Nous l’avons attendu avec impatience, le voici arrivé, le premier jour des répétitions ! Aujourd’hui, les premiers concurrents de cet Eurovision 2019 fouleront la scène du Convention Center de Tel Aviv. Ils y répéteront individuellement leur morceau pour la première fois.

Comme vous le savez, durant ces répétitions individuelles, chaque participant aura l’occasion de mettre en place sa scénographie, tester ses effets visuels et travailler ses jeux de caméra. Ces sessions se dérouleront à huis-clos. Elles seront suivies pour chaque délégation, d’une conférence de presse.

Quant à nous, nous vous accompagnerons fidèlement durant les prochains jours. Vous me trouverez au poste dès ce samedi et jusqu’à dimanche prochain, midi. Ensuite, Eurovista prendra le relais et, à partir de la cérémonie d’ouverture, sera à vos côtés jusqu’à la consécration du nouveau vainqueur.

Nos articles seront mis à jour, au fur et à mesure des publications. Vous y retrouverez les premières photos et vidéos des répétitions, ainsi que nos commentaires personnels (qui n’engagent que nous). Vous serez indulgents : nous ne sommes pas sur place, nous n’avons pas mis nos vies en pause. Les mises à jour se feront donc autant que possible en temps réel, mais pas systématiquement. Nous vous remercions par avance pour votre présence et attendons avec impatience vos commentaires !

Pour rappel, voici l’horaire de ce samedi 4 mai :

  • 9h – 9h30 : Chypre
  • 9h40 – 10h10 : République Tchèque
  • 10h20 – 10h50 : Finlande
  • 11h – 11h30 : Pologne
  • 11h30 – 12h30 : Pause
  • 12h40 – 13h10 : Slovénie
  • 13h20 – 13h50 : Monténégro
  • 14h – 14h30 : Hongrie
  • 14h30 – 14h50 : Pause
  • 15h – 15h30 : Biélorussie
  • 15h40 – 16h10 : Serbie

CHYPRE

Nous voilà enfin en capacité de juger Tamta sur ses capacités vocales. De l’extrait fourni, la chanteuse s’en sort avec aisance et facilité. Replay conserve son excellent potentiel musical et fera un très bon morceau d’ouverture, tout en fête et légèreté. Certes, Replay fait écho à d’autres succès antérieurs, mais s’apprécie pour son efficacité, son immédiateté et sa production léchée. Est-ce pour autant une chanson gagnante ? Pas selon moi. Est-ce une chanson à compter parmi les dix premières de la finale ? Oui, plutôt.

Reste la mise en scène qui enfile les clichés eurovisionesques… Cela devrait, je l’espère, mieux rendre à l’écran. À première vue, je ne suis qu’à moitié convaincu par les costumes et le grand oeuvre de Sacha Jean-Baptiste. L’ensemble semble heureusement bien rodé. L’expérience, le professionnalisme et l’aisance de Tamta transparaissent ici avec bonheur. Au delà des goûts et des couleurs, je pense au final que Chypre décrochera sa qualification sans frayeur.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Notre ami Albert conserve à la fois son pull poussin et son aisance vocale. Il confirme ses excellentes prestations des preparties. Énergie, bonne humeur, dynamisme, un bel ensemble d’ingrédients réunis pour une agréable recette. FOAF est tout en légèreté, lui aussi, donnant plus que Replay dans la simplicité. Cela n’effraiera aucun téléspectateur. Mais seront-ils nombreux à décrocher leur téléphone ? Oui, je le pense. Je serai d’ailleurs du nombre, car Albert m’a convaincu !

Difficile de juger complètement de la mise en scène, car il semblerait que des effets visuels soient ajoutés à l’écran. Une bonne idée, car en l’état, notre trio tchèque est seul en scène et son visuel graphique demeure modeste. À voir donc, mais avec espoir. En l’état, je pronostiquerai une qualification pour la République Tchèque. Pas triomphale, mais méritée.

FINLANDE

Je ne puis détacher mes yeux de ce pantalon mi-jeans, mi-cuissardes. Une petite horreur à jeter sur le champ, car ni flatteuse, ni seyante. Cela a presque détourné mon attention de la pénible prestation vocale de Sebastian Rejman. Le chanteur est encore loin de la perfection, retombant aux niveaux bas de l’UMK et de l’EiC. En l’état, il y a de quoi rebuter jurés et téléspectateurs réunis. Non pas que ce soit une grande surprise, Sebastian n’ayant jamais brillé sur ce plan…

Côté mise en scène, la délégation finlandaise peaufine celle créée pour l’UMK. Le visuel semble beau et intéressant. Le rendu final devrait briller à l’écran. Hélas, je ne pense pas que cela sortira la Finlande de l’ornière vocale. Selon moi, soit Sebastian se surpasse les 13 et 14 mai prochains. Dans ce cas, la Finlande peut espérer une petite qualification. Soit pas et ce sera l’élimination. En l’état, je penche pour la seconde option et me vois mal voter pour cette proposition chancelante et incertaine, malgré ses bonnes idées initiales.

POLOGNE

Ouh la ! Ça, c’est du grand méchant look ! Mais ces costumes polonais retiennent l’attention, s’avèrent bien en adéquation avec l’univers du groupe et du morceau et apportent une note de flamboyance bienvenue. Nos quatre amies de Tulia restent dans le prolongement de leurs prestations vocales antérieures. Cela sonne juste et en harmonie, pour un résultat final bon et bien poli.

Le visuel et la mise en scène restent sobres, pour mieux mettre l’accent sur la chanson et le groupe. Le reste est une question d’affinités musicales personnelles. En ce qui me concerne, je n’accroche pas du tout à cette proposition polonaise. Je la trouve terne et ennuyeuse. Mais elle rencontrera son public, car nombre de téléspectateurs restent friands de morceaux plus traditionnels. La qualification tend la main à la Pologne. Je ne m’en réjouirai pas, mais je ne m’en offusquerai pas non plus, sous réserve du rendu complet à l’écran et des prestations des autres concurrents.

SLOVÉNIE

Ils l’avaient annoncé, ils ont tenu parole. Zala et Gasper ont conservé leur mise en scène et leurs costumes de l’EMA. Et devinez à quoi je pense… Oui : Na površju vse je mirno / a v meni je kaos / Kaos, kaos, kaos . Je pense (fort, très fort) à Raiven. Où est-elle ? Que fait-elle ? Et surtout : pourquoi n’est-elle point là, sur cette scène du Convention Center ? Je m’interroge encore sur l’engouement des Slovènes et de certains Eurofans pour Sebi. Quant à moi, j’écoute trois minutes d’ennui pompier, généreusement sponsorisées par la RTVSLO dans sa mission publique de soutien aux œuvres musicales avant-gardistes.

Ce jugement personnel n’ôte rien aux qualités vocales de Zala, impeccable comme toujours. Même ce petit extrait nous prouve qu’elle possède un sacré talent. Le visuel et la mise en scène sont dépouillés au possible, bien dans l’esprit du morceau. Tout est donc raccord. Mais mon feu ne prend pas dans cette salle d’attente musicale, froide et impersonnelle. Si la Slovénie se qualifie, je tomberais de ma chaise, voyant mal les téléspectateurs s’enflammer pour ce glaçon insipide.

MONTÉNÉGRO

C’est marrant (ou pas…), mais le Luxembourg proposait exactement le même concept et quasiment la même chanson en 1985. Avec déjà peu de succès et d’appréciation… Nos amis monténégrins sont vocalement en harmonie et dans l’extrait proposé, cela rend bien à l’oreille. Mais le bât blessait quand l’un d’entre eux se lançait en solo. À prendre donc avec prudence et pincettes…

Quant au reste… Comme dit à l’instant, cela aurait été parfait à l’Eurovision 1985. Ici, visuel et mise en scène semblent appartenir au Crétacé eurovisionesque. Je n’ai pas l’impression que le rendu à l’écran m’éblouira plus. Les costumes sont sobres. Il ne me reste qu’à décocher la flèche du Parthe droit sur Heaven, une ballade datée et ennuyeuse, perdue dans une décennie ultérieure. En l’état, je vois donc mal le Monténégro se qualifier.

HONGRIE

Comme annoncé, Joci centre la prestation sur lui-même, l’embellissant de visuels fort réussis et qui magnifieront ses trois minutes à l’écran. En substance, la Hongrie nous repasse les plats de 2017. Mais l’on en reprend volontiers, car la recette est réussie. Joci est un grand chanteur et un professionnel accompli. Nous le savions, il nous le prouve à nouveau ici. Aea est un bon morceau, qui s’apprécie avec calme et recul, mais qui ne secouera pas le socle du Micro de Cristal.

Des images et de l’extrait, l’on devine que le produit final sera léché, sobre et de bon goût. Sur le créneau authentique, je préfère la proposition hongroise à la polonaise. Vocalement, c’est remarquable. Joci trouvera son public le soir venu et devrait, à mon sens, se qualifier. Une fois en finale, la concurrence sera plus rude et je le verrais graviter entre la dixième et la quinzième place. Une conclusion plus qu’honorable pour une altesse eurovisionesque de talent.

BIÉLORUSSIE

Zena est à peine âgée de seize ans et à voir ces images, j’ai quelques peines à le concevoir… Vocalement, la chanteuse nous démontre une nouvelle fois qu’elle tient la corde. De l’extrait proposé, rien à redire de sa prestation. Quant au reste, je suis perplexe… La proposition biélorusse me semble plus calibrée pour le Junior que pour le Senior. À moins que la délégation n’ait décidé de cibler directement le vote des plus jeunes téléspectateurs…

L’enfant qui sommeille en vous sera sans doute ravi de ces trois minutes de pop bubble-gum. Zena amuse et distrait durant le temps imparti. Qu’en restera-t-il ensuite ? Car LI est un hommage sans intérêt, ni humour aux productions des années 2000, un morceau commercial simpliste. Le visuel est bien accordé à sa teneur. Ce qui dans un sens est positif… Mais vous le comprenez, je ne suis pas convaincu pour un sou par cet ensemble, surchargé et racoleur. Le sort de la Biélorussie se jouera comparativement, à mon sens. Comparativement à ce que proposeront les autres concurrents. Jugement différé pour ma part…

SERBIE

Nevena reprend sa mise en scène et son costume du Beovizija. Le visuel est en accord et la Serbie coche consciencieusement toutes les cases. Nevena est belle, professionnelle et talentueuse. Elle chante divinement bien et demeure constante dans l’excellence vocale. Kruna est une belle ballade balkanique, classique et bien produite. L’ensemble présenté dans l’extrait semble droit, cohérent et solide.

N’empêche qu’il manque un je-ne-sais-quoi pour m’emporter dans une bouffé extatique d’émotions lacrymales. Kruna reste un morceau convenu, déjà entendu, peu remarquable. Dans les conditions du direct, il prend un bel élan, mais épuise tous ses effets en la moitié du temps imparti. Ceci étant dit, je verrais la Serbie se qualifier modestement et terminer en finale aux alentours de la quinzième place, car nombre de téléspectateurs apprécient encore ce genre de morceaux.

CONCLUSION

La première partie de cette première demi-finale n’est guère la plus enthousiasmante. Les lambdas devront s’accrocher au moins trois quarts d’heure avant qu’elle ne décolle. Quant à moi, je n’ai reçu ni gifle, ni coup dans le ventre. Nos neuf candidats de ce samedi confirment mes impressions initiales.

Je qualifierais donc spontanément Chypre, la République Tchèque et la Hongrie. J’éliminerais aussi spontanément la Finlande, la Slovénie et le Monténégro. Restent la Pologne, la Biélorussie et la Serbie. Je verrais plutôt Nevena tirer son épingle du jeu que Tulia. Quant à Zena, petite moue dubitative…

Bien entendu, il ne s’agit que d’impressions superficielles après une première série d’essais, dont on ne voit que fort partiellement le rendu. Wait and see… Et vivement demain pour la suite ! J’attends avec grande impatience Eliot, Kate, Hatari, Katerine et CONNNAAAAANNNN !!! Pardon, je m’emballe… Sur ce, je vous retrouve demain et vous laisse en compagnie de Parlons Eurovision, avec lequel, nous lançons une collaboration inédite :

BONSOIR TEL AVIV ! #1

Des premières répétitions à la Grande Finale de l’Eurovision 2019, Bonsoir Tel Aviv ! est votre récap’ pour tout savoir des répétitions et des coulisses du plus grand concours de musique au monde ! Entouré de son panel, Michaël vous donne son avis sur les 41 chansons en compétition et leurs chances de succès le 18 mai ! Retrouvez-le ici et sur sa chaîne YouTube, dès 21h.

SONDAGE

À votre tour de vous exprimer !

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PAR AILLEURS

La représentante nord-macédonienne, Tamara Todevska, a interprété Proud en direct, lors des célébrations du 50e anniversaire du Ministère des Affaires Étrangères nord-macédonien.

La représentante australienne, Kate Miller-Heidke, a publié la version acoustique de son Zero Gravity.

La représentante serbe, Nevena Bozovic, a publié la version anglaise de Kruna, intitulée logiquement The Crown.

La presse israélienne a publié un résumé vidéo de la construction de la scène.

Eleni Foureira et Verka Serdushka ont entamé leurs répétitions.

De nouveaux porte-parole ont été annoncés :

Enfin, les présentateurs répètent leurs textes avec la production. Erez et Bar auront la lourde tâche de s’adresser en français aux téléspectateurs.

(avec la collaboration de Sakis)