Chaque jour, un de nos rédacteurs vous fait partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui c’est ZIPO qui nous emmène en 1956 avec Walter Andreas Schwarz (ALLEMAGNE). (NB : classement jamais connu lors de ce 1er concours)
Je tenais absolument à évoquer le tout premier concours de l’Eurovision qui a eu lieu en 1956. Ma maman qui a eu le privilège de le voir ne m’a pas caché que ce n’était pas un long fleuve tranquille ! En voici la preuve :
Quand je lui avais posé la question si lors de cette première année, toutes les chansons étaient plaisantes, elle m’a simplement répondu avec un sourire entendu : je te laisse écouter cette chanson allemande tout particulièrement. Je me suis exécuté (j’avais 15 ans…) et là, j’ai vite compris ce que ma mère voulait dire. Déjà que la langue allemande n’est pas la plus agréable à l’écoute, quand la chanson est davantage parlée que chantée, l’ennui s’installe et si en plus, le comble, la chanson dure une « éternité » (presque cinq minutes !), ça devient un supplice d’aller au bout ! Et c’est malheureusement ce que cette chanson cumule : trois travers majeurs qui la rende inaudible. Et c’est en découvrant la longueur excessive de cette chanson que j’ai appris qu’à l’époque (qui se poursuivit encore quelques années), il n’y avait pas de limite de durée pour les chansons proposées !
Heureusement, il y a eu cette modification bienvenue du règlement qui a limité à trois minutes la durée maximum des chansons en compétition.
Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.
Tout d’abord, voici celui de Juliette qui est très intéressant :
« Quelle étrange chanson que celle que l’Allemagne présenta à l’Eurovision en 1956. Si l’autre morceau de cette année-là me plaît beaucoup avec ses airs rock’n roll, celui dont nous parlons aujourd’hui se démarque encore plus à mes oreilles.
C’est une chanson qui sort du lot, même pour 1956. Mi-parlée, mi-chantée, elle a quelque chose de bougrement théâtral, comme si elle sortait d’une comédie musicale.
J’ai l’impression, en écoutant ce titre, que l’interprète est en train de nous raconter une histoire, fût-ce un conte de son enfance ou une tragique romance.
J’aime tellement l’idée de légende et l’aura de mystère qui enveloppe cette chanson (à l’instrumentale assez classieuse par ailleurs) que je n’ai jamais été traduire ses paroles. Hors de question de me gâcher la beauté envoûtante de cette ballade qui ne cessera jamais de m’intriguer. »
Maintenant, voici l’avis de Maxence, tout en nuance :
« Nous pouvons avoir tendance à penser que l’allemand n’est pas mélodieux à l’oreille. Cette chanson au nom à rallonge que je ne réécrirai pas, faute de compétences en allemand, prouve tout à fait le contraire. Walter Andreas Schwarz a cette capacité a faire passer une histoire et une beauté à travers les mots. Cette chanson est vraiment agréable à l’oreille, dans une simplicité touchante. Malheureusement, elle s’étend longuement et finit par m’ennuyer. Elle tombe dans le ventre mou de cette édition pour moi. »
C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous jeudi pour un nouveau titre à la une.
Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)
Vous n avez pas réaliser l impact de cette chanson. Andreas etait juif et le poster boy d essayer de réhabiliter l’Allemagne. Cette chanson est à double sens On attendais le retour des prisonniers et réfugiés des camps dans les salles d attente des gares
– J’avoue ne pas avoir perçu ce message et fait cette interprétation de cette chanson. Mais si tel est le sens de celle-ci, ça la rend en effet plus mémorable. Merci pour ces explications Alan Tubery.
Ha! Je me disais bien qu’il y avait une histoire derrière cette chanson, quelque chose qui était lourd de sens.
Merci d’avoir confirmé mon intuition et l’émotion que j’ai toujours ressenti en l’écoutant. Je me suis toujours dit que c’était un show-stopper.
Je l’aime d’autant plus maintenant, merci.
– Je n’aimais guère non plus la deuxième chanson allemande de 1956 mais j’ai choisi celle-ci pour son style et sa durée très atypiques.
– J’avoue que je ne savais pas du tout que J.C Pascal avait chanté en allemand : ce n’est pas mal du tout. Merci de me l’avoir fait découvrir Pauline.
– Je ne sais pas d’où vient son attirance pour la langue allemande : en tout cas ça lui va bien avec sa voix roque !
Cher Zipo
L’Allemagne dans les choux depuis deux ans Alors, il vaut mieux découvrir les débuts de ce pays. Je préférais la seconde chanson allemande.
Celle que tu nous proposes m’ennuie un peu mais je dois dire qu’il a un bon grain de voix. Ce n’est pas du tout une blague, mais il est décédé le
1er avril 1992.
Restons en Allemagne avec une Eurostar qui est décédé la même année et qui a chanté en allemand : https://youtu.be/JqqI-1mNQm8
L’Allemagne de génération en génération, puisque Gaël apprécie aussi cette langue, pour Laurène, c’est l’espagnol.