Tous les mercredis de l’été, un·e lecteur·rice dispose d’une carte blanche et la partage avec vous. Aujourd’hui, c’est une nouvelle fois au tour de BretagneLibre d’évoquer un système de vote alternatif pour l’Eurovision, avec un second volet dédié cette fois-ci aux finales du concours.

>>> Si vous avez loupé le premier volet dédié aux demi-finales de l’Eurovision, c’est par ici !

Bonjour à tous ! Je vous avais parlé la semaine dernière du système employé par l’UER pour dévoiler les résultats détaillés de l’édition 2013. Nous avions alors vu quels pourraient être les potentiels changements si cette méthode était utilisée pour établir le véritable classement (le premier article est à lire ou relire ici !). Si les demi-finales de 2013 à 2022 avaient été plus ou moins bousculées par le système à moyennes, qu’en est-il des neuf dernières finales ? C’est le moment de le découvrir !

Rappel de contexte

En 2009, l’UER opta cette année-là pour un double vote, d’un côté un jury national composé de cinq personnes issues du milieu de la musique professionnelle, et de l’autre un télévote téléphonique dans pratiquement tous les pays comme les années précédentes. Ces deux votes furent réunis en un seul bloc par pays pour établir le classement. A partir de 2016, les résultats de chaque panel ne furent plus regroupés pour être présenter séparément pendant la séquence de vote.

L’UER publia donc en 2009 partiellement les résultats de chaque panel en donnant le nombre de points que chaque pays avait reçu de l’ensemble des jurys et des téléspectateurs européens, sans en préciser toutefois le classement exact. Bien que certains diffuseurs publièrent leurs top 10, voire l’ensemble du classement de leur jury national et de leur télévote, il est aujourd’hui toujours impossible de réaliser une étude complète sur ces votes, à défaut d’avoir toutes les données.

Cette méthode de révélation des résultats différenciés des deux cortèges de votes perdura les trois éditions suivantes. Mais en 2013, l’UER décida de changer de méthode : les classements avec le nombre de points des jurys et des téléspectateurs ne furent plus publiés de manière détaillée après la finale. A la place, une moyenne de chaque rang dans chaque classement de chaque jury et de chaque télévote fut fournie.

Késako ? Imaginons un exemple peu réaliste avec 40 pays votants lors de la finale : l’Irlande serait classée par tous les jurys et tous les télévotes à la dixième place. Avec le système actuel, avec addition des classements des deux panels, l’Irlande obtiendrait 40 points des jurys et également 40 points des téléspectateurs (2 points par pays, 1 par panel), donc 80 points au score final. Prenons un autre pays, la Suisse, qui serait classée onzième de tous les panels également, juste derrière l’Irlande à chaque fois. Sur la base du modèle actuel, la Suisse obtiendrait un nul point et finirait très probablement bonne dernière de la finale comme le Royaume-Uni l’an passé, bien que n’ayant été détestée par aucun pays.

Si une 11ème place d’un classement vaut autant qu’une 23ème place dans la réalité, ici tout le classement est pris en compte, ce qui pourrait amener à des changements majeurs, voire des bouleversements si l’entièreté du classement était calculée ainsi (ou pas ?).

L’UER abandonna cette méthode dès l’année suivante, en publiant cette fois l’intégralité de tous les votes, de la première à la dernière place. S’il est impossible de déterminer le classement à points de 2013 à défaut de chiffres, il est en revanche possible de faire l’inverse, c’est-à-dire de calculer des résultats alternatifs sur la méthode de l’UER de 2013 pour les années suivantes, puisque tous les résultats sont disponibles. A la manière actuelle, on additionne les moyennes des deux panels pour obtenir un classement. Le pays qui a le plus petit chiffre l’emporte, et celui qui a le plus grand finit dernier.

Je vous propose donc de parcourir, année après année, de découvrir ces nouveaux résultats à partir de ce système et les dynamiques de vote qu’il entraîne.

FINALES

Si vous le souhaitez, je vous invite à regarder les nouveaux résultats des finales de 2013 à 2022 sur ma chaîne Youtube avec un tableau de vote dynamique, comme à l’Eurovision !

Passons à l’analyse de ces résultats :

2013

Si l’UER a choisi de donner les points de cette manière, c’était sans doute pour que le classement additionné ne change pas trop également ! A défaut du classement à points, il est impossible d’établir une évolution entre le nombre de points obtenus à travers chaque panel et les moyennes présentées ici. La plus grande progression est attribuée à l’Irlande (+5), qui n’est plus dernière ici. Elle réussit même une honorable 14ème place chez les téléspectateurs. L’Estonie est a contrario le pays qui régresse le plus ici (-4). Logique, puisqu’elle n’aurait même pas été qualifiée si ce système avait été utilisé en demi-finale. Le top 6 reste quant à lui inchangé.

2014

Comme en 2013, le top 6 final reste inchangé. Il y a eu cependant des percées dans le classement, comme celles de Malte (+8), de la Suisse (+5) et de la Grèce (+4) ! Dans le détail, ces pays ont été fortement aidés par le jury pour Malte (5ème de leur classement), et par le télévote pour la Suisse et la Grèce (6ème et 11ème respectifs de leur classement). En revanche, la Russie, fortement sanctionnée par les jurys (19ème de leur vote, -6 places) est en baisse au classement final (-4), tout comme le Bélarus et le Monténégro (-4 également).

Quid de la France ? Dans la réalité, les Twin Twin sont arrivés bons derniers des deux panels. Eh bien ici… ils ne sont jamais en toute fin de classement. Le jury les classes 25èmes devant Saint-Marin, et le télévote les place 24èmes devant le Monténégro et l’Azerbaïdjan (qui ont réalisé les plus fortes chutes au télévote). Certes dans l’addition la France arrive toujours dernière, mais c’est déjà ça de gagné.

2015

Année assez particulière souvenez-vous, avec pour la première et unique fois une finale avec 27 participants, un top 9 largement au-dessus du reste et deux pays qui obtiennent un nul point.

Les résultats avec les moyennes sont tout aussi particuliers ! Cette édition voit la plus grande progression et la plus forte chute observées sur les 9 dernières finales. Ainsi, l’Espagne gagne 10 places et se place 11ème, tandis que l’Arménie se classe 26ème (-10 !). D’où l’intérêt de compter l’ensemble des places, et non le top 10 seul, on peut avoir quelques surprises… Dans le détail, Edurne est 15ème chez les jurys (+10), et 11ème chez les téléspectateurs (+9). L’Arménie baisse quant à elle partout : 26ème chez les professionnels (-4), et 17ème au télévote (-6).

D’autres fortes progressions sont à noter : l’Allemagne, qui n’avait reçu aucun point et s’était classée 27ème, gagne 8 places et finit 19ème ! L’Autriche, détentrice de l’autre nul point, fait également une petite remontée (+3). Chypre fait de même (+7), grâce aux jurys qui l’ont placé 9ème de leur classement.

Le Monténégro et l’Azerbaïdjan baissent également fortement (-5 chacun). Quant à la France… elle finit malheureusement dernière, 20ème chez les jurys (-1), et 27ème chez les téléspectateurs (-2). C’est assez frustrant, d’autant plus que la différence avec l’Albanie, le Royaume-Uni et l’Arménie est infime (seulement 0,75 entre ces 4 pays !).

2016

Année assez particulière également. C’est en effet la première édition où les deux classements à points sont séparés et additionnés. C’est aussi une année où chaque vote fut remporté par un pays différent (jury : Australie, télévote : Russie, classement additionné : Ukraine). L’utilisation des moyennes va-t-il changer cela ?

Et bien oui ! L’Ukraine ne gagne plus le concours. Le grand gagnant est… l’Australie ! Dans le détail, ce changement de gagnant est parfaitement logique. La Russie, et particulièrement l’Ukraine, ont reçu de nombreux gros points au vote du jury. Mais en comptant tous les classements de A à Z, on s’aperçoit que de nombreux pays les ont placés dans leur bottom 5, ce qui ne fut pas le cas pour l’Australie. Ces classements très hétérogènes laissaient planer une différence importante entre l’Australie et ses poursuivants. Ainsi, Dami Im a reçu une excellente moyenne de 3.90 de la part du jury, alors que l’Ukraine, bien que 2ème du jury, est très loin derrière avec 8.78, et la Russie encore plus avec 10.83. L’Australie est donc avant même le télévote quasi assurée de gagner, du moment qu’elle soit dans le top 5 des téléspectateurs. A l’arrivée, il y a quand même près de 2 points de moyenne d’écart entre l’Australie et l’Ukraine.

Pour la première fois, ce système profite à la France, puisqu’Amir se classe dans le top 5, au détriment de la Suède. A noter que la France réalise une meilleure moyenne au télévote qu’au jury, alors qu’elle a reçu près de 40 points de plus de la part des professionnels. Preuve que les jurys n’ont jamais été autant en désaccord, puisque la France est à plusieurs reprises mal classée, bien que 3ème du jury.

La meilleure progression est pour la deuxième année consécutive attribuée à l’Espagne ! Say Yay! gagne 7 places (+8 au télévote) et se positionne dans le top 15. A contrario, Malte perd 7 places, en baisse chez les deux panels. La Serbie, qui ne se serait pas qualifiée avec ce système, perd également 5 places (10 places au télévote même !) et finit 23ème, ce qui est assez rare pour ce pays. A noter également la très faible moyenne de la Pologne au jury (19,41). Michal Szpak ne finit que 10ème (-2), bien que 3ème du télévote.

2017

Kiev 2017, ou l’année avec le record de points à la fois pour un gagnant (758) et pour son poursuivant

(615). Les moyennes confirmeront ou infirmeront ces scores ?

Forcément, avec des scores aussi haut, le Portugal et la Bulgarie ont reçu des points de pratiquement tous les pays chez les jurys et de tous au télévote. Ainsi, Salvador Sobral réalise une moyenne additionnée de 5,63, tandis que Kristian Kostov obtient 8,34. A titre de comparaison, Dami Im n’avait eu « que » 10,51 l’année précédente. Peu de bouleversements cette année-là. La plus forte progression revient à Chypre, qui prend 4 places. La France n’est pas en reste avec 3 places en plus, et entre dans le top 10. La Suède monte sur le podium (+2) et fait reculer la Moldavie et la Belgique d’une place chacune. La Grèce perd 4 places et finit 23ème.

Si Amar Pelos Dois obtient la meilleure moyenne toute finale confondue, Do It For Your Lover qui a représenté l’Espagne possède toujours à ce jour la pire moyenne dans une finale. Avec 46,12 (22,51 chez les jurys, 23,61 chez les téléspectateurs), Manel Navarro fait l’exploit d’obtenir la pire moyenne pour chaque panel sur les 234 chansons ayant concouru en finale depuis 2013 (l’Albanie avait légèrement fait pire en 2015 chez les jurys, mais puisqu’il y avait 27 pays à concourir, c’est normal que la moyenne albanaise soit plus importante cette année-là).

Dans le détail, on remarquera les belles progressions de l’Autriche chez les jurys (+5), et d’Israël et de l’Australie chez le public (+7). A l’inverse, l’Azerbaïdjan perd la main chez le public (-8).

2018

Cette édition-ci, bien plus de changements dans le classement. L’Allemagne monte sur le podium, tandis que la République tchèque entre dans le top 5 (+1). Fortes progressions de la Norvège et de l’Irlande, qui gagnent respectivement 6 et 5 places. La France gagne de nouveau 3 places et finit 10ème (3ème top 10 d’affilé avec ce système !). En revanche chute de l’Albanie (-6) et de la Moldavie (- 4). Dans le détail, c’est l’Irlande qui progresse le plus chez les professionnels (+6), tandis que le duo français gagne 6 places au télévote. A noter également que malgré des scores faibles en nombre de points, la Suède et l’Australie progressent au télévote ici (+5 chacun). A contrario, la Serbie chute chez le public (-7), tout comme l’Ukraine et la Lituanie (-5).

On remarquera aussi qu’Israël (11,34) est loin devant Chypre (14,07), mais obtient la moyenne la plus faible pour un gagnant sur les neuf finales depuis 2013.

2019

Let me show you Tel Aviv ! L’édition 2019 voit le top 10 beaucoup évoluer contrairement à plusieurs autres finales. Si les Pays-Bas et l’Italie restent solidement aux deux premières places, la Russie (-2) se fait dépasser par la Suisse (+1) et l’Azerbaïdjan (+4) qui pour une fois bénéficie du système de moyennes. Baisse russe logique, puisque 10 pays n’ont donné aucun point au télévote à Scream. La proposition russe avait cependant reçu beaucoup de 12 points venant de l’est ou de pays qui ne se mobilisent pas beaucoup au télévote. La Norvège, victorieuse du télévote, finit seulement à la 8ème place (-2), malgré une progression chez les professionnels (+4). La Macédoine du Nord ne remporte plus le vote des jurys, cette fois-ci gagné par les Pays-Bas (comme en 2014 !), et perd également 2 places.

Jolies poussées de l’Estonie (+5) et de la France (+4). A l’inverse, Saint-Marin et Chypre perdent 4 places (-6 au télévote pour Saint-Marin), et la Grèce finit à une 24ème place historiquement basse. On notera également la progression de l’Espagne, qui arrive à s’extirper du bottom 5 (+3), comme en 2015 et 2016…

2021

Après un an d’absence et de nombreux artistes devant participer en 2020 reconduits, cette édition s’annonçait passionnante… et elle l’a été jusqu’à l’annonce de la victoire italienne et un podium inespéré pour la France et la Suisse.

Accrochez-vous bien, car vous ne serez pas prêts en découvrant qu’avec le système de moyennes, la France l’emporte devant l’Italie ! D’un cheveu certes, car avec 10,41 contre 10,46 (seulement 0,05 de différence !), c’est tout simplement la victoire la plus serrée sur les neuf dernières éditions ! En somme, il aurait simplement fallu que la France soit classée un rang en-dessous par n’importe quel pays et par n’importe quel panel (de 11ème à 12ème par exemple), ou que l’Italie soit mieux classée d’un rang pour que celle-ci l’emporte avec ce système ! Pour la deuxième fois, le gagnant réel ne l’emporte pas et est détrôné par son poursuivant avec ce nouveau système.

Peu d’évolutions majeures à signaler, si ce n’est la chute (méritée selon moi) de la Moldavie ici (-8 au général et au jury, -6 au télévote). Décidément ce système n’aime pas les votes douteux. La Bulgarie entre dans le top 10 et en chasse la Grèce (-3). Dans le détail, les Pays-Bas progressent fortement chez les jurys (+6), tout comme l’Allemagne chez le public (+6), seul pays du club des 4 nul point au télévote à s’en sortir mieux ici. Plusieurs pays s’améliorent au classement final, comme la Suède, Chypre, la Norvège, l’Azerbaïdjan et Saint-Marin, qui réalise avec Senhit son meilleur classement avec ce système (et non Serhat en 2019 !) La Serbie chute de nouveau au télévote (-7), tout comme au

classement final (-4). Ici, les votes des pays copains ne servent qu’à limiter la casse… L’Espagne et le Royaume-Uni s’enfoncent dans le gouffre avec des moyennes respectives de 41,86 et de 43,65, mais cependant pas au niveau de celle de l’Espagne en 2017.

2022

Comme pour les demi-finales, j’ai choisi de ne pas prendre en compte les classements des pays qui ont vu leurs votes invalidés.

Si ici l’Ukraine est sortie du top 5 des professionnels (-2), par le Portugal (+1) et la Grèce (+1), Kalush Orchestra obtient la faramineuse moyenne de 1,39 au télévote, ce qui leur permet de remporter assez aisément le concours. Pour la deuxième place c’est bien plus serré : si le Royaume-Uni perd 2 places au profit de l’Espagne et de la Suède, il n’y a que 0,21 de moyenne d’écart entre les 3 ! A titre de comparaison, la Serbie, 5ème, est à 7,42 de différence avec le Royaume-Uni.

L’Arménie et la Finlande progressent (+4), tout comme l’Estonie (+2) et les Pays-Bas (+3) qui rentrent tous deux dans le top 10. A l’inverse, la Grèce, l’Azerbaïdjan et la Moldavie baissent (-6, -5 et -4 respectivement), les deux premiers ont été boudés par le public (-6 pour la Grèce et une dernière place pour l’Azerbaïdjan au télévote), tandis que le groupe moldave n’a pas convaincu les jurés (-3), bien que 2ème du télévote.

Pour la première fois depuis 2016, ce système n’est pas favorable en termes de classement pour la France : classée pour la première fois dernière par les jurys (-1), elle se rattrape cependant chez le public où elle finit 17ème (+2). A noter l’échange de places de l’Allemagne et de l’Islande. Ainsi, pour la première fois sur ces 9 éditions, ce n’est pas un pays automatiquement qualifié pour la finale qui finit dernier.

CONCLUSION

Et nous avons donc passé en revue toutes les éditions depuis 2013 ! Déjà félicitations à vous si vous avez eu le courage de lire toutes ces lignes !

Quel bilan tirer de ces simulations ? Ce classement est bien plus représentatif des goûts de chaque panel de vote. Comme vous avez pu le voir, un pays qui n’obtient des points que grâce à ses voisins impliquera la plupart du temps qu’il n’a pas été particulièrement apprécié par les autres pays (voir pas du tout). Dans ce domaine, la Grèce, la Moldavie et la Serbie (entre autres) ne réussissent guère à maintenir leurs résultats avec ce système à moyenne.

A l’inverse, des pays qui manquent régulièrement de peu le top 10 de chaque panel pour obtenir des points seront ici bien plus mis en avant. Les résultats français entre 2017 et 2019 l’attestent, tout comme ceux de l’Espagne en 2015 et 2016.

Alors, faut-il adopter ce système ?

Eh bien, ma réponse est pour le moment… non.

Pourquoi ? Premièrement parce qu’un téléspectateur lambda ne comprendrait et/ou n’apprécierait pas nécessairement ce système, et cela pourrait lui donner une impression de triche. Deuxièmement, cela entraînerait tout simplement de la triche ! Si des chansons emmenées par des lobbyistes (coucou Kirkorov !) ne réussissent pas à avoir de bons résultats ici, c’est tout simplement parce que seuls certains télévotes sont utilisés pour engendrer des points. Si on commençait à prendre l’intégralité du classement en compte, il serait très simple pour un télédiffuseur de tricher. Exemple : pour passer de la 24ème à la 20ème place dans un pays qui vote peu (comme la République tchèque), il y aurait moins de SMS à envoyer que pour passer de la 10ème à la 6ème place dans le vote d’un grand pays tel que l’Allemagne. De nombreuses mesures pourraient être mises en place pour éviter ce genre de pratique, mais au vu de la transparence de l’UER, et surtout de son autorité faible pour condamner les triches (hormis cette année), il vaut sans doute mieux en rester au système à points pour le moment. De toute manière, une bonne chanson accompagnée d’une belle performance obtient (presque) toujours de nombreux points, n’est-ce pas là l’essentiel ?

Merci à BretagneLibre pour cette carte blanche en deux volets ! À mercredi pour un nouvel article, et si vous souhaitez vous aussi devenir le·la rédacteur·rice d’un jour, proposez votre article sur redaction@eurovision-quotidien.com !