L’UER a publié les derniers chiffres et faits sur l’Eurovision 2023, y compris les audiences des 3 émissions dont j’ai consacré un article que vous pouvez lire ici. Dans cet article, je vais vous parler des bénéfices du concours du côté des réseaux sociaux, des records et succès des chansons sur les sites et applications de streaming, de la couverture médiatique de l’événement et de plus de détails sur les votes en ligne.

Du côté des réseaux sociaux

Sur internet, les plateformes numériques du Concours Eurovision de la chanson ont enregistré un engagement record. Sur TikTok, pendant les deux semaines de la compétition, 105 millions de comptes ont interagi avec celui du concours. Au total, le compte officiel de l’Eurovision a enregistré 315 millions de vues sur les vidéos, en hausse de 40 % par rapport l’année dernière, plus 53 millions de vues supplémentaires de contenu dans les jours qui ont suivi la grande finale.

25 millions d’actions d’engagement ont eu lieu sur TikTok au cours des semaines du concours et le compte Eurovision a gagné 644.000 nouveaux abonnés. Les vidéos de la plateforme utilisant le hashtag #Eurovision2023 ont été visionnées 4,8 milliards de fois.

Le contenu de la chaîne YouTube officielle de l’Eurovision a été visionné par 45 millions de téléspectateurs·rices dans 232 pays et territoires pendant la semaine des émissions en direct, soit une augmentation de 2,7 millions par rapport à 2022. 63 % de ceux et celles qui regardent sur YouTube étaient âgés de 16 à 34 ans.

Sur Instagram, 32 millions de comptes ont été atteints sur Instagram, soit trois fois plus qu’en 2022. Les vidéos sur la plateforme ont été vues 181 millions de fois, tandis que le contenu de la page Facebook du Concours Eurovision de la chanson a été vu par 29 millions de personnes au cours des deux semaines de l’événement, soit 5 millions plus qu’en 2022.

Sur Twitter, 4 millions de tweets utilisant le mot « Eurovision » ont été envoyés sur Twitter entre la première demi-finale et la grande finale, et les tweets du compte officiel ont enregistré plus de 113 millions d’interactions entre le 30 avril et le 15 mai. Au total, les vidéos sur les réseaux sociaux citées ont été visionnées près de 540 millions de fois pendant les semaines du concours, soit près du double du nombre vu en 2022.

Records et succès musicaux sur les sites de streaming

Le Concours Eurovision de la chanson continue de produire des succès internationaux et de promouvoir la musique de tous les pays participants cette année. La playlist officielle de l’Eurovision 2023 sur Spotify était la playlist Spotify la plus diffusée dans le monde le dimanche 14 mai. Le même jour, le tableau mondial de la plateforme pour tous les streaming à travers le monde a également vu 5 titres de l’édition 2023 entrer dans le Top 200.

« Tattoo » a été streamé plus de 4,2 millions fois le lendemain de la grande finale, battant le total le plus élevé précédent pour le titre vainqueur de l’Eurovision 2021 « Zitti E Buoni » de Måneskin. Le nombre d’écoutes a aussi établi un autre record pour Loreen, première femme à remporter deux fois le concours de la chanson. Maintenant, elle a le plus grand nombre de streams jamais réalisé en une seule journée par une artiste féminine suédoise.

« Cha Cha Cha » de Käärijä a réalisé le plus grand nombre de flux Spotify quotidiens de tous les temps en Finlande, les auditeurs finlandais ont écouté plus de 469.000 fois la chanson, qui a fini deuxième du classement, le lendemain de la grande finale. Le titre finlandais a terminé la semaine avec 2,5 millions d’écoutes rien que sur Spotify Finlande, c’est le décompte hebdomadaire le plus élevé de flux jamais vu dans le pays natale de Käärijä.

Au niveau de la couverture médiatique

Plus de 1.100 journalistes de plus de 50 pays ont été accrédités pour couvrir l’événement à Liverpool, dont environ 180 provenaient des médias de la communauté des fans, incluant L’Eurovision Au Quotidien bien sûr. Environ 550 journalistes étaient accrédités pour couvrir l’événement en ligne, dont environ 230 des médias de la communauté des fans.

La couverture du concours a connu une hausse de 20 % par rapport à l’année dernière, avec plus de 150.000 articles écrits sur le Concours Eurovision de la chanson rien qu’en mai. Alors que l’impact économique et social de l’organisation du concours à Liverpool est actuellement en cours d’évaluation, les premières données et chiffres de la police de Merseyside suggèrent que 500.000 personnes sont venus dans la ville au cours des deux semaines précédent le concours, ce qui a contribué à l’impact touristique sur la ville anglaise.

Plus de détails sur le vote en ligne

Pour la première fois, les téléspectateurs des pays non participants pouvaient aussi voter en ligne pour leurs chansons préférées. Des votes ont été reçus de 144 pays au total, dont les 37 participants.

En dehors des pays participants, les nations qui ont voté le plus en ligne sont les États-Unis, le Canada, le Kosovo, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, la Hongrie, la Slovaquie, les Émirats Arabes Unis, la Turquie et le Chili. 4 d’entre eux ont déjà participé à l’Eurovision auparavant, dont le Luxembourg qui reviendra l’année prochaine. Un autre, à savoir le Kosovo, s’est déjà exprimé sur son envie de participer à la compétition depuis déjà quelques années. Cela montre encore plus que l’événement attire beaucoup de personnes à travers et au delà de l’Europe et ce malgré le désintérêt de quelques diffuseurs publiques d’anciens pays participants, boudant le concours pour des raisons variables.

Conclusion

Comme démontré ci-dessus, le Concours Eurovision de la chanson 2023 a suscité beaucoup d’intérêts dans le monde. En plus de contribuer à l’exposition médiatique des artistes et de leurs chansons participants à l’international, l’événement s’impose encore plus comme un phénomène mondial en passant par les réseaux sociaux les plus populaires du moment. Qui sait, dans le futur l’UER pourrait saisir de nouvelles opportunités pour rendre le concours plus attractif et peut-être que des anciens pays participants feront leurs retours et/ou que de nouveaux pays débuteront. L’avenir nous dira.

© UER / Sarah Louise Bennett