Bonjour à tous les amis de l’Eurovision,

Vous l’avez sûrement remarqué mais pour des raisons professionnelles et personnelles, je ne suis plus très présent sur le blog. Rassurez-vous, je vous lis régulièrement et je reste attaché à ce sacré concours qui nous a manqué cette année à cause du « co****d de virus ».

Qu’à cela ne tienne, j’ai bien envie d’aider mes Europotes à  faire vivre ce bon vieux blog durant cette drôle d’année 2020. Pour cela, il est logique que je mette ma pierre à l’édifice Dix ans d’Eurovision au Top.

Je vais être original mais je vais vous présenter mon top 46 des pays ayant participé au concours cette décennie. Rassurez-vous, vous n’allez pas vous farcir 46 vidéos mais vous aurez à la fin du classement mon top 10 des pays qui m’ont le plus plu d’Oslo à Tel-Aviv, avec ma chanson préférée pour chacun de ses pays.

Comment ai-je fait pour calculer ce classement ? C’est simple et je vous donne la formule pour que vous fassiez votre classement également. J’ai fait mon classement général pour chaque édition de 2010 à 2019. Puis, pour chaque pays, j’ai additionné les rangs obtenus chaque année, puis divisé par le nombre de participations pour obtenir un rang moyen.

Exemple avec la Slovaquie : J’ai classé 3ème le pays en 2010, 39ème en 2011 et 32ème en 2012.

3+39+32= 74 /3 (le nombre de participations)= 24,67  (son rang moyen durant la décennie)

C’est parti pour mon top 46 personnel (entre parenthèse le rang moyen) !

  • 46 – Saint-Marin (33,67) : Un seul top 10 en 2013 mais dernières places en 2015 et 2017.
  • 45 – Pologne (30,37) : Je la classe au mieux 20ème en 2014. C’est dire.
  • 44 – Biélorussie (28,4) : Ma bonne dernière de 2018.
  • 43 – Macédoine du Nord (27,9)
  • 42- Croatie (26,37)
  • 41 – Malte (25) : Chameleon sauve les meubles
  • 40 – Géorgie (25) : Si j’adore Warrior, la Géorgie est ma lanterne rouge à Baku puis à Copenhague.
  • 39 – Slovaquie (24,67)
  • 38 – Montenegro (24,25) : Je suis d’accord que 2014-2015 fut une parenthèse enchantée
  • 37 – Royaume-Uni (24,2) : que deux tops 5 en 2011 et 2017. Le pays du Big 5 le plus faible.
  • 36 – Lettonie (23,2) : ma dernière place en 2013
  • 35 – Danemark (23,1) : Emmelie, Rasmussen et Leonora sont bien mes seuls chouchous danois.
  • 34 – Belgique (22,7) : pardonne moi Pauly mais je suis en pâmoison seulement devant Tom, Laura et Blanche.
  • 33 – Arménie (22,55) : Not Alone et Lovewave sont certes mes gagnants durant leurs éditions mais sinon…
  • 32 – Suisse (22,5) : J’aime Mélanie, Sebalter et Luca. Mais Rykka est ma grande perdante de Stockholm.
  • 31 – Lituanie (22,4) : Ieva sauve les meubles de ce pays dont j’ai parfois détesté les contributions (cough, cough, Andrius…)
  • 30 – Moldavie (21,8) : Irrésistible Sunstroke Project !
  • 29 – Autriche (21,33) : Et ce grâce à Conchita et Zoë.
  • 28 – République tchèque (21,2) : Merci Lie to Me !
  • 27 – Irlande (21,2) : Lipstick et Together sortent du lot émeraude.
  • 26 – Serbie (20,67)
  • 25 – Albanie (20,5) : Mon seul top 10 fut Eugent Bushpepa et son Mall.
  • 24 – Norvège (20,5)
  • 23 – Finlande (20,4) : Un pays tellement sous-noté.
  • 22 – Slovénie (20,3) : C’est simple, j’accorde à la Suisse des Balkans 4 tops 10 cette décennie :
  • 21- Islande (20,3) : Eyþór Ingi Gunnlaugsson est mon roi de Malmö.
  • 20 -Allemagne (20,2) : Je couronne Lena à domicile.
  • 19 – Ukraine (20,1)
  • 18 –  Roumanie (20)
  • 17 – Pays-Bas (20) : Je couronne Duncan et je mets the Common Linnets sur le podium.
  • 16 – Estonie (19,5) : Kuula et Goodbye to Yesterday sont mes gagnants. Dommage pour les erreurs de parcours (Amazing, Play et Verona, levez-vous !)
  • 15 – Russie (19,4)
  • 14 – Grèce (18,4) : Ce pays m’a régalé de 2010 à 2012 puis en 2018. Mais ce sont des lurons en kilts que les Européens ont préféré…
  • 13 – Portugal (18,75) : J’apprécié l’authenticité de ce pays d’où sa place dans mon top personnel.
  • 12 – Israël (18,4) : J’adore Toy. Milim, Rak bishvilo et Same Heart sont mes autres tops 10.
  • 11 – Bosnie (18,25)

Maintenant que vous avez survécu jusqu’au ici, place à mon top 10 de mes pays préférés de la décennie, avec pour chacun ma chanson préférée. Let’s a-go comme dirait un certain plombier.

1 point va à Chypre avec sa Déesse Eleni et Fuego !

Avec un rang moyen de 18,2, la petite île m’a comblé avec Ivi, Tamta et Minus One. Mais en 2018 , pour représenter les chypriotes, arrive une chanteuse que j’aimais déjà beaucoup. Une chanson dynamique qui a fait un bien fou et un charisme de feu des dieux. On s’est rarement incliné aussi bas pour une Vice-championne.

2 points vont pour la Turquie, avec les Chevaliers de manGa et We could be the Same !

Avec ses trois participations, la Turquie se glisse quand même à la neuvième place (rang moyen : 17,67). Il faut dire que j’adore leur contribution à Oslo, magnifiée en live. Et cette mise en scène mes amis !

3 points vont à l’Espagne, avec sa Marquise Pastora Soler et Quédate conmigo !

Certes, l’Espagne a mérité sa place en 2017. Mais quelle constance dans mes classements pour nos voisins du Sud (son rang moyen est 16,8). J’achète Lucia, Ruth et Miki qui auraient mérité mieux. Mais la crème espagnole, c’est la magnifique Pastora et sa superbe chanson. Bravo España !

4 points vont à la Suède, avec son Dieu Måns Zelmerlöw et Heroes !

La Suède championne de l’Eurovision. Force est d’admettre que je suis d’accord car la Suède a un rang moyen de 16,6 chez moi, d’où la septième place. Je ne suis pas un fan acharné de Loreen mais j’ai adoré Sanna et Eric. Mais ce sont les bonhommes de Vienne qui représentent pour moi le meilleur du pays de Fifi Brindacier.

5 points vont à l’Azerbaïdjan, avec sa Duchesse DiHaj et Skeletons !

Le pays du feu a déjà envoyé des contributions que je n’ai pas aimé. Mais elle sait les soigner, ce qui lui vaut 16 de rang moyen chez moi. Je mets dans mes tops 10 perso Drip Drop, Running Scared (et oui) et Night of the Wolf. Mais ce qui booste l’Azerbaïdjan chez moi, c’est Skeletons de DiHaj à Kiev, ma gagnante de 2017. Une chanson audacieuse, qui éveille beaucoup de sensations chez moi par son mystère et sa puissance. Jamais 14ème place fut aussi frustrante pour moi.

6 points vont à l’Australie, avec sa Reine Dami Im et Sound of Silence !

L’Australie a participé cinq fois durant la décennie mais presque toujours avec des chansons compétitives, expliquant ainsi le rang moyen de 15,2. Il n’y a que We Got Love que je trouve décevante. Autrement, je comprends les succès de Guy Sebastian, Isaiah et Kate Miller-Heidke, tous dans mes tops 15 de leurs années respectives. Et le charisme de Dami et la beauté de Sound of Silence leur valent chez moi la coquette 4ème place.

7 points vont à la France , avec son Prince Amir et J’Ai Cherché !

Rangez vos tomates : je ne pense pas être excessivement chauvin mais je remarque que la France est constante dans mes classements. J’accorde le top 10 à Jessy et Alma, Madame Monsieur, Amadine et Lisa (oui, j’assume je considère que ces deux dernières méritaient tellement mieux ) aux portes du top 10. Mais Amir forcément, il aurait mérité le podium que lui aurait donné le jury avec sa bonne humeur solaire et sa chanson fraîche. Rang moyen de 15,1 !

8 points vont à la Bulgarie, avec sa Princesse Poli Genova et If Love was a Crime !

Mais quel retour que celui de la Bulgarie ! Ce pays a prouvé qu’il voulait briller au concours. Avec un rang moyen de 14,29, la Bulgarie envoie des chansons que j’apprécie beaucoup. Il n’y a que l’ange d’Oslo que je rejette. Si je lui accorde un top 10 en 2011, Poli Genova es bien ma chouchou bulgare et ma vice-championne stockholmoise. Quelle énergie et quelle modernité dans Day mi ljubovta !

10 points vont à la Hongrie, avec son Monarque András Kállay-Saunders et Running !

Même si je n’apprécie pas son contexte socio-politique, la Hongrie me manquera quand même. J’achète tout ou presque, même quand la chanson est lente ou la mise en scène un peu décevante (la non-qualification de 2019 ; les visages me semblaient malheureux ). Avec un rang moyen de 11,3, la Hongrie obtient de ma part 5 tops 10, dont Running. Un chanteur talentueux et hanté, une chanson moderne et sombre et quel courage de dénoncer la cruauté/lâcheté de certains parents vis-à-vis de la chair de leur chair.

12 points vont à l’Italie, avec son Impératrice Nina Zilli et L’Amore è Femmina !

L’Italie est sans conteste un des grands pays du concours depuis son retour et mon top personnel ne le nie pas. Si je trouve certaines chansons un chouilla overrated, dans mes tops personnels, c’est jamais pour les jeter dans les profondeurs. La pire place est seulement 22ème pour Emma Marrone mais 5 tops 10 dont deux podiums. Et si une seule ne devrait sortir vivante du Colisée, c’est Nina Zilli avec sa classe et sa fraîcheur rarement égalées au concours. Si seulement elle avait gardé sa chanson entièrement en italien… Rang moyen de 9 pour nos cousins transalpins !

Quelques souvenirs de cette décennie Eurovision

Avant 2010, je connaissais déjà l’Eurovision… de nom. Je savais que c’était un concours de chansons mais le collège, le lycée et une famille qui s’en fichait comme de leur dernière chemise faisaient que je ne regardais pas ni ne connaissais les chansons. Mais comme beaucoup, je connaissais des chansons avant de savoir qu’elles avaient été chantées sur une scène Eurovision. C’est le cas évidemment de Waterloo, Volare, l’Oiseau et l’Enfant mais aussi de The Voice d’Eimear Quinn, grâce à Celtic Woman. Une superbe chanson et je fus étonné de découvrir que beaucoup d’Eurofans ne tenaient guère cette chanson dans leurs cœurs.

En 2010, je découvre Allez ola olé. Chanson que je trouve fraîche sans être géniale. Pas étonné par son classement tout à fait honorable.

En 2011, rebelote avec Sognu que je ne trouvais pas si magique. De nouveau pas étonné par le classement. J’aimais bien mieux Que me quiten lo bailao.

En 2012, je commence vraiment à m’intéresser au concours et à découvrir les chansons avant le concours. Gros coup de cœur pour l’Italie et la Grèce tandis que je n’aimais pas Echo, chanson de notre pays que j’aime le moins de cette décennie, malgré tout le respect que j’ai pour Anggun. Déjà à l’époque, je trouvais d’une mauvaise foi les commentaires parlant d’un désamour pour la France et les Français alors qu’il était clair qu’il y avait de meilleures chansons.

En 2013, je rate la finale car je sortais avec des compagnons de mon programme Leonardo, alors que j’étais au Pays de Galles. Pour la première fois, j’ai ressenti de l’injustice pour une participation française car Amandine Bourgeois a tout donné.

En 2014, j’assiste au peu d’amour pour les Twin Twin et au désintérêt de France 3 pour l’évènement. Je regarde pour la première fois la finale mais ce sera pour assister à la première dernière place de mon pays. En 2015, en Erasmus au Portugal, j’assiste à la même atmosphère, même si j’ai bien aimé N’Oubliez pas.

Enfin la renaissance en 2016 ! Lors d’une soirée avec d’autres Erasmus en Espagne, j’assiste au succès d’Amir et au couronnement de Jamala (devinez ce qui m’a fait le plus plaisir). Ce fut le premier Eurovision d’une camarade canadienne qui a adoré le spectacle.

En 2017, j’ai ma première véritable expérience sur place d’un évènement lié au concours. J’ai la chance de découvrir les répétitions de l’Eesti Laul (vous pouvez voir l’article ici). Une finale de haut vol, des artistes sympathiques. Je me souviens de l’entracte où ces derniers acceptaient des signatures de spectateurs. Je me souviens d’Elina Born qui m’a salué après m’avoir reconnu et d’un selfie avec la mythique Poli Genova. Doux souvenir…

L’année suivante, le hasard fit que je travaillais à Lisbonne. Malheureusement, je n’obtiens pas d’accréditation mais cela ne m’a pas empêché de poser une semaine pour profiter de l’évènement. Avant cela, rencontre avec des artistes portugais (dont la grande Suzy) et Ryan O’Shaughnessy lors d’une soirée OGAE Portugal (qu’est-ce que j’étais content de sa qualification !). J’ai pu me faufiler à la fête israélienne grâce à un journaliste danois (j’ai d’ailleurs eu mon selfie avec son compatriote chanteur d’Higher Ground). Nos amis de l’état hébreu savent faire la fête. Se balader dans l’Eurovillage est pour un Eurofan ce qu’une promenade à Disneyland est pour un enfant.

Je vais m’arrêter là mais la décennie 2020, je l’espère, ne viendra que renforcer ma passion pour ce concours et enrichir ma mémoire de superbes souvenirs et rencontres.

Merci pour votre lecture. Bons beijos de Lisboa !