Retour en France dans les années 2000 pour ce quatrième entretien avec une eurostar, qui a accepté de retracer avec nous son histoire de l’Eurovision et de revenir sur sa participation intervenue au tout début de sa carrière, comme c’est le cas de nombre de candidat.e.s au concours. En cela, ce dernier peut s’apparenter à une rampe de lancement pour de jeunes artistes en quête de décollage : cela s’est-il déroulé de la sorte pour notre eurostar francophone du jour ?
Chacun pense à soi Comme si il n'y avait que ça, Chacun mène à bien Que ce qu'il veut bien.
Bienvenue en 2005. La préparation du concours fut particulièrement chaotique du fait de la Révolution Orange intervenue l’automne précédent – et à laquelle Greenjolly, les candidats du pays hôte, rendront hommage dans leur titre Razom nas bahato, mais l’Ukraine réussit bel et bien à accueillir le concours de l’Eurovision pour la première fois de son histoire, et ni plus ni moins que le cinquantième du nom ! Pour sélectionner l’artiste qui portera ses couleurs, la France organise une sélection nationale à cinq finalistes, dont émergera un nom : Ortal.
La prestation en images :
Classement : 24ème en finale (11 points)
C’est par téléphone qu’Ortal nous a fait le plaisir et la sympathie d’échanger avec nous.
Vous avez représenté la France en 2005 au concours de Kiev. Comment vous êtes vous retrouvée à participer à la sélection nationale française, Un candidat pour l’Eurovision 2005 ?
À l’époque, j’avais fait une audition avec d’autres artistes auprès d’une maison de disques, Warner Music. Pour les cinquante ans de l’Eurovision, France 3 avait demandé au public et à un jury de voter pour sélectionner son représentant, et j’étais arrivée deuxième du vote des jurys professionnels. À la base, Chacun pense à soi n’était pas un titre prévu pour l’Eurovision, mais la maison de disques a été contactée et c’est ainsi que j’ai fait partie des cinq candidats pré-sélectionnés pour la finale.
Quel rapport à l’Eurovision aviez-vous à ce moment-là ?
Je suis israélienne, et je suis très attachée à cette émission. Elle est très joyeuse, très conviviale, très sympathique et très enrichissante. Vous chantez avec des gens et vous échangez en musique. C’est une émission positive, qui dégage beaucoup de bonnes intentions. Je ne m’attendais pas à m’y retrouver un jour et ça a été une très belle expérience. Le public de l’Eurovision est très positif, très gentil et très chaleureux. C’est assez incroyable parce que, vraiment, on ne s’attend pas à ça. Il y a un côté très visuel à l’Eurovision, mais c’est une belle expérience humaine.
Quel souvenir gardez-vous de votre participation au concours ?
Ce qui m’a marqué, c’est l’engouement de chacun autour de son drapeau et le fait qu’on puisse échanger avec les uns et les autres. Il y a un côté assez folklorique qui est très sympathique et qu’on perd un petit peu aujourd’hui. J’étais très heureuse de l’avoir vécu en tout cas.
Trente-neuf pays participaient en 2005. C’est la période où l’Eurovision commençait à devenir une grosse machine, ça devait être impressionnant...
Oui ! Le plateau, le public, … Il y a tout ce côté festif, et cette euphorie qu’on ressent… J’étais à Kiev et dans le lieu où est organisé le concours, il y a une vie qui prend vie dans la vie. Tous ces gens qui crient de partout… C’étaient de belles rencontres. Je garde un très bon souvenir du public, des participants et du message que diffuse l’Eurovision.
Des instants vous ont-ils particulièrement marqué ?
Comme je vous le disais, c’est cette bienveillance des gens. Ils ont envie d’être là, il n’y a pas de sexe, il n’y a pas de drapeau, il y a une ouverture d’esprit, quelque chose de powerful qu’il faut vivre pour le comprendre. Il y a aussi les supporters de votre pays qui soutiennent votre chanson.
Être au coeur du concours, cela doit être fort.
Quand vous montez sur scène et que le public agite ses drapeaux, se les échange pour supporter les uns et les autres, c’est extrêmement sympathique. Il y avait plein de petites soirées organisées en interne avant la grande finale, où les artistes faisaient des espèces de bœufs. Chacun organisait sa propre soirée et j’avais joué avec la représentante anglaise (Javine N.D.L.R.) – qui était hyper sympa d’ailleurs. Je me suis aussi produite avec Shiri Maimon d’Israël, et avec la chanteuse maltaise aussi (Chiara N.D.L.R.). Chacun invitait d’autres participants à chanter, et c’était très convivial. C’est un moment sans prétention, et malgré le fait que ce soit une fête incroyable – ce dont on ne peut pas se rendre compte lorsqu’on le voit en tant que spectateur -, c’est assez impressionnant. L’Eurovision, c’est l’envie de partager un moment autour d’une culture ou d’un échange de drapeaux.
En tant que candidate pour la France, pays fondateur du concours, aviez-vous des attentes particulières ?
Pas du tout, parce que je l’ai davantage fait pour l’aventure qu’autre chose. En revanche, et c’est le petit point négatif, les pays fondateurs ne sont pas aidés dans l’attribution des points, parce que les petits pays ont davantage besoin de l’évènement dans leur pays, L’année où j’ai participé, j’ai l’impression que les pays fondateurs ont été davantage boycottés, tandis que les petits pays ont été davantage porté. Je ne sais pas si c’est pour le côté économique, mais pour nous, les votes ont été plus difficiles. En tout cas, ce n’est pas ce que l’on ressent quand on participe au concours.
Vous aviez atteint la vingt-troisième place…
Nous, les quatre pays fondateurs, étions arrivés derniers et franchement, quand j’avais vu la prestation de l’anglaise, je ne m’attendais pas à ce qu’elle obtienne ce classement (Javine avait terminé vingt-deuxième avec dix-huit points N.D.L.R.). C’était un peu particulier, on n’a pas senti de soutien des autres pays par rapport aux votes. Sur l’ensemble du concours, c’est au moment de la finale que l’on se rend compte que des choses sont mises en œuvre, que l’on sait un petit peu qui va gagner, quels favoris vont être mis en avant, notamment à travers l’ordre de passage.
À l’époque, c’était déjà compliqué pour les pays de l’ex-BIG 4, mais comment appréhendez-vous votre classement ce soir-là ?
Évidemment, il y a une déception, ce n’est pas très valorisant en soi. Après, dans mon histoire, je sortais d’un très grave accident, donc c’était déjà une victoire d’être debout sur mes jambes et d’avoir fait l’Eurovision juste après mon accident. Dans mon parcours personnel, c’était une aventure gagnante de toute façon. Je trouve surtout que notre pays n’investit pas beaucoup d’argent et de sa personne pour le spectacle de l’artiste. Il faut toujours que ce soit très simple, très épuré, or l’Eurovision c’est tout sauf ça. Il faut du show, du spectacle, pour toucher les gens. Je n’ai pas été trop bien portée par ma maison de disques. Avec l’équipe française, on n’a pas trop son mot à dire, mais ça reste une belle expérience.
C’est la question que j’allais vous poser : vous êtes-vous sentie accompagné par France Télévisions ?
Oui, il y avait un accompagnement, mais ce n’est pas très familial. Tout repose sur vos épaules, on vous impose des choses en faisant croire que c’est vous qui les avez choisies. Après, je pense que d’autres candidats ont eu plus de chance de par leur parcours ou leur signature de maison de disques, parce que ça joue énormément. Par exemple, sur mon titre, je n’avais aucun support visuel, aucun management particulier. Il n’y avait pas le côté qu’il fallait avoir et que les autres pays avaient. On n’avait pas organisé de soirée française pour accueillir les gens. Prenez par exemple Shiri Maimon : elle avait chaque soir une équipe, des robes, un tout. En France, ils mettent de côté l’aventure tout autour, alors que c’est ça qui est génial. C’est magique. Il faut davantage insister dessus.
Par la suite, quel effet a eu le concours sur votre carrière ?
Ça été assez compliqué pour moi derrière, parce que ça n’apporte pas un côté « branché ». On reste plutôt dans une image classique, tandis que, si vous cartonnez, ça vous apporte quelque chose. Mais suite à ce classement, ma maison de disques m’a tourné le dos. Par contre, il y a plein de gens qui, aujourd’hui, me disent que c’est génial d’avoir participé au concours. C’est vrai que je ne l’ai pas beaucoup utilisé par la suite. Mais on m’a pas mal appelé récemment pour faire des choses autour de l’Eurovision. Quelqu’un a essayé de regrouper tous les artistes pendant le confinement, mais ça n’a pas pu aboutir parce qu’on n’avait pas les bons supports pour pouvoir envoyer les voix. Il s’agissait de faire une sorte de We Are The World avec tous les représentants de l’Eurovision, c’était une belle idée. En tout cas, les gens qui s’intéressent au concours sont très bienveillants, il n’y a pas de côté business, c’est bon enfant.
On continue donc de vous l’évoquer ?
Bien sûr, on m’en parle. Après, aujourd’hui, je suis investie dans d’autres projets musicaux. Mais dès que mes projets vont sortir, je sais que mon passage à l’Eurovision va ressortir également.
Après le concours, vous avez construit toute seule votre carrière musicale ?
Exactement. J’ai fait beaucoup d’évènementiel pour pouvoir gagner ma vie et trouver ma voie avec ce que je cherchais à faire. J’ai également des projets que je ne peux pas trop évoquer à ce jour, mais je vous en parlerai dès que je le pourrai !
Vous regardez toujours le concours aujourd’hui ?
Oui. J’adore !
Que pensez-vous de l’évolution du concours, par rapport au show qu’il est devenu ?
Je trouve qu’on est obligé d’évoluer avec son temps, donc ils ont voulu moderniser l’Eurovision pour en faire un grand spectacle, tout en gardant l’esprit. Ce qui est juste dommage, c’est qu’on a un peu perdu l’aspect échange et le fait de chanter dans les langues nationales. C’était marrant. Le principe de l’Eurovision, c’est de faire découvrir la culture de chacun à travers la musique, les paroles, un message, et ça s’est un peu perdu pour faire davantage de business et lancer des carrières.
Des titres ou des prestations vous ont particulièrement marqué ces dernières années ?
J’ai adoré le Portugal en 2017. Après, je ne me souviens plus, mais il y avait aussi un titre d’un pays scandinave – je les confonds toujours (rires).
Depuis de nombreuses années, comme vous en avez fait l’épreuve, la France est en difficulté au concours, les résultats ne sont pas au rendez-vous malgré diverses tentatives. Selon vous, quelle serait la solution pour que nous obtenions de meilleurs résultats ?
Déjà, pour commencer, il faut permettre qu’il y ait des passages de la chanson dans d’autres langues, parce que tout le monde chante en anglais aujourd’hui, et même si c’est dommage, les gens comprennent peut-être davantage le message. Après, il faut être davantage dans le spectacle et la narration. Il faut du rythme, un mec qui fait du rap, du slam, qui groove quoi. On n’est plus dans la chanson française. Sinon il faut qu’il y ait une super voix derrière, et c’est rarement le cas. Il faut d’abord que ça chante, et après s’il y a un plus – un personnage derrière par exemple –, il y a un plus.
À refaire vous le referiez ?
Oui, mais différemment.
C’est-à-dire ?
Avec une autre énergie, en m’imposant davantage, parce que vous connaissez la scène quand vous êtes interprète – je parle de moi qui fais beaucoup de scène -, en ayant le côté show que n’a pas la délégation, parce qu’ils aiment le côté sage où il ne faut pas en faire trop. Justement, le plateau de l’Eurovision, c’est un endroit où on peut faire des choses. Ce n’est pas que vocal, c’est scénique, vous pouvez faire un concept. Si c’était à refaire, j’apporterai davantage mes idées, que ce soit pour mes tenues, etc. Ça devrait être plus aux artistes de choisir ce qu’ils veulent plutôt qu’à l’entourage qui est un peu à côté de la plaque selon moi. Mais à refaire, je le referais.
Aujourd’hui, vous évoquiez des projets personnels ?
Je fais beaucoup de choses avec des touches orientales, un peu world music. Je mixe depuis cinq ans, donc en tant que DJ, je travaille beaucoup avec des labels anglais, allemands, … Je chante en six langues, donc j’ai enfin trouvé comment mélanger mon parcours musical, avec des musiciens. Dans mon prochain projet, je veux aussi rendre un hommage à la France, à toute cette mixité, je trouve que ça clôture bien l’histoire avec l’Eurovision.
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L’actualité de l’artiste
En parallèle de ses activités de DJ et d’évènementiel, Ortal travaille actuellement à de nouveaux projets musicaux qu’elle propose de nous présenter dès qu’ils seront aboutis.
Un immense merci à Ortal d’avoir accepté cette interview pour L’Eurovision Au Quotidien !
Crédits photographiques : photo personnelle de l’artiste (avec son aimable autorisation)
Une itw terre à terre avec sincérité. C’est le mot que je ressens.
Je reste étonné quand même du contenu de cette conversation téléphonique avec l’artiste ; cela prouve que le mauvais classement obtenu lui permet néanmoins de parler ouvertement de son passage à Kiev. L’analyse qui va avec.
Une réaction pas si positive que ça, ça me semble normal, mais Ortal confirme toutes les difficultés subies lors de sa semaine ukrainienne et la débandade de l’organisation à France télévision…. confirmation des difficultés soulevées par l’artiste elle-même qui ont toujours été entendues ici et là sur les blogs, etc.. pas rassurant pour un sou la gestion France 3 !! Et pas seulement avec elle…. Aïe !!
Ses envies et sa carrière d’artiste ont été endommagés par le show, mais courage et persévérance… ça paye…. en dehors de nos frontières. Etant polyglotte, ceci la (sauve) ? des difficultés rencontrés par nos représentants lors des résultats finaux définitifs. Difficile de rebondir et de vivre de son activité.
Torts partagés ? Même pour Patricia Kaas et sa 8ème place, le rebond attendu (marketing j’entends) ne me semble pas avoir été atteint. Ni par France télévision ni par sa maison de disques. Même pour elle…
Alors pour les autres…
Je ne peux que souhaiter de belles choses pour Ortal. Pour l’artiste qu’elle est…… tout en restant étonné que Rémi ai réussi à obtenir cette itw, certes étonnante, mais instructive sur l’envers du décor…..
France 2 a de gros efforts à faire non seulement sur le suivi de ses artistes post-Eurovision (ce que n’a jamais fait France 3) et sur leur valorisation a posteriori, puisque hormis Marie Myriam et les plus récents, aucun ancien n’est jamais sollicité en période de concours et c’est dommage.
Ortal pointe dans cet interview des manquements essentiels de l’époque, en partie réparés aujourd’hui, mais on constate que certains subsistent s’agissant par exemple de la mise en scène et du manque de show aujourd’hui pourtant indispensable au concours, même dans le cadre d’une scénographie simple et épurée. Il faut marquer les esprits et c’est là tout l’enjeu de la France pour les années à venir !
Le post-eurovision des équipes de France tv débute timidement avec Sylvan Areg. J’ai vu l’artiste dans plusieurs programmes de la chaîne après DE lors de la sortie de son album. c’est le seul à mon avis !
J’attends toujours l’album de Seemone…. et dire que Bilal Hassani sort bientôt le second…
On le voit par contre dans beaucoup de médias hors contexte eurovision… Seul point positif selon moi !
Seemone sort enfin son album le 2 octobre … j’ai hâte !!
– Encore une très belle interview mon cher Rémi d’une artiste dont je ne me souvenais même pas ! Je dirai même que c’est l’interview la plus aboutie car elle ressemble vraiment à une interview : pas de paroles superflues, pas non plus de diversion. Elle répond clairement aux questions, n’élude rien, ni le positif ni le négatif et elle est très précise dans ses réponses.
– L’Eurovision reste pour elle un moment qu’elle n’oubliera jamais avec ses défauts dans la préparation notamment mais aussi ses moments de bonheur ; pour autant elle ne sait pas arrêter à ce demi-échec, elles est allée de l’avant même si parfois ce fut chaotique.
– Finalement je dirai que c’est une interview purement professionnelle, ni vraiment chaleureuse, ni vraiment décalée : juste ce qu’il faut pour être conforme aux attentes. Je ne sais pas ton ressenti en l’ayant réalisée mais moi, je la vois comme ça.
Merci Zipo !
Le charme de chaque interview réside à mon sens dans leur ambiance et leur teinte différentes. On va de l’interview dans le « strict sens » du terme (comme avec Ortal) à l’entretien plus large, un peu plus digressif sur la carrière de l’artiste, aux accents parfois moins formels. Tout dépend aussi de la prolixité de l’artiste. Je trouve que les deux types d’entretiens ont leur plus et se complètent, du moins est-ce mon sentiment en tant qu’intervieweur. J’aime être surpris par ce que va me dire l’artiste, par la route qu’il va tracer à travers ces propos, par l’angle qu’il va adopter, par son style d’entretien, par sa personnalité que j’espère qu’on ressent à la lecture. J’aime autant les interviews directes que les longs entretiens, parce que revenir sur la carrière de l’artiste me semble également passionnant et intrinsèquement lié au concours d’une manière ou d’une autre.
Avec Ortal, l’échange fut très sympathique et direct en tout cas, et je trouve son expérience du concours intéressante (j’y reviens dans un autre commentaire !)
Cher Rem Coconuts.
Une question pour débuter : Comment se fait-il que ce soit toujours la gent féminine qui témoigne ?
En 2005, l’Eurovision a cinquante ans, chanson pour illustrer JEAN-CLAUDE PASCAL « J’AI CINQUANTE ANS CE SOIR ».
Première chanteuse à incarner l’esprit des années 2000, Ortal sur ce que j’ai lu n’a pas été très aidée, voire lésée.
Sur le mot maison MA MAISON AU BORD DE L’EAU de NICOLE RIEU, OUR HOUSE de MADNESS, LA MAISON PRES DE LA FONTAINE de Nino FERRER, LA MAISON DU BONHEUR de FRANCIS LALANNE jeune papa et grand-père.
Israëlienne : J’ai classé Israël premier dans la rétrospective 1991 et la rétrospective 1992.
Sympathique : Sympathique de Pink Martini
Gentil : Gentil dauphin triste de Monsieur Gérard LENORMAN
Euphorie : Euphoria de Loreen et je dois souligner que NOVAK me rend euphorique. Pour le match, c’était le même, dommage on aurait pu se rencontrer avec ma nièce.
Vie : LA VIE LILAS de SERGE LAMA, LA VIE EN ROSE d’EDITH PIAF, L’AMOUR, CA FAIT CHANTER LA VIE de JEAN VALLEE, C’EST LA VIE de MARC LAVOINE
Gens : J’AIME LES GENS de RICHARD BERRY
Aventure : L’AVENTURE de JEAN-CLAUDE PASCAL, L’AVENTURE de Jacques BREL, L’AVENTURE, C’EST L’AVENTURE de JOHNNY, MAIS L’AVENTURE de PIERRE BACHELET
Petit : MICHEL SARDOU, MATT MONRO « I LOVE THE LITTLE THINGS »
Histoire : Une belle histoire de Michel FUGAIN
Epaule : EPAULE TATTOO d’ETIENNE DAHO, UNE NUIT SUR SON EPAULE de VERONIQUE SANSON, PUT YOUR HEAD ON MY SHOULDER de Paul ANKA
Soirée : SOIREES DE PRINCE de JEAN-CLAUDE PASCAL,
Enfant COMME UNE ENFANT de PASCAL DANEL, DIEU QUE C’EST JOLI LA MAIN D’UN ENFANT, LE MONDE A BESOIN D’ENFANTS, UN ENFANT DE TOI,
L’OISEAU ET L’ENFANT, ENFANTS DE TOUS PAYS, HAPPY CHILDREN. Voir le Top 10 d’Olivier DALLOZ.
Musique : HEUREUSEMENT QUE LA MUSIQUE EST LA, LA MUSIQUE, MUSIC, TOI, LA MUSIQUE ET MOI, MUSICA.
Choisir : PATRICK FIORI
Quelque chose : QUELQUE CHOSE de CARLA BRUNI, QUELQUE CHOSE ET MOI de Monsieur Gérard LENORMAN, QUELQUE CHOSE DANS MON COEUR d’ELSA
Oriental : L’oriental d’Enrico MACIAS
Je continue à préférer le témoignage de CAROL RICH.
Chère Pauline,
Effectivement nous aurions pu nous rencontrer lors de ce mythique match qui a fait sué et crier d’effroi l’AccorHotels Arena entière, et qui restera inscrit dans l’histoire. Je suis en tout cas extrêmement heureux d’avoir pu vivre ce moment de légende entre deux déjà légendaires. J’ai d’ailleurs plusieurs fois eu la chance de voir Novak jouer à Roland Garros : le rêve suprême serait d’y voir jouer Roger avant sa retraite, si ce f***ing coronamerdus nous le permet.
Sur la présence jusqu’alors exclusive d’artistes féminines dans ces interviews, la réponse est extrêmement simple. Tous genres confondus, j’ai contacté le plus d’artistes possibles, c’est une écrasante majorité de femmes qui a répondu présent à ce jour. Ce n’est en tout cas pas un « biais » statistique de mon fait. La francophonie a également envoyé une majorité de femmes au concours – si je ne m’abuse, cela participe t-il à ces statistiques ?
J’ignorais que Richard Berry chantait, et découvre toujours de nouveaux titres à travers tes commentaires. J’aime beaucoup les chansons de Véronique Sanson, particulièrement Amoureuse et Chanson pour une drôle de vie, et me rappelle de la reprise d’Un enfant de toi de Phil Barney en duo avec une ancienne candidate de la saison 2 de Loft Story, en 2002. Quant à Euphoria, elle suscite toujours mon euphorie, même huit ans après et plus de trois-cents titres eurovisionesques plus tard.
Merci. Encore une belle itv, enrichissante. Comme Francis, j’aimais beaucoup ce titre et fus très déçu de son injuste classement. Ortal se montre honnête, enthousiaste et ne crache pas dans la soupe. Que ça fait du bien. J’ai adoré lire cet échange. Bravo Ortal et mille bravos Rémi !
Entrevue très éclairante sur la manière dont France tele gérait (mal) ses artistes. Il ne faut pas s’étonner des mauvais classements …
D’ailleurs Ortal, passée 24 eme, s’est classée 23 eme, Rem (la cuillère de bois était pour l’Allemagne..). Je viens de voir sa prestation en selection nationale et elle y avait été bien meilleure..
Pour moi c’est Christophe Heraut voire Lionel Tim (ex Link Up) qui auraient dû l’emporter.
Bonne chance à Ortal pour la suite de sa carrière et merci à elle de nous avoir accordé une interview.
Figure toi qu’en cherchant la presta de Christophe Héraut, je suis retombé sur l’article de Dimitri M. consacré à la sélection 2005 et j’ai pu découvrir les titres des deux chanteurs que je n’avais jamais entendu. Entre les deux, j’ai un petit faible pour Je m’envole, mais à vrai dire Chacun pense à soi me satisfait pour l’édition 2005. La presta en finale nationale était effectivement meilleure, mais Ortal aurait gagné à voir son titre mieux mis en avant par France 3 à l’époque, c’est clair.
Cher Rem Coconuts
Un titre à mettre dans ta bibliothèque, parce qu’ORTAL parle d’artistes (PAUVRE ARTISTE de Jacques MARTIN, ET BONJOUR A TOI L’ARTISTE de Nicole RIEU, LA VIE D’ARTISTE de Christophe MAE que SERGE LAMA qualifie de futur de la chanson française), anglais (j’ajoute le très chouette UN LORD ANGLAIS du si regretté Jo DASSIN. Jo DASSIN a inclus dans A TOI Marie MYRIAM, Mary ROOS a chanté dans son show « L’AUTOROUTE ») sans oublier JEANE MANSON « Voir le clip d’UN ENFANT EST NE » et de DAVE, participant de la finale batave 1969 et commentateur sur France 3. En engageant Marc-Olivier FOGIEL et DAVE sur France 3, peut-être France 3 a engagé deux « zigotos ». Et je me rappelle quand France 3 a indiqué que « Moustache » était choisi, carrément, France 3 a déclaré « On se moque de l’Eurovision ». J’étais outrée. France 3 ne doit la diffusion de l’Eurovision sur sa chaîne parce qu’une finale de rugby avait lieu sur France 2. Donc, France 2 s’est mieux comportée.
Hélas, RICHARD a arrêté de chanter. Enfin, je le dis à tout le monde, demain c’est l’anniversaire de Laurène, vingt ans, la fleur de l’âge et j’espère que NOVAK sera invaincu pendant toute la saison.
Et il a chanté « LE SERVICE MILITAIRE » version française de POOGY. J’arrête là.
Sur la langue, je ne suis pas contre l’intégration d’une autre langue dans nos chansons, mais à condition que cela reste une part raisonnable et non comme The Best In Me première version. Mais je me rallie de plus en plus à l’idée du français intégral : chanter en anglais ne me semble pas LE gage nécessaire pour gagner le concours, preuves en sont Molitva ou Amar Pelos Dois, certes très rares exceptions de chansons vainqueures non anglophones, mais à remettre dans un contexte où la plupart des pays chantent en anglais et où des chansons en anglais se retrouvent favorites, non pas parce qu’elles sont chantées en anglais, mais pour elles-mêmes ou leurs interprètes.
Sur le style musical par contre, l’ère Marie-France Brière nous a montré qu’en osant et en tentant des choses, la France a réussi au concours et a même manqué la victoire. Certes c’était le contexte des années 90, avec moins de pays, les langues nationales, une véritable démarcation du pays à ce moment-là. Par la suite, on a tenté des choses aussi, avec les Fatals Picards, Tellier, Vassili ou même Amandine Bourgeois, mais pour L’Enfer et moi par exemple, le titre n’était pas adapté au format concours (càd qu’il ne restait pas en mémoire malgré sa qualité à mon sens). Et je rejoins Ortal en fait : si on a un titre marquant, on gagnerait à tenter d’autres styles.
Merci de cette interview mon cher remi… C’etait un très bon moment de lecture
. Merci et hate de lire la prochaine
Passionnant, passionnant. Effectivement, cela éclaire de l’intérieur le comportement de la délégation française. Espérons une prise de conscience pour 2021 !
Merci pour tes interviews, Remi ! Concernant Ortal, j’avais compris dès le soir de sa sélection qu’elle n’aurait pas ete soutenue dignement par France 3 : après l’annonce de sa victoire, la reprise de sa chanson avait été coupée. Et je ne fus guère étonné en voyant sa prestation à Kiev, malheureusement…
Il y a certains réponses de sa part concernant la gestion de France télévisions qui ne m’étonne pas du tout.