C’est l’heure du bilan des audiences pour l’Eurovision 2023 !
La soixante-dix-septième édition du concours a été regardée par 3,5 million de téléspectateur·rices en moyenne (3.482.000 selon Pure Médias), soit 25,6% de part d’audience, 22,1% de PDA chez les jeunes de moins de 15 ans, 31,5% de PDA chez les parents et 33,5% de PDA chez les ménagères de moins de cinquante ans dans la soirée du 13 mai. L’audience est en hausse par rapport à l’édition 2022 du concours qui avait été regardée par 3.180.000 de téléspectateur·rices en moyenne soit 23,4% de part d’audiance.
Le samedi soir, France 2 était en tête des audiences avec le concours devançant France 3 avec la série « Cassandre », TF1 avec « The Voice, la plus belle voix », M6 avec « NCIS : Enquêtes spéciales » et France 5 avec « Échappés belles ». La première chaîne publique de France a vu son audience cumulée de plus de 4.600.000 de téléspectateur·rices au moment du passage de La Zarra en 6ème position, ce qui a attiré 1.120.000 de téléspectateur·rices supplémentaires.
Du côté des autres pays participants :
- Au Portugal, la finale de de l’Eurovision 2023 a été le programme le plus regardé de la journée dans le pays, le programme a attiré 1.820.000 de téléspectateur·rices en moyenne soit 27% de part d’audience et enregistrant une audience moyenne de 11,3%. Le pic d’audience s’est produit au moment du passage de Mimicat avec 1.272.000 de téléspectateur·rices avec 13,3% d’audience moyenne et RTP1 a atteint une part d’audience de 39,4% avec 1.187.000 de téléspectateur·rices au moment de l’annonce de la victoire de Loreen.
- En Espagne, la grande finale a été regardée par 4.839.000 de téléspectateur·rices sur TVE 1, soit 39,7 % de PDA, le taux d’audience est en baisse par rapport à l’édition précédente et la chaîne a perdu 11,1 points de part d’audience et de 1.996.000 de téléspectateur·rices. La prestation de Blanca Paloma a rassemblé 5.440.000 de téléspectateur·rices, soit 41,6% de PDA.
- Au Royaume-Uni, la finale de l’Eurovision 2023 est la plus regardée de l’histoire sur BBC One. Environ 9,9 million de téléspectateur·rices, soit une part d’audience de 63%, ont regardé le programme, la chaîne a atteint un pic de 11 millions de téléspectateur·rices lors de la diffusion.
« Quel concours incroyable ! C’était un événement télévisuelle inoubliable et incontournable à une échelle jamais vue auparavant, offerte par la BBC aux téléspectateurs à travers le Royaume-Uni et à des millions d’autres à travers le monde. »
Kate Phillips, directrice de Unscripted à la BBC
- En Italie, 4.900.000 de personnes ont été témoin du succès de Marco Mengoni, 4ème au concours, à Liverpool, soit une part de marché de 34%. C’est la deuxième grande finale de l’Eurovision la plus regardée sur Rai 1, la première étant l’édition de Turin.
- En Allemagne, 7.960.000 de personnes ont regardé la finale du concours, soit 66,9% de part de marché, sur les chaînes Das Erste et ONE. L’audience a augmenté de plus d’un million de téléspectateur·rices par rapport à l’édition précédente. L’émission a aussi été diffusée en direct depuis le site d’ARD, rassemblant 958.000 d’internautes.
- En Finlande, le concours a été vu en moyenne par 1,11 million de finlandais·es et a connu un pic de 2.800.000 de téléspectateur·rices qui ont vu Käärijä obtenir la deuxième place à Liverpool, c’est la grande finale la plus regardée sur YLE TV1 depuis 2007. Le programme a également été streamé en direct sur le site de Yle Areena et a attiré plus de 800.000 d’internautes.
- En Belgique, 1.642.593 de belges ont visionné la finale du concours où Gustaph a obtenu une jolie 7ème place. En Wallonie, l’émission a rassemblé près de 313.593 de téléspectateur·rices sur la RTBF, qui était leader de la soirée du 13 mai, soit 35,4% de PDA. En Flandre, le programme a attiré 1.332.000 de personnes sur VRT, soit une part d’audience de 74%.
- En Slovénie, RTVSLO a enregistré sa meilleure audience depuis 2015, 345.000 de slovènes ont regardé la finale sur TV SLO 1, soit 55% de PDA. La prestation de Joker Out a rassemblé 443.500 de téléspectateur·rices. De plus, la deuxième deux-finale a été regardée par 235.100 de personnes, soit une part d’audience de 32%, pour les 3 émissions, 895.300 de slovènes ont vu au moins une minute du programme.
- Aux Pays-Bas, la finale du concours a été vue par 1.846.000 de personnes sur NPO 1, soit une part d’audience de 49%, et a atteint un pic de 4.909.000 de téléspectateur·rices lors de sa diffusion.
- En Australie, l’Eurovision 2023 a été vue par 202.000 australiens·nes sur SBS, le pic d’audience s’est produit au moment de l’annonce de la victoire de la Suède avec 299.000 de téléspectateur·rices.
- En Autriche, le programme a rassemblé 1,079 million de téléspectateurs·rices sur ORF, soit une part de marché de 47%. C’est la meilleure audience depuis 2016. La prestation de Teya & Salena a été visionnée par 1.100.000 d’autrichiens·nes.
- En Grèce, la grande finale du concours a intéressé 900.000 de personnes sur EPT 1 avec un taux d’audience moyen de 8,9% et une part de marché de 49,9% malgré l’absence de Victor Vernicos en finale.
- En Pologne, le concours a attiré 3.500.000 de téléspectateurs·rices sur TVP 1 et TVP Polonia avec une part de marché de 39%. La performance de Blanka a été regardée en moyenne par 4,2 million de polonais·es. La première demi-finale a été visionnée par 1,1 millions de personnes tandis que la deuxième demi-finale a intéressé 3,5 millions de personnes, cette demi-finale qui inclut Blanka a été plus vue que celle d’Ochman l’année dernière.
- En Tchéquie, le programme a été regardé par environ 175.000 de téléspectateurs·rices sur ČT2, soit une part d’audience de 9,31%.
- En Ukraine, 584.000 de téléspectateurs·rices, soit 20% de PDA, ont vu la finale du concours sur Suspilne Kultura dans des villes de plus de 50 000 habitants, où des mesures sont effectuées. L’émission a aussi été diffusée en direct depuis la chaîne YouTube « Eurovision Ukraine« , qui a été visionnée par 473.147 internautes ukrainiens·nes, et depuis le site web Suspilne Kultura, qui a attiré 124.000 personnes.
- En Suède, 2.324.000 suédois·es ont vu Loreen remporter le concours pour la deuxième fois sur SVT, c’est une légère baisse d’audience par rapport à l’édition précédente qui été regardé par 2,38 million de téléspectateurs·rices. Sur SVT Play, la finale a été vu par 369.000 de personnes, là en revanche c’est une hausse par rapport à l’édition 2022 qui a été visionné plus de 100.000 fois. La première demi-finale a été regardé par 1.309.000 de téléspectateurs·rices tandis que la deuxième demi-finale a été regardée par 783.000 de personnes.
- En Norvège, seulement 1.076.000 de téléspectateurs·rices, soit 153 000 en moins par rapport à l’année dernière, ont vu la finale sur NRK avec une part de marché de 86%. C’est la pire audience pour une finale de l’Eurovision depuis 2016. La première demi-finale a été regardée par 604.000 téléspectateurs·rices, soit 58% de PDA, tandis que la deuxième demi-finale a été regardée par 438.000 personnes, soit une part d’audience de 56%.
- En Irlande, 371.300 téléspectateurs·rices ont visionné la grande finale du concours sur RTE One malgré l’élimination de Wild Youth en demi-finale, soit 38% de PDA. C’est la meilleure audience depuis 2018. De plus sur RTE Player, les streams des 3 émissions de l’Eurovision ont été regardés par 132.000 utilisateurs, dont 63.000 pour la finale.
- Du côté de Chypre, la finale de l’Eurovision est le programme télévisuel le plus regardé de la semaine. Diffusé sur RIK1, sa part d’audience est de 61,6% pour une audience de 139.600 téléspectateurs·rices. La seconde demi-finale, dans laquelle Andrew Lambrou a participé, a été visionnée par 89.520 chypriotes pour 34,6% de PDA, il se classe en quatrième position des programmes les plus vus de la semaine.
- En Estonie, au moins 472.000 personnes ont vu les 3 émissions en direct ou en replay pendant au moins 15 minutes. Sur ETV, la grande finale a été regardé par environ 166.000 téléspectateurs·rices, soit 66% de PDA, la chaîne a atteint un pic de 207.000 téléspectateur·rices lors de la diffusion. Sur ETV 2, la diffusion de la finale en langue des signes estonienne a attiré près de 15.000 personnes, avec un pic de 21.000 téléspectateurs·rices. Sur ETV+, environ 29.000 téléspectateurs·rices ont visionné le concours. Pour la deuxième demi-finale, 159.000 estoniens·nes l’ont regardée sur ETV en direct ou en replay, la chaîne a vu son audience cumuler plus de 193.000 téléspectateur·rices au moment du passage d’Alika. Enfin, cette demi-finale a attiré 15.000 de personnes sur ETV+.
- En Serbie, la finale n’a attiré que 673.706 personnes pour une part de marché de 29,45%, RTS a perdu 41,4 % de sa part d’audience par rapport à l’édition précédente du concours à la suite des événements dramatiques survenus dans le pays pendant la semaine des répétitions (deux tueries de masse sont survenues en Serbie début mai, N.D.L.R.) .
- En Israël, 981.000 téléspectateur·rices, soit 50,6% de PDA, ont vu Noa Kirel décrocher la troisième place sur KAN11.
- En Lettonie, la grande finale du concours n’a été regardée que par 57.600 téléspectateur·rices sur LTV1 avec une part d’audience de 24,1%. C’est le taux d’audience le plus bas de toute l’Europe du Nord. La raison de cette baisse d’audience est due à un match de championnat de hockey sur glace qui a été diffusé en même temps sur une autre chaîne lettone, or le hockey sur glace est le sport national du pays et comme les Sudden Lights ont été éliminés, les lettons·nes ont fait leur choix rapidement.
- En Croatie, l’Eurovision a été regardée par 1.400.000 de téléspectateur·rices sur HRT avec une part de marché de 68,97%. C’est la meilleure audience dans le pays depuis 2006.
- En Roumanie, seulement 117.000 de téléspectateur·rices ont visionné la grande finale de l’Eurovision sur TVR avec une part d’audience de juste 2,7%. Jamais l’audience n’a été aussi basse dans le pays pour une finale du concours.
- En Suisse, sur SRF 1, la finale du concours a attiré 474.000 suisses avec une part d’audience de 48,9%, c’est la troisième grande finale la plus regardée sur cette chaîne.
- En Lituanie, 487.600 téléspectateur·rices en moyenne ont regardé la finale du concours sur LTR televizija avec 68% de PDA. L’audience est en hausse par rapport à l’édition précédente.
- En Islande, la grande finale de l’Eurovision 2023 a été vue par 158.000 personnes sur RÚV1.
Du côté des pays non-participants :
- En Chili, la finale de l’Eurovision a été regardé par 72.760 personnes sur Canal 13 avec 6,02% de PDA.
Mise à jour du 25 mai 2023: 162 millions de téléspectateur·rices en tout
L’Eurovision 2023 a été visionné par 162 millions de téléspectateur·rices au cours des 3 émissions en direct sur 38 marchés des médias de service public, la part d’audience de la Grande Finale du samedi 13 mai est de 40,9 %, c’est plus que le double de la moyenne des chaînes de diffusion qui est de 17,4 %.
Sur YouTube, 7,6 millions de personnes ont regardé la grande finale en direct et les demi-finales ont fait plus de 3,2 millions de vues en direct.
Sur TikTok, le partenaire de divertissement officiel du Concours Eurovision de la chanson, les 3 émissions en direct ont été regardé 4,8 millions de fois.
Enfin, le concours a été encore une fois extrêmement populaire auprès des jeunes publics qui regardent la télévision de service public. Chez les 15-24 ans, la part d’audience de la Grande Finale est de 53,5 %, ça reste quatre fois supérieure à la moyenne des chaînes de diffusion (13,8 %).
« Le Concours Eurovision de la chanson a prouvé, une fois de plus, que les médias de service public ont le pouvoir d’unir le monde à travers la musique avec une portée mondiale dont nous sommes extrêmement fiers. Nous sommes ravis de voir que chaque année, de plus en plus de personnes à travers le monde découvrent cet événement spécial et qu’il fournit une énorme rampe de lancement pour de nouvelles musiques.«
Martin Österdahl, superviseur exécutif du Concours Eurovision de la chanson
© UER
Tu nous vieillit un peu vite Betty ?67 eme édition mais pas grave ,félicitation pour ton boulot pendant l’Eurovision.Les chroniqueurs de la semaine radio et TV sérieux ou pas sérieux commencent leurs débriefing et on peut dire qu ils s en donnent à cœur joie et parfois ´ ont pas tort .Ce doigt d honneur de LaZARRA fait le plus parler…un exemple l’un d entre eux et il a part tort des parents doivent expliquer à leur enfant le doigt d honneur ,et ses coutumes pour certains pays comme celui d origine du Québec!!!!!!on reproche des bras d honneur et même des doigts d honneur aux hommes politiques français ….ect….non LaZARRA qui vit en France aurait dû réfléchir à 2 fois !!!!!!Je lui en veux pour cela et pas pour sa place ….et j apprécierais toujours sa chanson mais là il y a quelque chose qui ne passera pas …
Je suis absolument content d’apprendre que les audiences ont suivi dans les pays indiqués dans l’article ! La BBC est vraiment unique ! Excellente organisation et une salle remplie à craquer ! Il faut l’avoir vécu une fois dans sa vie !!
Ce fût réellement magique !
Excellent taux d’audience en Belgiqué également : 1,3 millions de téléspectateurs en Flandres (74% PdM) et 330.000 en Wallonie (34% PdM).
En 2022 (candidat francophone), c’était : 1,1 Millions et 350.000 (me souvient plus des PdM).
Hello; pensez vous que l’ESC ait lieu le 06/04/2024 un samedi comme en 1974 ???
Non aucune chance.
Vu l’organisation colossale que l’eurovision nécessite, tout est planifié longtemps à l’avance :
– fin janvier = tirage au sort DF
– mi mars = fin des sélections et réunion préparatoire des chefs de délégation
– début avril = début construction de la scène
– mi mai = le concours
Decaller le tout de un mois, c’est improbable.
Tiens, la Tchéquie semble être un pays qui a encore moins d’intérêt pour l’Eurovision que la France !
Non aucune chance.
Vu l’organisation colossale que l’eurovision nécessite, tout est planifié longtemps à l’avance :
– fin janvier = tirage au sort DF
– mi mars = fin des sélections et réunion préparatoire des chefs de délégation
– début avril = début construction de la scène
– mi mai = le concours
Decaller le tout de un mois, c’est improbable.
En additionnant tous ces chiffres on semble loin des 150 millions voire 200 millions de téléspectateurs que l’on nous sort tous les ans ou je me trompe ?
Je ne sais pas si c’est moi, mais il me semble que la couverture médiatique de la finale de l’Eurovision est relativement discrète en France. En faisant une recherche sur l’actualité de Google (francophone) relative à l’Eurovision, les articles qui apparaissent en premier sont ceux de ce site, puis de la presse people sur le geste de la Zarra ou les accusations de plagiats de la chanson suédoise, puis bien après, des entrefilets factuels de la presse généraliste se contentant d’indiquer que la Suède a gagné le concours 2023 et que la France se classe 16ème.
Mais peut-être est-ce tous les ans la même chose ?
Oui, c’est toujours assez succinct la couverture médiatique en France, sauf s’il y a une polémique à se mettre sous la dent, même lorsqu’on a une sélection nationale.
Quand on se dit que la pire audience du concours en sept ans en Norvège, c’est quand même 86% de PDA …
Pour la France, si le score est correct (3,5M, en tête des audiences, etc.), comparé à certains pays (notamment l’Italie, où l’Eurovision est longtemps passée inaperçue à la télé) et au buzz qui aurait du suivre la candidature de La Zarra, je trouve le score franchement décevant.
C’est effectivement décevant car ça illustre un nouvel effritement de l’intérêt du concours en France après une remontée amorcée en 2015 et qui a culminé en 2021 avec plus 5,5 millions d’audience. Au début des années 90, l’audience de l’Eurovision en France avoisinait les 8 millions, puis une nette dégringolade a suivi où l’audience n’a jamais dépassé les 5 millions sauf en 2006 et surtout en 2009 (année ou Patricia Kaas représentait la France). En 2013 et 2014, l’audience française avait touché le fond avec environ 2,5 millions de spectateurs.
Après, la France reste le pays du big 5 qui a la plus faible audience en matière d’eurovision, et même régulièrement devancée par les Pays-Bas et récemment la Pologne…
La France et l’Eurovision c’est un grand désamour et pour voir les audiences remonter je pense qu’il faudrait que la France enchaîne des top 5 plusieurs années d’affilée car cela alimenterait la perspective d’une victoire (qui est attendue quoi qu’on en dise quoi qu’on en dise….).!en 2021 Barbara Pravi a donné cet espoir mais douché par les 25e et 16e place en 2022 et 2023. L’Italie est un exemple intéressant car longtemps les italiens ont considéré le concours comme moyennement passionnant et seul le San Remo les intéressait mais depuis les excellents résultats de Mahmood et surtout la victoire de maneskin il y a un regain d’intérêt pour l’esc.
Faut juste en tirer la conclusion que les francais ne s’interessent au concours qu’à partir du moment où les chance de remporter sont fortes… C’est un état d’esprit…
Je me trompe peut-être mais j’ai cette impression. Après c’est peut-être un aussi un état d’esprit de la délégation et du diffuseur français à modifier. Cette année fut qd même un exemple d’une forme d’arrogance à la française (ou parisienne 😉 ) et je ne fais pas allusion au fameux geste… alors que la chanson était intéressante avec du potentiel et le clip plaisait mais quand j’entends la cheffe de la délégation dire après la victoire de Loreen que la France a brillé par son « chic à la française » je me dis que le chemin est encore long pour que le public adhère. Pas convaincu que le public français attende ce fameux « french chic avec Tour Eiffel » ni le public européen puisque c’est lui qui vote. En revanche une chanson avec une identité française ça oui. Comme je l’ai déjà dit ici il faut continuer à proposer des choses différentes chaque année et les talents ne manquent pas en France tant compositions qu’interprétations.
Oui, c’est un peu ça.
Les gens ne savent pas que les chansons sont connus avant (les gens pensent que je suis douée à leur avoir pronostiqué une victoire de la Suède dès la mi-mars, alors que ça n’a rien à voir avec la voyance…), les demies sont rarement mise en avant avant la semaine du concours, et notre pays déteste tellement perdre que l’Eurovision n’aurait d’intérêt que si on gagne, mas pas pour un top 10 annuel, mais une série de victoires à l’irlandaise dans les années 90. Et encore, même avec ça, on trouverait les moyens de dénigrer le concours.
En gros, on regarde quand c’est la France qui chante (on est même content quand on passe au début parce qu’on peut ainsi regarder une autre émission pour les 4 heures qui suivent), puis on se réveille le lendemain en râlant parce qu’on a perdu, en écoutant la première chanson « gag » qu’on a sous la main pour dire que de tout façon, l’Eurovision c’est nul…
Ça me fait songer aussi à la conversation sur le prix des votes (qui n’est pas le même partout et qui en France, n’est pas spécifique à l’Eurovision mais un tarif « France tv »). La population de votants ne sera pas le même en France (eurofans, disapora, et quidam en bout de piste) que dans un pays où la culte eurovision est plus ancrée.
Je crois qu’il faut distinguer « Français » lambda et médias français. Je crois que ce sont surtout les médias qui se focalisent sur le classement, les espoirs douchés ou les places médiocres et qui en font un psychodrame repoussant.
Pour les Français, le désintérêt vient surtout du fait qu’aucune chanson de l’Eurovision (pas même celles représentant la France) n’est diffusée en France hormis dans les quelques formats estampillés « eurovision ».
Admettons que, par exemple, « Cha Cha Cha » de Käärijä fasse l’objet d’une bonne promotion en France au cours de l’été, qu’elle soit diffusée en boite de nuit et à la radio (Pour « Tatoo » de Loreen, il ne faut même pas y penser) sans insister qu’elle est issue de l’Eurovision, et puis qu’une fois qu’elle a atteint une certaine notoriété et popularité (y’a pas de raison), on dise alors que c’est une chanson issue de l’Eurovision, alors il pourrait y avoir un regard différent et un intérêt nouveau pour l’Eurovision en France. Maneskin jouit d’une bonne popularité en France, mais combien sont ceux parmi les français qui vont à leurs concerts ou qui téléchargent leurs album qui savent qu’ils ont été révélés à l’Eurovision ?
Bref, quand il y aura de vraies bonnes chansons, susceptibles d’être populaires au-delà des seuls Eurofans, qui triomphent à l’Euroivision, alors le regard des Français sur l’Eurovision changera. 2023 est un rendez-vous manqué car « Tatoo » est une chanson eurovisionnesque jusqu’au bout des ongles (et chez Loreen, c’est quelque chose) qui ne pourra pas plaire en dehors du cercle fermé des Eurofans. « Cha Cha Cha » aurait été une bien meilleure chanson ambassadrice auprès de ceux qui dédaignent l’Eurovision.
Je crois que France tv n’est pas à la hauteur pour promouvoir cette fameuse marque Eurovision dont parle souvent la cheffe de délégation car en effet comme vous le dites le téléspectateur français découvre souvent le samedi matin qu’il y a l’Eurovision le soir et dit « oh on va encore perdre c’est truqué on nous aime pas et c’est la Suède qui va encore gagner 😀 » tant de petites choses pourraient être faites pour promouvoir cette marque et à commencer en effet par diffuser certaines chansons de pays qui concourent sans que cela soit perçu comme du favoritisme. Si on prend cette année, pourquoi par exemple ne pas inviter Marco Mengoni, Blanca Paloma et même Loreen qui est la reine de l’Eurovision ou d’autres (Israël, Finlande…) sur une émission de France tv (après comme je ne regarde pas la télé peut-être qu’il n’y a pas d’émission télé qui le permettrait) Marco mengoni est venu chanter à la télé publique allemande par exemple. Cela serait aussi un signe d’ouverture Quand on connaît la proximité (moins ces dernières années c’est vrai) entre la France et l’Italie c’est dommage. De plus, La sélection nationale permet qd même de promouvoir cette marque dès mars mais il n’y en a pas eu cette année (ok la cheffe de délégation a eu un coup de cœur pour La Zarra) mais c’est au détriment de la marque eurovision qui est un travail de fond et récurrent. Il y a certainement pleins d’autres idées j’aimais quand alma et Madame Monsieur étaient invités en Ukraine lors de leur sélection nationale par exemple.
@kochfo « Maneskin jouit d’une bonne popularité en France, mais combien sont ceux parmi les français qui vont à leurs concerts ou qui téléchargent leurs album qui savent qu’ils ont été révélés à l’Eurovision ? » je me suis retrouvé par hasard dans le métro lors de la fin du concert de Maneskin à l’accor arena de Bercy et c’était complet ils sont les Abba du 21e siècle en somme ils cartonnent vraiment. Maintenant je ne sais pas si l’Eurovision a été un tremplin ou s’ils auraient percé dans le monde sans ? Je trouverai intéressant de le savoir.
Pour finir,je ne sais pas ce que veut dire « une vraie bonne chanson » ça reste assez subjectif mais rarement les derniers vainqueurs à l’exception de Maneskin ont percé en France. Je pense que peu de monde connaît Sobral, Netta, Duncan Laurence par exemple et pourquoi il y a avait dans le lot d’excellentes chansons 😉
Voilà un échange de points de vue riches et intéressants.
Ce que j’observe autour de moi ou sur les forums de media d’information c’est qu’il est de bon ton de dénigrer l’Eurovision. Cela donne l’illusion d’être spirituel. Les commentaires viennent souvent de personnes qui n’ont jamais regardé le show ou qui l’ont vu il y a bien longtemps. Peut-être faudrait-il leur dire que c’est leur point de vue qui est devenu has been.
Est-il possible en France de percevoir l’Eurovision autrement que kitsch et ringard ? Les radios comme les télés contribuent beaucoup aux clichés. L’émission Quotidien par exemple s’évertue toujours à trouver sur 4 heures de show la chanson, la prestation, le costume, la scénographie qui accréditera la théorie du ridicule auprès d’un public de toute façon déjà convaincu. L’Eurovision est-il vraiment ringard ou kitsch ou cherchent-ils à s’en persuader parce qu’ils ont honte de l’aimer ? J’en ai autour de moi de ces mélomanes qui, une fois un verre dans le nez, réclame un titre des années 80, d’Abba ou de l’Eurovision.
Comment faire pour mieux vendre la « marque » Eurovision comme le dit France 2 ? Je pense que c’est un travail de longue haleine. Et que cela coûte cher aussi. Trop cher sûrement. Quand je vois les moyens déployés par certains petits pays pour leurs sélections nationales, la France fait pitié. Je regrette l’arrêt de Destination Eurovision. Il y avait pourtant là du talent et du potentiel à revendre. Des pointures de la production musicale française, de jeunes interprètes issus de télé-crochets, il y a là de quoi rajeunir le public et faire venir les plus exigeants. Peut-être faudrait-il envisager un partenariat télé/radio/réseaux sociaux pour gagner en notoriété ?
Même si certains eurofans attendent eux-mêmes du kitsch à l’Eurovision et se désolent de sa diminution, je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut se rappeler qu’il s’agit avant tout d’un concours de chanson. Je veux qu’on y envoie du lourd. Du tube. Du hit. De la beauté. De l’efficace. Du réfléchi. De la création ! Que la délégation se rappelle ensuite qu’il s’agit aussi d’un show télévisuel. Qu’il faut une scénographie pertinente avant d’être spectaculaire. Que ce ne sont pas seulement les eurofans qu’il faut séduire mais surtout ceux et celles qui regardent sur leur écran.
Même si le show comme son système de vote est perfectible, le problème de l’Eurovision en France vient du francotropisme. Vendredi 13 mai 2023, Sans oser le demander sur France Culture se demandait « y-a-t-il une chanson typiquement Eurovision? ». Même s’il y avait un effort louable de réflexion, l’approche est toujours franco-française. On ne voit jamais l’Eurovision comme un show unique au monde, le concours le plus fair-play de l’univers, comment il est perçu dans les autres pays, toute la galaxie de sites, de comptes de réseaux sociaux qui gravitent autour de cet événement planétaire avec la version américaine en 2022 et la version canadienne annoncée en 2023 en attendant l’Asiavision
@Will. Une « vraie bonne chanson » est certes une formule qui ne veut pas dire grand chose, mais j’entendais derrière une chanson qui se démarque d’une soupe de musique de fond (d’ascenseur ou de supermarché).
Salvador Sobral a mis entre parenthèse sa carrière du fait de la greffe de coeur qu’il a du subir, mais depuis qu’il l’a reprise, il marche plutôt bien en France (justement) avec plusieurs concerts à Paris (où il vit une partie de l’année). Netta et Duncan Laurence sont des artistes typiquement « Eurovision » qui peinent à s’émanciper de leurs chansons victorieuses (Laurence a même été classé dans les charts américains en 2021 pour « Arcade », soit 2 ans après sa victoire à l’Eurovision, à cause de mèmes sur TikTok !).
A l’inverse, Sobral ne chante plus « Amar pelos dois » en concert par crainte d’être phagocyté par son succès à l’Eurovision et je pense que Maneskin doit en faire de même.
Pour le coup, « Amar Pelos Dois », une valse jazzy pleine de saudade portugaise et « Zitti e buoni », un morceau rock irrévérencieux sont de « vraies bonnes chansons », alors que « Toy » (qui est aussi un plagiat, puisque dorénavant, l’auteur de « Seven Nation Army » des White Stripes est crédité comme co-auteur de « Toy ») et « Arcade » sont de la soupe…
@ Te Deum Je partage en partie votre analyse et vos préconisations.
Il me semble que l’approche culturelle en France est particulièrement élitiste. C’est vrai de la chanson comme de la littérature (Marc Levy, recordman des ventes de livres, est quand même considéré comme un tâcheron sans talent par le monde littéraire français) ou du cinéma (les comédies françaises à succès, genre « les Tuches », font honte aux organisateurs des césars du cinéma). Quand j’étais jeune, il suffisait de qualifier de « commercial.e » un chanteur ou une chanson pour lui retirer toute crédibilité artistique. En matière culturelle, ce qui est populaire est suspect alors qu’on adore les artistes maudits en France.
Mais d’une certaine façon, c’est aussi ce qui fait de la France et surtout de Paris une capitale culturelle mondiale sur la durée, car le public français se targue d’exigences et est donc ouvert à accueillir des artistes considérés comme trop innovants ou trop révolutionnaire pour plaire ailleurs…
Bien sûr, ça rend la France particulièrement peu compatible avec le principe même de l’Eurovision. Donc je pense qu’une adhésion des médias culturels en France à ce concours est tout à fait illusoire.
Par contre, je suis d’accord avec vous qu’un moyen de neutraliser cette hostilité de principe du monde culturel français à l’Eurovision est de s’en servir comme d’une plateforme pour faire émerger de jeunes talents français (ou francophones), en organisant une sélection nationale de type « destination Eurovision » (même si, stratégiquement, enlever le mot « Eurovision » pour le remplacer par « La Grande Motte Fest », « Melo » ou un truc dans le genre serait encore plus efficace), sans se focaliser sur une victoire en finale, mais juste sur la volonté de faire connaître nos jeunes talents à l’international. Et je pense qu’à force, certains pourraient même décrocher la timbale une année ou une autre (pour se dépêcher de s’en dépêtrer après).
Par contre, je suis réservé sur le fait de piocher dans le vivier des télé-crochets car dans les télé-crochets, il peut peut-être y avoir des artistes complets, mais il y a aussi beaucoup d’interprètes avec de très belles voix, mais sans identité artistique particulière. Dans les télé-crochets, ce sont généralement des chansons déjà existantes qui sont utilisées.
Mais, et Ghost Hildly avait déjà soulevé la question dans une autre discussion, est ce que c’est ce que veulent les co-organisateurs de l’Eurovision (y compris les associations d’Eurofans) ? Est-ce qu’ils veulent en faire un rendez-vous culturel populaire ou une simple fête annuelle de la communauté gay européenne autour d’artistes iconiques de la communauté et de show à paillettes et à plumes ?
Enfin, vous ne pouvez reprocher à vos amis de ne pas assumer le lendemain leurs goûts dégoûtants de soirée d’ivresse 🙂 …
Sobral est l’exemple que tout peut arriver durant ce concours et quelque part c’est cela qui en fait sa force. Je me souviens très bien de sa victoire au Canção je suivais déjà ce festival portugais et dans les eurofans (y compris ici) beaucoup de gens se moquaient de cette chanson jugée ringarde vieillotte et à ce moment-là c’était l’italien qui était annoncé archi favori et on a vu la suite… je suis content de sa carrière aujourd’hui même si n’étant pas fan de jazz je ne l’écoute pas (j’ai écouté le titre qu’il a sorti en avril dernier avec un uruguayen c’est très bien) et étant marié avec une belge francophone (une actrice qui est la fille d’un des musiciens des Negresses vertes je crois) il chantera peut-être un jour en français 🙂
Je suis aussi d’accord sur le manque de promotion de l’Eurovision au-delà de la « simple » finale et de la chanson française. La diffusion de titres d’autres pays et l’invitation des artistes sur nos petits écrans, avant et après le concours, permettraient une autre narration que la classique « On va perdre mais de tout façon, c’est nuls, regardez [3 minutes des propositions loufoques de l’années sans mis en contexte] ! ».
Destination Eurovision et même EFCVQD pouvaient être une plateforme pour ça. Toutefois, on ne peut pas juste se contenter d’émissions uniquement dédiées à l’Eurovision. Blanca Paloma serait très à la Fête de la musique par exemple. Et ceux qui ne verraient pas Tattoo en radio, sachez qu’Euphoria passait sur NRJ (tard le soir à l’Europe 30 c’est vrai). « Sorry » de Frans est passé (en journée cette fois^^), Mans a eu des passages également avec une autre chanson que « Heroes », et j’ai dû apprendre à des gens que « Arcade » avait gagné le concours, sans oublier « Me and my guitar » que je ne supportais plus… Mais, c’est toujours après le concours (voir des mois après) donc les media ne s’embarrassent pas à marquer cette origine eurovisionesque honteuse. De plus, ce sont des chansons qui finissent sur nos radios parce qu’elles ont du succès ailleurs. Ils ne vont pas eux-mêmes dégoter des perles musicales et/ou populaires. Donc, la personne qui apprend le matin même qu’il y a le concours le soir (tiens, on m’a demandé où était les Pays-Bas samedi dernier…) ne va pas sortir de la narration classique du « c’est nul – on va perdre – mais de tout façon c’est nul », les artistes ne vont pas non plus se lancer car pour eux, l’Eurovision c’est pareil que pour le téléspectateur non-fan, et on reste dans le même cercle vicieux. Comment expliquer à ces artistes le potentiel succès européen si nous mêmes, on n’invite pas l’Europe ?
Pour ajouter tout de même une note positive, je le répète souvent, mais on ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’efforts fait chez France télé. Je me rappelle quand même de la sélection 2014, où on diffusait qu’une seule demi-finale sur les deux (celle où on votait) sur France Ô dédiée aux outre-mers… On en a fait du chemin depuis XD
Je m’inquiète concernant l’avenir de la Roumanie au concours. Leur chaîne de télé publique n’a plus d’argent, on sent une énorme perte de motivation et un manque de suivi des artistes. Une PDM de 2,7%… je ne serais pas surpris par un retrait du pays l’an prochain, surtout qu’ils avaient déjà l’intention de se retirer pour l’édition 2023.
Alors ce n’est qu’un avis personnel mais je pense qu’au vu de : la faible audience que suscite aussi bien la sélection que l’Eurovision, les finances catastrophiques de TVR et la dernière place de Theodor, il est acté que la Roumanie ne reviendra pas.La petite sœur moldave est à tout point de vue (et ce depuis quelques années) bien meilleure que son ainée.
Ah j’ai compris les 162 millions c’est un cumul des 2 demi-finales et la finale donc quand les gens disent genre au ou à la représentante française vous allez chanter devant plus de 150 millions de personnes bah non mais l’histoire est jolie 😀 après ça reste probablement un des plus shows les plus regardés et c’est bien
Rigolo le « Nous sommes ravis de voir que chaque année, de plus en plus de personnes à travers le monde découvrent cet événement spécial et qu’il fournit une énorme rampe de lancement pour de nouvelles musiques. » c’est sûr que pour les nouvelles musiques faudra repasser hihi