Chaque jour un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de coeur ou coup de griffe. Aujourd’hui, c’est Marie qui nous ramène en 1997 avec Paul Oscar, représentant de l’Islande, qui avait terminé à la vingtième place avec Minn HInsti Dans.
Parmi toutes les chansons ayant concouru à l’Eurovision, j’ai choisi celle de Paul Oscar pour ma première participation à cette rubrique parce-que j’aime qu’on fasse différemment au concours et que l’on fasse des prestations jamais vues auparavant.
Tout d’abord, je souhaite faire un tout petit rappel pour ceux pour lesquels la chanson n’a pas marqué les esprits. Minn Hinsti Dans interprétée par Paul Oscar est la chanson choisie pour représenter l’Islande à l’édition 1997.
J’aime cette chanson parce-que c’est à ce jour la seule chanson techno dance hypnotisante qui s’est faite entendre au concours. L’Islande a été innovatrice avec une prestation très osée sans être vulgaire. Il fallait être audacieux en 1997 pour faire ce genre de prestation. Même au jour d’aujourd’hui, elle reste osée. Á l’époque, ce n’était que le début des votes du public pour seulement certains pays. Il me semble que le public de cinq pays ont pu voter seulement. C’étaient les jurys qui décidaient des votes et évidemment, ils n’étaient pas prêts pour une telle nouveauté car c’est une chanson qui brise certains tabous car elle est très suggestive.
En ce qui concerne uniquement la chanson, elle est en elle-même très hypnotique. Elle nous entraîne dans un univers feutré pendant trois minutes.
Voilà, j’ai choisi cette chanson parce qu’elle a eu son lot de controverses mais l’Eurovision a besoin de cela pour évoluer et pour avancer. Je voulais aussi rendre hommage à une chanson qui était précurseuse à son époque.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson vous plaît, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux de mes collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Kris est assez fan de la prestation : « La performance de Paul Oscar est marquante et détonante face aux autres propositions de l’édition. À titre personnel, elle aurait mérité mieux qu’une vingtième place. « Minn hinsti dans » est un titre rythmé, toujours plaisant à écouter en 2021. Paradoxalement, son thème n’est pas joyeux : le chanteur incarne un dandy qui renonce totalement à sa vie hédoniste (avec une légère ambiguïté suicidaire dans les paroles). La mise en scène « dark SM » est en adéquation totale avec le sujet. Ancienne drag queen, aujourd’hui DJ, militant des droits LGBT, Páll Óskar est un véritable personnage, toujours populaire. Pour la petite info, il existe une version francophone (« Dernière danse ») mais je préfère l’originale. Londres, Paris, Rome… Cette chanson me laisse une image impérissable de l’Eurovision 1997 ! « .
Juliette est beaucoup moins emballée et c’est un euphémisme. ..
« On m’a dit que cette chanson avait une mise en scène pour le moins étrange; mais comme je ne l’ai pas vu, je ne peux pas juger de l’aspect visuel.
En revanche, la chanson en elle-même dégage quelque chose de dérangeant, de malsain, qui m’a toujours terrifié au plus haut point. Ce morceau me fait profondément peur, et je n’ai même jamais réussi à l’écouter en entier tant il me met irrémédiablement mal à l’aise. »
Et vous, chers lecteurs quel est votre ressenti sur le morceau islandais ? Vous plait-il ou vous agace t-il au plus haut point ?
N’hésitez pas à vous exprimer dans la section « commentaires ».
A demain pour un nouveau numéro d’1 Jour, 1 Chanson.
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Crédit photographique : Maraaya / Image rubrique créée par EAQ Kris
Je me souviens avoir appris à l’époque, la sélection de Pall Oskar dans un hebdo gratuit, distribué dans les boîtes gays ! Je m’étais dit que les islandais étaient gonflés d’envoyer ce porte voix de la communauté à l’Eurovision !
Du coup je m’étais procuré deux de ses albums antérieurs (en islandais et beaucoup plus rock que dance)
Et bien, sa prestation ne m’avait pas déçu ! Surpris, car différente musicalement mais bien dans l’air du temps, ce que le Concours ne reflétait pas souvent.
J’ai adoré cette chanson, représentative de la musique de son auteur-compositeur à l’époque (il se lançait dans la dance électro), et qui apportait au Concours une touche de modernité et de sensualité très bienvenues.
Si depuis, ce bon Palli s’est embourgeoisé, et a (trop) peu évolué musicalement, il demeure une référence et ses reprises de chansons islandaises (les siennes et celles d’autres artistes) avec la harpiste Monika Abendroth sont somptueuses.
Je l’avais rencontré en 1999 dans une discothèque du Marais où il était venu présenter un album (il avait interprété 5 titres ce soir là) : c’est un garçon charmant, accessible, qui adorait Paris (ses restaurants et ses lieux de drague gay).
En tous cas, « Minn insti dans », est mon facile vainqueur de cette édition 1997, juste devant Jalisse !
Si seulement le télévote avait été adopté plus tôt par tous ! Pal Oskar aurait fait un meilleur résultat, même si le UK et l’Italie demeuraient sans doute imbattables cette année-là.
Je me souviens encore lors du prime du sentiment de nouveauté audacieuse de cette mise en scène à l’esthétique osée et bien léchée. Une fraîcheur inégalisée jusqu’à maintenant, sauf peut-être par la chanson islandaise de 2019 que j’adore tout autant (et pourtant je ne suis pas « cuir » du tout !), et sans vulgarité aucune.
Prestation mythique, hypnotique avec un petit parfum de scandale qui me plait beaucoup, cela méritait bien plus qu’une 20e place.
– Cette chanson est très spéciale à mes yeux et mes oreilles : certes un peu monotone mais pourtant, je ne peux m’en détacher. Paul Oscar est magnétique : on ne peut que le suivre dans son cheminement. Mais pour être tout à fait honnête, cette chanson est pour moi très érotique à bien des égards. C’est pour cela que je n’irai pas plus loin dans le commentaire, la décence me l’interdit. En tout cas, c’est une prestation qui ne s’oublie pas.
Wow ! j’avais oublié cette prestation et merci de l’avoir remise en lumière.
Belle harmonie entre la musique et la chorégraphie très bien pensée. Les gestes robotiques à la fin de la chanson sont très bien maitrisés et exécutés. C’est véritablement en dehors de clous eurovisionnesques mais c’est bien de bousculer les lignes, surtout quand c’est fait avec talent.
Pour info je n’avais été convaincu par la victoire anglaise (Katrina and the waves – Love shine a light) ni par la proposition française (Fanny – Sentiments songes). 1997 n’est pas une édition remarquable ou mémorable à mon goût.
Rien à voir avec la chanson du jour et sa scénographie disons… Atypique (c’est le moins que l’on puisse dire), mais je viens de lire un article sur la mort de Claude Lombard qui avait représenté son pays, la Belgique en 1968. Peut-être que son nom ne vous évoque rien mais sa voix certainement car elle a chanté un grand nombre de génériques de dessins animés des années 80 et 90!
Oui, j’ai lu cette triste nouvelle. On lui rendra hommage dans le PJS du week-end prochain.
Je voulais le mettre sur l’ eurovision again qui avait été 1968. Je me suis trompé d’ une ou 2 lignes.
Si tous les pays avaient adopté le télévote, ce pays aurait surement eu un meilleur classement. Il aurait eu les 12 des autres pays nordiques. La Turquie avait obtenu sa 3ème place, 3 pays lui ont donné 12: Allemagne, Bosnie et Espagne. Pour le premier, cela se voyait qu’ il a choisi le télévote, il y a une forte communauté turque dans ce pays. Pour le second, c’ est un pays musulman, les 2 seuls à l’ époque, les 12 de la Bosnie viennent d’ autres pays yougoslaves mais aussi de la Turquie. Si la France avait choisi le télévote, il y a de fortes chances que ce pays lui aurait donné 12 et le Portugal aurait évité le zéro pointé.
Chère Marie
Paul OSCAR a sorti l’année dernière un duo avec un jeune islandais et cette chanson me plaît plus que celle-ci ensorcelante.
Le mérite de cette chanson est qu’elle reste dans la mémoire de tout eurofan, en bien ou en mal.
Quand je vois son dernier geste de la main, je pense systématiquement à NOVAK qui lui aussi lève le doigt au ciel à la fin de chaque victoire.
Quand au meuble alloué pour cette prestation, c’était un an avant le canapé célèbre de Michel DRUCKER.