Les répétitions individuelles de l’Eurovision 2021 reprennent ce matin. Voici l’horaire de ce dimanche 9 mai :

  • 10h – 10h30 : Chypre
  • 10h40 – 11h10 : Norvège
  • 11h20 – 11h50 : Croatie
  • 12h – 12h30 : Belgique
  • 12h30 – 13h30 : pause
  • 13h40 – 14h10 : Israël
  • 14h20 – 14h50 : Roumanie
  • 15h – 15h30 : Azerbaïdjan
  • 15h30 – 15h50 : pause
  • 16h – 16h30 : Ukraine
  • 16h40 – 17h10 : Malte

À nouveau, cet article sera mis à jour, au fil des répétitions et des publications. Vous y retrouverez descriptions, photos et vidéos des prestations, ainsi que mes commentaires personnels (qui n’engagent que moi). Vous nous retrouverez également en direct, sur notre fil Twitter.

Nous vous souhaitons déjà une excellente journée. Profitez-en bien et surtout, faites-nous part de vos impressions et de vos commentaires !

CHYPRE

  • Visuel : sobre, millimétré, efficace. Songez à celui de Luca Hänni en 2019 : du rouge, du blanc, des spots lumineux. Cela colle à la chanson. Effet spécial notable et récurrent : les écrans LED servent de faux miroirs. Ils projettent des duplicatas d’Elena et de ses danseuses et démultiplient ainsi la scène. Marquant. 8/10
  • Mise en scène : simple, mais très bien cadrée. Elena porte une robe à franges de sequins, dans le style des années 20, mais adapté. Elle est accompagnée de quatre danseuses, habillées en diablesses, mais subtilement, sans effet carnavalesque. Elles accomplissent une chorégraphie bien rodée. Le final voit l’écran LED central se relever. EL DIABLO apparaît en grandes lettres cartonnées. Des effets pyrotechniques se déclenchent. Elena conclut sa prestation seule, de dos, et tourne la tête au dernier moment pour le mot final. Efficace. 8/10
  • Prestation vocale : fluctuante pour la première diffusion. Meilleure pour la deuxième. Elena est très bien, mais doit encore prendre ses marques. À mon avis, lors de la demi-finale, elle sera parfaitement au point. Une marge d’amélioration est à attendre. Rien de grave, ceci dit. 7/10
  • Chanson : El Diablo conserve sa redoutable efficacité. Diablement emportant et eurovisionesque. À prendre au second degré, car cela reste une chanson commerciale… ou pas, car après tout, nous sommes également là pour nous amuser. 8/10
  • Moyenne : 7,75/10. Une très belle moyenne pour Elena. Avec une progression certaine sur le plan vocal, elle atteindra la perfection espérée. À mon avis, la qualification l’attend et ma note personnelle grimpera encore.

NORVÈGE

  • Visuel : quasi identique à celui du Melodi Grand Prix. Un décor sombre, de la neige carbonique. Puis progressivement, des lumières orangées et dorées. Des projections de nuages sur ciel en demi-teinte. L’écran LED de fond se relève pour laisser place aux spots lumineux orangés. Sans surprise. 7/10
  • Mise en scène : identique point par point à celle du MGP. TIX est monté sur un podium. Il porte des ailes d’ange surdimensionnées, ainsi que son vaste manteau taillé dans une carpette moumoutante des années 70. Le tout est complété par ses lunettes noires et son bandeau siglé. Seul changement : il porte un jumpsuit argenté et pailleté. Il est entouré de quatre démons noirs, enchaînés. À ce propos, l’ingénieur son aura fort à faire, car le cliquètement des chaînes s’entend par instant. Qu’ajouter de plus ? L’on rit un peu au premier coup d’œil. Mais au second, le ridicule de tout cela apparaît clairement. Effet comique supplémentaire : le passage après El Diablo. Problème : l’on finit par rire de TIX et de sa mise en scène. Non avec lui et elle. 5/10
  • Prestation vocale : moyenne au premier passage. Réussie au troisième. TIX cherche ses marques et les trouve progressivement. Il est un excellent chanteur et le soir de la demi-finale, se montrera à la hauteur de sa réputation. 7/10
  • Chanson : Fallen Angel reste la soupe qu’elle a toujours été. Un tout petit morceau porté un grand artiste. Une occasion manquée pour TIX et pour la Norvège. 5/10
  • Moyenne : 6/10. Une moyenne médiocre, mais sans surprise. Nous le savions à l’avance : cette proposition norvégienne enquille les clichés idiots sur une trame musicale creuse. La concurrence propose (nettement) mieux. Voir la Norvège en finale sera un prodige inouï. Dommage pour TIX qui est un grand artiste.

CROATIE

  • Visuel : sobre, très réussi et différent de celui du Dora. Les couleurs sont majoritairement mauves, bleues et argentées. Elles mettent surtout en relief Albina et ses avatars. Car oui : effets spéciaux, Mesdames et Messieurs ! Albina se démultiplie sur scène à la Iveta Mukuchyan. Le résultat est redoutable d’efficacité et de précision. Dans la dernière minute, les paroles du refrain apparaissent sur les écrans. 8/10
  • Mise en scène : renouvelée pour un mieux. Albina porte désormais un juste-au-corps de couleur chair, avec des rehauts argentés. Très révélateur. Ses danseurs sont habillés en concordance et l’accompagnent pour une chorégraphie similaire à celle du Dora. Albina passe d’un podium à la scène, puis à l’avant-scène. Ses danseurs la portent dans un mouvement acrobatique. L’ensemble est parfaitement au point. Le final voit les danseurs se plier en deux aux pieds d’Albina. De dos, la chanteuse tourne la tête pour le « Don’t Go » final. Une réussite à tous points de vue. Ceci dit, rien qui ne révolutionnera l’Eurovision non plus. 8/10
  • Prestation vocale : excellente. Albina est une chanteuse accomplie. Elle le prouve à nouveau ici. Elle atteint toutes les notes requises sans faillir et répète l’exercice à la suite, sans faiblir. Chapeau bas. 9/10
  • Chanson : Tick-Tock n’est pas du cristal dont on fait les vainqueurs du Concours. La chanson est dans l’air du temps, mais reste légère et sans grande émotion. Un beau produit pour radios commerciales. 7/10
  • Moyenne : 8/10. Une excellente moyenne pour la Croatie. La délégation et Albina ont accompli un grand travail d’amélioration qui paie à l’écran. Vous passerez trois excellentes minutes en leur compagnie. Ces premières répétitions sont réussies en tout. Il y a une demi-heure, je doutais d’une qualification. Désormais, elle m’apparaît plus certaine. Prenez des notes…

BELGIQUE

  • Visuel : d’une sobriété qui confine à l’ascétisme. L’ensemble reste sombre de bout en bout. Quelques spots lumineux et images en arrière-plan, essentiellement des gros plans préenregistrés en noir et blanc de Geike. Cela donne l’impression d’une scène de concert plus que d’Eurovision. Aucune faute de goût, ceci dit. 7/10
  • Mise en scène : quasi inexistante. Geike est habillée d’une mini-jupe noire à paillettes et de cuissardes noires. Elle est entourée par quatre podiums. Sur le premier, Alex recoiffé, au piano. Sur le deuxième, Raymond à la guitare. Sur le troisième, un batteur. Sur le quatrième, une choriste. À nouveau, l’on a l’impression d’assister à l’un de leur concert. La caméra effectue de longs plans-séquence, tournant autour de Geike qui l’accompagne du regard, puis autour de l’ensemble du groupe. Le final est un plan rapproché sur Geike. Rien de condamnable, mais une impression de simplisme. La délégation belge et le groupe n’ont rien tenté de nouveau. Cela hésite entre Sennek et Duncan Laurence. 7/10
  • Prestation vocale : Geike est une chanteuse talentueuse et expérimentée. Elle interprète cela de manière professionnelle et brillante. Une réussite sur toute la ligne, le téléspectateur retiendra sa voix unique et magnétique. 9/10
  • Chanson : The Wrong Place est une excellente chanson, un morceau qui illustre tout l’esprit et le génie d’Hooverphonic. Elle est à la fois nostalgique et en phase avec son temps. Une contribution de premier ordre à cet Eurovision 2021. 9/10
  • Moyenne : 8/10. Hooverphonic a réussi ses premières répétitions. Sur le plan musical et vocal, le groupe est au sommet de son art. Aucune pierre à jeter au visuel, qui est en phase avec la chanson. En revanche, je trouve que les prises de vue pourraient être améliorées. Je comprends que le groupe ait opté pour un dispositif statique. Il serait bon de le compenser par un dynamisme visuel et d’éviter les plans-séquence à rallonge qui rendent la mise en scène à demi-molle. Et à l’Eurovision, rien de pire que de la demi-mollesse…

ISRAËL

  • Visuel : similaire à celui de la Croatie, les effets spéciaux en moins, ce qui est assez troublant. Les écrans sont scindés en des figures géométriques mauves, bleues et argentées. Le titre de la chanson est répété en arrière-plan. Sur l’écran LED transparent, apparaissent des silhouettes stylisées d’Eden. Le tout offre un bel ensemble, coordonné, sans être époustouflant. 7/10
  • Mise en scène : dynamique et bondissante. Eden est entourée de cinq danseurs. Ils effectuent une chorégraphie affutée et surtout, se déplacent d’une partie à l’autre de la vaste scène. Cela confère une énergie nouvelle à la chanson. Quelques effets pyrotechniques en conclusion. Eden porte une mini-robe blanche avec des décorations noires et argentées. Au final, ses danseurs lui ôtent sa robe. Elle apparaît alors dans un déshabillé de franges noires, très suggestif. L’un de ses danseurs lui posent une couronne noire sur la tête en conclusion. L’ensemble est réussi, dans le genre « chorégraphie répétée avec acharnement pour l’Eurovision ». 8/10
  • Prestation vocale : améliorée à chaque passage. Lors de sa troisième prestation, Eden n’a manqué aucune note, même pas les redoutables sifflets conclusifs. La chanteuse montre à quel point elle est prête et aguerrie. 9/10
  • Chanson : Set Me Free est très plaisant et je la réécoute à chaque fois avec grand plaisir. Elle prend ainsi une dimension supplémentaire et une vie renouvelée. Sans doute pas de quoi moissonner les « douze points », mais assurément de quoi plaire à beaucoup. 8/10
  • Moyenne : 8/10. Eden réussit elle-aussi sa répétition. Tout est prêt pour le grand soir. Je ne vois rien à reprocher à ces trois minutes. Je m’inquiète simplement d’une concurrence frontale avec la Croatie. À se demander si ce ne sera pas l’une OU l’autre et pas l’une ET l’autre… À confirmer, une fois les répétitions de cette première demi-finale terminées…

ROUMANIE

  • Visuel : inspiré par le vidéoclip. Il débute par un fond sombre, avant de passer au rouge, puis à un arrière-plan de ciel au crépuscule. Des silhouettes noires et rouges apparaissent sur les écrans, tout comme des tourbillons au sol. Opérant pour cette proposition. 7/10
  • Mise en scène : inspirée elle-aussi par le vidéoclip. Roxen est accompagnée par cinq danseurs. La chorégraphie illustre le déchaînement des émotions et la violence intérieure évoqués par la chanson. La neige carbonique confère une atmosphère onirique bienvenue. Le groupe se déplace sur plusieurs endroits de la scène. Tout est au point et bien réglé. Notez que Roxen n’a pas porté son costume. 8/10
  • Prestation vocale : je ne suis ni musicien, ni musicologue. Je n’ai jamais eu la prétention de l’être. Je manque d’oreille et il m’arrive régulièrement de me tromper. Mais là, petit Jésus ! Je pense n’avoir pas entendu une seule note juste ! Roxen n’y était pas. Pas du tout. Lors de sa deuxième prestation, elle s’est améliorée. Mais à peine. Une cruelle déception et une incompréhension totale, car elle n’avait jamais failli sur ce plan-là. Certaines notes hautes ont été atteintes, mais sans plus. Chaque déplacement énergique lui a causé une perte de souffle. Les trois minutes vocales les plus douloureuses jusqu’ici. 2/10
  • Chanson : Amnesia conserve son aura de morceau pop contemporain, dans l’air du temps et réussi. Une excellente production, le meilleur de la scène musicale européenne. Digne d’obtenir un succès commercial mondial. 9/10
  • Moyenne : 6,5/10. Que cette note moyenne ne vous masque pas la vérité : si Roxen chante mardi prochain, comme elle l’a fait aujourd’hui, elle restera sur le quai de la demi-finale. Tout repose désormais sur ses capacités vocales. Car pour le reste, visuel, chorégraphie et chanson sont très réussis, cohérents et de premier plan.

AZERBAÏDJAN

  • Visuel : très beau et assez mémorable. Des décors de voiles et de motifs orientaux. L’attention se porte surtout sur une boule dorée géante, qui s’élève, se transforme en soleil en fusion, puis en œil inquisiteur. Une réussite graphique ! 8/10
  • Mise en scène : sobre. Tout repose sur le visuel. Samira est entourée de quatre danseuses. Elle ne se déplace pas, mais effectue quelques mouvements des bras. Ses danseuses compensent par une autre chorégraphie dynamique. Toutes sont habillées d’ensembles noirs, avec manches en résilles et porte-jarretelles intégrés. Pas époustouflant, mais bien rodé et compensé par des angles de caméra justement choisis. 7/10
  • Prestation vocale : honnête. Samira s’est beaucoup appuyée sur ses chœurs préenregistrés. Mais sans tomber dans le ravin non plus. Il reste une marge d’amélioration, certes. Mais pour une première répétition, cela demeure d’un bon niveau. À confirmer par la suite. 7/10
  • Chanson : Mata Hari conserve sa redoutable efficacité et devient encore plus percutante et marquante dans les conditions du direct et avec cet emballage alléchant. De quoi plaire à tous et divertir le plus grand nombre. 9/10
  • Moyenne : 7,75/10. Une excellente moyenne pour l’Azerbaïdjan qui signe trois minutes efficaces et marquantes. Imaginez un Aladdin à Broadway avec un soupçon d’arrière-pensées interlopes. L’Eurovision en tant que divertissement léger, mais de qualité. Avec une prestation vocale en progrès perpétuel, Samira obtiendra, à mon avis, sa qualification.

UKRAINE

  • Visuel : brillant, audacieux, sans trêve, ni répit. Imaginez Tron, le film, transposé à l’Eurovision. Des éléments abstraits évoquant les communications numériques, des cubes tridimensionnels, des étoiles irradiantes, des silhouettes robotiques qui courent vers le public. Une dose de science-fiction dystopique sacrément bien pensée, avec de belles prises de vue et des écrans éclatés efficaces ! 9/10
  • Mise en scène : le groupe se tient sur une plateforme blanche, au plancher éclairé. La plateforme est délimitée par des branches blanches, qui tiennent autant des cornes de cerf. Kateryne porte une combinaison noire et un boléro vert à plumes. Les autres membres portent des costumes évoquant le vidéoclip. Ils sont accompagnés par deux danseurs qui fournissent la chorégraphie à eux-seuls. Ils jouent avec des cercles de LED, dont ils couronnent Kateryna au final, tandis qu’un soleil se lève dans leur dos. Impressionnant. 9/10
  • Prestation vocale : Impeccable de bout en bout. Kateryna se montre magistrale, comme la grande artiste qu’elle est. Sa voix unique frappera les esprits. 9/10
  • Chanson : en version studio, Shum me faisait l’effet d’une scie à bois. Ici, cela m’a semblé plus agréable à écouter. Cela demeure une chanson arty et expérimentale. Certains resteront sur le bord de la route, mais les amateurs de nouveauté et d’alternative musicale seront comblés. En ce qui me concerne, je suis mieux convaincu par la version en direct. 7/10
  • Moyenne : 8,5/10. Une excellente répétition pour l’Ukraine et une place nécessaire en finale. Le groupe se démarque à merveille de la concurrence et offre de nouvelles perspectives musicales et artistiques au Concours.

MALTE

  • Visuel : basique, très basique et décevant. Juste des couleurs primaires et secondaires assez criardes. Jaune, rose, blanc. Pas très accordé, ni convaincant. Aucune image, aucun effet particulier. Service minimum. 5/10
  • Mise en scène : basique elle-aussi. Destiny débute seule sur une plateforme traversée par une barre. Elle est rapidement rejointe par ses quatre danseuses. La chanteuse effectue quelques mouvements simples, tandis que ses comparses se chargent de l’essentiel. Elles descendent ensuite jusqu’à l’avant-scène. Bien coordonné et huilé. En revanche, énorme carton rouge pour les costumes de scène. Des bodys rose bonbon, avec des paillettes et des franges, des cuissardes qui retombent, le tout couronné par des maquillages à la truelle. Destiny semble vouloir imiter Lizzo, mais loupe complètement l’effet. Prenez ces hardes, passez-les à la broyeuse, puis à la déchiqueteuse, puis à l’incinérateur. Dispersez les cendres dans le port de La Valette et là, enfin, nous serons en paix. 4/10
  • Prestation vocale : époustouflante. Destiny a littéralement soulevé le plafond de l’Ahoy. Elle a même réussi à surclasser Ana Soklic. Inclinez vous devant la plus grande et la meilleure chanteuse de cette édition 2021, voire du Concours. J’en ai des frissons rien qu’à la pensée. 10/10
  • Chanson : Je Me Casse conserve son attrait et sa réussite. Comme attendu, dans les conditions du direct, Destiny l’élève jusqu’au ciel. Entraînant, drôle, mémorable et diablement bien conçu. 9/10
  • Moyenne : 7/10. Un score moyen, décevant en l’état. À mon avis, il aurait encore mieux valu habiller Destiny de noir et la laisser seule sur la scène durant trois minutes, simplement éclairée par un tout petit spot lumineux. Cela aurait été nettement plus appréciable que ce désastre visuel embouti par ce défilé carnavalesque. Espérons que la délégation maltaise ouvre les yeux et revienne à plus de sobriété et de mesure.

CONCLUSION

Voici mon classement personnel au terme de cette deuxième journée :

  • Ukraine – 8,5
  • Croatie / Belgique / Israël – 8
  • Chypre / Azerbaïdjan – 7,75
  • Malte – 7
  • Roumanie – 6,5
  • Norvège – 6
  • Go_A aura été ma belle et grande surprise de cette deuxième journée. Leur mise en scène et leur visuel inspirés et au cordeau auront apporté une dose d’art bienvenue dans cette demi-finale. Une réussite !
  • Hooverphonic aura répondu aux attentes placées en lui. Une très belle prestation de concert. Quelques angles de vue plus dynamiques et tranchés et la perfection sera atteinte.
  • Albina aura compensé la légèreté de sa chanson par une mise en scène et un visuel parfaits. Trois minutes éminemment eurovisionesques !
  • Idem pour Eden Alene, qui transcendé « Set Me Free » par une mise en scène dynamique et une prestation vocale de premier ordre.
  • Elena Tsagrinou convaincra les foules avec son numéro diablement bien rodé. L’on passe un moment délicieux en sa compagnie. La prestation vocale nécessite quelques améliorations encore.
  • Idem pour Samira Efendi. Les aspects visuels et scénographiques sont parfaitement au point. Trois autres minutes réjouissantes et coupables. Un moindre appui sur les chœurs préenregistrés serait appréciable.
  • Destiny est époustouflante de talent et de maitrise vocale. Mais hélas son visuel et ses costumes sont plus que décevants. La chorégraphie demeure honnête. Une demi-déception.
  • À l’inverse, le visuel et la mise en scène de Roxen sont très réussis. Ils illustrent à merveille sa chanson. En revanche, vocalement, c’est la catastrophe industrielle. Un Seveso pour les oreilles…
  • En fin de classement, TIX, sans surprise aucune. En route pour le bêtisier de Quotidien, avec sa chanson toute plate et sa mise en scène qui en fera s’esclaffer plus d’un à mauvais escient…

Voilà en tout cas quelques cartes rebattues et des certitudes qui s’effritent. Certains ont réussi leur répétition et se trouvent dans un fauteuil. D’autres l’ont loupée et se retrouvent sur des sièges éjectables. D’autres enfin resteront clairement sur le banc de touche. Ce qui me réjouit, au fond, est que le suspense demeure intact. Les délégations mal prises disposent encore du temps nécessaire pour corriger leurs mauvaises idées. Les interprètes déstabilisés ont le loisir de reprendre confiance en eux et de s’imposer vocalement. Rien, absolument rien n’est gravé dans le marbre. Tout demeure conditionnel !

Au terme de ces répétitions de la première demi-finale, à titre personnel, sur base de mes impressions et de ces répétitions, je qualifierais dans l’ordre :

  1. la Lituanie
  2. l’Ukraine
  3. la Belgique
  4. la Croatie
  5. Israël
  1. la Slovénie
  2. Chypre
  3. l’Azerbaïdjan
  4. la Russie
  5. Malte

Je laisserais donc sur le carreau l’Irlande, la Macédoine du Nord, la Suède, la Roumanie et la Norvège. Reste le cas de l’Australie, impossible à déterminer et qui ajoutera un élément imprévisible dans une demi-finale qui l’est déjà beaucoup. À affiner et à corriger, lors des secondes répétitions individuelles…

SONDAGE

Sur ce, à votre tour de vous exprimer !

Selon vous, qui a réalisé la meilleure répétition de ce dimanche 9 mai ?
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Nous vous fixons rendez-vous demain, pour la troisième journée des répétitions. Passez une belle soirée !

Crédits photographiques – UER