Après les curieux quarts de finale de novembre dernier, l’Estonie entame ce soir la phase finale de sa sélection. Après les émissions de jeudi et samedi soir, ils ne seront plus que 10 en lice pour représenter l’Etat balte à Turin. Nous allons découvrir les scénographies proposées par les 20 candidat-es encore en lice, et pouvoir juger de la capacité des artistes à défendre leurs titres en direct. Pour vous aider à y voir plus clair sur les forces en présence, je vous propose mon avis personnel, à l’aide de notre incontournable échelle de Loreen. J’insiste dessus, mais bien que je tente de rester objective, il va de soit que l’objectivité pure et parfaite est comme la perfection : une quête intéressante, mais vaine.
Globalement, Loreen est plutôt embêtée au moment de décerner les mentions aux chansons estoniennes. Vous le savez si vous suivez la couverture de la sélection sur l’EAQ depuis quelques années, l’Eesti Laul a ses poncifs : une surreprésentation des « chansons pop inoffensives » ou encore du « folk en estonien » (toutefois fort absent cette année !), et surtout, un télévote qui pèse souvent très favorablement sur les noms déjà connus et établis sur la scène nationale. Noms qui n’ont pas forcément les chansons les plus compétitives au prisme de l’Eurovision. C’est en tout cas le schéma qui explique les 3 dernières non-qualifications de l’Estonie en finale (2016, 2017, 2021). Et si l’Estonie est loin d’avoir le pire ratio de qualification par participations (sur les 12 lauréats de l’Eesti Laul depuis 2009, 7 ont accédé à la finale de l’Eurovision), qu’elle a même eu quelques éclats de génie (en 2012, 2015, 2018) justement récompensés en top 10, je trouve personnellement que l’Eesti Laul a perdu de la vitesse depuis quatre ans maintenant, après quelques belles années où les finales réservaient de bons dilemmes de fans.
Alors, cette année, Loreen a tenté de ne pas être trop intransigeante, mais tout de même, il y a légitimement de quoi s’interroger sur la capacité de l’Estonie à retrouver le chemin de la finale, et plus globalement, sur la capacité de l’Eesti Laul à se renouveler… Malgré l’engouement grandissant pour les camps d’écriture de l’été, et l’ajout des quarts de finale qui ont permis de découvrir plus de contributions, le niveau de ces demi-finales ne paraît pas sensiblement plus élevé que les deux années précédentes, malgré quelques propositions intéressantes. Notons l’absence, qui se remarque, de toute chanson gag ou hors les clous, à l’image d’un « Tartu » ou d’un « Parmupillihullus », qui faisaient aussi le sel et la touche estonienne, qu’on ai pu les détester ou les trouver géniaux (ou les deux en même temps, d’ailleurs).
Sans avoir les lives, les bookmakers pronostiquent pour le moment une victoire de STEFAN. C’est aussi le gagnant de nombreux tops YouTube de fans. Derrière lui, dans l’ordre, on trouve Ott Lepland, le duo Zevakin/Grete Paia, les Black Velvet, et Jaagup Tuisk. A nuancer, car à ce stade, et sur cette sélection, il y a très peu de paris, et ils s’orientent logiquement sur des chansons ayant été qualifiées dès le premier tour de vote du public en quart de finale. A voir à l’issue du week-end…
A noter que Loreen corrigera ses appréciations, et un article sera republié en vue de la finale du samedi 12. Vous y trouverez également le sondage, à ce moment. Mais n’hésitez pas à partager vos notations, vos points d’accord et de désaccord en commentaires, j’ai très envie de voir si je suis la seule à passer un peu à côté de la line-up cette année, ou si mes impressions sont partagées !
Demi-finale 1 – Jeudi 3 février
Sur le papier, elle me paraît être la demi-finale la plus fermée et la plus prévisible. Il ne me semble pas aventureux de pronostiquer les 3 qualifiés du public en les personnes d’ELYSA, d’Ott Lepland, et du duo Zevakin/Paia ou d’Elina Nechayeva. Celui de ces 4 qui ne passera pas grâce au télévote sera très probablement repêché par le jury, parce qu’ils ont aussi les chansons les plus solides de la demi-finale. N’oublions évidemment pas Stig Rästa, qui ne sera peut-être pas tant en perte de vitesse que cela et aura sans problème les faveurs de l’un des deux collèges. Plaçant ce constat, les 5 autres participant-es n’ont pas le droit à l’erreur en live. A la faveur d’une révélation sur scène, du gadin d’un des favoris, et d’un alignement astral favorable, la finale reste accessible, mais clairement, la tâche ne leur sera pas aisée. Et pour moi, seuls deux peuvent compter sur les jurés pour leur sauver, à nouveau, la mise : le groupe-dont-il-ne-faut-prononcer le nom, et Merilin Mälk.
« Chanson » – Artiste | Commentaires | Loreen | |
« Fire » – ELYSA | Attention, la chanteuse a un nom en 5 lettres commençant par E et le titre est la traduction anglaise de « Fuego », mais gardons loin la comparaison ! Ce bop, qui aurait pu figurer au Melodifestivalen il y a 10 ans, a pour principal défaut un refrain creux à l’instru agressive, et ne renouvelle pas le genre… Il a toutefois l’avantage d’être l’un des plus « chorégraphie-friendly », ce qui pourrait rapporter des points. Pas sûre du potentiel Eurovision de l’eurodiva à l’estonienne… | ||
« Vaatu minu poole » – Helen | Ah oui !! La voilà !! La première « chanson pop inoffensive » de cette review. Ca aura été rapide. Bon, je ne pense pas aller contre l’avis général si je dis que la chanson d’Helen est très transparente, son atmosphère trop feutrée (comme souvent sur ce type de chanson), à fortiori en venant juste derrière le « Fire » d’ELYSA. Je suis déjà à court d’inventivité pour meubler ce genre de proposition… | ||
« Mis nüüd saab » – Andrei Zevakin ft. Grete Paia | Un Youtubeur et une multirécidiviste pour un duo rythmé et une atmosphère latine. Le refrain, bien répétitif, rentre en tête. Le morceau manque peut-être de compétitivité en vue de l’Eurovision, et les possibilités scénographiques sont assez limitées, mais il devrait pouvoir se démarquer parmi les autres de la sélection. | ||
« Move On » – Alabama Watchdog | La cancel-culture a failli faire une nouvelle victime !!! Bien heureusement pour nos estoniens, le jury, qui n’est donc pas si bien-pensant que ça, les a sauvé de la culture de l’annulation, ou quelconque dérive balte du complot pharmaco-bolchévik-islamo-LGBT (choisissez votre favori). Il faut reconnaître qu’ils nous font la grâce cette année de ne manquer de respect à personne entre les lignes de leur morceau rock old-school. Un brin répétitif, un peu plat, le morceau pourrait être simplement banal voire appréciable selon le capital sympathie qu’inspire ses interprètes. Me concernant, étant donné que chaque occasion où ils ont le micro est bonne à se plaindre et à se placer en martyr de la liberté d’expression, j’ai envie de leur suggérer une piste de carrière bien plus rentable : arrêter de s’embêter à composer de la musique et toquer aux portes des plateaux de nos chaînes d’info en continu. | ||
« Little Girl » – Merilin Mälk | Merilin propose cette année une ballade pop option nostalgie. Sans révolutionner le genre, elle se laisse écouter et se retient assez aisément. De plus, la voix de Merilin est singulière et me concernant, elle me touche. Toutefois, son manque de notoriété face à d’autres artistes portant des chansons du même acabit risque de lui faire défaut… | ||
« Interstellar » – Stig Rästa | Stig Rästa est définitivement la preuve qu’un coup de génie n’est pas toujours représentatif… Et en ayant Goodbye To Yesterday dans mon top 10 toutes éditions, cela me peine d’écrire cela ! Mais « Interstellar » est d’une prévisibilité agaçante, une pop sucrée vue et revue, d’un matériel qui sur moi ne prend plus à la longue. Mais bon, si jamais vous êtes fans de produits musicaux à la chaîne scandinaves (et c’est votre droit !), ou bien de technologies fumeuses (non ça je vous juge), sachez que Stig a mis en vente le NFT de Interstellar… | ||
« Laululind » – Frants Tikerpuu ft. Triin Niitoja | Le couple Triin/Frants propose une bluette bien mignonne en estonien. Toutefois, sa construction est très classique, et les couplets font un peu inexistants, ce qui est… un peu dommage, sur le principe. Sans avoir de véritable reproche à lui faire, c’est une fois encore, trop convenu. | ||
« Vaikus » – Kaia-Liisa Kesler | L’une des rares débutantes de cet Eesti Laul est parvenue à se frayer une chemin jusqu’en demi-finale avec une ballade intimiste au violon en estonien. C’est joli, c’est délicat, et j’y vois un potentiel sur scène intéressant. La dernière minute de la chanson abandonne l’ambiance intimiste au profit d’un instrumental beaucoup plus classique, ce qui ne laisse pas un souvenir impérissable. Je doute qu’elle ai les épaules pour s’extraire de cette demi. | ||
« Remedy » – Elina Nechayeva | Elina en a surpris plus d’un en abandonnant l’opéra qui avait apporté le dernier top 10 en date du pays, au profit de cette ballade-pop aux intonations Mylène Farmer. Niveau capacité d’envoûtement, la soprano n’a rien à envier à la diva québécoise, et cela devrait lui ouvrir aisément les portes de la finale. Mais dans une perspective Eurovision, il faudrait quelque chose de plus mémorable… Ou un nouvel artifice scénographique ? | ||
« Aovalguses » – Ott Lepland | Bien que j’étais restée hermétique à « Kuula », je crois pouvoir dire sans froisser personne que le retour d’Ott n’a pas l’envergure de sa ballade d’il y a 10 ans. La construction manque quelque peu de relief. Toutefois, Ott reste un interprète solide, et cette ballade une valeur sûre, ce qui justifie sa 2e place chez les bookmakers. Parenthèse, mais je suis la seule à penser à « Sognu » avec ce cuivre à la fin ? |
Demi-finale 2 – Samedi 5 février
Malgré la présence de quelques noms importants dans cette deuxième demi-finale, elle semble plus ouverte puisque les seuls qualifiés qui semblent évidents sont STEFAN et Jaagup Tuisk. Si Sahlene et Evelin Samuel devraient également mobiliser sur leur nom, échouer auprès du public pourrait leur coûter cher, puisque leurs chansons sont loin d’être les meilleures, à mon sens, au yeux d’un jury de professionnel. Je pense que cette demi-finale pourrait réserver plus de surprise (et je l’espère, puisque j’y ai mes favoris personnels). Un jury normalement constitué ne laisserait pas, par exemple, à la fois Jyrise ET le duo Shira/Púr Múdd sur la touche. Attention également aux deux groupes, les rockeurs de Boamadu, et les crooners du dimanche de Black Velvet, qui pourraient troubler la prévisibilité du vote du public…
« Chanson » – Artiste | Commentaires | Loreen | |
« Plaksuta » – Jyrise | En voilà un qui est seul sur sa case : Jyrise propose du hip-hop en estonien, avec un texte feel-good qui ne se prend pas la tête (le titre signifie « applaudir »). Alors certes, c’est un peu old-school, mais au vu de la concurrence, j’ai été plus que surprise qu’il doive être repêché par le jury en quart. et c’est bien dommage, car ce genre d’auto-composition réveillerait bien le spectateur estonien entre deux bluettes pop… Et pourrait ramener d’autres propositions plus diversifiées. | ||
« Meeletu » – Maian | Parlant de diversité, Maian nous propose un morceau pop-dancehall moderne en estonien et déclare son amour à sa ville d’adoption, Barcelone. L’instru est très catchy, bien qu’elle aurait été plus dans le vent il y a 5 ans, et l’ensemble est solaire. Toutefois, il manque un quelque chose plus accrocheur qui donnerait envie de la réécouter encore et encore. Une proposition intéressante néanmoins ! | ||
« Mitte kauaks » – Boamadu | Du rock ambiance bonne franquette-garage en estonien, qui m’est fort sympathique. Oui, mais me direz-vous, qu’a-t-il de plus que son pendant dans la demi-finale 1 ? Eh bien, nous avons ici affaire à un groupe de rock non-pseudo-subversif et un texte sans ambigüité qui parle globalement d’oser prendre la route de la vie et vivre des aventures. Et moi, cet esprit-là et cette authenticité, ça me la rend bien sympathique. Qualifiés du public en quart, ils pourraient trouver leur chemin vers la finale. | ||
« Waterfall » – Evelin Samuel | Dans la famille rebut du Melodifestivalen, je demande la ballade tartesque. Evelin n’invente rien dans le genre, même si l’atmosphère est sympathique. Le souci, c’est que ce genre de proposition ne renouvelle pas le Concours, est dépourvue d’audace, et ne correspond pas aux standards de l’industrie musicale contemporaine. Et il devient un peu difficile d’être tolérant-e avec, quand on voit le niveau auquel s’élèvent d’autres propositions au Concours… | ||
« Sandra » – Black Velvet | Il faut passer outre le clip surcouche beauf, mais « Sandra » n’est pas la pire chanson de cet Eesti Laul… ni la meilleure. C’est une pop-disco au texte léger, sur un flirt. Parfait pour une boum. Et pour l’époque où le mot « boum » n’était pas ridiculement désuet. En effet, une fois passé le questionnement sur la beaufitude du clip, on peut apprécier le rythme et la bonhomie de la chanson… Avant de se lasser, une minute avant la fin, de sa répétitivité. Le public estonien l’avait néanmoins qualifiée au premier tour de vote de son quart. | ||
« Golden Shores » – Púr Múdd ft. Shira | Pour la 2e année de suite, mon coup de cœur personnel va à une chanson esprit 80’s revival… La voix de Shira et ses pré-refrains sont clairement les points forts de ce titre. Bémol, les refrains sonnent déjà entendus et manquent matière, ce qui fait quelque peu retomber le soufflé. | ||
« Kui vaid » – Jaagup Tuisk | Le dauphin d’Uku Suviste était un retour attendu des eurofans. Mais si la ballade en estonien reste estampillée Jaagup, elle n’emballe pas autant les foules que Beautiful Lie. En cause selon moi : cette impression d’avoir deux « climax » dans le morceau, ce qui rend la fin confuse, à fortiori pour des non-locuteurs de l’estonien. Et ensuite, le nombre importants de silences/ »drop », qui hachent un peu trop le morceau. Ne l’enfonçons pas cependant, il trouvera à coup sûr sa clientèle (dont je suis) dans cette demi-finale | ||
« What to make of this » – Minimal Wind ft. Elizabeth Tiffany | Alors, je ne pense pas qu’on puisse me taxer d’être une mauvaise cliente du minimalisme, mais il faut reconnaître que là, il n’y a vraiment rien à grignoter dans ce morceau… C’est une transition, et encore ! Je ne suis pas sûre de l’ambiance qu’il veut transmettre, et il a en tout cas du mal à créer de l’empathie chez l’auditeur… Ce qui reste quand même la base dans l’optique de notre Concours ! Et cela m’inquiète pour l’Eesti Laul qu’il se soit hissé parmi les 20 meilleures chansons de cette édition… | ||
« Hope » – STEFAN | Commençons par une opinion impopulaire : je n’ai jamais été très fan de cette ère dans la musique électro qu’à ouvert Avicii avec « Wake Me Up », suivi par « Lovers on the Sun » de David Guetta. Tout comme les solo-performeuses féminines ont cessé de pouvoir exister pour elles-mêmes sans être comparées à Eleni Foureira depuis que « Fuego » est sorti, il n’est plus possible d’avoir une chanson électro avec de l’instru country, et a fortiori avec ce timbre de voix, ce drop, ce clip thème Far-West, sans penser à ces deux tubes. Assez logiquement donc, je n’en suis pas fan. Mais force est de reconnaître qu’elle est en pôle-position pour la victoire du côté des parieurs et des eurofans, et que STEFAN a une côte de popularité suffisante pour pouvoir compter sur les votes du public estonien. | ||
« Champion » – Anna Sahlene | Je ne vais peut-être pas me faire des ami-es sur ce coup au vu du capital sympathie de Sahlene auprès des eurofans, mais l’extrême prévisibilité de cette chanson et ses gros sabots qui auraient déjà fait tâche au Melodifestivalen il y a 10 ans m’insupportent au plus haut point. Je crois que je lui préfère n’importe quelle pop inoffensive tant qu’elle aurait un tout petit supplément d’âme… Je constate néanmoins que le générateur de texte aléatoire et creux de Robin Bengtsson s’est exporté avec succès. Soft-power suédois. |
Pour la première demi finale, je n’ai que deux réels favoris : Elina Nechayeva et Ott Lepland. Ben oui, je suis comme mon idole absolue, Françoise Hardy, un amoureux des ballades romantiques (ou tristes, c’est selon) !
Comme il en faut 5, j’y adjoindrai Zevakin & Paia (malgré le côté répétitif), Alabama Watchdog (vous reprendrez bien un petit coup de rock, même policé) et l’incontournable Stig Rästa, même si cette chanson est bien standardisée, elle reste efficace.
Pour la seconde, une absolue nécessité : Jaagup Tuisk ! Magistral ! Tiens je l’accompagne moi même à Turin !
Sinon, on peut retenir avec moi Jyrise (pour la diversité des styles), Stefan (pour la diversité des styles), Pur Mudd & Shira (parce que c’est cool) et Evelin Samuel (parce que j’ai pas ma dose de glucose).
Ca nous fait pas mal de points communs, ma chère Audrey : tout arrive !
Hahaha, ici pour les ballades romantiques et mélancoliques aussi !
Zevakin/Paia, je pense que j’aimais tellement leurs chansons individuellement (« Stories Untold » était un groooos péché mignon chez moi en 2016, et j’appréciais le hip-hop de « Wingman » à l’Eesti Laul) que je suis un peu déçue de cet espèce de pop saupoudrée latina, mon cerveau l’ignore tout simplement…
C’est vrai qu’autrement, nous avons 4 qualifiés communs dans chaque demi : je troque les W*tchdog contre Merilin en DF1, et Evelin contre Boamadu en DF2. Musicalement, on tombe souvent au même endroit je crois 😉
Bonjour à tous.
Depuis la première soirée de cet eesti laul 2022, j’écoute et j’écoute encore Jaagup. J’adore sa chanson. Je suis très impatient de découvrir sa prestation en direct. Je lui souhaite le meilleur même si, malheureusement pour lui, mes favoris font rarement partie des élus.
À très bientôt.
P.S. : Quelqu’un sait-il si la France participera à l’Eurovision cette année ?
Oui, il va falloir un petit artifice scénique sympa histoire de le démarquer, il avait été nickel en 2020 donc ça devrait être faisable !
Et pour ta question, oui, la France participe bien à l’Eurovision. La sélection nationale Eurovision France est normalement reconduite sauf revirement de dernière minute. On devrait avoir des nouvelles sous deux semaines maximum, puisque la deadline de mi-mars approche et qu’il va falloir le temps d’organiser et communiquer autour de la sélection…
Première demi-finale : je qualifie Ott Lepland, Alabama Watchdog, Stig Rästa, le duo Triin/Frants et Elina Nechayeva dans cet ordre. Les autres je ne peux pas les écouter, pour moi c’est du Loreen-Bad. Pour Elina, pas fan de son retour alors que sa chanson de 2018 était ma favorite de la saison. « Laululind » est une chanson qui s’écoute à défaut de se réécouter, mais les voix sont bien harmonisées. Stig, c’est du classique, rien de nouveau à l’horizon mais pareil, ça se réécoute. Alabama Watchdog, j’aime l’ambiance du clip et la musique se démarque vraiment du reste très fade ou règne l’impression d’écouter des copycats. Ott Lepland a écris une bien belle chanson, avec une structure particulière, franchement ça ne me dérangerais pas qu’il gagne l’Eesti Laul.
Seconde demi-finale : je qualifie Sahlene, Stefan et Jyrise les trois ex-aequo, Black Velvet et Jaagup Tuisk (même commentaire pour lui que pour Elina Nechayeva). Le reste, c’est du Loreen-Bad. Black Velvet, ça s’écoute et j’avais pas passé un mauvais moment à l’écoute. Jyrise, c’est comme Alabama Watchdog, ça sonne différent du reste et c’est une bonne ambiance, je n’avais pas compris pourquoi le public ne l’avait pas qualifié, surtout dans ce quart de finale assze faible. Stefan, c’est du Stefan, mais c’est efficace. Sahlene, je n’avais pas de souvenir de son passage à l’Eurovision (je ne regardais pas encore à l’époque), mais c’est l’un de mes plaisirs coupables de la saison, c’est très cliché niveau parole et instru, très daté Eurovision années fin 2000/début 2010, mais j’écoute régulièrement :p
Sinon, les musiques que je réécoute les plus souvent de cet Eesti Laul sont « Koos lõpuni » de Peter Põder (QF1), « Vahel lihtsalt » de Meisterjaan (QF2, un gros troll qui aurait du passer juste pour voir sur scène ce que ça donne), et « Three Days Ago » de Goodreason (QF3), dommage :p
Oui, c’est vrai que « Koos Lopuni » et la chanson de Meisterjaan auraient mérité leur place vu la faiblesse des quarts…
En soi les AW, je les aurais peut-être gardé, mais je dois avouer que j’aime bien les détester. C’est dommage, parce que musicalement, ça se place au même niveau que Boamadu, donc j’aurais pu les qualifier… Z’ont qu’à être moins bavards ou parler d’autre chose haha
Je suis globalement en accord avec tes Loreen, chère Audrey : des revenants avec des titres moins forts que ceux avec lesquels ils ont brillé jadis (j’étais pourtant un fan total de Kuula !), de la pop variée (pop-dance à pop-lounge) mais rien d’innovant et de notable, même l’original Jaagup Tuisk ne se renouvelle pas assez par rapport à 2021.
Seuls deux titres m’ont fait soulever un sourcil au point de les réécouter : « Golden Shores » et « Plaksuta » que je place juste devant « Hope » dans mon top3 …
Je suis d’accord avec tes points, malheureusement. Eh bien ça nous fait un top 3 quasi similaire, je troque STEFAN pour Jaagup !
– J’attends les finalistes et après j’écouterai : j’en connais quand même deux que m’a fait écouter Karolina (NB : ma voisine lituanienne) : STEPHAN et ELINA.
Ça t’en fait déjà deux, car je les vois mal être refoulés !
Autrement, je pense que tu peux compter sur la plupart des revenants : Ott, Jaagup, Stig, a minima. Je vois plus facilement les gros noms féminins se faire évincer (Sahlene, Evelin ou Elysa), mais il y en aura surement 2 sur les 3 que j’ai cité.
Franchement je ne sais pas si vous arrivez à comprendre (je ne crois pas mais bon) que les chansons pop ont leur place au concours, il n’y a pas que les ballades déprimantes ou encore les chansons rock !!
Il y a énormément de chansons pop qui sont superbes il faut arrêter !!!
Je trouve que l’Eesti Laul 2022 est très forte cette année (d’ailleurs, elle fait parti de mes sélections nationales préférées !!).
Bonjour Romaric,
En préambule, je tiens à te suggérer de relire tes commentaires avant de les envoyer comme des tweets. C’est la norme de flirter avec l’impolitesse sur Twitter, sur un blog, c’est un peu déplacé 🙂
J’ai pris le temps d’écrire un propos que j’estime plutôt nuancé et cela fait maintenant trois ans que j’écris sur ce blog et y explique quand je le peux mon positionnement et mes critères de jugement sur une chanson. Avant de me répondre, il aurait été intéressant de digérer cela, ça permettrait au moins qu’on utilise la liberté d’expression pour avoir un échange/débat chouette. Parce que là, je ne vois pas ce que je suis censée retirer de ton avis : changer mes goûts perso ? M’excuser pour des propos que je n’ai ni écrits, ni sous-entendus ? Bon.
J’adore ces trois registres, et à vrai dire, hormis le reggae et la techno, j’aime tous les genres de musique. Tant que c’est bien fichu. Evidemment, j’ai mes pêchés : la pop féminine diva-esque, les ballades mélancoliques (oui, « déprimantes » si cela te fait plus de bien de l’écrire comme ça), et le métal sympho. D’ailleurs, la pop, c’est extrêmement vaste, et si il y a bien un genre qui est facile à envoyer à l’Eurovision, et abondant, c’est celui-là.
Je ne vais pas réécrire mon avis, car j’ai littéralement eu tout un article pour le faire. Et c’est un exercice que de rendre son avis « propre », de se modérer, d’essayer d’intéresser les gens même sur des chansons qui pour le coup ne m’intéressent pas beaucoup moi-même (je regrette l’Eesti Laul de 2017 où littéralement tout sauf Verona valait des Loreen positives). Et j’aime bien lire ce que les autres ont trouvé dans ces mêmes chansons, ou ce qu’ils n’aiment pas chez mes favoris. D’ailleurs, j’ai mis deux Loreen à STEFAN, alors que si je devais le classer en fonction de mon goût personnel, je l’aurais noté plus bas.
Du coup, si la sélection estonienne est si forte que ça, tu veux pas genre écrire pour partager ce que tu aimes ? Crois-moi, ça fait des échanges plus enrichissants, et ça fait même plutôt du bien au coeur de partager le positif. En tout cas, perso, ça me fait plus de bien que de n’exister qu’en réaction à ce qui me dérange, dans tous les aspects de la vie d’ailleurs (foutue culture de meuf de Twitter, hein).
Stefan, ELYSA, Anna Sahlene, Pur Mudd/Shira, Stig Rasta, Jyrise sont mes favoris en attente des lives !
Après j’aime bien également la « ballade » de Frants et Triins et celle d’Elina Nechayeva même si je m’attendais à un peu plus de punch.
Perso, je ne vois pas d’impolitesse sur mon commentaire mais bon ^^….
Je déteste au plus haut point la chanson de E. Tiffany et Minimal Wind car à titre personnel, cette chanson me déprime dans un monde où justement on a besoin de « vivre » et de « bouger ».
Après c’est pas forcément toi, mais vous avez tous à chaque fois d’après vos commentaires, des jugements négatifs sur les chansons pop car c’est trop « scandinave » car c’est trop « commercial », « ce n’est pas un style qui gagne » et je ne suis pas tellement d’accord, car oui certes il y a certaines chansons pop que je n’aime pas et qui ne sont pas terribles, mais d’autres que j’adore et qui sont très appréciées par les eurofans !! Eleni, Ani Lorak, Sirusho, John Lundvik, Luca Hanni ou encore Robin Bengtsson ont été classé dans les premiers me semble-t-il ? C’est que dans l’ensemble, la chanson a été appréciée à sa juste valeur.
Pour moi, les chansons pop, ballade, rock ainsi que tous les autres styles ont leur place dans la compétition eurovisionnesque pour moi ! ^^
Bah après sur 12 personnes il est probable que même des chansons faisant des gros scores ne plaisent pas à l’un-e d’entre nous 😛 Pour ma part sur ceux que tu as cité, j’exècre John Lundvik et Robin Bengtsson et j’adore les autres, mais j’ai en effet un vrai problème avec le pattern « europop scandinave » qui à mon sens s’exporte très mal hors du Concours. C’est moins vrai maintenant, mais on avait eu une période 2010-2013 où j’avais l’impression que les Dream Team russes et suédoises s’infiltraient partout, et heureusement le Concours a repris un autre virage à partir de l’année suivante… Et je dois dire que j’étais aussi une grande fan du Melodifestivalen jusque 2018, mais ce n’était jamais mes chansons préférées qui en sortaient, et je trouve que pour le coup, il se caricature de plus en plus lui-même… Mais bon, ça m’empêche pas d’y avoir des guilty pleasures.
Perso je crois que la ballade de Frants et Triin est celle qui me parle le moins, quant à « What to Make of this », je te rejoins, même en aimant le minimaliste, je crois que là il manque trop quelque chose.
Je dois reconnaître que ma favorite ici « Golden Shores », ne révolutionne pas du tout l’industrie musicale, mais elle et « Kui Vaid » sont les seules qui me parlent un peu dans cet Eesti… Le reste ne me touche pas hélas.
John Lundvik avait finit 5ème, Robin Bengtsson aussi ce n’est pas rien non plus ! ^^ Moi en tout cas je défend les chansons pop, scandinaves ou non d’ailleurs car pour moi elles ont leur place au concours au même titre que les autres styles musicaux !!