Poursuivons notre découverte des participants de ce 57e Festivali i Këngës. Aujourd’hui : Lidia Lufi, Klodiana Vata, Aurel Thëllimi, Bruno Pollogati, Bojken Lako et Dilan Reka.
LIDIA LUFI
Âgée de 20 ans, Lidia est entrée dans la lumière lors de sa participation à la version albanaise de The Voice. Elle y termine finaliste. Elle enchaîne en 2017, en participant au Festival de musique urbaine de Shkodra, où elle termine deuxième. Cette année, Lidia sort son premier single, Home. C’est sa première participation au FiK. Rrëfehem (Avouer) avait été composé l’an dernier par Enis Mullaj, qui lui cherchait un interprète. Sa rencontre fortuite avec Lidia lui a apporté la solution à ce problème. Le morceau lui a été inspiré par la mort de son père. Il s’agit d’une chanson méditative d’essence religieuse, mais dans laquelle chacun peut se retrouver. Lidia, de son côté, attend avec impatience d’en chanter la version symphonique, aux côtés de l’orchestre de la RTSH, moment musical unique et privilégié.
KLODIANA VATA
Klodiana chante depuis ses six ans et a déjà participé à de nombreux concours de chant, en Albanie, mais aussi à l’étranger. Elle a ainsi remporté le premier prix des « Voix de la scène », à Lyon, ainsi qu’une bourse qui lui a permis de suivre des cours auprès de Pierre Yves Duchesne, professeur de chant de Lara Fabian. En 2017, Klodiana a sorti son premier single, Shi Lodre. La jeune femme n’est pas que chanteuse : elle mène également une carrière d’animatrice sur Radio Shkodra. Comme de nombreux artistes, elle participe cette année pour la première fois au FiK. Sa chanson, Mbrëmje e pafund (Soir sans fin), parle de la promesse d’un amour éternel. Klodiana a été contactée par l’auteur du morceau, Edmond Zhulali, et a aussitôt accepté sa proposition. Klodiana souhaiterait plus que tout gagner ce FiK 2018 et représenter son pays à l’Eurovision. Elle a déjà annoncé qu’elle accompagnerait sa prestation d’une chorégraphie.
AUREL THËLLIMI
Aurel vit sa passion pour la musique dès son plus jeune âge, en participant à des concours de chant pour enfants. Il entreprend ensuite des études de musique classique et devient baryton pour le Théâtre national d’opéra et de ballet de Tirana. Parallèlement, Aurel mène une carrière de popstar, multipliant les singles et les apparitions dans des festivals albanais consacrés à ce genre musical. C’est la quatrième participation d’Aurel au FiK, après ses débuts en 1998 et ses retours en 2000 et 2005. Sa chanson, Të dua ty (Je t’aime), est une ballade pop parlant d’amour, mais un amour philosophique adressé à l’ensemble de l’humanité. Le morceau est issu d’une collaboration avec Ardita Bufaj, sa collègue pianiste du TNOB, qui l’accompagnera d’ailleurs au piano. Ardita et Aurel ont voulu créer une chanson plus commerciale que celles que l’on entend habituellement au FiK, une chanson plus proche des goûts du public albanais actuel. Tous deux, plus que gagner le festival, veulent surtout porter un message fort et créer un moment télévisuel qui restera longtemps dans les mémoires.
BRUNO POLLOGATI
Âgé de 28 ans, Bruno participe cette année pour la première fois au FiK en tant qu’artiste solo. Il a cependant déjà concouru à deux reprises, en 2014 et 2015, au sein de son groupe, Revolt Klan. Bruno y chante depuis dix ans, mais s’est lancé seul depuis quelques mois. Il a composé lui-même son morceau, Nuk ka stop (Non stop), dans un style pop et funky. Il y parle d’une jeune fille très belle dont il est tombé amoureux et à laquelle il ne cesse de penser. Cette chanson est un tournant artistique pour Bruno, qui explore ainsi de nouveaux genres. Quant à Revolt Klan, le groupe n’est pas dissous, juste en pause, le temps pour ses membres de lancer leurs carrières solo respectives. Bruno avoue qu’il a, lui aussi, la victoire et l’Eurovision comme objectifs. Il souhaite que le public albanais apprécie sa contribution et espère la faire connaitre au public européen. Bruno souligne que le FiK demeure le plus prestigieux festival albanais et que dès lors, c’est d’une importance capitale pour les artistes d’y participer.
BOJKEN LAKO
Bojken est un habitué du FiK : il a participé pour la première fois en 1999, terminant alors troisième. Il y reviendra à de nombreuses reprises, l’an dernier encore. Sa meilleure place jusqu’ici est deuxième en 2014. Mais Bojken a aussi participé en tant qu’auteur et même réalisateur, en 2010. Bref, tout comme son confrère Elton Deda, Bojken est un pilier du FiK. Cette année, le chanteur nous propose Jeto jetën (Vis la vie), une chanson composée par lui dans un genre qu’il décrit comme pop r’n’b et dont les paroles ont été écrite par le poète Xhevdet Bajraj. Il s’agit d’un pari artistique pour Bojken, qui souhaitait s’éloigner des canons classiques du FiK et présenter un morceau plus dans les tendances actuelles. Jeto jetën est une chanson d’amour, un amour pur et désintéressé entre deux personnes.
DILAN REKA
Dilan, tout comme Aurel, a débuté sa carrière de chanteur dans des concours pour enfants, avant de s’attaquer aux festivals albanais canoniques. Il débute au FiK en 2015 et y revient en 2016, avec Mos harro, s’offrant une troisième place. Depuis, Dilan a entamé des études en relations internationales et diplomatiques, tout en menant de front ses activités artistiques. Sa chanson, Karma, est dédiée à tous ceux qui l’ont déçu, blessé et abandonné lorsqu’il en avait besoin. Qu’ils sachent qu’ils auront à souffrir des conséquences de leurs actes, car ainsi est conçu le karma. Il s’agit là d’une histoire personnelle pour Dilan et d’un thème encore jamais abordé au FiK. Dilan aspire lui aussi à la victoire. Pour l’atteindre, il travaille depuis trois mois à sa prestation et le soir venu, donnera le meilleur de lui-même.
Des propositions interessantes parmi celles mises en lumiere aujourd’hui.
Pour moi Aurel a vraiment le potentiel d’un vainqueur. L’Albanie a choisi un garçon en 2017, rien n’est impossible…sa chanson est marquante et bien interprétée.
Dilan Reka a visiblement eu un accident capillaire, le karma sans doute…J aime beaucoup sa voix mais pas son morceau. Ça m’étonnerait qu’il réédite le résultat de « Mos harro ».
Bojken Lako reussit à ne pas être dans le bottom 3 des top de fans cette année, signe s’il en est qu’il a proposé quelque chose de plus moderne.
Bruno Pollogati apportera quelque chose de rarement entendu au FiK, plutôt agréable mais sans doute pour un résultat assez anecdotique au tableau des scores.
Il me reste à aborder le cas des deux petites nouvelles : la chanson de Lidia Lufi est assez déconcertante. En version studio je n accroche que moyennement mais c’est typiquement le genre de chansons qui pourrait être magnifiée par l’orchestre du FiK. Méfiance donc…
Pour ce qui est de Klodiana Vata, c’est mon plaisir coupable de cette édition. Compo ultra datée, orchestration digne de « falling stars » ( Moldavie 2016, Lidia Isac et son cosmonaute). Et au milieu de ça, Klodiana qui envoie du lourd.
Lidia Lufi j’aime bcp sa voix qui est intéressante mais je n’accroche pas du tout à sa chanson qui est comme Pascal le dit déconcertante.
Klodiana Vata idem que pour Lidia elle a une belle voix mais alors là la chanson est trop écorchée (bizarre très bizarre) et alors cette sorte de sous rythme qui ne démarre pas et reste en retrait me la font détester. J’aime l’oriental-pop mais là c’est absolument un ratage.
Aurel Thellimi j’adore sa voix, vraiment. La chanson est bien mais je trouve qu’il y a mieux comme proposition.
Bruno Revolt sa voix est déjà mieux que celle de son collègue du duo Revolt Klan, mais la chanson je ne sais quoi en dire, elle me laisse totalement indifférent.
Bojken Lako je n’aime ni sa voix, ni sa chanson, pour moi c’est un grand next.
Dilan Reka je n’aime pas sa voix et la chanson je la déteste, et je ne suis même pas sur qu’elle ait du succès ailleurs qu’en Albanie, si elle en a en Albanie 😉 .