Dix ans déjà se sont écoulés depuis cette cinquante-cinquième édition de l’Eurovision, à Oslo. Nos Eurostars 2010 sont restées dans toutes les mémoires. Mais que sont-elles devenues depuis ? Le Concours les a-t-il propulsées sur orbite ou fut-ce leur quart d’heure de gloire warholien ? Dans cette chronique, retraçons leur carrière depuis le samedi 29 mai 2010. Aujourd’hui, retrouvons le représentant israélien, Harel Skaat.

Né en 1981, Harel début sa carrière à six ans, en remportant un concours de chant pour enfants. Il chante ensuite dans des festivals et des émissions de télévision, tout en poursuivant des études artistiques. Il se fait connaître du grand public en 2004, en participant à la Nouvelle Star israélienne, qui rencontre un succès prodigieux. Harel y termine deuxième et devient une star nationale.

En 2006, il sort son premier album, qui rencontre le succès et lui vaut une pluie de récompenses.

En 2008, la télévision publique israélienne le choisit pour la représenter à l’Eurovision 2009. Hélas, Harel est englué dans un procès avec sa maison de disques. L’IBA choisit alors Noa et Mira Awad. Une fois le différent réglé, Harel publie son deuxième album.

Sa rencontre avec l’Eurovision a lieu en décembre 2009. L’IBA le désigne pour la représenter au Concours 2010. Enfin libre, Harel accepte. Lors de la finale de la sélection israélienne, il interprète quatre chansons. Jury et public couronnent unanimement Milim.

À Oslo, Harel arrive parmi les favoris. Néanmoins, les résultats sont moindre qu’espéré. Le chanteur se classe huitième de sa demi-finale, puis quatorzième de la finale. Il apparaît ensuite que les jurés l’ont porté aux nues, mais que les téléspectateurs l’ont boudé et ne l’auraient même pas qualifié pour la finale. Compensation artistique : Harel remporte les trois prix Marcel-Bezençon.

Cette participation en demi-teinte n’entame en rien la dynamique de sa carrière nationale. En 2012, il sort un troisième album, avec un succès équivalent aux précédents.

Par la suite, il se diversifie. Il participe à de nombreux comédies musicales. En 2014, il renoue avec l’Euromonde, en devenant juré de l’HaKokhav Haba, nouvelle sélection israélienne pour l’Eurovision. Il y participe jusqu’en 2019, révélant ainsi Nadav Guedj, Hovi Star, Imri Ziv, Netta Barzilai et Kobi Marimi.

Il renoue avec la musique en 2017, en sortant un quatrième album. Il revient au sommet des classements israéliens et repart en tournée.

Désormais, Harel se partage entre la scène et les plateaux de télévision. Il est désormais professeur de chant de la Star Academy israélienne et cette année, a sorti un album live.

Voilà un parcours artistique et professionnel réussi ! En seize années, Harel se sera hissé au premier rang de la scène musicale israélienne et n’aura cessé d’y briller. Il a obtenu tous les succès attendus et espérés et est désormais dans son pays, une figure incontournable des médias et des arts. Seul léger accroc à cette trame dorée : sa participation à l’Eurovision, ni glorieuse, ni honteuse, moins remarquable que prévu. Consolation : Harel aura marqué des milliers d’Eurofans qui le portent désormais dans leur cœur.

Crédits photographiques – @harelskaatofficial