Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1992 avec Mia Martini (ITALIE) qui a obtenu la 4e place du concours.
Avec moi, les participations de l’Italie au concours, c’est tout ou rien. Concernant cette chanson, c’est plutôt « rien » sans pour autant que ce soit mauvais.
L’Italie a, selon moi, deux attitudes au concours de l’Eurovision : soit l’audace en présentant des chansons au style totalement inattendu, soit en en envoyant des interprètes et des chansons dans la pure tradition italienne. C’est le cas de « Rapsodia » : une chanson vraiment très conventionnelle typiquement italienne avec une interprète talentueuse et très connue dans son pays dont la voix éraillée, voire cassée, est aussi très souvent une particularité italienne. Certes, absolument rien à reprocher à l’artiste qui a été au sommet de son art vocalement et qui a su porter à merveille une chanson à la base ultra- classique. Le seul « hic » est que je n’ai jamais été un féru de ce type de chanson : je me suis ennuyé royalement pendant ces trois minutes et je n’avais qu’une hâte, écouter les chansons suivantes.
Si cette quatrième place ne m’a pas fait plaisir, ce n’était que vis-à-vis de moi-même et de mes attirances musicales à l’opposé de cette chanson, car objectivement, cette belle 4e place obtenue n’était pas volée.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.
On débute avec l’avis sous forme d’hommage très élogieux de Pascal :
« Le destin tragique de la sœur de Loredana Berte m’a toujours fasciné. Cette grande dame de la chanson italienne s’est consumée prématurément au grand désespoir de ses nombreux fans. Rapsodia est une master class pour moi, l’écrin parfait pour la si talentueuse Mia. »
On poursuit avec l’avis de Rémi également très élogieux :
« Regrettée Mia Martini … L’une des plus grandes et emblématiques interprètes de la scène musicale italienne sur la scène de l’Eurovision, avec cette Rapsodie qu’elle interprète avec une élégance au goût de l’éternel. Nul besoin de fards ou d’artifices : la vérité et la sincérité sont là, sur la scène du Malmömässan, par ce soir de mai 1992, où Mia Martini tutoie les cieux de l’Europe. Quand on se dit que trois ans plus tard … »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous la semaine prochaine dès lundi pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Cher Zipo
Chanson qui a été sacrée n°1 dans la rétrospective de Francis. Cette année fut très pénible, marquée par la disparition de mon idole JEAN-CLAUDE PASCAL.
Les votants ont préféré Madame MARTIN escortée de son Johnny Johnny national. à Madame MARTINI. Cette chanson me donne la chair de poule, quelle interprétation, quelle voix magnifique. Je suis plus tentée au lieu de placer la Bohemian rhapsody de Queen, de considérer que la soeur musicale de Mia est https://youtu.be/ohwFbV-6-2M
-En effet, une année bien triste…
– Je sais que cette chanson plait énormément et qu’elle aurait pu gagner.
– un grand merci pour Gianna Nannini : j’adore cette chanteuse !
Une bonne année pour moi. Un de mes petits frères est né le 5 mai, la semaine de l’Eurovision et j’étais en CE2 qui a été la meilleure année scolaire que j’ai eu. J’y repense souvent.
– Comme quoi, si pour certains artiste du concours, ce fut une année funeste, dans notre vie personnelle, ça peut-être le contraire . Rien n’est jamais fixé sur du marbre.
Exactement ! Ça a été nettement moins drôle les années suivantes !
– Au moins là, je me suis rattrapé avec cette chanson : tu l’aimes beaucoup et ça me fait plaisir.
– De mon côté, je l’ai dit au dessus : je ne suis pas un grand fan de cette chanson, mais je lui reconnais de nombreuses qualité qui explique son classement mérité.
La 4ème place de l’Italie en cette année 1992, c’est un des ratages absolus du Concours, une tache indélébile sur le blason de l’Eurovision !
C’est la première marche qu’elle aurait du occuper au final.
Car « Rapsodia », c’est plus qu’une chanson !
C’est un monument, une oeuvre d’art, trois minutes d’éternité !
Mia Martini n’est rien moins, sur cette scène, que l’incarnation de l’italianité dans ses clichés, ses outrances et sa sensibilité à fleur de peau !
L’existence du Concours, dans les années 90, était remise en question par de nombreux observateurs (cf « La saga de l’Eurovision » de Jean-Marc Richard).
Pour se convaincre de la nécessité de son maintient, il suffisait d’écouter « C’est le dernier qui a parlé », « I hevigeit » et « Rapsodia ».