Comme vous avez pu le suivre depuis début juin, Eurovision au Quotidien a fêté ses dix ans d’existence. C’est l’occasion pour moi de poursuivre cet anniversaire et de revêtir ma veste de journaliste et de poser dix questions aux rédacteurs qui font vivre ce site avec passion et qui se concertent, discutent, partagent leurs idées afin de vous proposer des articles intéressants avec une touche de second degré et de vous tenir informés de l’actualité eurovisionesque. Aujourd’hui, c’est Audrey que vous avez sans doute vu dans les vidéos du Conseil de Classe d’EAQ de Parlons Eurovision.
Le profil d’Audrey
Audrey s’est intéressée au concours eurovision en 2008 quand sa maman lui a dit « Viens voir, il y des gens déguisés en pirates qui chantent ». Elle a débuté comme lectrice et commentatrice sur EAQ puis est devenue rédactrice fin 2019. Elle a suivi pour vous cette année les sélections nationales estonienne et serbe. Elle se définit comme étant une vloggeuse dans l’âme et une défenseuse-teigneuse d’un concours musicalement moderne (son coeur est empli de pyros, de chorés et de ballades balkaniques).
Bonjour Audrey !
1) Quelle est ton édition du concours préférée de ces dix dernières années ?
Un peu difficile de choisir ! Surtout que forcément, les plus récentes sont les plus chouettes en tête. De manière générale, je préfère les années paires aux années impaires. Au niveau de l’ensemble, je crois que Stockholm 2016 reste l’une des éditions les plus réussies (tout autant que Malmö était ratée sur tous les plans). Si on ne prend QUE les chansons toutefois, j’ai une tendresse particulière pour Lisbonne 2018 !
2) Quel est l’entracte qui t’a le plus plu ?
Qui ne répond pas Love Love Peace Peace à cette question, honnêtement ? Pour moi, cet entracte est culte. A vrai dire, je n’ai même pas de souvenir marquant d’autres entractes.
3) Quel est le pays que tu aimerais revoir au concours eurovision ?
Je pense que ce serait le Monténégro ou la Bosnie-Herzégovine. Ce sont les pays qui ont produit les meilleures ballades balkaniques, et petit plus pour le Monténégro, leurs essais plus expérimentaux tels que The Real Thing ou Igranka étaient vraiment de très très chouettes propositions pour une si petite délégation !
4) Quelle est ta sélection nationale préférée ?
Il n’y en a qu’une seule que je ne rate jamais : le Melodifestivalen. C’est le temps fort de la saison, et même si ce n’est vraiment plus la meilleure sélection musicalement, elle garde quelque chose de spécial. C’est la première sélection que j’ai regardé, elle est tellement incontournable pour les fans… Fut un temps, j’aimais aussi beaucoup l’UMK, un peu plus éclectique et moins scandi-pop (mais de moins en moins professionnel, dommage).
5) Sachant que l’EAQ est un site franco-belgo-suisse, quelles sont tes chansons française, belge et suisse du concours des dix dernières années ?
Fiou ! Française, sûrement Mercy (le choix est vite fait, je n’aime quasiment aucune de nos chansons, ma préférée est plus ancienne !). Suisse, idem, le choix est vite vu : Luca Hänni et She Got Me. Inespéré, terriblement efficace et moderne, à en faire douter que ce soit la Suisse qui nous l’ai envoyé ah ah. Pour la Belgique, c’est déjà plus fourni, mais sans hésitation encore une fois, Blanche et City Lights. Cette instru est absolument incroyable. D’ailleurs, l’album de Blanche (Empire) est incroyable aussi ! Très très éthéré, envoûtant, une pépite.
6) Quelle est l’édition de cette décennie dont les votes t’ont apporté le plus de stress ?
Je pense que 2016 et 2019 ont vraiment joué avec nos nerfs ! Notamment avec la Pologne pour le premier, et la Macédoine du Nord pour le 2e !
7) Quelle est ta chanson gagnante préférée de ces dix dernières années ?
Aaah, difficile. Je crois que celle qui, pour moi, sonne comme une évidence incontestable à présent, c’est 1944 (c’est bon, vous aurez tous cité Euphoria en plus). Elle m’a laissée sonnée pendant 3 minutes. C’est si puissant. Dommage que la chanteuse soit devenue si problématique et qu’elle ai empêché l’Ukraine de prendre une troisième victoire en 2019…
8) Quel pays aimerais-tu voir gagner l’eurovision ?
La Bulgarie ! Pour l’énergie et la bonne volonté que la délégation y met. L’Italie également car ils sont musicalement au-dessus, et que ça leur est passé sous le nez plus d’une fois depuis leur retour, mais je pense qu’ils seraient moins enthousiastes que les bulgares.
9) Si on te demandait de participer un jour au concours, qu’aimerais-tu faire ?
Hmmmm… Mon moi-profond serait plutôt chorégraphie & sexyness, bop ravageur à la Fuego (quitte à rêver, on peut imaginer que j’ai l’aisance scénique d’une Eleni Foureira !).
10) Au concours, quel est le rêve que tu aimerais voir se réaliser ?
Que mon favori gagne…….. J’aurais donné cher pour voir la victoire de Lordi en live. Je n’ai pas de « rêve » mais j’aimerais une édition surprenante, avec un gagnant inattendu ou inespéré, un peu éclectique. Et en court-terme : que la délégation russe annonce avoir renouvelé Little Big !!!
Merci Audrey d’avoir répondu à mes questions.
Rendez-vous mercredi 22 juillet pour la suite de ces entretiens.
Nous avons deux commentateurs (un pour la France, l’autre pour la Belgique), le président du concours et maintenant notre premier artiste qui nous propose une version explosive sur scène…mdr…j’adore la question 9….et surtout ses réponses…lol…
Je comprends ton choix pour l’édition 2016 car elle est très réussie et a été très bien organisée.
Je partage avec toi le souhait ardent de voir Little Big sur la scène de Rotterdam 2021.
La vidéo de « Uno » vient de dépasser celle de « Toy » en nombre de vues sur YouTube et est du coup officiellement la plus vue de toute l’histoire de l’Eurovision.
C’est un peu biaisé vu les scores habituels des artistes ! Mais c’est aussi assez incroyable de se dire qu’un groupe d’une telle envergure a été sollicité par une délégation (et pas 30 ans après la fin de ses heures de gloire, comme le fait l’UK mdr)
Chère Audrey
Est-ce que je peux savoir le titre de ta chanson française préférée même si elle est ancienne ?
Pour le Monténégro, j’aimerai que Sergej CETKOVIC, douzième de mon Top 10, revienne. Excellente chorégraphie et chanson dans la langue chère à Monsieur NOVAK DJOKOVIC. Mes préférés pour la Bosnie-Herzégovine se résument à trois DINO MERLIN, sa camarade Maya SAR onzième de mon Top 10 féminin et LAKA. Moi, non plus, je ne rate jamais le Melodifestivalen, j’aime aussi les sketches qui s’y insèrent et bien sûr la participation de Monsieur CHRISTER BJORKMAN, mon idole actuelle. Merci pour Mercy. Je partage ta joie. Il y a quelques temps, sur ce même site « Eurovision au quotidien », ils avaient publié une photo de la petite fille, à l’origine de la chanson. Comme je vénère ce site, j’ai imprimé la photo et l’ai collée comme décoration dans mon bureau. Dommage de rester sur cette faute à l’image, Tamara à la place de John LUNDVIK. La Bulgarie, d’accord pour Poli GENOVA, treizième dans mon top 10 surtout pour sa deuxième tentative, Kristian KOSTOV si jeune et inoubliable, favori de Laurène et ma préférée cette année est Victoria GEORGIEVA. Quel sublime showcase elle a fourni sur Face Book, elle m’a envoûtée et je suis certaine qu’elle fera un excellent classement en 2021.
LUCA HANNI c’est un très bon choix mais je reste fidèle à SEBALTER. Et je te reverrai la semaine prochaine dans « Parlons Eurovision ».
Bonjour Pauline ! Ma chanson française préférée au Concours, c’est « Et S’Il Fallait le Faire » de Patricia Kaas. J’aime aussi beaucoup « Si La Vie est un Cadeau », même si ça date et que c’est francophone, mais pas français.
Victoria a de grosses attentes qui pèsent sur elle pour l’an prochain de la part des fans, c’est certain… Je suis ravie de la voir et j’espère qu’elle restera sur des ballades, ou en tout cas des choses avec un potentiel émotionnel assez fort.
Contente de savoir que tu regardes les Conseils de Classe ! 😀
Ah et je trouve aussi que Allez Ola Olé était une de nos très bonnes popositions de ces dernières années. Au moins, ça a fait un tube en France !
– Ce que j’aime découvrir dans chaque interview, ce sont les différences des réponses . Et ici, dans l’interview d’Audrey, je partage entièrement les réponses données aux questions 4 et 8. Pour les autres, nous serions plutôt en désaccord ou même en totale opposition, mais c’est ce qui fait le charme de cet exercice de questions-réponses.
– Ce que j’aime découvrir dans chaque interview, ce sont les différences des réponses . Et ici, dans l’interview d’Audrey, je partage entièrement les réponses données aux questions 4 et 8. Pour les autres, nous serions plutôt en désaccord ou même en totale opposition, mais c’est ce qui fait le charme de cet exercice de questions-réponses.
Complètement d’accord avec toi sur l’album de Blanche, que j’ai beaucoup aimé, et sur le Monténégro, qui apportait une diversité incroyable au concours et était capable d’osciller entre du tradi et du WTF encore plus barré que le complètement barré – exception faite de la catastrophe D-Moll, qui est juste l’énorme tâche dans le parcours artistique du pays au concours. J’espère revoir ce petit pays des balkans très vite au concours. La Bosnie-Herzégovine me manque également.
1944, mais quel titre pour quelle intensité. Je suis team Euphoria, mais je reconnais que Jamala a fait d’un petit bijou un diamant sur scène, pour une très belle victoire qui prouve que tous les styles de titres ont leur chance au concours, qui plus est face à des machines telles que Sergey Lazarev. Et puis team MelFest également haha !
Entièrement d’accord avec toi sur toute la ligne. Franchement, même Euro Neuro, c’était… intéressant. Et instructif : « always stay cool like a swimming pool. »
1944 c’est vraiment un trou noir qui a absorbé tout ce qu’il y avait autour. pfiou. Rien que d’en reparler…
Le plus beau rêve de tous les Eurofans : que leur favori l’emporte. Cela m’est arrivé trois fois en dix ans (2012, 2014 et 2019), une belle moyenne. Je t’en souhaite tout autant pour la décennie 2020 !
Et comme toi, je suis bien curieux de découvrir ce que la délégation russe nous prépare pour 2021.