Serait-ce possible ? Eh oui, voici déjà le dernier numéro de notre chronique de vacances. Le temps s’est trop vite enfui et déjà l’événement en « r » pointe à l’horizon. Mais il nous reste encore le temps de partir à la découverte d’une ultime destination de rêve. Plein cap sur l’est et l’une des villes majeures de notre continent européen : Kiev !

Nous y retrouvons, pour nous accompagner dans nos déambulations, Vaidas Baumila, sculptural représentant lituanien 2015.

Site occupé depuis le paléolithique, Kiev est l’une des plus anciennes cités européennes. Sa date de fondation traditionnelle est fixée à l’an 482 de notre ère. Elle aurait été fondée par le héros slave Kyi, d’où son nom. Seules traces archéologiques claires : l’installation effective de populations slaves sur le site durant le VIe siècle. Les premières mentions historiques de la ville sont plus tardives et datent du IXe siècle. Kiev est alors une forteresse.

La ville est au carrefour des conflits historiques et est au cours des siècles, souvent assiégée et prise, notamment par les Mongols et les Tatars. Après avoir fait partie de leurs empires, elle intègre le grand-duché de Lituanie, puis le royaume de Pologne, avant de devenir au XVIIe siècle, partie intégrante de l’Empire de Russie.

Kiev redevient un enjeu stratégique majeur lors de la Première Guerre Mondiale et se voit occupée par les troupes allemandes, puis russes blanches, avant de devenir en 1921, la capitale de la République Socialiste Soviétique d’Ukraine. Intégrée dans l’URSS, Kiev subit les pires tourments : Grande Famine entre 1932 et 1933 ; purges staliniennes entre 1938 et 1939 ; occupation allemande entre 1941 et 1943, durant laquelle la ville est réduite à l’état de ruines et sa population juive restante, exterminée.

Après l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, Kiev conserve son statut de capitale. Partant, elle demeure au coeur des soubresauts de l’histoire nationale, particulièrement en 2004, lors de la Révolution orange, et en 2013, lors de l’Euromaidan.

Située sur le Dniepr, Kiev est entourée de forêts et de nombreux reliefs. La ville bénéficie d’un climat continental humide, aux étés chauds et aux hivers glaciaux. La température peut ainsi y varier de 40° à -30° degrés. Son agglomération compte environ 3 millions d’habitants. En tant que capitale, Kiev concentre les principales institutions ukrainiennes : présidence, parlement, ministères et administrations.

Kiev comporte de nombreux monuments remarquables, à commencer par la cathédrale Sainte-Sophie (ci-dessus) et le monastère des Grottes (ci-dessous). Tous deux sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.


Côté monuments séculiers, le palais Mariinsky, jadis résidence des tsars est désormais palais présidentiel (ci-dessous).

Autre marqueur visuel de la ville : le monument à la Mère Patrie (ci-dessous), gigantesque statue d’acier de 102 mètres de haut qui couronne le Musée National d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale.

Les amateurs de culture visiteront le Musée Historique d’État, le Musée National d’Art, le Musée d’Art Russe ou encore le Musée d’Art Oriental. Valent également le détour, l’Opéra de Kiev, le Théâtre Dramatique National, la Philharmonie Nationale ou encore le Théâtre de Marionnettes. La ville comporte par ailleurs deux jardins botaniques, un zoo centenaire et de nombreux parcs, notamment sur ses îles.

Le soir tombé, durant l’été, le centre ville devient piétonnier et la vie nocturne se concentre autour de la fameuse Place de l’Indépendance. Juste à côté, le célèbre marché couvert Besarabsky draine chaque jour des foules d’acheteurs et de curieux.

Voilà Kiev plongée dans la nuit. C’est l’heure pour nous de quitter Vaidas et de conclure nos voyages d’été à travers le monde. J’espère vous avoir fait rêvé durant ces trois mois. Je vous souhaite une excellente dernière semaine d’août et vous retrouve tout bientôt pour d’autres aventures !

(avec la collaboration de Pauly)