Bonjour, bonsoir, bonne nuit ! C’est comme vous voulez en fait, personne ne juge personne. Je reviens d’un voyage alors vous comprendrez mon excitation et je suis heureux d’avoir pu compter encore sur vos commentaires et retours malgré mon absence. Mais « me voilà, je suis là » comme le chanterait un certain cheval estampillé Dreamworks.
Ok, ok, slow down, Maxence ! Le sujet du jour, c’est l’abécédaire et je suis là pour vous le servir sur un plateau. Aujourd’hui, nous allons apprendre à ssssssoufleeer et à se détendre. Inspiration « ssssssssss », expiration « ssssssssss ». Ah, ca ne fait pas ce bruit là une respiration me dites vous ? Pas ma faute si vous n’êtes pas fourchelang mais ne vous inquiétez pas, l’abécédaire est pour tout le monde ! Alors, récitons ensemble l’abécédaire de l’Eurovision !
S comme…
- Superviseur !
Comment ça « superviseur » ? Je suis un adulte, je suis majeur, je n’ai pas besoin de tuteur pour regarder l’Eurovision ! Non, non, nous parlons du chantier même de l’Eurovision. Une compétition aussi grande avec des phases de votes complexes nécessite une supervision constante afin d’assurer un bon déroulé des évènements. Le poste de superviseur exécutif est tout à fait unique, il impose une visibilité constante et une responsabilité importante pour mener les décisions qui installeront l’Eurovision chaque année sur des bases solides et assurer une meilleure transition entre différents pays hôtes. Il s’agit presque de diriger l’édition de A à Z, de coordonner chacun des champs dans la mise en place du Concours. Il me paraissait important de revenir sur ces acteurs qui ont tous joué un rôle important et marqué l’histoire de l’Eurovision.
Le superviseur actuel est le suédois Martin Österdahl. Une figure qui commence à être bien connue des eurofans puisqu’il est en train de préparer son troisième Eurovision mais aussi son troisième Eurovision Junior. Sa marque, c’est le fameux « You’re good to go ». Une phrase qu’il annonce au lancement de la période des votes après avoir assuré que la réception des votes s’est bien passé. Ceci rend hommage directement à son prédécesseur, célèbre pour son « Take It Away ». Je parle évidemment du norvégien Jon Ola Sand qui aura fait briller les lettres d’or de l’Eurovision plus fort que jamais dans les années 2010. Pourtant, les deux nordistes ne sont que les successeurs de 8 superviseurs, soit un total de 10 superviseurs sur 66 éditions !
Le tout premier d’entre eux était un yougoslave du nom de Miroslav Vilcek. Il aura officié à deux reprises en 1964 et en 1965. Il ne sera pas le seul à faire une apparition éclair. La française Marie-Claire Vionnet et l’anglaise Sarah Yuen ont sur leur portofolio qu’une seule édition (respectivement 1997 et 2003) tandis que le danois Christian Clausen s’est occupé des trois éditions irlandaises de 1993, 1994 et 1995.
Les 4 autres superviseurs, eux, ont assuré de nombreuses éditions et ont su imposer leur empreinte à l’Eurovision, le faisant évoluer en même temps que les époques. Avec un total de 12 et de 15 éditions respectivement, l’anglais Clifford Brown et le suisse Frank Naef peuvent vraiment être considérés comme des légendes de l’Eurovision. Ce sont des figures à part entière et indissociables du Concours. Les deux superviseurs ont assuré la transition et l’evolution de l’Eurovision de 1966 à 1992. Ces personnalités restent proches et n’hésitent pas à partager leur expérience du Concours comme nous pouvons le voir dans des reportages effectuées par la chaine officielle.
Finalement, 1996 marquera les débuts de la première femme au statut de superviseur exécutif en la personne de Christine Marchal-Ortiz, originaire de France, avant de laisser place au chef des années 2000, le suédois Svante Stockselius. Des hommes et des femmes qui ont à la fois occupé le devant de l’écran mais aussi tout géré dans les coulisses. Et pourtant, nous ne savons bien trop peu d’eux car ils sont restés professionnels et secrets comme l’impose le rôle de superviseur exécutif qui peut parfois s’apparenter à un fil de funambule. Un grand courage que je tiens à souligner de leur part.
- Sandra Kim !
Je me devais d’évoquer l’une des gagnantes les plus iconiques de l’histoire de l’Eurovision. Qui est donc Sandra Kim ? Née le 15 octobre 1972, elle est une chanteuse belge qui a débuté sa carrière musicale en 1984. Une voix qui devrait vous être familière puisqu’elle a interprété le générique de « Il était une fois… la Vie », ce fameux dessin animé qui nous amenait à découvrir les merveilles du corps humain et qui a bercé notre enfance. Cependant, sa carrière musicale connaitra bien des hauts et des bas et ne se réduira presque qu’à une seule chanson aux yeux du grand public : J’aime la vie.
Alors non, J’aime la vie n’est pas la saison 2 du dessin animé ci-dessus mais bien le titre de sa chanson vainqueur à l’Eurovision en 1986 ! Elle apporta alors la toute première et encore aujourd’hui la seule victoire de nos amis belges. Et c’est là qu’une inspection s’impose, chers lecteurs. Vous avez bien suivi ? Il n’y a rien qui vous choque ? Non ? Allez, regardez sa date de naissance, ça vous aiguillera sur la bonne piste.
Eh oui, Sandra Kim n’avait que treize ans lors de sa victoire ! Et le plus fou, c’est que personne n’était au courant lors du Concours. Effectivement, par crainte que son jeune âge réduise ses chances de victoires, la délégation belge a voulu jouer au plus rusé en déclarant qu’elle avait 15 ans. Une vérité qui sera dévoilée seulement après le concours et qui encouragera la délégation suisse, arrivée 2ème, à porter plainte. Or, il n’y avait pas de limite d’âge à cette époque donc l’affaire fut classée très vite et la plainte n’aboutit jamais. Sandra Kim s’installera alors comme un modèle et encouragera la participation de chanteurs plus jeunes les uns que les autres. L’UER finira par réagir en 1990 face aux polémiques et instaurera une limite d’âge à 16 ans minimum. Ainsi, et ce pour toujours, Sandra Kim est et restera la gagnante la plus jeune de l’Eurovision avec à peine treize ans !
- Sélections nationales !
« L’Eurovision, c’est juste un soir de toute façon. Comment tu peux être fan et en parler toute l’année ? » . Qui n’a jamais entendu cette phrase de la part d’amis ou de connaissances lambda ? Petite vérification dans l’assemblée : c’est bien ce que je pensais, personne ne lève le doigt. De toute façon, bonne nouvelle, l’Eurovision c’est toute l’année et on s’applique à transmettre cette joie au quotidien sur l’EAQ.
Et pour cela, nous pouvons grandement remercier les sélections nationales. Rumeurs, indiscrétions, leaks, prévisions, théories, classements… Il y a bien des choses qui se préparent en amont et en aval des sélections. Celles-ci se composent en deux catégories. La première, ce sont les sélections internes qui sont beaucoup plus secrètes et apportent moins d’infos croustillantes. Mais la seconde ! Elle est l’objet de débats enflammés chez les eurofans, elle fait rêver et déçoit le monde et rajoute inévitablement tant de durée de vie à notre cher Concours Eurovision de la Chanson. J’ai nommé les sélections nationales ! Dès septembre, elles se révèlent au grand jour, alignant des anciennes comme de nouvelles eurostars puis se déroulent dans la période pré-eurovision généralement entre décembre et mars.
Qui seront choisis pour représenter leurs pays ? Les sélections nationales sont là pour faire affronter le vivier national, pour sélectionner la crème de la crème du pays (enfin, elles essayent parce que ça ne marche pas toujours…). Véritable religion dans les pays nordiques, le Melodifestivalen est tout particulièrement suivi et estimé par les eurofans mais le Dansk Melodi Grand Prix (Danemark) et le Melodi Grand Prix (Norvège) ne sont pas en reste. A cela s’ajoute le Festival da Canção qui a lieu au Portugal et qui s’impose de plus en plus comme l’une des meilleurs sélections nationales à ce jour. Ces quatre sélections nationales font parties des plus vieilles utilisées pour sélectionner le représentant à l’Eurovision. Elles sont en place depuis la fin des années 50/début des années 60 et ont eu lieu, à quelques exception après, toutes les années.
Mais ce n’est pas dans les pays nordiques que nous retrouvons la sélection nationales la plus réputée. J’ai nommé le festival de San Remo ! Wait, un moment, s’il vous plait. Ne m’attaquez pas, s’il vous plait !! Je suis bien conscient que le cas de Sanremo est unique. Vous ne le saviez pas non plus ? Eh bien, il faut savoir que le festival de Sanremo est un festival à part entière, admiré et très suivi par les italiens. Il est un évènement à part entière, reconnu internationalement et n’est pas du tout organisé dans le contexte de l’Eurovision. Néanmoins, le gagnant se voit offrir une invitation pour représenter son pays au Concours. Qui dit invitation, dit possibilité de refuser et cela s’est déjà passé en 2014 et en 2016 par exemple. Le festival de Sanremo a pourtant une histoire plus étroitement liée avec l’Eurovision qu’on ne le pense : il s’agit de l’inspiration même de l’Eurovision. L’UER s’est basé sur le célèbre festival pour créer notre cher concours adoré qui a pris la direction de la musique et non pas du cirque (!?).
Qu’en est-il dans nos contrées francophones ? Eh bien, à ce jour, la Suisse et la Belgique préfèrent une sélection interne. Mais des sélections nationales, il y en a eu ! Nous pouvons citer l’Eurosong en Belgique ou le Die grosse Entscheidungsshow en Suisse. La France, elle, était plus portée sélection interne au vu du peu d’intérêt du public français mais a choisi ces dernières années, pour notre plus grand plaisir, de tenter d’instaurer la marque Eurovision en optant pour des sélections nationales. Nous avons eu Destination Eurovision mais celle qui fait loi actuellement est l’Eurovision France : C’est vous qui décidez ! Une sélection encore jeune qui doit prendre ses marques progressivement.
Vous l’aurez compris, le monde des sélections nationales est vaste et fait vivre l’esprit Eurovision tout au long de l’année. En 2022, ce ne sont pas moins de 28 sélections nationales qui ont eu lieu sur 40 pays participants. Nous espérons que la saison 2023 sera aussi riche et aussi forte en émotions !
C’est la fin de notre page du jour. C’est le S de la veine comme dirait une certaine amie à moi. Ce serait encore plus le sang si vous vouliez bien réagir en commentaires. En attendant, ciao amigos et à la semaine prochaine !
Ah les sélections nationales…quel bonheur de jongler entre les fuseaux horaires et les langues inconnues pour découvrir les pépites qui exploseront peut-être en Mai sur le grand écran des européens.
Les sélections c’est une passion et quatre mois intenses entre rumeurs, éliminations, rebondissements et injustices..
Vivement la prochaine saison !
J’étais un peu perplexe suite à la nomination du suédois Martin Österdahl mais j’avoue que sa position et son attitude en finale vis à vis des pays impliqués dans la tricherie de vote de 2022 m’a réconcilié avec son rôle et son utilité.
Les superviseurs constituent un élément capital du Concours que ce soit dans l’organisation, le déroulement ou la vérification des votes.
On constatera que les femmes ont fait des passages éclairs à ce poste.
Sandra Kim : une des pires gagnantes de l’Eurovision ! Une chanson horripilante couinée par une gamine sautillante comme le lapin d’une marque de piles ! Jamais pu m’en remettre de cette victoire !
C’est grâce à EAQ que je me suis intéressé aux sélections nationales : encore merci à l’équipe historique et ses successeurs ! C’est presque plus passionnant que le Concours lui même ! ( Nan, je rigole ! )
Avec Sanremo (on est toujours dans les S), on est en effet hors du concept de sélection Eurovision : j’adore cette semaine musicale avec ses excès, ses longueurs mais aussi sa réalisation, sa variété de styles et son orchestre ! Tous les ans j’y mets à jour mon logiciel musical italien.
J’attends la même chose de Benidorm désormais !
* Superviseur : une fonction à la fois discrète mais d’une importance capitale car il gère les points les plus épineux du concours. Ce poste est stratégique. La question que je me pose : combien d’années Martin Osterdahl va conserver son poste ?
* Sandra Kim : j’avais bien remarqué sa voix enfantine mais je n’imaginais pas du tout qu’elle n’ait que 13 ans… c’était dynamique et pétillant sans être la chanson de la décennie, mais j’étais surtout très heureux que la Belgique remporte enfin pour la première fois le concours de l’Eurovision.
* Sélections nationales : je commence à m’y intéresser depuis que j’ai connu l’EAQ. Petit à petit j’essaie d’en suivre le maximum, pas toujours en intégralité à cause d’un manque de temps flagrant, mais au moins, j’écoute au minimum les finalistes et je suis les résultats.
– En core un sans faute mon cher Maxence.
Cher maxence
Il est certain que Jan ola SAND est le plus charismatique de tous les superviseurs.
Parler de Sandra KIM c’est comme citer mon texte.
J’aurais voulu que Colin VERDIER batte Marie MYRIAM.