Le dénouement d’une édition 2025 jusqu’alors plutôt calme a suscité de nombreuses interrogations chez les télédiffuseurs, nombreux à réclamer l’ouverture d’un débat à l’UER. En cause ? Le classement final et, plus particulièrement, le système de vote et la participation d’Israël à l’Eurovision.
La RTVE fut ainsi la première à solliciter un passage en revue du système de vote, en questionnant son actualité au regard du contexte géopolitique et, plus particulièrement, de la guerre à Gaza. Le télédiffuseur public espagnol s’interroge sur l’influence directe des conflits sur le classement final de l’Eurovision, après la deuxième place obtenue par Israël lors de l’édition 2025. Médaille d’argent que le pays a décroché en ayant remporté le télévote et en y ayant réalisé un nombre de points particulièrement élevé pour la deuxième année consécutive. Plusieurs télédiffuseurs ont emboîté le pas de l’Espagne et demandé à leur tour de faire la lumière sur les résultats du télévote de l’Eurovision 2025.
Des clarifications demandées sur le système de vote
Dans une intervention de sa porte-parole Yasmine van der Borght, le télédiffuseur belge néerlandophone VRT réclame une pleine transparence sur le télévote même si, à ce stade, aucun élément ne semble indiquer un mauvais comptage des votes du public. Cependant, il s’interroge sur le fait que le système de vote actuel puisse garantir un reflet juste des opinions de ses téléspectateurs et de ses auditeurs, trouvant étrange les 12 points octroyés à Israël par le télévote belge. La VRT appelle ainsi à un débat ouvert à l’ensemble des télédiffuseurs afin d’assurer la pérennité de la compétition, dans un contexte où elle juge que le concours est un événement de moins en moins unifié et apolitique, et qu’il entre de plus en plus en dissonance avec ses normes et ses valeurs initiales et celles des télédiffuseurs participants. Elle conclut par une remise en question de la future participation du pays, rejointe en cela par la RTBF, télédiffuseur francophone, chargé de l’Eurovision en années paires.
L’Islande, la Finlande, l’Irlande et la Norvège ont aussi appelé à un éclairage sur le télévote de l’Eurovision 2025. Par la voix de Juha Lahti (producteur exécutif de YLE Entertainement), le télédiffuseur finlandais YLE s’interroge sur la pertinence d’autoriser une même personne à voter 20 fois et sur la possibilité d’abus. Il demande à l’UER de réfléchir à une mise à jour de ces règles ou, a minima, de procéder à des vérifications. Il demande également une reconsidération de la répartition des votes entre les jurys nationaux (49,4%) et le télévote (50,6%), YLE poussant pour une réforme favorable au public (rejoignant le télédiffuseur norvégien sur ce point). Le directeur des divertissements de la NRK, Charlo Halvorsen, appelle aussi à une révision du système de vote – sans apporter plus de précisions – afin d’assurer le maintien de la confiance dans la compétition et que cette dernière soit aussi équitable que possible, dans la lignée des objectifs de l’Eurovision.
Le caractère apolitique du concours et la participation d’Israël en question
Dans un contexte où la participation d’Israël suscite la polémique depuis deux ans, certains télédiffuseurs semblent s’interroger au-delà de la question du système de vote. C’est le cas d’AVROTROS et de NPO (télédiffuseurs néerlandais), dans un communiqué de presse conjoint : “AVROTROS et NPO attachent une grande importance aux valeurs apolitiques et de liaison du concours Eurovision de la chanson. Cependant, nous constatons que cet événement est de plus en plus influencé par des pressions sociales et géopolitiques. La participation d’Israël nous confronte à la question de savoir dans quelle mesure le Concours Eurovision de la chanson fonctionne encore comme un événement apolitique, de liaison et culturel. Nous voulons que cette question, avec d’autres pays, soit débattue au sein de l’UER. » Le télédiffuseur slovène, RTV SLO, appelle quant à lui à reconsidérer la participation de « certains pays » à l’Eurovision, dans la lignée du débat déjà posé en 2024 et compte, lui aussi, livrer ses interrogations à l’UER sur l’organisation du concours 2025.
Au-delà des télédiffuseurs, le débat prend également place chez les artistes. Quelques jours avant la finale de l’Eurovision 2025, lae vainqueur·e de la précédente édition, Nemo, a réitéré son soutien à l’appel à l’exclusion d’Israël de la compétition (signé par plus de 70 anciens participants avant la tenue du concours), estimant illogique la participation actuelle et future du pays au concours : « Les actions d’Israël sont fondamentalement en contradiction avec les valeurs que l’Eurovision prétend défendre – la paix, l’unité et le respect des droits de l’homme. » Des propos qui ont fait réagir la SSR SRG (télédiffuseur suisse hôte) et l’organisation, rappelant que le respect nécessaire du Code de conduite du concours, qui proscrit toute expression politique des artistes lors des événements officiels.
Alors qu’il vient tout juste d’offrir à l’Autriche le troisième Micro de Cristal de son histoire, JJ a lui aussi réagi quant à la participation du pays au concours, déclarant dans une interview au quotidien espagnol El Pais : « Il est très décevant de voir qu’Israël participe encore au concours. J’aimerais voir l’Eurovision l’année prochaine à Vienne et sans Israël. Mais la balle est dans le camp de l’UER. Nous, les artistes, ne pouvons qu’élever la voix sur ce sujet. » Il rejoint le Premier Ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui a, lui aussi, appelé à l’exclusion d’Israël de l’Eurovision, à l’instar de la Russie, estimant impossible de conserver un deux poids deux mesures instauré selon lui pour les deux pays.
L’UER répond aux télédiffuseurs
Le directeur du concours, Martin Green, a tout d’abord réagi dans un court communiqué dans lequel il souligne que le système de télévote actuellement utilisé à l’Eurovision est considéré comme le plus avancé dans le monde, avec ses processus de vérification, de sécurité et d’analyse particulièrement poussés. Selon lui, aucune suspicion de biais ou d’irrégularité n’est ainsi possible dans l’attribution des points, encore moins en relation avec le score obtenu par Israël au télévote. Le nouvel homme fort du concours a cependant publié une lettre ouverte à l’ensemble de la communauté de l’Eurovision (diffusée sur eurovision.tv, où vous pouvez la lire en intégralité en anglais), dans laquelle il s’exprime quant aux interrogations formulées par les télédiffuseurs et par les fans.
Après avoir renouvelé ses félicitations à JJ, vainqueur de l’édition 2025, il y détaille le processus réglementé et sécurisé de comptabilisation des votes, en partenariat avec la société Once Germany GmbH. Les votes du public sont ainsi acheminés vers un système central via des « systèmes redondants » et des « plate-formes multiples », pendant qu’une soixantaine de personnes réunies à Cologne et d’autres basées à Vienne et à Amsterdam vérifient la régularité du télévote dans chaque pays participant et dans le reste du monde, en lien avec les opérateurs de télécommunication locaux. Les résultats sont ensuite vérifiés par le PDG et les cadres supérieurs de la société expérimentée, avant que le contrôleur de confirmité indépendant EY ne supervise et n’authentifie les résultats, de manière documentée et évaluée.
Surtout, Martin Green s’y exprime sur les doutes exprimés quant à l’impact du poids du vote de diasporas et de communautés sur le résultat final.
« Tous les votes du public, qu’il s’agisse de SMS, d’appels ou de votes en ligne, témoignent de la motivation des communautés ou des diasporas à l’égard de certains candidats. Les raisons peuvent être multiples : attributs personnels, histoire, appartenance géographique, actualité, etc. Historiquement, le CES a été aussi ouvert à ce genre de choses que d’autres concours de chant et de musique et que la télé-réalité.
Chaque année, le groupe de référence du concours, qui comprend des représentants de nos membres et agit en leur nom, étudie les données fournies par notre partenaire de vote Once afin de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour garantir que nos règles et nos systèmes restent à l’abri des défaillances et tiennent compte des facteurs externes contemporains tels que les progrès technologiques et les influences extérieures. Ce processus se déroulera comme à l’accoutumée en juin de cette année.
Parallèlement aux discussions du groupe de référence, l’UER se penchera sur la promotion de nos actes par les délégations et les parties associées. Cette promotion est autorisée par nos règles et nos actes pour célébrer les artistes, accroître leur notoriété et lancer de futures carrières – cela fait partie intégrante de l’industrie musicale – mais nous voulons nous assurer que cette promotion n’affecte pas de manière disproportionnée la mobilisation naturelle des communautés et des diasporas que nous observons dans tous les votes des spectateurs de spectacles. »
Il évoque également la limite du nombre de votes à 20 par personne, mise en place pour garantir à chacun de pouvoir se mobiliser pour ses favoris quelque soit son âge. Si, selon ses propos, cette règle ne semble pas affecter les résultats de manière disproportionnée, il acte qu’elle est aujourd’hui interrogée et que l’UER devra regarder cela. Il conclut en rappelant que l’UER et lui-même allaient considérer l’avis des télédiffuseurs membres sur ce sujet et sur d’autres.
Dans la foulée, le directeur des médias de l’EUR, Jean Philip de Tender, s’est exprimé sur les ondes de VRT radio. Selon lui, l’UER envisagerait de reconsidérer le nombre de votes maximal autorisé par numéro de téléphone (établi à 20 en raison de l’audience familiale du programme, afin que chacun puisse s’exprimer dans une même famille avec une même carte bancaire), mais aussi de redonner un rôle aux jurys en demi-finales. Il a ajouté qu’en cas de victoire d’Israël, il aurait été impossible d’organiser le concours sur place en raison des mesures de restrictions à l’égard des voyageurs, mises en place par la moitié des pays participants, et que le sponsoring avec l’entreprise isréalienne Moroccanoil, principal partenaire économique du concours, n’avait aucun impact sur son déroulement.
Mise à jour du 27/05/2025 : la Slovénie prête à remettre en cause sa participation à l’Eurovision
Dans une lettre au comité exécutif de l’UER dévoilée hier, la directrice générale de RTV SLO (télédiffuseur slovène), Kseniya Horbat, intime l’organisation d’ouvrir le débat et d’agir. Elle évoque l’absence de réponses convaincantes et d’explications concrètes quant à une situation qu’elle qualifie d’urgente, citant l’empirement de la situation à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que le souci croissant des slovènes et des européens quant à cette dernière. Selon elle, de nombreux téléspectateurs ont exprimé des doutes quant à la crédibilité et à la transparence du vote de l’Eurovision 2025 dans le contexte géopolitique actuel. « Le sentiment que des intérêts politiques pouvaient influencer les décisions de participation ou les résultats finaux du vote a ébranlé la confiance du public dans l’impartialité de l’UER. (…) Nous sommes particulièrement intéressés par la comparaison entre les votes par téléphone et les votes en ligne, car nous pensons que c’est essentiel pour restaurer la confiance dans l’intégrité du processus de vote. En tant que médias publics, nous avons le devoir de fournir à notre public des informations exactes et vérifiables. »
Par la voix de sa directrice générale, le télédiffuseur slovène demande un « débat ouvert, inclusif et urgent parmi les membres [de l’UER] – incluant les artistes et les représentants de la société civile – sur la transparence du vote, les politiques d’engagement et de veiller à ce que les valeurs de l’UER soient mises en oeuvre de manière cohérente et crédible. » Dans le cas contraire, et faute de réponses ou de mesures adéquates dans l’intérêt du public et dans une vision étihique, la Slovénie reconsidèra sa participation à l’Eurovision.
C’est aujourd’hui un vaste chantier qui se dessine pour l’autorité régulatrice du concours et pour les télédiffuseurs, traversés par de nombreuses interrogations et par un malaise de plus en plus palbable.
Je viens de lire ceci dans les médias : « D’après le média turc Cumhuriyet, l’Allemagne aurait brandi la menace d’un retrait si Israël venait à être exclue de l’Eurovision, en raison de la guerre en cours à Gaza. »
On n’attend de voir si c’est du solide. Sinon, on continuera de chanter les « paroles » de Dalida.
Apparemment l’Allemagne aurait déjà fait pression fin 2024 pour l’édition 2025 selon les dires des journalistes.
Je pense que la France fait partie aussi des pays qui ne souhaitent pas l’exclusion. Espérons que d’ici à mai 2026 la situation à Gaza se sera améliorée et soit plus apaisée.
Dans le Big5 il n’y a que l’Espagne qui souhaite l’exclusion du pays.
Pour l’apaisement hum je suis assez pessimiste … À moins que d’ici là Netanyahu et sa clique soit viré. Il s’accroche depuis 2019 car il ne peut être jugé tant qu’il est en exercice (corruption sur les élections etc etc). Et c’est pour ça qu’il est en train de réformer la justice bien sur.
Faut garder espoir on sait que bcp d’israéliens sont opposés à tout ce qui se passe actuellement et que s’il devait y avoir des élections Netanyahu et sa clique les perdraient. Ça finira pas arriver.
Je l’espère… En tout cas, en attendant il fait sombrer le pays en dictature en muselant tout ce qu’il peut. Le problème c’est qu’il sait qu’il a le soutien de beaucoup de binationaux ne vivant pas en Israël, le soutien de l’extrême droite internationale etc. Sans oublier ses soutiens dans les pays arabes et musulmans qui se moquent bien de la situation des palestiniens (pour eux ce sont juste des exilés apatrides).
Tu devrais lire « reconnaître le fascisme » d’Umberto Eco.
Oui je l’ai déjà lu 😉 … merci !
Les gens ont oublié toutes les manifestations contre le premier ministre avant les attentats du 7.
Les gouvernements qui ne tenaient pas faute d’alliances solides et les aller-retour de l’oncle Ben.
Les affaires juridiques qui attendaient et attendent oncle Ben.
La fermeture de la chaine publique qui diffusait l’Eurovision avant 2018, ce qui menace la KAN encore aujourd’hui.
Et cetera, et cetera.
C’était déjà pas chouette avant, mais sans être au courant de tout, je partage le pessimisme de PDB.
Hélas.
En dehors du cercle Eurovision (UER, eurofans etc) ça parle aussi du concours de cette année : https://www.conspiracywatch.info/leurovision-2025-et-la-france-insoumise-un-moment-trumpiste.html
Je trouve l’ensemble de ta proposition particulièrement intéressante. Notamment pour les jurys. Pour ce qui n’est du vote du public cela aurait à mon sens davantage un impact économique. Pas certain que cela joue vraiment sur le résultat. En finale, j’ai toujours donné tous mes votes sur ma chanson préférée et je continuerai ainsi. Le pire que j’ai fait fut en 2006 en votant pour Lordi par SMS et par téléphone fixe à l’époque. Ces dernières années je le fais 20 fois par SMS uniquement pour mon favori.
2018. Israël
2019. Pays-Bas (pour moi le N* 1 absolu de tous les ESC)
2020. Si aviat eu lieu . Russie
2021. Pas voté…l’ESC de très faible niveau même la France m’ennuyait prodigieusement. Victoire italienne logique
2022. Pologne
2023. Finlande
2024. Croatie
2025. Israël ex-aequo avec la France pour laquelle je ne pouvais pas voter.
Pour raccourcir l’émission, je suis pour réduire l’entracte finale et la durée du televote (10 minutes comme avant). Mais pas spécialement pour enlever des chansons. Après j’avoue que les 4 heures de show ne me dérangent pas. Quant à exclure temporairement les pays qui ne peuvent pas organiser l’ESC l’année suivante ça me semble logique.
Ce n’est pas ma proposition mais un article de fast-checkers 😉 .
Personnellement, je me suis fait ces quelques réflexions sur ce que pourrait mettre en place l’UER pour les futures éditions :
– revoir le télévote en diminuant le nombre de votes possibles (10 par exemple) ou en limitant le nombre de fois que l’on peut voter pour un pays (imaginons 5 fois).
– remettre en place les jurys lors des demi-finales pour contenir les votes des diasporas et/ou les votes de soutiens (suffit de voir les vainqueurs des demi-finales cette année).
– rendre moins opaque et surtout plus représentatif le vote des jurys en augmentant le nombre de personnes (pourquoi pas 10) en imposant une ou deux personnes de chaque profils (chanteurs, auteur-compositeurs, producteurs, chorégraphes, représentants de radio, de télévision, de maisons de disques, etc). Pourquoi pas mettre aussi en place une représentation par tranche d’âge (une personne entre 18 et 25 ans, entre 25 et 35 ans, ainsi de suite). Le fait qu’environ 185 jurés aient quasiment le même poids que des dizaines de milliers de votants me dérange un petit peu. Je pense que ça serait bien d’avoir un panel plus grand et représentatif de l’industrie musicale et des goûts des différentes générations.
– suspendre la participation des pays étant engagés dans des conflits armés (agresseurs ou agressés) au motif d’être dans l’incapacité de pouvoir accueillir le concours en cas de victoire, quitte à inviter le pays agressé à se produire en entracte ou du moins hors compétition.
– passer de 10 à 8 pays qualifiés par demi-finale pour écourter la durée de la finale.
Bien-sûr, ces réflexions n’engagent que moi et je me rends bien compte que c’est complexe, voire même impossible de modifier ou de mettre en place de telles mesures, d’autant plus qu’elles doivent convenir à toutes les parties, et qu’il y a aussi beaucoup d’autres enjeux qui rentrent en comptent, mais je pense en tout cas que nous sommes tous d’accord pour dire que le concours ne peut pas rester impassible et doit trouver des solutions pour avancer.
Écourter la finale avec ta proposition de 8 qualifiés par demi-finale est une excellente idée – le show est trop long et aujourd’hui faire plus court serait efficace (a titre d’exemple le tennis fait face à cette question car on s’aperçoit que la moyenne d’âge des gens qui suivent RG ou winbledon par exemple est aux alentours de 50 ans voire + et que la génération des 18/30 ans préfèrent les sports alternatifs type padel, pickeball) donc oui faut raccourcir et pour les jurys oui faut revoir le process de sélection de ces jurys qui votent pour certains n’importe comment avant de s’attaquer au televote (sauf si fraude avérée)
Réduire le nombre de qualifiés par demi-finale…ben tiens…sorry, mais c’est d’une violence pour ceux qui ne sont pas qualifiés d’office. C’est discriminant.
C’est si insupportable que ca une émission de 4h une fois par an ???
Personnellement c’est pas tant la durée de la finale qui me dérange (même si le climat politique autour du concours ces deux dernières années fait que je suis content quand le concours s’arrête). Ce qui me dérange, c’est de voir une finale à 26 pays alors qu’il n’y en a déjà que 37 qui participent. Si le nombre de participants se réduit encore, et ça risque d’arriver, il sera ridicule de faire une finale à 26.
Dans un monde idéal selon moi, on retire les qualifiés d’office, y compris le pays hôte, tout le monde passe par les demie finales et on a 10 qualifiés dans chaque demie finale. 20 pays finalistes ça me semble amplement assez. Il y aura plus « d’injustices » en demie finale mais c’est le jeu.
Aussi, je pense qu’il faut vraiment trouvé un moyen de réduire le budget nécessaire pour participer. Les pays balkans n’arrivent pas à suivre et ça m’attriste. L’Eurovision est supposé être un concours célébrant la musique et la diversité à travers l’Europe… La non qualification de tous les pays d’ex-Yougoslavie cette année ne va certainement pas arranger les choses.
« Aussi, je pense qu’il faut vraiment trouvé un moyen de réduire le budget nécessaire pour participer. » = si vous voulez supprimer le big5 c’est exactement l’inverse qui se passera.
Ha mais j’en suis pleinement conscient. Mon commentaire visait un monde utopique. Il est évident que si on ne permet plus au big 5 d’aller directement en finale, ils ne voudront plus financer le concours comme ils le font jusqu’à présent.
Il existe une solution pour diminuer le prix du concours mais elle ne plaira à personne: réduire l’envergure et la qualité du show… Je n’aime pas cette idée mais j’ai toujours du mal à savoir ce qui est le mieux. Avoir plus de pays participants à un show moins bien produits et moins à la pointe de la technologie, ou bien continuer à perdre des pays en chemin au profit d’un spectacle toujours plus impressionnant.
Je ne connais pas le budget de l’édition 2018 par exemple mais il n’y avait pas tout un tas d’écran LED qui représente un certain coup j’imagine et les scénographies des prestations étaient tout de même de qualités. Je pense donc qu’il doit y avoir des moyens pour diminuer les coups sans pour autant impacter grandement la qualité du show.
Le budget de l’édition 2018 a été un peu moins élevé que les années passées mais les frais de participation des autres pays ont été quasi-identiques aux autres années. C’était le souhait de base du Portugal de faire un concours moins chère que les années précédentes, mais malgré l’absence d’écran LED ils avaient dépensé ailleurs car ils avaient souhaité se démarquer des éditions précédentes (beaucoup de logos et de sous logos, une scène ambitieuse etc). Par contre, ça leur avait permis de vendre les billets moins chères pour le public.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Concours_Eurovision_de_la_chanson_2018
J’entends beaucoup de personnes qui disent que l’émission est trop longue (eurofans ou non) et perso, cette année, j’ai trouvé effectivement ça assez long. Commencer l’annonce des votes après minuit, je trouve ça un peu tard. J’aurais bien dit de réduire la durée des entractes et faire moins de récap de prestations mais j’imagine qu’il faut un certain temps pour comptabiliser les votes.
Puis comme le dit Antoine97, il y a moins de pays participants (malheureusement) du coup qualifier 10 pays et en éliminer seulement 5 ou 6 par demi, c’est pas énorme. Avec 8 pays qualifiés, ça serait plus du moitié-moitié.
Pour ce qui est de la suppression du Big5, j’y pensais aussi mais l’UER a besoin d’une certaine manne financière et s’il arrive qu’un de ces pays ne se qualifie pas en finale, ça risque de porter un sacré coup notamment au niveau des audiences. Il pourrait tout de même avoir un effet positif pour pousser ces pays à s’investir davantage dans la qualité de leurs propositions mais ça reste une solution très risquée.
Je suis d’accord aussi sur le fait que l’UER doit trouver des solutions pour faire revenir des pays comme la Moldavie, la Roumanie, la Macédoine du Nord ou la Bosnie-Herzégovine (pour ne citer qu’eux) qui manquent vraiment à la diversité du concours.
Si pour nous les votes commencent à minuit, ils commencent à 01h00 du matin en Finlande, dans les 3 pays baltes, en Ukraine, en Grèce, à Chypre et à 03h00 du matin en Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan.
Rien ne changera quand à la durée du show, l’UER a d’autres priorités que celle-là 🙂
Je trouve ça long et attendre minuit passé pour avoir les votes oui je pense que bcp de gens décrochent c’est la première fois que je n’ai pas regardé les demi-finales et j’ai failli couper samedi avant l’attribution des points car je m’ennuyais – je ne vois ce qu’il y a de si violent à réduire à 20/21 pays – après l’éternel débat des qualifiés d’office (car ils ont les sous permettant de financer ce concours) perso j’ai tjs dit qu’ils devraient eux aussi passer par les qualifications – l’idée d’Antoine de n’en retenir que 20 en finale me plaît
Je fais partie des gens qui trouvent les finales trop longue et cette année, les demies aussi.
Ce n’est pas juste une question que ça arrive une fois par an et que les lundi matins deviennent difficiles quand on traine le mardi, jeudi et samedi soir d’une même semaine (j’ai un métier où je ne peux pas poser de jours de congés^^), mais c’est la question d’une émission rallongée pour quoi ?
On a maintenant, en demies, des entractes entre les chansons, ce qui – pour moi – casse la fluidité de l’émission. Un peut comme des pubs en plein milieux des vidéos Youtube (genre un karaoké eurovision alors que tout le monde n’est pas encore passé).
On a aussi des « bonus cartes postales » , ou ce que j’appelle avec quelqu’un les moments « oh-quelqu’un-a-besoin-de-temps-pour-sa-mise-en-scène ». Normalement, le défi, c’est que la mise en scène soit impactante, d’accord, mais montable et démontable le temps des cartes postales. Sinon on a une inégalité de fait, entre les délégations qui ont les moyens de faire les choses en grand et bénéficient d’une mise en avant car diffusé à l’écart de la chanson précédente, et les délégations qui n’ont pas le budget et fait au mieux avec les moyens du bord. Si il y a une limitation de 3 minutes sur les chansons, c’est bien pour que l’émission ne dure pas trop longtemps. Si on a fait sauter la présentation des 1,2,3,4,5,6,7,8,10 points, c’est pour gagner du temps. Pourquoi compenser avec du divertissement du vide ? L’édition 2016 était assez bien rythmée et la durée est inférieure à 4 heures.
Et comme d’autres, passer minuit pour avoir les premiers résultats, ça tire dans les pattes. Ça donne l’impression de poireauter pour poireauter, mais pas que ça correspondent à un laps de temps nécessaire de vérifications et comptage des résultats.
Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’il faudrait plus d’équité et par conséquent que le temps par pays de mettre en place leur scénographie soit globalement identique pour éviter des « trous » à boucher avec des intermèdes pas top et ça raccourcirait le show. D’ailleurs cette Anne j’ai trouvé aberrant que la mise en place de la Suède a nécessité un temps certain puis tout de suite après la France pareil en se coltinant en plus un moment de karaoke dans le stade avec une chanson d’ABBA très dispensable selon moi
On peut supprimer les prestations du big 5 en demi-finale…on gagnerait déjà un quart d’heure.
On parle de la finale 😀
@Will : Ghost Hildly parlait aussi de la longueur des demis.
Oui mais le sujet de fond est la durée interminable de la finale qui devrait être raccourcie avec les pistes évoquées plus haut (20 chansons max) peu d’entractes mais impact ants comme la venue de lady gaga par exemple etc.
Ce n’est pas ma proposition mais un article de fast-checkers 😉 .
Erreur de réponse ! sorry.
Les diasporas ont toujours été la et le seront toujours.
Il faudrait un système comme à l’eurovision junior. 3 pays par vote… (sans son pays)
Le sujet est complexe et par conséquent les réponses de l’UER ne seront pas faciles à trouver et ne contenteront pas tout le monde. Je trouve que c’est très dans l’air du temps de contester tout ce qui « institutionnel » et donc taper sur l’UER me semble facile et pas super productif.
1) il faut évacuer toute idée de fraude au niveau televote ce que l’UER a commencé à faire mais les « complotistes » feront encore du bruit en disant qu’il reste des soupçons …
2) quoiqu’on en dise quand la RTVE émet des doutes sur le televote de son public, elle fait un acte politique (notez qu’elle est soutenue par son premier ministre qui est un des leader en Europe à reconnaître un état palestinien)
3) avant de critiquer le televote, se pencher sur le vote des jurys qui ne sont pas du tous très pro (je ne connais pas la procédure de recrutement d’un jury pro mais il y a des choses à faire de ce côté pour garantir un résultat le plus objectif possible surtout s’ils doivent faire leur retour en demi-finale)
4) s’il n’y a pas eu fraude au televote, alors admettre la deuxième place d’israël qui avait objectivement une belle chanson (certes un peu datée) et très bien interprétée ou sinon faut la retirer du concours
5) je note que l’on s’insurge bcp sur les deux derniers televote en faveur d’israël mais en 2022 l’Ukraine a gagné aussi grâce à un televote massif et au détriment de deux excellentes (et meilleures selon moi) chansons (surtout le merveilleux Sam Ryder pour le UK et Chanel pour l’Espagne)
6) je milite pour une publication du nb de votants par pays pour mieux apprécier le poids du televote vs jury – depuis plusieurs années j’aimerais connaître le nb de votants par pays car je pense qu’il y a de grandes disparités et cela permettrait de mieux comprendre les résultats finaux
7) peut-être opportun d’arrêter le sponsoring avec la société israélienne cela permettrait à l’UER d’affirmer une position indépendante (même si apparemment ce sponsor n’influe en rien sur les votes)
Le contrat du sponsor israélien fini cette année.
Après il faut que l’UER trouve un sponsor à la hauteur de ses attentes en terme de financement. Je ne sais pas si ils ont déjà des offres ou pas.
*finit
Question simple, réponse complexe mais nécessaire : c’est quoi « la politique » et « l’apolitisme » selon l’UER ?
Le problème, qui reste le même problème depuis des années, peut-être même depuis la création du concours, et que l’UER ne donne aucune définition claire et nette. Et je suis sûre que si on demandait sur EAQ au lectorat, comme au rectorat (dans le sens « rédacteurs »), il y aurait autant de définitions que de personnes. Et ce flou-là, en le laissant prospérer, on crée des impasses, des malentendus, des quiproquos, et à terme des tensions inutiles.
Brandir le drapeau du Groenland est-ce un geste politique ou culturel ?
Chanter dans sa langue nationale est-ce un partage culturel ou un conservatisme politique ?
Chanter une chanson sur un génocide, est-ce un partage historique ou une rappel politique ?
Chanter sur l’union des pays européens, est-ce un geste de paix culturel ou une revendication politique ?
Empêcher les chaines de télé du Royaume-Uni de participer indépendamment au junior car l’Angleterre entre en compétition, est-ce un vœux économique ou une politique de domination ?
Chanter sur son identité de genre, est-ce une ouverture personnelle ou une mise en lumière politique ?
Parler de sexe à l’eurovision, est-ce une liberté d’expression ou une provocation à un conservatisme politique ?
Décider d’avoir un spectacle familiale de 4h calé sur les horaires de l’Europe de l’Ouest, est-ce un encrage au divertissement occidental ou une praticité mathématique d’audience ?
Garder le français comme langue officielle du concours alors qu’il est utilisé uniquement pour les appels aux votes, est-ce une sauvegarde des origines ou une caresse politique de ne pas fâcher ceux qui paient ?
Garder un logo unique, un slogan unique, en anglais, au lieu de laisser le choix aux pays hôte, est-ce un forçage politique ou la création d’un évènement culturel commun à toutes et tous ?
Laisser sur le carreau des participants ou des raisons économiques, est-ce une justice économique ou un non-choix politique ?
Laisser un pays en chaos politique, avec des manifestations régulières de la population, ou l’absence d’une assemblée parlementaire stable, participer à l’eurovision, est-ce une preuve d’ouverture apolitique ou l’achat d’une paix socio-culturelle politique ?
Laisser des jurés de professionnels voter sans critère à l’instar des disciplines sportives artistiques, est-ce une liberté des goûts et des couleurs illusoires pour certains, ou une flemme d’y réfléchir avec des conséquences médiatiques auprès des divers pays qui laisserait leurs politiques s’exprimer sur la question ?
Permettre à des figures politiques de faire des appels aux votes d’une chanson, est-ce un une preuve de l’importance culturelle du concours, ou une preuve de l’importance politique du concours ?
Et des questions comme ça, il y en a plein.
Et des réponses en étudiant l’histoire du concours et de l’UER, il y en a plein aussi. Parfois des réponses contradictoires en moins de 5-10 ans de concours. Parfois des réponses contradictoires au sein d’une seule édition (le triptyque Australie-Malte-Finlande cette année par exemple).
Ce que je trouve fou, c’est qu’il n’y a rien de tangible, d’écrit, de consultable, qui puisse répondre à ces questions sans ressembler à une bataille de clochers.
Bon, on poste des pavés et on laisse pleins d’erreurs, c’est bien pour la compréhension globale, n’est-ce pas ?
Outre les fautes d’accord et d’orthographe :
1)Décider d’avoir un spectacle familiale de 4h calé sur les horaires de l’Europe de l’Ouest, est-ce un encrage [politique] au divertissement occidental ou une praticité mathématique d’audience ?
2)Garder le français comme langue officielle du concours alors qu’il est utilisé uniquement pour les appels aux votes, est-ce une sauvegarde des origines ou une caresse politique [pour] ne pas fâcher ceux qui paient ?
3)Laisser sur le carreau des participants [à un concours de chansons pour] des raisons économiques, est-ce une justice économique ou un non-choix politique ?
4)Laisser des jurés de professionnels voter sans critère à [l’inverse] des disciplines sportives artistiques, est-ce une liberté des goûts et des couleurs illusoires pour certains, ou une flemme d’y réfléchir avec des conséquences médiatiques auprès des divers pays qui laisserait leurs politiques s’exprimer sur la question ?
Ton premier commentaire était compréhensible 😉 .
Demander au public de ne pas voter de façon politique, ou du moins trouver une solution pour que ça n’arrive plus, pendant que certains diffuseurs, certains jurys et certains artistes font dans la politique sans filtre (je lève les yeux au ciel).
Je suis scandalisé devant le déferlement d’un certain nombre de télédiffuseurs, et d’un certain nombre d’artistes contre la présence Israël à l’Eurovision. La présence de l’Azerbaïdjan ( conflit Haut-Karabakh avec l’Arménie) n’a jamais soulevé d’indignation. La victoire Ukrainienne insensée en 2022 avec un vote du public historique de soutien (pour lequel la chanson n’y était pour rien) du fait de la diaspora ukrainienne répartie, contre son gré faut-il le rappeler, dans toute l’Europe n’avait pas non plus soulevé les foules indignées pas plus non plus sur le fait que le pays n’aurait pas la possibilité d’organiser l’ESC l’année suivante.
Je suis d’autant plus scandalisé que les votes hyper geopolitisés des jurys ne souffrent d’aucune contestation alors que ce sont eux qui ont décidé des deux derniers vainqueurs pour contrecarrer une victoire potentielle israélienne et qui par ce biais ont volé la victoire à la Croatie en 2024 en surnotant le Suisse (j’avoue que je n’ai toujours pas digéré la victoire du suisse face à mes chouchous Babylasagna). Les jurys, soit disant professionnels, ont cette année encore étaient hallucinants (Estonie, Royaume Uni, Allemagne et Lettonie et le saccage en règle de la Suède et Israël et dans une moindre mesure de la France). Tous les ans leur vote pose question. Pour le public, hormis en 2022 où c’était flagrant, c’est rarement lui qui a été le faiseur de roi/reine! Finlande, Croatie et Israël peuvent en témoigner ces trois dernières années !
Le débat devrait à mon sens concerner le vote des jurys, vraiment geopolitisé, contrairement à celui du public. Se baser sur 4 personnes choisies par le télédiffiseur, pour faire office de jury professionnel, est déjà une absurdité qu’il faudrait modifier.
A mes yeux la seule raison valable qui pourrait tenir la route serait le fait que si un pays n’est pas en mesure d’organiser le concours chez lui l’année suivante alors il ne peut pas y participer. Ce qui exclurait d’office l’Australie (à mon grand regret) et les pays dans cette incapacité temporaire. La cabale abjecte que subit Israël, depuis sa deuxième place, est une honte pour les pays et les artistes qui la fomentent.
Pour finir, si le suisse et l’autrichien, deux derniers vainqueurs, étaient si choqués par la participation d’Israël pourquoi n’ont ils pas boycotté ? Quant aux télédiffuseurs mécontents ayez le courage de vous retirer du concours si la présence d’un pays vous gêne !
Encore félicitations à notre magnifique Louane qui nous a fièrement et superbement représenté mais aussi à France Télévisions et Alexandra pour ce changement de paradigme sur l’Eurovision qui fait un bien fou.
totalement d’accord avec cette analyse..
d’autant que l’artiste et la chanson israéliennes étaient particulièrement agréables
dans un océan de médiocrité, de bêtises et de vulgarité…
ceci n’est que mon avis, mais que je partage entièrement, en faisant abstraction
de toute position géopolitique
Toute cette argumentation pour nier le point central qui fait débat: la campagne à grande échelle menée non pas par la télé israelienne mais directement par le gouvernement, implorant les gens de voter pour eux. Une campagne visant 35 pays et visant précisément un public pro-israelien qui se fiche du concours mais qui du coup ont voté. Tout ça là, même si ça ne va pas à l’encontre des règles du concours, c’est un jeu très sale qui modifie la nature du télévote et ne représente absolument pas le public européen. Aucun autre pays ne mène ce genre de campagne.
Dire qu’Israel ne pose pas problème dans le concours, c’est vraiment faire l’autruche en mettant sa tête dans le sable. Pour ce qui est de l’Ukraine, les gens se sont insurgé en 2022 mais ça a fait nettement moins de bruit parce que ça partait vraiment de l’intention de l’Europe de soutenir le pays (n’essayez même pas de dire que c’est pareil ici avec Israël, ce n’est pas du tout le cas). Maintenant, si vous faites bien attention aux demandes des fans en 2025, vous noterez que beaucoup demande l’exclusion de l’Ukraine au même titre qu’Israel.
Le jury ne pose absolument pas problème selon moi. Tant que des pays en guerre participeront et amèneront la politique au concours, les jurys n’auront d’autre choix que de faire de la politique dans les votes pour contrecarrer le vote encore plus politique du public. Arrêtez d’essayer de retourner le problème.
Selon moi, si l’UER tient à garder l’Ukraine et Israël dans le concours, il faut changer le système de vote en autorisant les gens à voter 20x mais seulement 3 ou 5x max pour un même pays. Comme ça ça donne la chance au reste du public de lutter contre les fanatiques qui balancent tous leurs votes pour un seul pays.
Je trouve que c’est les jurys qui sont en grande fautes et politiser les votes. Heureusement le public peut s’exprimer.
Et sa les fait chier.
Israël ça fait deux fois que les jurys la note très mal, et pourtant de bonnes chansons.
Personne n’en parle mais sur les réseaux ont voit pleins d’artistes du monde entier chanter, jouer, interpreter la chanson D’ISRAËL .
pas les autres chansons.
Ça veut bien dire qu’elle à énormément plus.
C’est tout.
Par contre Nemo qui se permet de dire qu’il n’accepte pas la présence D’ISRAËL, et JJ aussi est minable.
Pauvre nemo c’était lamentable sa prestation c’est triste.
Tout d’abord, mettant toute discussion de coté, je suis un des premiers à saluer les performances israéliennes de 2024 et 2025 qui étaient respectivement dans mon top 10 et top 5. Ce que je dis, c’est que tant qu’aucune mesure ne sera prise pour lutter contre ces larges campagnes de pub et ces votes disproportionnés dénaturant l’authenticité du résultat final, alors je continuerai à remercier les jurys de contrebalancer… Ils ne devraient pas avoir à le faire mais voilà. La mollesse de l’UER et le manque de réaction amène à ce genre de scénario. Ils sont 100% responsables, vraiment!
Pour ce qui est des artistes qui jouent la chanson d’Israël, ne le prenez pas mal mais l’écrasante majorité des vidéos que j’ai vues provenaient d’artistes américains, énorme soutien politique d’Israël. Franchement ça me rappelle cette personne sur Wiwibloggs qui utilisait un argument d’autorité il y a quelques jours en partageant le lien d’une vidéo où un producteur de musique célèbre soutenait Israël et disait que la victoire au public était largement méritée et que les votes reçus n’étaient pas suspects. Bah tu m’étonnes qu’il dise ça. Le gars en question c’est Scott Braun (le producteur qui a lancé Justin Bieber), issu d’une famille juive originaire d’Israël et ayant fui l’Europe, et marié à une juive. Evidemment, je n’ai rien contre lui. Son opinion est valide et lui appartient. C’est juste que utiliser la vidéo de ce gars pour dire aux gens qu’Israël était bien la meilleure, bah ça ne vaut rien. Et des exemples pareils, il y en a par dizaines.
Si vous voulez utiliser un vrai argument solide pour appuyer la popularité d’une chanson, vous devez vous tourner vers les streams et charts européens. Les chansons qui font un bon score à l’Eurovision sont d’office bien classées sur les plateformes de streaming (Spotify en gros). Et que remarque-t-on? New Day Will Rise n’est même pas dans le top 10 des chansons de l’eurovision 2025 les plus streamées sur la semaine qui vient de passer… Idem pour Hurricane l’an passé. Désolé mais c’est franchement pas cohérent. Loreen, Käärijä, Nemo, Baby Lasagna ont tous cartonnés (pour ne citer que les meilleurs). Si ça ce n’est pas une preuve que les gens qui ont voté en masse pour Israël n’en ont en fait rien à faire de la chanson, je sais pas ce que c’est.
Pour la dernière remarque sur Nemo, no comment. Je suis d’accord que ce n’est normalement pas à eux de prendre ce genre de position politique mais si ça peut alarmer l’UER sur le fait de prendre des décisions, allons-y.
Je tiens à dire que mon commentaire ne vise pas à discriminer la communauté qui soutient Israël. Vous avez le droit de les soutenir (et aussi le droit de dire que Yuval et Eden sont d’excellentes chanteuses parce que c’est totalement vrai). Personnellement, je me soucie juste du bon fonctionnement du concours. Et là, ça ne marche pas.
Eurovision a été crée pour reserrer des liens entre pays européens du coup faisons l euro avec seulement des pays européens et invitons chaque année un pays d un autre continent une fois le Japon , le Sénégal le Brésil Israël ect dehors l Australie et Israël et je n ai rien contre ces 2 pays , parce qu avec toutes ces histoires le concours va un jour déraper
Ce n’est pas tout à fait cela, il me semble. L’UER est avant tout un réseau de médias de service public qui partageaient des objectifs, en tant que service public : « Informer, éduquer, divertir ». Avec la généralisation des médias privés, les deux premiers objectifs (informer et éduquer) ont été complètement mis de côté au profit du troisième, mais dans une logique exclusive de profit comme l’avouait Patrick Le Lay, PDG de TF1 en 2004 « notre métier, c’est du vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola » (et je ne parle même pas des dérives propagandistes de droite extrême qu’à initié l’empire médiatique de Murdock, inspirant Bolloré et d’autres).
La question qui doit se poser alors, c’est quelles sont les missions de service public qu’entend incarner l’UER, y compris au travers une émission comme l’Eurovision ? Personnellement, ce qui me gène le plus dans l’évolution de l’Eurovision, surtout depuis l’instauration du vote du public, c’est que l’émission est un peu devenue une machine à uniformiser les goûts musicaux. La préoccupation des délégations nationales n’est plus de valoriser la créativité en matière musicale et de chanson qui existe dans leur pays, mais de produire la chanson la plus à même de plaire au plus grand nombre. Et celle qui a le plus de chance de plaire au plus grand monde, c’est celle qui ressemble le plus à ce qui est diffusé internationalement dans les radios, les télés, les musiques de pub, les ascenseurs et les supermarchés. Avec l’avènement de l’IA, il va être de plus en plus facile de produire la chanson la plus facilement écoutable, la plus familière aux oreilles des spectateurs. Est-ce que c’est cette évolution que l’Eurovision doit accompagner ? Est-ce que c’est ça une mission de service public en matière culturelle et de communication ?
Ghost Hildly évoqe la nécessité de critères rendus publics pour le vote des jurys. Je suis tout à fait d’accord avec lui ou elle. Et j’irais même jusqu’à dire que si on maintient le vote du public (qui rapporte de l’argent, semble-t-il), il faudrait aussi que le public vote selon des critères. Quelles est la prestation avec la voix la plus belle ? Quelle est la prestation avec la mélodie la plus séduisante ? Quelle est la prestation avec l’instrumentation la plus harmonieuse ou singulière ? Quelle est la prestation avec le texte le plus beau ou signifiant ? Quelle est la prestation la plus créative ou la plus innovante ? Quelle est la prestation avec la mise en scène la plus captivante ? Et bien sûr une note d’ensemble… C’est évidemment très compliqué à organiser pour le public, mais c’est aussi ça une mission de service public : Élever le niveau.
Pour les votes politiques (qui ne sont pas la même chose que les votes de diaspora ou de voisinage), la seule solution est l’exclusion. Ce n’est pas possible que tous les leaders européens condamnent la politique actuelle d’Israël (de Netanyahu en fait), comme celle de la Russie de Poutine ou de la Bielorussie de Loukachenko, et qu’Israël se produise à l’Eurovision comme si de rien n’était en mobilisant les voix de tous les militants d’extrême-droite (en plus de celles de ceux qui apprécient les chansons des artistes israéliens qui concourent et qui se retrouvent peut-être malgré eux associés à des militants d’extrême-droite). Et je suis aussi choqué de la participation de l’Azerbaïdjan vu la politique agressive à l’extérieur et très répressive à l’intérieur de son gouvernement.
Pour les votes de diaspora et de voisinage, c’est ancien et ça n’a jamais vraiment posé problème au point de fausser les résultats ; le public français tend à voter systématiquement beaucoup pour l’Arménie, le Portugal et Israël car beaucoup de spectateurs français veulent exprimer leur lien avec ces pays, mais c’est compensé par le vote du public suisse qui affiche toujours ses liens avec les pays de Balkans et particulièrement la Serbie ou le public britannique qui soutient systématiquement les pays baltes…
Pour le public qui voteraient avec des critères, certains proposent une tierce partie qui serait un vote « démographique », où à l’instar des jury, ce seraient un petit groupe représentatif de personnes du pays qui voteraient (le même soir que les jury par exemple). Car effectivement, avec un système de sms, c’est compliqué de demander aux téléspectateurs de voter sur critères. C’est beaucoup plus aisé et bien plus logique sur un collège de quelques personnes. Quand on voit que les « professionnels » ne sont que 4/5 personnes, avec parfois aucun artiste chanteur, auteur ou compositeur, on se demande quelle est la différence de légitimité avec, par exemple, un groupe de fans qui s’amusent à classer des chansons entre mars et mai^^
C’est une option, mais le vote par critère (pour les jurys) me semble le plus logique. Vous évoquiez le fait que c’est ce qu’il se passe pour les compétitions sportives à coloration « artistique » (patinage artistique, GRS…), mais on pourrait aussi évoquer ce qui se fait dans le cinéma (Oscars, Césars, festivals de Cannes, de Venise ou de Berlin…) ou même la variété (Grammy awards, victoires de la musique…). D’ailleurs, même pour l’eurovision, il y a des prix décernés sur des critères comme les prix Marcel Bezençon.
J’imagine que chaque jury (qui devrait être constitué de professionnels de la musique et du chant, pas de professionnels des médias) pourrait attribuer des points à un pays par critère, par exemple 3 points à tel pays pour la meilleure composition, 3 points à tel pays pour la meilleur instrumentation, et ainsi de suite pour la meilleure performance vocale, le meilleur texte, la meilleure scénographie… et les 12 points (qui font partie du « génome » de l’Eurovision) pour la meilleure prestation d’ensemble. Il pourrait y avoir aussi un jury « officiel » des associations d’Eurofans (type OGAE ou les gens de ce site) qui sont un peu les gardiens du temple de l’esprit eurovision en plus des jurys nationaux, et puis réduire le vote du public (télévote) aux seuls 12 points (puisque choisir, c’est renoncer).
Si le vote des jurys est plus transparent et plus compréhensible, je pense que le public pourrait accepter que son vote compte moins…
Selon moi, pour que le Concours soit vraiment apolitique, il faudrait suspendre temporairement l’autorisation des pays pour participer à l’eurovision si ces pays sont en conflit direct avec un autre état que ce dernier participe à l’Eurovision ou non. Si on suspend la Russie, alors on suspend l’Ukraine, pareil avec Israel: on voit que depuis le début du conflit russo-ukrainien, ou ce qui se passe au Moyen-Orient, Israel et l’Ukraine sont extrêmement avantagés au télévote: avec 1 victoire en 2022 pour l’un et une deuxième place cette année pour l’autre, avec des scores au publique affolant ces dernières années pour les deux, parfois qui ne reflète clairement pas le niveau de la chanson pour un concours et désavantage les autres pays participants.
Je serai là télévision belge, je me demanderai surtout comment un jury de professionnels a pû donner 10 points a l’Estonie et 1 point à l’Allemagne, les deux qui ont chanté le plus faux de la finale…
Me suis aussi fait la réflexion.
Que l’Estonie fasse top 10 aux jurys est assez incompréhensible.
Après l’édition 2024, on se demande quand même comment le groupe de référence n’a pas anticipé les dérives du televote.
Entièrement d’accord, et pourtant je suis belge…