Chaque jour, nous vous faisons partager un coup de cœur ou un coup de griffe. Aujourd’hui je vous emmène en 2017 avec Salvador Sobral (PORTUGAL) qui a gagné ce concours 2017.

Voilà un vainqueur de l’Eurovision qui m’a toujours stupéfait ; si quelqu’un deux mois avant le concours m’avait annoncé que le Portugal gagnerait le concours avec cette chanson, je crois que je me serais moqué de lui et pourtant…

Certes, le Portugal n’avait jamais gagné le concours mais je n’aurais jamais imaginé une seconde qu’il pouvait l’emporter en 2017 avec cette chanson ! Ce qui va suivre va sûrement ne pas faire plaisir à de nombreuses personnes mais c’est mon ressenti sans concession : quand j’ai entendu cette chanson lors de la première demi-finale, je n’avais qu’une hâte, qu’elle se termine au plus vite. Quel ennui… Une ballade soporifique comme jamais entendue, c’était pire qu’une berceuse pour les enfants. Vocalement, c’est très pauvre, et la mise en scène, il n’y en a pas. Je considère en mon for intérieur cette chanson comme une purge que j’élimine sans autre forme de procès de sa demi-finale. Grossière erreur ! Elle finit largement en tête à mon grand désespoir et le pire, c’est qu’elle gagne la finale très largement le vote du jury et du public avec un nombre de points inégalés. Je n’ai jamais rien compris, mais c’est mon pire vainqueur de la décennie 2010, et pourtant, il y en a déjà beaucoup d’autres que je n’appréciais pas.

On a beau eu m’expliquer et me prouver de A à Z que c’était une chanson intemporelle et un petit bijou : je m’incline devant cette victoire incontestable mais pour dire la vérité, c’était la première fois que je réécoutais cette chanson depuis son triomphe afin de rédiger ce commentaire, c’est dire…

Désormais, à vous de me dire si cette chanson évoque également un souvenir pour vous, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais avant, je laisse à deux collègues rédactrices le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Commençons avec l’avis élogieux de Lolotte :

« Si la personnalité clivante de Salvador Sobral fait que Amar pelos dois a de nombreux détracteurs… Ce n’est pas le cas avec moi. J’ai aimé cette chanson dès la 1ère écoute sentant en elle un fort potentiel. Et aujourd’hui, 7 ans après (et oui, déjà ! Ça filoche, hein ?), j’ai toujours des frissons en l’écoutant. C’est doux, c’est délicat, ça donne envie d’apprendre le portugais et de se rendre à Lisbonne, Porto ou Braga. Bref, contrairement à beaucoup, je pense que Amar pelos dois fait partie des grandes chansons gagnantes du concours. Et cela me fait d’autant plaisir pour le Portugal qui attendait une victoire depuis 53 ans (mais pas 53 éditions étant donné que le pays a « sauté » quelques années). »

Continuons avec l’avis d’un enthousiasme sans limite de Juliette.

« Unique, atypique, élégant, classe, touchant, sincère, hors du temps, sublime… S’il ne fallait décrire ce classique de l’Eurovision qu’en superlatifs, vous avez les miens. Oui, je considère ce morceau, bien que récent, comme un classique, un pilier qui a changé l’Eurovision, qui a poussé à plus de diversité musicale, qui a encouragé l’emploi des langues natives ! Oui, on peut gagner en portugais, en italien, en allemand même ! La langue n’est pas un frein; ce qui compte c’est l’émotion, et si elle est bien transmise, elle touchera les coeurs. Ce n’est pas une chanson ennuyeuse comme le prétendent certains. Sans doute des Eurofans qui ont tellement l’habitude de n’écouter qu’un seul genre musical qu’ils rejettent en bloc tous les autres, par ignorance, par peur de s’ouvrir à de nouvelles expériences. « Amar Pelos Dois », c’est un moment de grâce dans un monde qui en a bien besoin, une pause loin de tout, à flotter sur un nuage de pure beauté. »

C’est à votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la partie réservée aux commentaires ; rendez-vous lundi pour un nouveau titre à la une, une autre chanson vainqueur du concours dans les années 60 mais cette fois-ci d’un autre pays du sud de l’Europe représenté par une très jeune fille.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)