nouvelle Zélande est un rêve qui je l’espère, deviendra un jour une réalité. Mais… Car il y un mais, il faut d’abord que j’apprivoisé ma phobie de l’avion !
Pour précision sur les quelques huées essuyées par Loreen (et autant inacceptables qu’elles sont d’autant plus injustifiées !), elles se sont déroulées en centre médias.
Pour le reste, effectivement, le fait que jurys et télévote voient deux prestations différentes peuvent parfois expliquer bien des choses au-delà des différences de vue pré-existantes et peu surprenantes. Avec sa prestation du Jury Show, il était évident que la Norvège allait être démontée par les jurys – déjà que le titre n’avait pas un énorme potentiel jury friendly. De même pour La Zarra, on savait que sa performance du Jury Show allait nous coûter de précieux points chez les professionnels, une perte hélas logique.
Toutefois, dans le cas de Loreen – qui était ma numéro 2 je précise – même si Marco Mengoni a livré une presta un poil crispée au Jury Show (mais Mengoni est resté malgré tout Mengoni avec son talent), j’avoue qu’un tel écart chez les jurys me laisse perplexe (et je ne parle pas ici de pseudo théories du complot évoquées ci et là). Quand bien même sa victoire reste logique attention, pour les raisons que tu évoques Bêta ! ça aurait été 100 points à la rigueur, je l’entends, mais 163 … Il faut toutefois avouer que le plateau n’était pas le plus dense de l’histoire en terme de chansons, quand bien même les prestations étaient au rendez-vous.
Quoiqu’il en soit, la victoire de la Suède est amplement méritée d’un point de vue artistique et à titre personnel, moi pour qui Loreen est une euro légende et celle qui a tout déclenché chez moi ou presque, je suis heureux la voir coiffer une deuxième couronne.
C’est encore pire si ça s’est passé au centre médiatique. Dans la foule de la Liverpool Arena, on a au moins « l’avantage » de la huer en se cachant parmi des milliers de personnes et leurs acclamations. Mais dans le centre de médias, j’imagine qu’on pouvait aisément voir qui étaient les personnes qui la huaient. C’est vraiment triste de savoir ça, surtout que Loreen n’a pas été prétentieuse tout au long de l’édition 2023 et qu’elle est restée humble et simple malgré la position d’ultra-favorite que les bookmakers lui ont donné.
On ne peut pas nier que 163 points de différence avec Noa Kirel et « Unicorn », ça fait vraiment beaucoup. Mais bon, un scénario quasi-similaire s’était passé en 2012 quand un écart de 123 points s’était creusé entre Loreen (toujours elle) et Željko Joksimović chez les jurés. Et le niveau des performances de Bakou était, à mon sens, aussi voire plus élevé que cette année (car pas de voix pré-enregistrées). Donc, ce n’est pas aussi étonnant que ça (personnellement).
Très très déçu par le comportement de LaZARRA que je découvre sur des médias comme tik tok !!!! !!!!!Quel gâchis!!!!!
Les écarts jury télévote ou relatif mauvais score jury (Norvège, France par exemple) qui surprennent peuvent en effet s’expliquer puisque le public ne voit pas la prestation du jury la veille ce qui peut encore amplifier un sentiment de « trucage » bien ancré chez certaines et certains 🙁 Je pense que le 100% télévote finira donc par s’imposer d’ici à quelques années et avec l’écart énorme voire choquant de cette année les jurys se sont probablement tirés une balle dans le pied mais tant pis pour eux. Comme Rémi l’a écrit je veux bien que Loreen finisse première du jury cela ne me choque pas il aurait même été bizarre de voir la Finlande arriver en tête des jurys car vocalement c’était pas fou mais pas avec une telle avance ? Non sérieusement… Après je ne conteste pas la victoire de la Suède je l’avais prédit le soir du Melo ahah mais je suis fair-play 🙂 ça sera toujours plus beau de voir une victoire grâce au televote quand le ou la gagnante ne gagne pas le vote jury (regardez Maneskin quatrième au jury premier au télévote rien à dire) après Duncan Laurence n’a pas gagné le televote c’est Keiino mais eux ils étaient 18e au jury !!!!)
Sur le principe, c’est quand même complètement débile d’additionner scores du jurys et scores du public le soir de la finale si les uns et les autres n’ont pas vu les mêmes prestations ! Y’a qu’à moi que ça saute aux yeux ???
Le spectateur lambda ne le sait pas (moi même je l’ai su quand j’ai commencé à m’intéresser de plus près au concours) mais je suis d’accord avec toi je trouve cela absurde. Techniquement il semble impossible que le jury vote le samedi soir en même temps que le public (je n’ai toujours pas compris pourquoi en 2023 avec la technologie mais bon…) bref, on se dirige vers du televote 100% mais cela signifierait la disparition du célèbre « twelve points » ? Ce serait trop triste 😀
On peut garder le « twelve points » avec du 100% télévote puisqu’au final, les scores du public que nous voyons sont l’addition des points de top 10 de chaque pays. Ce serait donc comme le déroulement des points du jury avec directement le vainqueur au bout.
Après, je ne suis pas fan du 100% télévotes, mais bon, on aura pas le choix quand ça arrivera, comme pour les anciens systèmes de votes, les voix préenregistrées, la suppression du tirage au sort complet, les instruments en playback, l’annulation du Choir of the Year (c’était une touche d’amertume gratuite), et peut-être la modification du nombre de personnes sur scène, etc. Ce sera tant pis pour moi^^
C’est même pire que ça car il me semble qu’après tout le remplissage spectaculaire pour permettre aux spectateurs de voter (s’ils en ont les moyens) à la fin de la dernière prestation en direct, les présentateurs et les organisateurs font une sorte de simagrée pour déclarer que les votes des jurys ont été déclarés conformes et que la litanie de leur dévoilement peut commencer, laissant entendre qu’ils ont été faits en direct alors qu’ils datent de 24 heures. C’est carrément tromper les gens.
Ça n’a aucun sens car on peut postuler que si les spectateurs avaient vu la même chose que les jurys, leurs votes seraient plus proches de ceux des jurys et vice-versa.
Et je ne comprends pas pourquoi les jurys ne peuvent pas établir leur classement en même temps que les spectateurs ? Il me semble qu’ils le faisaient en direct lorsque le vote était 100% jurys ou alors on nous aurait pris pour des jambons depuis 60 ans ?
@Ghost Hildly tu as raison pour les twelve points 😀 peut-être que dans un premier temps on peut tenter une nouvelle pondération genre vote jury 30% et televote 70% ? mais pour le televote faudrait réussir à trouver un accord européen pour un coût moindre à l’échelle des 37/38 pays aussi pour que plus de monde votent (d’ailleurs on connaît le nombre de televote ?) Avec cette pondération 30/70, est-ce ça changerait les résultats des dernières années ? J’avoue ne pas avoir fait le test ahah mais ce qui est effectivement le plus choquant est le que les votes jury et public ne se fassent pas sur la même soirée et je ne crois pas un instant l’argument comme quoi c’est impossible (pas en 2023). Je suis aussi pour l’arrêt des voix pré enregistrées mais malheureusement peu de chance que ça aille dans ce sens.
@Kochfo possible que l’on nous prenne pour des jambons comme tu dis depuis longtemps me concernant je l’ai découvert seulement en 2016 car c’est l’année où je me suis intéressé de plus près au concours.
Autre idée notamment pour réduire le coût (énorme) qui freine certains pays et qui envoient donc des chansons moyennes serait de faire le concours sur trois jours seulement DF1 jeudi DF2 vendredi Finale samedi.
Histoire d’étayer la discussion, voici la page wikipédia (en français) du système de votes à l’Eurovision : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_au_Concours_Eurovision_de_la_chanson
Ça donne une prise de recul sur la situation, c’est même assez cocasse parfois (genre : donner la possibilité de voter dès le début, et non à la fin de la diffusion des chansons XD).
Certains demandent une pondération, mais j’aimerai bien savoir comment on justifie 30%/70% ou 25%/75%, ou 40%/60% ou 10%/90%. Perso, si ce n’est pas moitié/moitié (ou 49,6% face à 50,4% parce qu’on invite le reste du monde sans un jury… logique où es-tu ?), alors autant faire du 100% télévotes, mais un vrai 100%, pas avec une barrière de niveau inconnu où en-dessous on prend un jury. Et si on veut vraiment d’un sms d’Allemagne vaut autant qu’un sms d’Islande, alors on compile tous les votes de tout le monde, et on pondère le nombre de points à recevoir entre le nombres de points à distribuer (2204 pts pour 37 pays + reste du monde) et le pourcentage de votes reçus sur le total (exemple : celui qui arrive premier avec 25% des votes du public reçoit 551 points). Avec ça, le zéro points n’existent plus et la partie attribution des points serait plus rapide. Toutefois, ce système casse complètement le délire du douze points et porte-paroles qui chantent ou font des demandes en mariage…
Aussi, pour le fait que le jury vote la veille : j’ai peut-être mal compris la page wikipédia mais le jury n’est même pas sur place ! Donc il y aurait moyen de faire ça le samedi soir, pendant qu’ils regardent la même émission que nous, lors de la session de vote du public. Ce sont quand même moins de voix à récolter que les statistiques des chaines télé.