Durant les huit semaines de cette période intermédiaire, jetons un œil dans les coulisses de l’Eurovision 2021 et traçons le portrait de seize de ses piliers discrets, producteurs, auteurs, chorégraphes, designers ou encore directeurs artistiques. Tous concourent à la réussite de cette soixante-cinquième édition, tous méritent d’être mis en avant.
Aujourd’hui, retrouvons une auteure et compositrice canadienne qui fait les beaux jours des sélections nationales et du Concours et qui a signé pas moins de quatre chansons de la Saison écoulée. Mais qui est Laurell Barker ?
PARCOURS ACADÉMIQUE ET PROFESSIONNEL
Née en 1979 à Vancouver-Nord, Laurell a étudié la musique jazz à l’Université de Vancouver-Nord, dont elle sort diplômée en 2001. Elle fonde sans plus attendre sa propre maison de production et se lance dans une carrière professionnelle d’auteure, compositrice et interprète.
Elle participe à la Nouvelle Star canadienne, puis sort son premier single en 2010.
Elle enchaîne avec la publication de trois albums et reçoit de nombreuses critiques positives. Néanmoins, sa notoriété demeure limitée à son Canada natal.
En 2015, première évolution importante : Ghosts par Charlie Storwick est son premier single publié en tant qu’auteure.
C’est alors que son chemin croise celui de l’Eurovision…
À L’EUROVISION
En 2017, deux de ses chansons sont retenues pour la sélection britannique, Eurovision You Decide :
2018 voit sa notoriété et sa carrière prendre un tournant spectaculaire. Une vingtaine de ses créations sont retenues par des artistes internationaux, à commencer par le groupe sud-coréen Oh!GG :
Elle signe également le Legends d’Asanda pour la sélection britannique, l’Arrows de Mia pour la sélection lituanienne et le Compass d’Alejandro Reyes pour la sélection suisse. Elle franchit également les portes du Melodifestivalen avec All The Feels pour Renaida :
Surtout, elle remporte la sélection suisse, ayant signé le Stones de Zibbz. Elle participe ainsi à son tout premier Eurovision.
Elle grave son nom dans la légende du Concours en 2019. Elle débute au Melodi Grand Prix et au Dansk Melodi Grand Prix. Plus éclatant : elle remporte les sélections suisse, britannique et allemande. Elle devient ainsi la première femme à signer trois chansons participant au même Eurovision. Sa gloire est cimentée, bien qu’avec des résultats variables. Son She Got Me pour Luca Hänni termine quatrième de la finale.
En revanche, Bigger Than Us pour Michael Rice et Sister pour S!sters terminent aux deux dernières places.
Parallèlement, elle multiple les collaborations, avec notamment Eleni Foureira et Henri PFR.
Elle revient dans le grand jeu eurovisionesque en 2020, signant notamment le Brave d’Hanna Ferm, quatrième au Melodifestivalen, et le Wild de Raylee, finaliste du Melodi Grand Prix.
Elle débute au Beovizija et coécrit Empires pour Alicja Szemplińska.
Cette Saison 2021, elle écrit Fingerprints pour Nathalie Brydolf, ainsi que The Missing Piece pour Paul Rey et Hero pour Raylee.
En mai prochain, elle participera à son quatrième Eurovision consécutif, via le El Diablo d’Elena Tsagrinou.
CONCLUSION
Que serait-il advenu de la carrière de Laurell Barker si elle n’était entrée dans l’Euromonde ? Sans doute aurait-elle percé à l’international, bien qu’avec plus de lenteur et de difficulté. Pour elle aussi, l’Eurovision aura servi de révélateur et de tremplin, de propulseur nucléaire même, puisqu’en quatre ans à peine, elle sera passée d’artiste inconnue à auteure reconnue et courue. Elle l’avoue elle-même : le Concours est une opportunité unique pour présenter ses chansons et partager sa musique avec le monde entier.
Au travers de Laurell Barker, se réalise donc le souhait des Pères Fondateurs de l’Eurovision : stimuler la production musicale contemporaine et faire émerger les meilleurs talents actuels. Gageons que nous retrouverons Laurell encore à de nombreuses reprises à l’avenir, peut-être jusqu’à ce qu’elle atteigne son Saint-Graal personnel : le Micro de Cristal.
Retrouvez les autres portraits :
Crédits photographiques – @laurell
L’édition 2019 est paradoxale pour Laurell : autant elle nous livre un coup de génie avec She Got Me, autant elle nous offre en parallèle deux titres assez médiocres que sont celui du Royaume-Uni et surtout le titre allemand, dont je n’ai jamais réussi à comprendre la victoire en finale nationale face à 6 concurrents tous largement au-dessus.
De ses propositions, j’aime beaucoup Hero de Raylee, pour le côté revival 80s guilty pleasure à mort (et assumé de mon côté) et je trouve ses deux contributions suédoises plutôt sympas. Nathalie Brydolf a eu droit à une belle ballade, quand Paul Rey s’est vu offrir une proposition conforme à son univers musical. Et El Diablo figure dans mon top 15 de l’édition (au moins).
Une autrice et compostrice de celles et ceux qui comptent désormais au concours après la vague suédoise des années 2010, indéniablement.
Cette jeune femme est tout de même une auteure et compositrice de talent. Même si je l’apprécie beaucoup, Il est vrai que je n’adhère pas totalement au style de certaines de ses chansons.
C’est titres sont parfois beaucoup trop formatés pour l’Eurovision, à travers un style assez standard et qui manque souvent d’authenticité.
Néanmoins, elle connaît bien les ficelles qui fonctionnent et ce n’est pas pour rien que plusieurs pays lui ont fait confiance ces dernières années.
C’est justement le cas de la Suisse qui était en perte de vitesse depuis de nombreuses années et qui a dû essuyer les plâtres à travers de nombreuses éliminations consécutives. Quelle bonne idée pour ce pays d’avoir décidé de changer son fusil d’épaule et se remettre sérieusement en question.
En mandatant Laurell Barker, la Suisse a pu trouver la recette miraculeuse qui lui faisait défaut depuis des lustres.
Après un premier essai malheureusement raté de justesse pour le duo Zibbz qui méritait cependant largement d’accéder à la Grande Finale, c’est finalement grâce à au titre de Luca Hänni « She Got Me » et de son talent d’artiste que l’Helvétie est parvenue à revenir enfin ans la course.
Sans oublier évidemment ‘le meilleur résultat pour Laurell qui a permis à Chypre de se propulser sur le podium de la finale , à la seconde place avec sa chanson « Fuego » interprétée par la talentueuse guerrière Eleni Fourera..
Même si ses chansons ne fonctionnent pas toujours comme elle aurait pu l’espérer, cette jeune femme détient quand même une véritable sensibilité.
Elle parvient facilement à s’inspirer pour trouver une forme de potion magique qui ne relève finalement pas du miracle, mais plutôt de réussir à composer des mélodies, des rythmes et des paroles qui plaisent au plus grand nombre.
C’est pourquoi, Je pense aussi que Laurell Barker décrochera tôt ou tard la récompense suprême qu’elle attend et qu’elle mérite
Désolé, j’ai fait une grosse confusion entre la chanson de Chypre de 2018 et 2019, c’est la chanson de Tamta « Replay » qui a été composée par Laurell et non pas « Fuego » ! A ma décharge, je trouve le style de ces deux titres tellement similaires que je me suis un peu perdu !
J’adore ces histoires de réussite apportée par l’Eurovision. La preuve que le Concours offre sa chance à qui veut la saisir, puis, carrière et reconnaissance.
– J’admire les auteurs/ compositeurs : j’aimerais savoir comme eux écrire des chansons mais j’en suis bien incapable !
– Après, on le voit bien pour Laurell Barker : il y a des réussites mais aussi des échecs, et dans ce métier là, il n’y a pas de recette miracle. Seul le public est juge et décide de ce qui va marcher…ou pas.
Laurell Barker a supplanté Thomas G:son et d’autres faiseurs qui sont absents du concours 2021.
Un changement d’époque probablement…
Concernant ses créations, j’aimais paradoxalement plus celles de la sélection britannique qui ont perdu : les titres d’Olivia Garcia et d’Asanda en particulier.
Je la félicite pour son parcours qui est admirable mais je suis quand même déçu de voir que ces super compositeurs/trices prennent parfois trop de place dans les sélections. J’aimerai voir plus de talent locaux. Je suis sûr à Chypre il doit avoir des compositeurs et paroliers formidables.
Cher Pauly
Comme dit Laurent GERRA, Laurell quelle belle femme, à ne pas confondre avec https://youtu.be/L3oibrd1z6g !!! Qu’il est bon de voir des paysages de vacances, à l’instant où on nous annonce que la France va être confinée . ils étaient en https://youtu.be/WDaBJJALP9w; malheureusement, ce lien ne pourra plus chanter, à cause de son état de santé. Elle représentait MONACO l’année de ma naissance.
Elle a plus de difficultés que Céline DION de s’extirper de son https://youtu.be/dOp32y1WxNo.
Quand on me parle de ghosts, je pense à Ray PARKER Jr mais surtout à https://youtu.be/X8NzYAWSfCU
D’offrir ses contributions à d’autres artistes alors qu’au départ elle était chanteuse marque sa https://youtu.be/lbuX437jSQE
Henri PFR a remporté deux trophées aux Décibel Music Awards qui hélas n’auront pas lieu cette année.
Je n’oublierai jamais la prestation de LUCA HANNI pas seulement à l’Eurovision mais aussi avec Andrea KIEWEL https://youtu.be/TDD3E4xCgpM
Il est resté jusqu’à la fin de l’émission. C’est sa meilleure contribution pour moi.
Elle apprécie les pays qui commencent par la lettre S. Qu’elle continue à nous fournir des compositions pareilles. Enfin, Wild me fait penser à Wild dances de Ruslana (comme quoi ce mot invite à des numéros spectaculaires) et aussi à https://youtu.be/Sp5ut_hXj9E, parce que lui aussi a voyagé et notamment dans l’émission de Jeremy CHARBONNEL sur France 3 « MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS »;