Il y a deux semaines, nous découvrions en avant-première Évidemment, le titre avec lequel La Zarra cherchera à apporter à la France sa sixième étoile.

À l’occasion, Kris et Rémi sont allés à la rencontre d’Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements et des jeux de France Télévisions, et cheffe de la délégation française à l’Eurovision, le temps d’une interview.

L’Eurovision au Quotidien – Alexandra, comment te sens-tu après la première écoute de la chanson de La Zarra par le public ? (interview réalisée le jour de la conférence de presse)

Alexandra Redde-Amiel – Soulagée ! Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière. On ne s’en rend pas forcément compte avec l’impatience, mais on y a mis du coeur et on a tout peaufiné. Je suis d’autant plus soulagée que j’ai le sentiment que tout le monde a aimé.

Évidemment, c’était l’évidence pour la France ?

Évidemment ! Comme l’exprime la Zarra, tout a été très évident, de notre rencontre au titre réalisé avec Benny Adams. Ce mot, « évidemment », il est canon, il est good vibes, il est fort. Évidemment, nous pouvons peut-être gagner (rires).

La Zarra s’y demande « Vais-je réussir à chanter la grande France ? ». Était-ce important que cette chanson transpire la France ?

La touch française est désormais une vraie signature de la délégation française. Le fait que La Zarra soit francophone et qu’elle porte la France dans son coeur est important. Les inspirations de sa personnalité multiple sont françaises. Quand elle évoque Piaf ou Dalida, on voit que la France est viscéralement ancrée en elle. C’est fantastique. Quand elle évoque la grande France, elle crie son amour pour notre pays.

À travers la patte singulière de La Zarra, Évidemment est marqué de plusieurs empreintes musicales. Quel mot poserais-tu sur ce titre ?

(Elle réfléchit) Il est tellement riche … Pétillant n’est pas un mot assez fort. Il est flamboyant de par sa diversité, parce qu’il évoque aussi bien la grande chanson française et la pop que Lady Gaga ou Mylène Farmer. Il est flamboyant parce qu’il est iconique. Voilà : si je devais retenir un seul mot, ce serait iconique.

C’est un véritable marathon à destination de Liverpool qui va démarrer. Comment envisages-tu de promouvoir le titre de La Zarra à l’international et auprès du public européen ? Y aura t-il des différences par rapport aux précédentes éditions ?

Les artistes sont tous très différents et je m’adapte à chacun. Avec La Zarra, je suis extrêmement étonnée, parce que les gens viennent beaucoup à moi. Je suis très sollicitée, aussi bien pour des concerts que pour des demandes d’interviews. On va préciser la stratégie, mais une chose est sûre : on va entendre parler de la France en Europe.

La France a terminé deuxième du concours avec Barbara Pravi. Avec deux victoires et un palmarès impressionnant, on s’impose aussi comme un pays phare de l’Eurovision Junior. As-tu désormais dans l’idée de faire de la France un bastion de l’Eurovision ?

Tout à fait, parce que le rayonnement culturel de la France en Europe et dans le monde est très important. Souvent, des artistes français me disent avoir l’impression que la chanson française s’éteint progressivement. De mon côté, j’ai l’impression d’être aussi portée de cette mission. Je me dis qu’on n’éteindra jamais la chanson française si on continue à la faire rayonner, et pas qu’en France. La Zarra porte ici une merveilleuse image de la chanson et de la culture françaises, et j’ai plus envie que jamais de porter la France à l’étranger.

Tes équipes et toi avez-vous davantage de pression par rapport au résultat de l’année dernière ? Influence t-il le travail de la délégation ?

C’est tout le contraire : il booste. Dès lors qu’on a été déçu pour les artistes et pour le pays, il y a au contraire une espèce de niaque et une détermination qui se manifestent. On souhaite montrer que, si une déception peut parfois arriver, cela n’arrivera pas souvent.

Avec Évidemment, La Zarra propose un titre qui « brûle le feu » (pour évoquer Juliette Armanet). L’Eurovision est l’un des grands succès d’audience de France 2, mais la France n’est pas encore un pays d’eurofans. Penses-tu que La Zarra et son titre sont l’occasion de raccrocher les wagons entre les français et l’Eurovision ?

Chaque année rapproche les français de l’Eurovision. Plus on s’investit et plus on a de beaux artistes. Plus on gagne et plus les français se mobilisent. C’est extraordinaire de se dire qu’à moment donné, les français pourront regarder l’Eurovision comme ils regardent le football, qu’il y ait une mobilisation réelle et aussi puissante. Je pense que les victoires font la mobilisation, et c’est pour cela qu’on est déterminé à gagner l’Eurovision.

Qu’as-tu envie de dire aux français et aux européens pour les mobiliser aux côtés de La Zarra ?

Aujourd’hui, avec La Zarra, nous avons une artiste qui réunit tout. Elle réunit à la fois cette grande chanson française qu’on adore et ce côté très eurovisionesque qui va plaire à toute l’Europe. C’est une artiste complète, une artiste qui veut gagner et une artiste qui a envie de rendre la France fière. Plus que jamais, on a donc besoin de la mobilisation des français, des eurofans et de la presse. Après Barbara Pravi, qui a porté magnifiquement la France, nous avons une chanson incroyable, qui réunit beaucoup de choses et qu’on ne peut qu’aimer !


Un grand merci à Alexandra Redde-Amiel pour avoir accordé cette interview à L’Eurovision au Quotidien, ainsi qu’à la délégation pour l’organisation de la conférence de presse.

Rendez-vous tout au long des prochaines semaines pour suivre le parcours de La Zarra, destination l’Eurovision 2023 ! En attendant, continuez d’écouter et de réécouter Évidemment, le titre avec lequel notre représentante tentera de succéder à Marie Myriam en mai prochain.

© FTV