Les répétitions individuelles se terminent aujourd’hui, avec les secondes répétitions des qualifiés automatiques. Elles seront suivies par Lolotte et Audrey. Voici le programme de ce samedi 7 mai :

10:00-10:20 France

10:25-10:45 Italie

10:50-11:10 Royaume-Uni

11:15-11:35 Espagne

11:40-12:00 Allemagne

Cet article sera mis à jour, au fil des répétitions. Vous y retrouverez les commentaires personnels de nos rédacteurs (qui n’engagent qu’eux). Ils partageront leurs avis sur la performance vocale et la scénographie, ainsi que leur sentiment général.

Nous vous souhaitons déjà une excellente journée. Profitez-en bien et surtout, faites-nous part de vos impressions et de vos commentaires !

France

Note : Nous n’avons pas pu assister à la première prise à cause d’un problème de non-retransmission dans le centre de presse.

Mise en scène: « EFCVQD, mais en mieux ». Voilà comment on pourrait décrire brièvement la scénographie française. Le podium reste un élément structurant de la scénographie pour Ahez (et la danseuse qui est elle aussi restée intégrée à la performance). Au niveau des enchaînements de plans, c’est là aussi très similaire, quoiqu’un poil plus (mieux) rythmé et dynamique, en accord avec la chanson. Les lumières sont d’un vert qui se démarque forcément parmi la palette de couleurs utilisées par les candidat-es de cet Eurovision, avec quelques touches de bleu. Il y a aussi de la fumée sur scène, et deux foyers avec un petit feu. A plusieurs reprises, on a des plans de haut et le sol de la scène se pare de triskells verts. De beaux détails visuels en général d’ailleurs; certains pourraient dire que c’est trop chargé, à titre personnel je trouve qu’un package comme ça rend bien sur ce type de chanson.
Niveau vestimentaire, les tenues rendent très bien à l’écran. Comme nous vous en avions parlé, le quatuor arbore des broderies bretonnes dorées du plus bel effet. Une attention a été portée aux détails niveau accessoirisation (bagues, bijoux dans les cheveux…), je dois dire que ça me fait plaisir.

Prestation vocale: Les voix sont en place. Comme dans le dernier live chez Laurent Ruquier, on note qu’un travail a été fait sur l’harmonie entre les filles et avec Alvan. Le premier couplet était un poil moins assuré sur la deuxième prise que sur la troisième, comme souvent cette semaine; c’est le propre des répétitions. Nos artistes sont à l’aise, iels interagissent avec malice avec la caméra (Marine et Alvan en particulier).

Synthèse: Pour celleux qui étaient déjà clients de la scénographie à EFCVQD, alors il n’y a pas vraiment à redire. Tout le concept a été conservé, en exploitant les possibilités offertes par la scène du PalaOlimpico. Le rendu est au point. La réalisation française est d’ailleurs l’une des plus dynamiques que j’ai vu sur les répétitions que j’ai courtes (comme quoi, on peut blâmer la RAI sur certains aspects de la réalisation, mais cette délégation est arrivée avec un plan et il a été exécuté…). Pour moi, le top 10 nous tend les bras. Bravo !

Appréciation personnelle: Triskell vert.

Extrait vidéo officiel de la répétition:

Italie

Mise en scène: Là aussi, la scénographie est proche de SanRemo: dépouillée (ils n’ont même pas amené les vélos de diamant !), avec pour seul accessoire le piano, auquel est installé Michelangelo (producteur de la chanson, et de l’album de Blanco). Mahmood est vêtu d’une chemise blanche avec un noeud lavallière noir, et d’un long manteau noir (thanks God, il a laissé ses lunettes de soleil au placard. On était où sinon, au concert de Maître Gims ?). Blanco est, exceptionnellement, habillé tout en blanc (l’artiste apparaît souvent torse nu, ou, comme à SanRemo, avec des hauts en jeux de transparence. Family friendly, si j’étais taquine). Très peu d’éléments visuels, des effets un peu « verre » en gris, de la fumée sur scène. Je trouve la réalisation moins bien qu’à SanRemo sur les plans rapprochés. Par contre, de beaux plans larges. Des défauts d’éclairage à résoudre également, les visages des artistes sont laissés trop sombres sur des passages clés. C’est pur.

Prestation vocale: Etonnamment, ça a pêché de ce côté. Les chanteurs n’ont pas beaucoup travaillé ensembles depuis SanRemo à cause de leurs agendas respectifs, il faut que l’harmonie se remette en place. Il faut dire, que, comme souvent cette semaine, le retour-son n’a pas aidé, faisant manquer à Blanco le tempo du rap sur le pont. Il y a déjà une nette amélioration toutefois entre la première et la troisième prise sur ces points, donc on peut supposer que les italiens seront à nouveau au point après rodage.

Synthèse: Ayant la chanson en ultra-favorite depuis sa sortie, l’ayant poncée et re-poncée, je ne veux pas me mouiller sur une « winner-alert ». Il y a encore une marge de progression non-négligeable sur cette prestation, tant sur le plan vocal, que sur celui de la réalisation. Il n’y a pas non plus beaucoup à commenter car on savait à quoi s’attendre depuis SanRemo, et changer le concept scénique aurait sûrement été une hérésie. « Brividi » n’a pas besoin de plus. Enfin, si, de plus d’intimité, du coup.

Appréciation personnelle: Feu vert. (attention à ne pas se reposer sur ses lauriers !)

Extrait vidéo officiel de la répétition:

Royaume-Uni

Mise en scène: Sam est effectivement au centre d’une grande structure un peu indescriptible recouverte de LED, que vous avez sûrement pu voir sur les images des premières répétitions. Il est sur un petit podium avec un micro sur pied. Il porte une combinaison façon parachutiste, mais contrairement à celle des premières répétitions, elle est recouverte de motifs étoilés en perle, style un peu bohème/folk, c’est très joli. Les éclairages sont dans des tons clairs et froids (gris/lavande). Pour le dernier refrain, la structure est démontée et Sam finit avec sa guitare au milieu de la scène (façon rock star, presque too much) les lumières tournent au doré. La réalisation caméra est une réussite.

Prestation vocale: Absolument impeccable une fois la première prise de rôdage effectue. Sam est très à l’aise sur scène

Synthèse: Dois-je le dire ? Je me risque à ce saut périlleux : bien que n’aimant pas la chanson, ce rendu final me donne une « winner alert ». Le Royaume-Uni confirme son statut d’outsider à la victoire. Non seulement ils ne se sont pas sabotés, mais en plus, la délégation propose un vrai package estampillé Eurovision. Tout est prêt. La sécurité, mais avec un petit plus.

Appréciation personnelle : Feu vert.

Espagne

Mise en scène: Mais que s’est-il passé ? Je respire et je vous propose mon hypothèse : quelqu’un, à la délégation, a vu la prestation a Benidorm et s’est dit « non, ça ne fait pas assez espagnol ». Il ou elle s’est probablement demandé, ensuite, « combien d’éléments espagnols je veux rajouter à cette prestation ? ». Et il ou elle a répondu « Oui. » Nous voilà donc avec, par ordre d’apparition : des sons façon « torero » en intro, des tenues inspiration matador, re-sons hispanisants avant le dance break, et… Un éventail ? Qui aura son nom au générique j’imagine pour ses 15 secondes de présence mais… Un éventail. Les chœurs rendent un peu bizarrement par rapport au studio également.
Bon, passé cette première prise qui a empli ma tête de « ?!?,,..?. », notons également que, si les deux premiers tiers restent quasi identiques à la finale nationale (les figures de danse ont été polies), le dernier refrain est explosif. Chanel a inséré deux high notes, dont une exécutée en renversé façon tango, et inséré de nouveaux éléments de chorégraphie. Les tenues sont très classes, bien que, là aussi, chargées.
Niveau éclairage et visuel, c’est (heureusement) dépouillé, simplement des spots blancs et dorés façon piste de danse. De toute façon, qui voudra regarder des lumières alors que Chanel tournoie sur scène ?

Prestation vocale: Forcément, assurer sur le plan vocal en enchaînant une telle chorégraphie est compliqué. La première prise fut assez alarmante. Que les eurofans espagnols se rassurent, et que leurs détracteurs rangent les fourches, sur la troisième on atteint le niveau de Benidorm, c’est-à-dire, correct. Les high notes ne sont pas impressionnantes en elle-même, mais la case « clin d’oeil jury » est cochée. Pour ne rien aider, sur la première prise, il y a eu un souci de rendu son, les basses étaient quasi-inexistantes… Heureusement, résolu. Mais au-delà du vocal, rappelons quand même que : Chanel. Chanel, quoi. Niveau présence scénique, danse, que puis-je rajouter qui n’ai pas déjà été dit ?

Synthèse: Comme à son habitude, l’Espagne en a fait beaucoup… trop ? Pour les amateurs de performeuses, dont je suis, c’est évidemment un régal de voir une énième fois cet enchaînement, et ce break devenu iconique dans le fandom. Mais il faut reconnaître qu’ils ont ajouté beaucoup d’éléments par rapport à Benidorm (cet éventail surtout, un cheveu sur la soupe…), ça peut être trop chargé. Evidemment, attention à la voix…

Appréciation personnelle : feu orange.

Allemagne

Mise en scène: Malik est sur la scène principale, entouré d’instruments de musique, avec des tapis au sol. La scénographie est assez sombre, avec des jeux de lumières blancs/dorés. Il interagit avec plusieurs instruments du décor, puis se rend au pied à micro. Toute cette partie est filmée en steadicam rapprochée. Malik est vêtu d’un t-shirt ample anthracite et d’un pantalon noir, avec quelques bijoux. Les plans s’élargissent un peu sur la fin.

Prestation vocale: Sans anicroche. La voix est juste, tant dans les notes que l’émotion. La partie rappée est niquel. Malgré un énième souci de son sur la 3e prise…

Synthèse: Malik Harris assure, sur un titre de toute façon compliqué à transcender. L’Allemagne propose un tableau conforme à sa sélection nationale, sur lequel il n’y a franchement pas grand chose à critiquer. Il colle au thème de la chanson, ça reste très simple. Et il n’y a pas de souci à avoir une scénographie simple et dépouillée, ça peut fonctionner. Le souci, c’est que ça a plus de chances de fonctionner quand le morceau est « Standing Still » que quand c’est « Rockstars »… L’Allemagne se confirme hélas comme le maillon faible d’un Big 5 exceptionnellement fort.

Appréciation personnelle : Feu orange.

Conclusion

Une matinée fort chargée puisqu’on a littéralement enchaîné les « attendus au tournant ». Deux d’entre eux ont convaincu unanimement la presse : la France et le Royaume-Uni. Nous en profitons, à nouveau, pour saluer le travail de notre délégation dans son entièreté. Le goût des années passées dans le bottom 5 n’est jamais loin pour une bonne partie des eurofans, et j’avance sans trop me mouiller que nous serons dans la partie gauche du tableau une nouvelle fois.
Sam Ryder, quant à lui, apporte un bol d’air bienvenu aux fans anglais, ainsi qu’à la délégation qui devrait être récompensée pour sa nouvelle stratégie vis-à-vis du Concours. Pour une fois, avoir le Royaume-Uni 4e chez les parieurs, et ses côtes toutes en positif, est à attribuer à autre chose qu’à du chauvinisme. Et à considérer sérieusement pour la victoire. Grand bien nous fasse !

L’Italie et l’Espagne, qui ont deux packages très solides, accueillent des retours plus mitigés. Pour le pays-hôte, sans remettre en cause leurs chance de bien figurer, la « winner alert » ne s’est pas vraiment déclenchée. Pour ne pas aider, il s’agissait des premières répétitions de Blanco, et l’alchimie du duo est un élément essentiel du tableau « Brividi ». Il reste une semaine de répétitions générales toutefois. Pour les espagnols, si Chanel reste à son niveau, et élève même d’un cran la prestation dansée, la tendance de la délégation à en faire des caisses est tenace et déroute une fois de plus les observateurs. Pas de quoi paniquer toutefois, l’entreprise de sortie du bottom 5 devrait là aussi fonctionner.

Mais vous allez donc me dire, enfin, Audrey, y a-t-il vraiment de la place dans le top 10 pour tout ces pays du Big 5 ? Si je ne ferai pas l’affront de répondre sur un plan mathématique, surtout que le bottom 5 s’est montré bien accueillant à de nombreuses reprises pour ce beau monde, j’ai quand même envie de vous dire qu’il est fort possible que un, voire deux pays de ce bloc, soient laissé(s) pour compte au moment de voter. Et, hélas pour les teutons, l’Allemagne a un profil qui colle bien à ce casting. On ne peut pas vraiment reprocher grand-chose à Malik, ni aux trois minutes de « Rockstars ». C’est sympathique. Et c’est là tout le problème. Dire qu’une chanson est sympathique à l’Eurovision, c’est répondre qu’une personne est gentille quand on vous demande si elle vous plaît. Ce n’est pas que l’Allemagne soit condamnée une fois encore à finir dans les 5 derniers, mais le sort n’est pas tout à fait en sa faveur.

Tirage au sort des moitiés de finale (en cours)

À l’occasion des conférences de presse des deuxièmes répétitions, nos finalistes d’office ont tiré au sort leur moitié de finale :

  • La France passera en première moitié
  • Le Royaume-Uni en seconde moitié
  • L’Espagne passera en première moitié
  • L’Allemagne passera en première moitié

L’Italie chantera en 9ème position de la finale conformément au tirage au sort spécifique réalisé pour le pays hôte.

Nous vous remercions d’avoir suivi cette matinée de répétitions avec nous ! Dans la semaine se poursuivront les répétitions, générales cette fois-ci, avant la première demi-finale qui est, déjà, dans 3 jours. Dans une semaine, à ce moment, nous serons en train d’ajuster nos derniers paris parmi les 25 pays qui seront encore en lice pour la victoire… Le train file vite ! J’en profite pour vous souhaiter une excellente semaine Eurovision. Profitez-en bien, le spectacle de la RAI s’annonce chouette !

N’oubliez pas de donner votre avis dans le sondage et les commentaires sur les répétitions de ce jour !

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Crédits photographiques – UER