Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 1964 avec Gigliola Cinquetti (ITALIE) qui a gagné très largement ce concours.
Je ne suis pas du tout un adepte des ballades, mais celle-ci a réussi à m’émouvoir, et j’ai aussi été très surpris par la domination sans merci de cette chanson lors de l’annonce des résultats.
Une jeune fille de 16 ans dans sa petite robe noire toute simple qui dégageait une sérénité et un calme lors de l’interprétation de sa chanson était fascinante. L’introduction musicale l’a bien aidée à se mettre en condition car elle était digne d’un début de symphonie et la suite, c’était tout simplement un moment de grâce : une voix cristalline, un peu veloutée dans les couplets et beaucoup plus affirmée et énergique dans le refrain mais toujours posée et sans excès. Un véritable ravissement pour les oreilles et me concernant, parler ainsi d’une ballade, c’est extrêmement rare. Soixante ans plus tard, je suis toujours sous le charme d’autant plus que la langue italienne est naturellement chantante. Les jurys ne s’y sont pas trompés en lui accordant quasiment le triple des points par rapport à son dauphin, le Royaume-Uni.
L’Italie a gagné trois fois le concours, mais cette victoire restera pour moi la plus emblématique et méritée.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Débutons avec l’avis très élogieux de Marie :
« De toutes les chansons italiennes qui ont participé au concours, je crois bien que c’est ma préférée. La mélodie de la chanson alliée avec la voix douce et charmante de Gigliola Cinquetti me procure des émotions à chaque fois que je l’entends. Bien qu’elle soit de 1964, elle n’a pas perdu de son charme et même est devenue une chanson iconique du concours. »
Continuons avec l’avis très positif de Lolotte :
« Chanson culte du concours, bonjour ! Car Non ho l’età est véritablement la 1ère chanson (gagnante) à avoir marqué les esprits. Et pour longtemps. La raison : Gigliola Cinquetti, 16 ans seulement et une voix oscillant entre la douceur et la force au service d’un texte correspondant aux turpitudes de son âge. Le début pour la jeune transalpine d’une formidable carrière s’étendant sur plusieurs décennies. »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la une, une chanson de 2020 qui n’a pas pu défendre ses chances contenant une phrase interprétée en plusieurs langues.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Plus jeune gagnante du concours jusqu’ en 1986. Elle avait presque le triple du 2ème (49 points contre 17 pour le Royaume-Uni). Hugues Auffray a du se contenté d’ une 4ème place pour le Luxembourg à égalité avec la France avec Rachel. En 1974, sans ABBA, elle aurait surement été la première double gagnante.
Comme toi, Zipo, cette chanson est ma préférée des trois gagnants italiens. Toto a fait beaucoup mieux, même si je comprends qu’elle est gagné dans le contexte d’alors, ce qui vaut d’ailleurs aussi pour Maneskin, le public ayant voté pour le défoulement musical après le stress des divers confinements sanitaires.
« Sacrée » Italie, qui nous prend la première place à deux reprises ! Il faut croire qu’elle ne peut gagner que lorsqu’un autre Big 5 présente aussi une chanson gagnante potentielle… Cela dit elle aurait pu gagner au moins deux fois de plus avec son trio de ténors et Diodato, si seulement le concours n’qvait pas été annulé, et peut-être aussi avec Mahmood. L’Italie est sans contexte une valeur sûre du concours avec l’Ukraine et la Suède.
Je n’hésiterai pas à dire que cette chanson est pour moi LA gagnante incontestable des concours de la décennie 1960, toutes années confondues.
Il n’y a rien à jeter : l’intro qui me rappelle nombre de concertos pour piano et orchestre de Tchaikowsky ou de Rachmaninov, la mélodie intemporelle à la musicalité douce et évidente, la prestation vocale d’abord toute en retenue suivie de passages puissants et envoutants, la présence sur scène…
Cette chanson est un chef d’œuvre et seule « Si » en 1974 aurait pu la challenger dans mon cœur si elle avait gagné le concours de 1974.
Mais la couronne n’aurait pas échappée à la somptueuse et sublimissime Gigliola…
– De mon côté, j’ai quand même un faible pour « Poupée de cire, poupée de son » mais Non ho l’età est aussi un petit bijou.
– Je confirme : « Si » aurait pu gagner si Waterloo n’avait jamais existé…
J’ai toujours pensé que SI aurait gagné avec la présence de la France pour la soutenir par un vote largement en sa faveur.
Une merveille ! On a du mal à imaginer devant tant de maîtrise (d’émotion et de délicatesse) que Gigliola n’avait que 16 ans… Tout comme on a peine à penser que ce classique sublime a 60 ans.
J’ajoute que lors de cette édition, j’ai un faible aussi pour le chef-d’œuvre de mon idole Udo…
Tout juste regrettera-t-on éternellement qu’il n’y ait pas trace vidéo de l’entièreté de ce Concours…
– Déjà 60 ans… Comme quoi il y a des chansons qui restent indémodables quelque soit les époques.
– C’est vrai, c’est vraiment dommage cette absence d’enregistrement du concours de 1964.
La perfection … Bien heureux le compositeur ayant eu l’idée du gimmick que l’on a toujours envie d’accompagner en cliquant des doigts.
– C’est vrai : une chanson que je réécoute moi-même régulièrement.
Cher Steven
Aïe Erreur ou faute de frappe, chanson de 1964 et non pas 1965.
Et dire que Gigliola aurait pu faire le doublé en 1974 ..dommage mais c était sans compter la tornade ABBA !!!j adore cette chanson de 1965 et je vois qu elle semble faire l’unanimité sur ce blog !!!L’introduction lui donne déjà 50 pour cent des points !!!Exceptionnelle
C’est en effet très rare qu’une chanson appréciée par presque tout le monde ; il faut savourer cet instant de grâce.
Coïncidence : Tu évoques une célèbre italienne tandis qu’une autre compatriote Claudia CARDINALE pleure son ami de toujours, ALAIN DELON.
Non ho l’eta est devenu un classique. Elle a succédé à l’immense https://youtu.be/kc6uonpvc90?si=bKzclD5JbSsN8YiO mon favori de 1963. https://youtu.be/Hs6ailybTTE?si=mTtAXeCR6oznMiak a mis une claque à tous les autres participants et Hugues AUFRAY était malin de s’être assis à sa table.
1 Son prénom rime avec https://youtu.be/02HhuBwfwq8?si=LWdWbx3NJ2IuEfUP
2 https://youtu.be/cJsslApcp5g?si=QuF3jKOlPpdBjqIz
3 https://youtu.be/dsrTM71ARdg?si=pdSc2GVYbmLxjNgb
4 https://youtu.be/9AdLCbXO5FQ?si=c_86gKyw8iTrzKQR
5 https://youtu.be/l9KiGZqnvRk?si=HDwQGwJ1RqfLgwH1
Gigliola, le temps n’a pas d’emprise sur toi. Elle adore la chanson française et c’est la deuxième fois qu’elle s’inscrit dans ta rubrique après « L’orage ». Elle a toujours adoré chanter en français, comme le témoigne celle écrite par DIDIER BARBELIVIEN en 1992 : https://youtu.be/IVguXx7GR3c?si=ZXDUwlzVnxpM_cTm. Maman adorait cette chanson.
Pour demain, je pense sans conviction à un artiste qui a retenté sa chance sans succès l’année suivante et dont le titre pourrait ressembler à https://youtu.be/wl9cxqgTjtc?si=ofFQUR9qE7xtSFob qui serait un trait d’union entre la chanson de lundi et celle de mardi.
Lolotte, je ne suis pas d’accord. NOUS LES AMOUREUX a marqué profondément les esprits.
– Une chanson inoubliable et en effet, j’aime énormément cette interprète d’où sa présence 2 fois dans cette rubrique depuis son existence.
– Belle Demoiselle de Christophe Maé est l’une de mes préférées de son répertoire.
– Bon indice et bonne réponse pour demain.